France : l’euthanasie ou le salut

France : l’euthanasie ou le salut

Eric Zemmour a défini d’emblée ce qui doit être au cœur de la campagne présidentiellefrançaise : la survie de la France.

Il dit que la situation est extrêmement grave et que, sans un sursaut et une action de redressement menée avec énergie, détermination et opiniâtreté, le pays est condamné à sombrer.

Il a raison.

Il met l’accent sur le grand remplacement que subit le pays et sur le grand déclassement qui accompagne le grand remplacement. Il a raison encore.

J’attendais depuis des années qu’un candidat à l’élection présidentielle tienne ce discours, ose dire ce qu’Éric Zemmour dit, parle de sursaut et de redressement.

Je ne voyais rien venir. Je pensais qu’aucun candidat ne dirait ce qui doit l’être.

J’avais publié sur le sujet des livres de plus en plus pessimistes : « Un goût de cendres. France, fin de parcours ? » en 2002, « Pourquoi la France ne fait plus rêver » en 2006, « Voici revenu le temps des imposteurs » en 2014, « Comment meurt une civilisation » en 2018 (j’élargissais, là, mon pessimisme à l’Europe entière).

J’avais écrit un livre qui était prêt à paraître au moment où la pandémie a déferlé.

Je l’avais appelé « Y a-t-il quelqu’un pour sauver la Fran­ce ? » J’en ai différé la parution, car je pensais que la pandémie allait être un événement trop important pour que je ne la prenne pas en compte.

Ma réponse était : non, il n’y a personne.

J’ai pensé jusqu’au dernier moment qu’Éric Zemmour ne se présenterait pas. Il m’a donné tort. Et j’en suis heureux.

J’ai déjà énoncé mes désaccords avec lui, mais mes accords avec lui l’emportent sur mes désaccords, et il n’y a strictement aucun autre candidat qui ait le courage, la lucidité, la détermination d’Éric Zemmour.

Il prend des risques immenses. La haine que la gauche déverse sur lui est d’une intensité quasiment sans précédent.

Les menaces de mort qui le visent sont innombrables et, si les gauchistes sont rarement d’une violence extrême, il n’en va pas de même avec les islamistes, qui en ont fait l’homme à abattre.

Les grands médias l’invitent parce qu’il attire une vaste audience, mais très rares sont les journalistes et les commentateurs qui ne lui vouent pas une détestation quasiment sans limite.

La classe politique au complet, ou presque, entend l’écarter et l’éliminer.

Il est, depuis des années, l’exception qui confirme la règle.

De nombreux intellectuels et penseurs qui rompent avec le prêt-à-penser ambiant et la pensée conformiste ont été placés sur des listes noires, diffamés, mis de côté.

Cela a été le cas de Renaud Camus, l’un des plus grands écrivains de sa génération.

Cela a été le cas de Jean-François Revel dans les dernières années de sa vie. Nous étions devenus amis, et il était très désabusé.

Il me disait que le chemin pour moi serait semé d’embûches, et il avait raison.

Je suis désormais moi aussi sur les listes noires. Éric Zemmour a survécu aux attaques, aux volontés de lui couper les micros et l’accès aux salles de rédaction, et le fait qu’il soit gaulliste et qu’il n’affiche pas une sympathie immodérée pour Israël et pour les conservateurs américains y est pour quelque chose, je l’ai dit.

Il reste impossible de savoir s’il pourra effectivement être candidat (il n’a pas encore les cinq cents signatures requises).

Il reste impossible aussi de savoir si la haine de la gauche, la détestation de tant de journalistes et commentateurs, la volonté de la classe politique de l’écarter et de l’éliminer peuvent être vaincues et ne sont pas des obstacles insurmontables.

Je veux espérer que ce sont des obstacles qu’il est possible de surmonter.

Mais ce sera difficile, très difficile.

La situation est extrêmement grave, oui, et tout est fait dans les médias et dans la quasi-totalité des discours politiques, pour le cacher.

Journalistes, commentateurs, et politiciens en campagne n’ont abordé les points mis sur la table par Éric Zemmour que parce que ce dernier les a mis sur la table avec talent.

Et ils disent qu’Éric Zemmour est excessif et va « créer des tensions dans le pays » (comme si les tensions n’existaient pas dès à présent).

Journalistes, commentateurs, et politiciens en campagne incarnent diverses facettes de l’anesthésie.

L’anesthésie, si elle gagne, mènera à l’euthanasie. Je l’ai déjà dit. Je dois le répéter.

Ce que veut Trump

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Comments (4)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    mes souhaits pour 2022
    SOYEZ … POSITIFS !

    2 janvier 2022 à 8 h 30 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    UNE CHOSE EST SÛRE POUR MOI : NI MACRON NI PECRESSE !

    1 janvier 2022 à 18 h 30 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    LA DETTE SOUTIENT LA FRANCE COMME LA CORDE SOUTIENT LE PENDU

    30 décembre 2021 à 20 h 23 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    Rien sur la Nativité dans ” Les 4 Vérités ”
    peut être une réaction au Jour de l’ An après les ” bons voeux ” d’ Emmanuel notre Francisco laïc

    25 décembre 2021 à 9 h 26 min

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