France: vers un régime autoritaire?

France: vers un régime autoritaire?

La façon dont Macron est arrivé au pouvoir était très suspecte et aurait dû inciter à penser que quelque chose de sombre s’enclenchait.

Sa prétention mégalomaniaque à gouverner comme «Jupiter» aurait dû accroître l’inquiétude.

Ses propos de mépris vis-à-vis de la France et des Français en général, et vis-à-vis des plus pauvres en particulier, auraient dû montrer de quoi le personnage était fait.

Son comportement d’un bout à l’autre du soulèvement des gilets jaunes, et le recours à une répression féroce qui était au cœur de ce comportement, auraient dû suffire pour conduire à discerner qu’on n’avait pas affaire à quelqu’un qui se souciait de démocratie.

Le contraste flagrant entre la répression exercée contre les gilets jaunes et le laxisme envers les émeutiers venus des zones de non-droit, auraient dû montrer qu’on avait affaire à un homme impitoyable envers les faibles, mais quasiment complice de ceux qui sont une gangrène dans le pays.

Rien de tout cela n’a malheureusement joué.

Les engrenages qui se sont mis en place en 2017, et que Macron actionne et incarne, continuent à tourner.

La popularité de Macron, qui était tombée dans les abysses, remonte.

Ses décisions sont acceptées par une population résignée et conduite à penser que le choix est entre Macron et le chaos, et qu’il vaut mieux que ce soit Macron.

Et les décisions liberticides se succèdent.

Une loi dite «anti-casseurs» a été promulguée en avril, qui porte gravement atteinte au droit de manifester, permet d’incriminer des manifestants pacifiques pour peu qu’ils se trouvent à proximité de gens violents, et porte également atteinte, par ses modalités de mise en œuvre, à ce qui subsiste de séparation des pouvoirs en France.

Le député Charles de Courson, qui n’est pas un gauchiste, a dit que ce que la loi impliquait ressemblait aux mesures autoritaires prises sous le régime de Vichy.

Quelques mois plus tôt, Macron avait fait promulguer une loi contre la diffusion de «fausses informations» en période électorale – loi qui, semblait sortie du «1984» de George Orwell, et qui laisse au juge la possibilité de choisir ce qui est une «fausse information».

S’ajoute maintenant un projet de loi (qui sera sans doute bientôt une loi promulguée), qui est censé permettre de lutter contre la «haine» disséminée sur les réseaux sociaux et sur les médias internet.

La définition de la «haine» y est tout aussi floue que celle des «fausses informations» dans la loi précédente.

Seront visés, semble-t-il, tous les propos susceptibles d’être considérés comme péjoratifs envers une personne ou un groupe de personne en raison de la race, de l’ethnie, de la religion, du sexe, de l’orientation sexuelle de la personne ou du groupe concerné.

Toute personne pourra signaler un propos «haineux» par le biais d’un système qui sera défini ultérieurement et, si le propos n’est pas supprimé dans les vingt-quatre heures, des amendes très lourdes, voire des peines de prison, pourront être prononcées.

Macron a utilisé le prétexte de l’antisémitisme pour justifier le projet de loi.

La présentation du texte a dévoilé qu’il s’agissait de tout autre chose, et a souligné la nécessité de lutter contre «l’islamophobie».

On pourra aisément en déduire que dénoncer l’antisémitisme musulman (qui est la forme primordiale de l’antisémitisme en France aujourd’hui) est «islamophobe», donc condamnable – ce qui montre l’hypocrisie qui est à l’œuvre ici.

La France était déjà un pays où des lois très hostiles à la liberté de parole existaient et où des juges pouvaient s’arroger le droit de réécrire l’histoire (cf. le traitement du travail d’Olivier Pétré-Grenouilleau sur les traites négrières). Elle va devenir un pays où la liberté de parole sera essentiellement abolie.

Elle était un pays où l’information était largement constituée de fausses informations. Elle va devenir un pays où, au nom usurpé de la lutte contre les fausses informations, ces dernières pourraient devenir hégémoniques.

Elle était un pays où la démocratie était déjà défectueuse et précaire. Elle s’approche d’un fonctionnement de régime autoritaire. C’est révoltant, et cela devrait révolter la population française. Il est consternant de constater qu’aucune révolte ne se dessine à l’horizon.

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Comments (7)

  • fournet.arnaud Répondre

    Macron est un peu un faux problème.
    De toute façon, la désintégration de la France dans le machin Européen otanisé fait du gouvernement “français” un gouvernement d’occupation de type AMGOT.

    15 juillet 2019 à 8 h 54 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    le bureau de la fille de Donald Trump à la Maison Blanche est baptisé par le personnel de l’ Administration ( enfin ce qu’ il en reste ) HABI : hall of all bad ideas

    13 juillet 2019 à 17 h 38 min
    • BRENUS Répondre

      Et le tien de bureau Q.Q. il est baptisé comment ? Chiottes odorantes, peut être. Pour un fouteur de merde comme toi, ce serait tout indiqué. L’ennemi de mon ennemi est mon ami .

      15 juillet 2019 à 19 h 01 min
  • Alain PROTTE. Répondre

    Il semble qu’il n’y ait plus d’autre solution. Bien sûr il n’y a pas les spartakistes, mais il y a beaucoup de Rosa Luxembourg et de Karl Liebknecht dans la politique dite française. On sait quel fut le résultat, à moins que l’on s’aveugle pour l’oublier.

    12 juillet 2019 à 17 h 53 min
  • Alain PROTTE Répondre

    On y va, dans la béatitude.. Un suppo de TNT enveloppé dans de la glycérine. Il y en a qui ont fait école….

    12 juillet 2019 à 17 h 25 min
  • KAVULOMKAVULOS Répondre

    Pourquoi “vers” ? C’est déjà acté . Aux concernés de voir s’ils acceptent de se faire mettre ou non.

    12 juillet 2019 à 11 h 26 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      oui c’ est le … ” fondement ” même de la loi !

      à ” se la faire mettre ” j’ aurais préféré “se soumettre ” surtout dans une feuille chrétienne et libérale comme ” Les 4 Vérités ” mais le naturel revient si vite au galop n’ est ce pas Brenus ?

      pour ce que dit Mr Guy Millière ” Macron a choisi le prétexte de l’ antisémitisme pour justifier ce projet de loi ” ce n’ est après tout que le juste ( sic ) retour d’ un boomerang

      12 juillet 2019 à 22 h 48 min

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