François Hollande, homme subliminal

François Hollande, homme subliminal

Celui qui se définit comme un candidat ordinaire pour une présidence ordinaire développe ces derniers jours un sens particulier du subliminal.

Après avoir semblé complètement assoupi pendant que les chefs de gouvernement européens accumulaient les sommets pour sauver l’euro, François Hollande vient de se réveiller pour délivrer un message d’une grande ambiguité.

Le candidat ne se sent pas engagé par la réforme des traités européens : de quoi escagasser au plus haut point nos partenaires qui ont fait payer très cher à son Georges Papandréou ses tergiversations. Mais François Hollande compte ajouter à ces nouveaux traités les eurobonds et le statut de prêteur en dernier ressort de la BCE. Tout ce que nos partenaires allemands ne veulent pas. Autant dire que si les Européens ont laissé l’Angleterre claquer la porte, François Hollande est prêt lui, à continuer sans l’Allemagne !

D’aucuns diront que les objectifs que définit François Hollande finiront par être acceptés par tous sous la pression de l’urgence. Si c’est vrai, c’est déjà faire preuve d’un manque total de diplomatie, en plus de la meilleure façon d’exciter les marchés financiers que d’en parler dès maintenant.

Enfin, concernant la règle d’or, François Hollande en refuse le principe… tout en avançant qu’il prévoira, en accord avec le parlement, un retour à l’équilibre des finances publiques pour 2017.

Décidément, François Hollande, qui e rêve en second Mitterrand, ressemble de plus en plus à un autre Georges Papandréou : il pourrait gagner les élections, mais l’incohérence de ses messages finirait par le perdre…

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