Fraudes sociales : en attendant l'anonymat des dossiers

Fraudes sociales : en attendant l'anonymat des dossiers

Alors que Dominique Tian, député UMP des Bouches du Rhône, proposait un amendement pour renforcer le
contrôle opéré sur les dossiers d’aides sociales, le éputé communiste des Hauts de Seine Roland Muzeau, l’a pris à partie, sous-entendant que la
droite ne s’intéresse qu’au contrôle des fraudeurs modestes, ou quand un député de gauche nous refait « selon que vous soyez puissant ou misérable » :

 

M. Roland Muzeau : Monsieur Tian, il faut vous reconnaître une chose : la constance !

Mais, très franchement, vous m’inquiétez ! Je me demande toujours si, en vous
couchant le soir, vous ne regardez pas s’il y a un fraudeur sous votre lit, parce que je ne vois pas un seul texte échapper à vos amendements.

Pour ma part, je vais vous donner un cas concret qui vous montrera que les
fraudeurs ne sont pas toujours là où on les attend.

 

M. Dominique Tian : Je n’ai pas dit ça !

 

M. Roland Muzeau : Dans le département des Hauts-de-Seine, la fille de Didier Pineau-Valencienne a touché
le RMI pendant sept ans. Ce département a refusé de porter plainte. Cinq années n’ont pas été recouvrées. Je rappelle que le conseil général des
Hauts-de-Seine était alors présidé par Nicolas Sarkozy.

Je cite un exemple caricatural qui va à l’inverse de ceux que vous prenez. Évitez
de déposer de tels amendements ! Ça commence à bien faire !

 

Mme la présidente. : Un mot pour répondre, monsieur Tian.

 

M. Dominique Tian : Monsieur Muzeau, vous venez de me donner raison, et je vous en remercie. Si Mme Pineau-Valencienne touchait le RMI alors qu’elle payait l’ISF, c’est  qu’il y avait des problèmes dans la
constitution de certains dossiers.

 

Dossiers
anonymes, contrôle par une administration au niveau national pour éviter les pressions locales seront donc les exigences de tous ceux qui souhaitent une vraie neutralité politique  et de vraies économies sur les aides sociales.

En attendant…

Partager cette publication