G20 : le mondialisme à marche forcée

G20 : le mondialisme à marche forcée

La réunion du G20 à Brisbane ayant été dominée par les discussions sur le climat et la question ukrainienne, peu de médias se sont étendus sur une nouvelle économique de première importance.

Le G20 a, en effet, accepté la suggestion du FMI et de la Banque mondiale d’une « Global Infrastructure Initiative », c’est-à-dire d’investissements publics importants dans le domaine des infrastructures.

Ces investissements seront, en principe, financés par la Banque mondiale – c’est-à-dire, en dernier ressort, par les États et donc les contribuables.

Et ils vont sans doute être gigantesques, car le G20 a annoncé une volonté de dégager 1 450 milliards d’euros d’activité économique supplémentaire.

De toute évidence, nous, contribuables des pays développés, sommes, une nouvelle fois, em­barqués, sans consultation, dans une relance keynésienne.

Le plus vraisemblable, c’est que l’opération permette l’enrichissement de quelques oligarques et notre appauvrissement à tous.

Quand donc les leçons du passé vont-elles enfin servir à nos dirigeants ?

On sait bien que les investissements sont d’autant plus pertinents qu’ils sont faits par des individus ou des sociétés qui risquent leur propre argent.

Et, bien qu’on le sache, on se gargarise d’investissements dont nous n’avons pas les moyens et dont nous savons fort bien qu’il est douteux que la collectivité en tire des bénéfices réels.

Certes, il vaut mieux investir dans les infrastructures que dans la trop célèbre relance socialiste par la consommation.

Il y a effectivement de gigantesques investissements à réaliser dans le monde en matière d’infrastructures, puisque nos dettes publiques, au lieu de financer ces infrastructures, n’ont fait que financer à crédit l’État-providence.

Mais quel est l’intérêt de le décider ainsi, au niveau mondial, sans se préoccuper de savoir quel investissement sera rentable et quel autre ne le sera pas ? Aucun, si ce n’est d’accélérer la course à la gouvernance mondiale.

Je note d’ailleurs que le principal objectif de ces infrastructures est de baisser le coût du transport, c’est-à-dire d’accélérer la mondialisation, au mo­ment où tant d’entreprises occidentales s’interrogent sur leur relocalisation.

Déposséder les peuples de leurs racines et attribuer toujours plus de pouvoir à quelques oligarques, voilà le véritable résultat prévisible de cette décision du G20.

Jean Rouxel

Partager cette publication

Comments (1)

  • De Soyer Répondre

    Non à une relance keynésienne qu’aucun pays n’a les moyens de financer.

    20 novembre 2014 à 11 h 27 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *