Gauchisme

Gauchisme

Un point m’étonne dans la relation que font les médias de la situation politique actuelle. À moins que l’on ne me dise le contraire, Emmanuel Macron était conseiller de François Hollande, donc affilié au club socialiste, comme tous ceux qui en sont proches ou inspirateurs de près ou de loin. On se souviendra, en l’occurrence, d’un des leurs qui résumait bien ce genre de situation par l’expression « bonnet blanc et blanc bonnet ». Aussi je ne comprends pas que les médias puissent unanimement trouver une différence entre la Nupes et LREM. Le parti écolo était déjà comparé à la pastèque, vert à l’extérieur et rouge à l’intérieur. Comment croire que l’habit fait le moine, qu’il suffit de se travestir extérieurement pour pouvoir prétendre penser autrement ? Tout cela est faux-semblant, qui rappelle la publicité poussiéreuse d’il y a bien longtemps. On joue la montre et on laisse passer le temps sans rien faire. La réforme de l’État tant attendue n’est toujours pas à l’ordre du jour. M. François de Closets avait dénoncé la chose en 1982 dans un de ses livres « Toujours plus ! ». Quarante ans plus tard, on est dans la même situation. Il y a quelques jours, j’ai voulu faire réparer une toute petite montre pour ma petite-fille. Son cadran était si petit que je pouvais lire la marque. L’horloger a pris son œilleton et m’a déclaré d’un air laconique : c’est une montre que l’on vendait autrefois dans les bureaux de tabac, on ne répare pas. Espérons qu’il n’en est pas de même pour notre pays, où le changement annoncé ne relève que de la parole d’un instant (voir la chanson de Dalida) ou de la publicité (« Vous vous changez, changez de Kelton ! »). Aujourd’hui comme hier, on est encore dans le détail, qui exclut toute idée de changement. Le RN, qui a obtenu de nombreux postes de députés à la dernière élection, est encore considéré, par certains attardés de la politique, comme un interlocuteur non valable. Au moment de la fin de la guerre d’Algérie, certains ont beaucoup recherché l’interlocuteur valable. Et les mêmes aujourd’hui considèrent que les populistes, c’est-à-dire le peuple, n’auraient pas le droit d’expression ? C’est complètement dingue !

Jean-Paul Bouquet Delecey

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