Guérini enfonce le PS
Décidément dans l’affaire Guérini le PS sera passé par toutes les étapes de la mauvaise gouvernance d’u parti politique.
Selon toute vraisemblance, le parti aura d’abord fermé les yeux pendants des années sur des pratiques douteuses, alors même que celles étaient bien connues de la rue de Solférino.
Ensuite, quand l’affaire est devenue publique, deux camps se sont affrontés en interne : du côté de Montebourg, la volonté de laver le ligne sale, du côté de Martine Aubry, celle de conserver de bonnes relations avec la fédération stratégique des Bouches du Rhône. Avec ce résultat étonnant d’un rapport interne officiel réalisé par Arnaud Montebourg qui préconise l’exclusion de Guérini et la prise de position opposée de la chef du parti et de son entourage.
Tout cela pour changer de cap dans la continuité des primaires et de la victoire de François Hollande en demandant à Guérini de démissionner.
Une demande qui, compte tenu du personnage, ne pouvait que rester lettre morte. Celui-ci refuse en effet de démissionner et reste non seulement président de son Conseil général mais participe aux réunions du groupe PS au Sénat.
Le PS a donc démontré dans cette affaire d’abord le peu de cas qu’il fait de la légalité et des agissements de ses élus, mais aussi son absence d’autorité en interne, avec un élu qui se comporte comme un baron local ne rendant de compte à personne.
On imagine le tollé médiatique qui aurait eu lieu si Eric Woerth s’était permis le même comportement et l’UMP les mêmes complaisances. Une fois de plus, la partialité des médias français en faveur de la gauche est démontrée.