Guerre de succession

Guerre de succession

Le combat des chefs est lancé à l’UMP et comme dans toute démocratie à la française, le choix est imposé et se limite à devoir opter entre deux personnalités qui s’affrontent pour briguer la présidence de ce parti moribond, en perte de vitesse, incapable de réagir intelligemment lorsqu’il est en campagne électorale, et ce, quelque soit l’enjeu…

Il faut donc en déduire que ce parti ne dispose que de deux candidats potentiels compétents pour assurer sa direction : d’une part, le candidat sortant, qui se présente à sa propre succession et qui a prouvé qu’en terme de management et de volonté de rassemblement il a de nombreuses lacunes à combler, car l’échec de Nicolas Sarkozy à la présidentielle 2012 lui est imputable à un tel point qu’il est légitime de se demander si cette éviction ne faisait pas partie d’une stratégie visant à libérer l’espace et donner le champ libre à des projets d’avenir… ; et de l’autre, un ex premier ministre usé par un quinquennat gouvernemental, et qui a besoin de se trouver un nouveau point de chute pour assurer ses fins de mois désormais non prises en charge par l’exécutif.

Il devrait pourtant y avoir à l’UMP d’autres prétendants aptes à assumer cette fonction, qui pourraient sans doute relever le défi et, pourquoi pas, donner un nouvel élan à ce parti essoufflé, poussiéreux, qui a besoin d’une cure de jouvence, d’un rafraîchissement et d’un renouvellement de ses troupes pour affronter une traversée du désert dont la grande inconnue sera sa durée.

Au sein du collectif de la Droite Populaire, il y a sans nul doute des hommes de valeur et de conviction qui pourraient mettre à profit ce flottement pour s’imposer comme une alternative sérieuse au choix proposé, restreint et peu enthousiasmant, et qui auraient comme avantage certain d’avoir un esprit moins étriqué, moins sectaire et plus en phase avec la réalité politique d’aujourd’hui.

Pourquoi ne pas envisager des primaires à la mode socialiste pour désigner, parmi un panel de candidats issus de la famille politique incarnée par l’UMP, celle ou celui qui pourrait porter les couleurs redynamisées de ce mouvement en vue de préparer les prochaines échéances qui le mettront en opposition face à la gauche rassemblée, désormais en position de force et déterminée à conserver ses acquis ?

C’est paraît-il dans les vieux pots que l’on fait de la bonne confiture, certes, mais c’est avec du sang neuf que l’on rebondit en politique.

Partager cette publication

Comments (3)

  • Anonyme Répondre

    @ Rosanov

    vous n’êtes pas dans le vent sociologique de l’Histoire contemporaine  … Bruno Gollnisch est bien trop intelligent pour espérer pouvoir un jour séduire l’électeur français … Ce que celui ci veut c’est du Valium @ et c’est pour cela qu’il a élu François l’Enchanteur … mais après les  rêves de fées bienfaitrices viendront les temps des  terreurs diurnes, des cauchemars et même des hallucinations … bonne nuit

    7 août 2012 à 18 h 19 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    De Gaulle disait de l’Angleterre qu’elle avait un Peuple sans valeur(s) ( ? ? ?  ) , mais que son élite était valeureuse… il disait aussi que la France avait un Peuple valeureux , mais que ses élites ne le valaient pas !
    Personnellement  je n’adhère pas aux premiers items de chacune des deux phrases mais bien volontier au second de la seconde ( j’espère que vous m’avez suivi ) …  après tout De Gaulle se trompait ( et nous trompait ! ) aussi souvent que la Bible !

    7 août 2012 à 16 h 02 min
  • Rosanov Répondre

    Pourquoi vouloir remettre en selle une équipe qui a trahi le pays, qui s’est écrasée devant un chefaillon dont tout laissait croire qu’il allait se faire sortir ? Après tout il y en a aussi qui sont valables au FN à commencer par Gollnish.

    5 août 2012 à 14 h 08 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *