Hollande toujours socialiste doctrinaire

Hollande toujours socialiste doctrinaire

l serait difficile de l’ignorer : pendant deux heures, François Hollande a daigné s’adresser avec condescendance au petit peuple, sur TF1, à l’occasion des festivités de « mi-quinquennat ». Ce devait être l’introduction d’une nouvelle phase du quinquennat ; ce ne fut rien d’autre que le lassant constat de l’incompétence réjouie et de l’incohérence arrogante du chef de l’État.

Ce fut aussi l’occasion de découvrir avec consternation qu’il nous restait encore deux ans et demi à supporter cette équipe d’escrocs et d’idéologues.

Les échecs ? C’est la faute à pas d’chance. Comment sortir de l’impasse socialiste ? En étant toujours plus résolument socialiste. Voici, en deux phrases, résumée toute la philosophie du président.

Inutile de dire qu’avec de tels principes, le relèvement de la France n’est pas à l’ordre du jour.

Le plus frappant est sans doute l’usage de la méthode Coué : « Les résultats seront au rendez-vous. Ils le seront parce qu’ils doivent l’être. »

Il est rare de voir un « responsable » politique aussi enfermé dans son idéologie – dont il est clair que lui-même n’y croit absolument pas, mais il est ligoté par ses alliances électorales de bric et de broc.

Au plan psychologique, François Hol­lande a tenté de jouer au « chef de l’État », mais cela n’était guère con­vaincant. Décidément, n’est pas chef de l’État qui veut – surtout sous la Ve République taillée pour un autre gabarit d’homme d’État !

Mais c’est surtout sur le plan politique, et plus précisément sur le plan de la politique économique, que la prestation télévisée de François Hollande a été navrante.

L’échange avec l’excellente patronne de PME a cruellement souligné l’incompétence terrifiante du président en matière économique.

À aucun moment, François Hollande n’a proposé de solution pour sortir du chômage de masse. En revanche, il a égrené un chapelet de mesures archaïques (et ayant toutes échoué) pour atténuer l’effet dudit chômage de masse sur la société.

En gros, il faut comprendre que le chômage sera, dans le rose avenir socialiste, toujours élevé, mais nous piquerons dans les poches des « riches » de quoi acheter la paix sociale. Réjouissant programme !

Concrètement, pour le chômage des plus de 50 ans, François Hollande nous propose le rétablissement de l’allocation équivalent retraite (qui permet de « sortir » des seniors des chiffres de Pôle emploi) et des contrats aidés. Quant au chômage des jeunes, M. Hollande propose d’augmenter le nombre d’emplois dits, par antiphrase, « d’avenir ».

Le président a semblé parfaitement indifférent au coût de ces mesures pour les finances publiques – alors même que la France est dans le collimateur de la commission de Bruxelles et menace désormais sérieusement la survie de la monnaie unique.

En bon socialiste, il a osé affirmer benoîtement : « Tout se fait avec l’impôt des Français. » La poche des contribuables semble être, pour lui, une source inépuisable de revenus. Paradoxalement, il a semblé, pour la première fois, prendre conscience du ras-le-bol fiscal.

Mais cette prise de conscience n’est pas de nature à nous rassurer : « À partir de l’année prochaine, il n’y aura pas d’impôt supplémentaire sur qui que ce soit, au-delà de ce qui a été annoncé. »

On aimerait croire que cela annonce une « pause fiscale » (je ne suis, hélas, pas assez naïf pour croire à une diminution de la pression fiscale, pourtant indispensable). Las, rien n’est moins sûr. Compte tenu du caractère singulièrement tordu de l’ancien premier secrétaire du PS, expert ès motions de fin de congrès, il est probable qu’il faille comprendre : « aucun impôt supplémentaire », comme n’excluant pas la hausse des impôts existants. Et il est à peu près certain que les impôts locaux, pour ne citer qu’eux, vont continuer à augmenter, puisque l’État continue son transfert de charges non compensées sur les collectivités. Par ailleurs, annoncer une prétendue « pause fiscale » après avoir augmenté de plusieurs dizaines de milliards les impôts est se moquer du monde. Et, surtout, n’oublions pas que, pour M. Hollan­de, supprimer les allocations familiales ou dérembourser un médicament est une « économie ».

En clair, nous allons continuer à payer au moins autant (sans doute plus) pour un service de moins en moins performant.

Voilà le rêve socialiste présenté par François Hollande : plus d’impôts, plus de chômage et plus d’emplois bidons (dont le coût pèse sur les entreprises et supprime donc de vrais emplois). Et c’est cela que l’on ose qualifier de « tournant social-libéral » !

Guillaume de Thieulloy

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Comments (7)

  • BRENUS Répondre

    Qui connait un socialiste objectif donc non doctrinaire ?

    17 novembre 2014 à 1 h 01 min
    • claude.calvet476622300 Répondre

      bonjour BRENUS, c’est peine perdue ,partant il ne peut y avoir objectivité là où il n’existe que maladie . Le socialisme est une maladie engendrée par un virus venu de l’est dans les années 1917 connu sous le nom de “crétinéus marxisme maxima “, en France il est implanté à Paris rue de Solferino .Les malheureux qui en sont atteint ,sont reconnaissables à ce qu’ils déblatèrent sans frémir d’épouvantables contre-vérités . La science actuelle n’indique pas de remèdes .

      19 novembre 2014 à 11 h 36 min
  • Hilarion Répondre

    Le pouvoir étant à Bruxelles, la liturgie étant celle du mondialisme sous domination EU, il ne reste plus à notre malheureux président que de faire des discours qui, croit-il lui permettront de rester à proximité de l’assiette au beurre.

    13 novembre 2014 à 17 h 19 min
  • Serge-Jean P.Peur Répondre

    Rêve socialiste,hein!
    Bon,petit retour à la réalité! Il m’arrive quelquefois de retourner dans mon Nord natal et c’est fou comme la vie change.On voit pousser des résidences (et pas que de personnes âgées) complétement isolées du monde extérieur,plutôt vers Roubaix-Tourcoing.
    Et ces femmes qui ne veulent plus prendre le métro (agglomération Lille-Roubaix-Tourcoing) de peur d’être importunées! Il ne s’agit pas de la voisine du cousin de la copine,mais de cas réels de personnes qui ne ressentent pas “un sentiment d’insécurité” mais en ont bien marre de se faire em… par nos chères cpf.

    13 novembre 2014 à 2 h 12 min
  • hector Répondre

    Ceux qui ont été les plus minables se sont les journalistes avec leurs questions sans intérêts . Je me souviens du temps ou des vrais journalistes posaient des vraies questions politiques à De Gaule dans ses conférences de presse . C’était un plaisir à écouter De Gaule dans ses réponses aux journalistes . Il est possible que les questions des journalistes avant les conférences devaient peut-être recevoir l’accord d’un censeur mais c’étaient des quand même questions politiques intéressantes .

    13 novembre 2014 à 0 h 15 min
  • DeSoyer Répondre

    Tout le monde est un peu doctrinaire: par exemple, je suis libéral, national et social.
    En revanche, seule la Droite, je parle de la vraie (cf. mon bouquin, je serai au salon du 23 novembre), est efficace.
    Là est le point nodal.

    12 novembre 2014 à 17 h 47 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    En France, Qui n ‘est pas ” doctrinaire “, et Qui serait ” pragmatique ” ? J ‘ aimerai une réponse !

    12 novembre 2014 à 14 h 54 min

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