Il faut réformer le célibat présidentiel !

Il faut réformer le célibat présidentiel !

Le débat qui fait rage sur le respect de la vie privée des hommes politiques me semble simple à trancher.

Leur vie privée doit être le plus strictement respectée, c’est-à-dire, ne faire l’objet d’aucun article, d’aucune allusion et même, si possible, d’aucune rumeur – à condition bien sûr qu’elle soit… privée.

Cette règle est d’ailleurs plutôt bien respectée par la presse française. On dénombre des dizaines de responsables de premier plan dont personne n’évoque les frasques extraconjugales, non pas parce qu’ils sont irréprochables, mais parce qu’ils n’instrumentalisent pas leur vie intra-conjugale. Il en est de même des vedettes du spectacle.

Autrement dit, lorsqu’un candidat utilise sa vie privée dans sa campagne, ou un élu dans sa communication, il la rend publi­que et tout un chacun est en droit de s’informer pour savoir si l’image qu’il répand est sincère ou truquée. Ne serait-ce que pour apprécier le degré de franchise de celui qui, parallèlement, fait nombre de promesses politiques, économiques et sociales.

Quand un président utilise son fils, qui n’a pas l’âge de raison, pour faire la promotion de « mon papa » sur grand écran dans une réunion de cent mille militants, quand il pousse son épouse sur les estrades pour séduire les électeurs – ou les électrices – le pacte du silence est rompu.

Pour ce qui est de François Hollande, il faut d’abord souligner qu’il s’est lancé dans une offensive sans précédent contre l’institution du mariage en l’étendant à des situations scabreuses. Il s’est entêté, a persévéré et continue encore par d’autres détours. De son fait, la question de la famille et de sa défense sont au cœur du débat public actuel.

On comprend que chacun s’interroge sur la conception qui est celle du chef de l’État en ce domaine, car cette conception fondera à coup sûr ses décisions politiques futures. Et on la recherche tout naturellement dans la manière dont il la met en œuvre pour ce qui le concerne. En public et en privé.

Ajoutons que, face à cette agression contre la famille, il est de bonne guerre, pour ne pas dire de légitime défense, de chercher à faire chuter notre président par où il a politiquement péché. Voilà pourquoi un article de feuille à scandale est devenu une affaire d’État. Ce fait divers n’est qu’un effet collatéral du mariage des homosexuels.

Il est vrai ensuite, pour revenir au fil initial de notre propos, que la situation ambiguë de celle que François Hollande a installée avec lui à l’Élysée en a choqué plus d’un et qu’étaler ainsi ce qu’il faut bien appeler son concubinage n’a pu être considéré que comme une rupture du pacte du silence déjà évoqué.

Imaginez qu’il se soit présenté en président séparé de la candidate de l’échéance précédente, sans plus, et qu’il ait pris et exercé seul ses fonctions. Il aurait été indifférent à tout le monde – sauf à quelques voyeurs de trous de serrure – de savoir ce qu’il faisait de ses nuits, à pied, à scooter ou en pédalo.

On nous dira qu’un président solitaire ferait piètre figure dans les dîners officiels et les rencontres internationales, qu’il lui fallait donc absolument s’adjoindre un succédané d’épouse à défaut d’en avoir une en bonne et due forme, et qu’il l’a fait pour le bien du service. Je n’en disconviens pas, mais il est une solution qui lui aurait certainement causé moins de tracas : créer un poste officiel d’hôtesse de l’Élysée totalement distinct de sa vie privée.

C’est probablement vers cela qu’il faudra s’orienter demain si la situation se renouvelle d’un président célibataire ou séparé : recruter une femme qui soit « première dame » sans être épouse ni concubine. Une sorte de Marianne en chair et en os, sans bonnet rouge, à mi-chemin entre Miss France et la Reine d’Angleterre, au rôle tout entier de représentation.

Qui pourrait alors nier que la sé­paration entre vie publique et privée étant très officiellement affichée, le respect de cette dernière serait absolument sa­cré ?…

Francis Choisel

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Comments (4)

  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Je propose la création d’un harem élyséen comme aux temps héroïques des sultans. De toute façon le pays est en voie d’islamisation (et de décomposition) poussée et cela ne déteindrait pas avec le reste.
    Cerise sur le gateau, cela plairait certainement à DSK qui pourrait être incité à faire un comeback.
    Dédé la Saumure tu seras l’ennuque, gare à tes c…!

    27 février 2014 à 22 h 32 min
  • NUMERO_9 Répondre

    Ne faut-il pas tout de même reconnaître à François son exemplarité dans le respect des “valeurs républicaines” ?

    Notre hymne national n’évoque-t-il pas seulement “…nos fils et nos compagnes…” faisant ainsi complète abstraction des “épouses” ?

    26 février 2014 à 18 h 08 min
  • BRENUS Répondre

    Un président de la République est avant tout un homme. Pour son équilibre physiologique – nécessaire a un bon jugement dont nous avons besoin- il doit pouvoir s’éponger de temps a autre. Aussi oserais-je suggérer qu’un gagnant du concours se trouvant être célibataire se voit affecter, aux frais du contribuable, une accorte courtisane officielle. De préférence sans trop de migraines et vaillante au pieu. Ainsi le monsieur, baignant dans le bonheur, trouverait tout naturellement les solutions pour rendre le peuple heureux, lui aussi.

    26 février 2014 à 17 h 45 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      cette idée qui ne peut être qu’un ….” préliminaire ” à une Nationalisation d’un Proxénétisme Démocratique et Social ( c’est à dire à la … porté de tous et de toutes les …. bourses, parité et homosexualité obligeant ) est excellente

      Nous demanderons donc que Monseiur D.S.K. soit nommé dans des temps les plus ” précoces ” ( dans ce cas de figure seulement ) à la tête d’une commission ad hoc

      le poste de Ministre du Redressement etc … serait de ce fait devenu inutile et serait supprimé pour ne pas aggraver la dette publique ( en réalité en femmes publiques) , d’autant que le VIAGRA serait remboursé ( c’est le mot ) à 100 % et même à 200 % pour inciter les citoyens paresseux non pas à la débauche mais à l’ébauche DU Véritable Bonheur Socialiste et que ce projet ne se termine pas par une énième … débandade !

      le chef montre le bon exemple, suivons le boeuf, pardon suivons le chef !

      26 février 2014 à 18 h 27 min

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