Ile de France : les énormes exigences du Nouveau centre

Ile de France : les énormes exigences du Nouveau centre

En politique, ce n’est pas forcément la taille qui compte, mais bien le contexte, qui crée le rapport de force. Ainsi en est-il du Nouveau centre en Ile de France,
qui réclame pas moins de 3 têtes de liste départementales (sur 8) et 30% des places éligibles, comme préalable à toute liste d’union avec l’UMP dès le premier tour.

Le Nouveau centre se place ainsi en héritier de l’UDF, faisant mine d’oublier qu’une bonne partie de celle-ci a déjà rejoint l’UMP depuis longtemps…

L’auteur de ces exigences n’est autre que l’habile André Santini, qui réclame au passage la tête de liste dans les hauts de Seine pour lui même. Il rappelle qu’il avait fait le
score de 16,5% lors des dernières régionales pour justifier ses exigences. Et passe sous silence les derniers sondages qui le crédite d’à peine 3%
des intentions de vote !

Avec un potentiel de 3% des votes, le Nouveau centre va donc chercher à obtenir entre 12% et 15% des sièges : une belle illustration de la démocratie !

C’est surtout une habile manoeuvre politique. André Santini sait bien que l’UMP pense avoir perdu la précédente élection régionale en Ile de France à cause de sa liste. L’UMP est
donc résignée aux grands sacrifices pour obtenir la conduite d’une liste unique de la majorité présidentielle en Ile de France et espérer ainsi distancer au premier tour les listes socialistes et
écologistes.

C’est, depuis l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007 l’alpha et l”omega de la stratégie électorale de l’UMP : faire le score le plus élevé possible au premier tour pour créer une
dynamique qui permette de gagner le second, même en l’absence de réserve de voix…

Partager cette publication