Ils n’en ratent aucune !

Ils n’en ratent aucune !

Sire, mettez fin aux délires de vos vizirs.

Madame Nathalie Kosciusko-Morizet vient de décider l’interdiction de la circulation dans les villes à un certain nombre de véhicules en raison de leur âge.

Or, autant la nécessité d’un contrôle technique tous les deux ans se justifiait à cause de la dangerosité immédiate de certains véhicules, autant l’efficacité de cette seule mesure sur l’air que nous respirons n’est qu’hypothétique. Les commentateurs (Le Figaro de ce jour) rappellent que si, selon elle, 4 000 morts « pourraient » ainsi être évitées, madame le ministre n’a pas prévu de remède à l’intoxication passive par le tabac. Devons-nous continuer de respirer, sur les trottoirs de nos villes et sur les terrasses, la fumée des nombreux fumeurs ? Encore un effort, madame le ministre, interdisez totalement la vente du tabac pour épargner les victimes innocentes des 60 000 morts provoquées par ce fléau.

Qu’importe, pour elle, s’il faut amener à la casse ces voitures anciennes et, forcément, polluer. Qu’importe s’il faut contraindre ceux qui n’en ont pas les moyens financiers à se séparer de leur outil de travail et de déplacement. Qu’importe si la mesure est antisociale, à un moment où les Français se plaignent de leurs difficultés.

Ah oui ! La « relance du commerce », les rentrées de TVA ? Bonne affaire pour un gouvernement aux abois. Mais la relance favorisera autant l’industrie automobile étrangère (50 % de notre parc automobile) que la nôtre qui, au demeurant, confie la majeure partie de sa fabrication à l’étranger.

L’écologie est un « chewing-gum sémantique qui se plie à toutes sortes de mastication ».Avant l’élection présidentielle de 2007, les candidats signent un pacte avec un quidam, ensuite ils délirent dans un Grenelle de l’environnement et dans les conférences de Copenhague et de Cancun, enfin (nous n’en sommes pas sûrs) ils portent en gésine une taxe carbone dont ils n’accoucheront pas.

Monsieur Le Président, à force de vous mettre à la place des verts, comme vous l’avez déjà fait avec vos ministres socialistes, craignez qu’ils ne prennent la vôtre. Avec cette mesure, vous ne gagnerez pas une voix en 2012, mais soyez certain que vous en perdrez un grand nombre, tant l’injustice est flagrante.

Suivez le conseil de M. Pompidou : « assez d’emm…les Français ».

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Comments (4)

  • Anonyme Répondre

    La qualité de l’air préoccupe tout le monde, mais l’inquiétude du moment porte sur le pouvoir d’achat. Je voulais répondre à certains de vos commentaires.
    Je commence par un rappel. Nous venons de tenir les premières Assises de la qualité de l’air. Nous y avons parlé des pollutions industrielles, de mieux en mieux maîtrisées même s’il reste des progrès à faire, et de la pollution par particules. Celle qu’émettent des activités diverses (transport, agricole, chauffage au bois, industrielles) et qui reste dangereuse. Nous devons agir, et plus que tout sur la pollution en ville. La loi Grenelle 2 comporte un dispositif : les Zones d’Actions Prioritaires Pour l’Air, les ZAPA.
    Il s’agit pour les collectivités volontaires d’expérimenter pendant au moins trois ans le recours à l’interdiction permanente ou temporaire de la circulation des véhicules les plus polluants. Vos premières réactions sont inquiètes , par exemple, certains se demandent si les voitures un peu âgées ne vont pas être exclus des centre-ville, en pénalisant encore plus ceux qui n’ont pas les moyens de se racheter une voiture neuve et peu polluante.
    Il ne s’agit pas de cela, et certainement pas de viser les moins fortunés. Je le dis pour répondre d’emblée aux déclarations partisanes que je lis ici et là.
    Si les échos que vous avez lus dans la presse le suggèrent, c’est à tort. En réalité, le dispositif Zapa est une voie expérimentale, qui a été choisie pour que des villes pilotes essaient différentes mesures.

    C’est un dispositif à la carte, avec quatre sortes de véhicules : poids lourds, véhicules utilitaires, véhicules particuliers, deux et trois roues dans lesquelles des catégories sont définies du plus polluant au moins polluant. Mais on peut très bien ne faire porter des interdictions que sur les poids lourds par exemple, qui représentent plus du quart de la pollution. Une étude pour évaluer les impacts économiques et sociaux est de toute façon demander avant de mettre en place la ZAPA. Il s’agit bien d’une expérimentation, on évaluera dans trois ans pour se donner la possibilité de faire évoluer le cadre.
    Et ce qu’il s’agira avant tout de mener, c’est la possibilité de diminuer en ville la pollution due aux flottes urbaines « captives », les bus ou les bennes à ordures, par exemple, qu’il faut rendre plus propres. Et surtout, de diminuer la présence et l’impact des véhicules de livraison en ville, qui représentent les derniers kilomètres les plus polluants.
    Des solutions existent ; il faut les développer et c’est à cela que va servir l’expérience Zapa. Et si elle doit toucher des véhicules privés, ce seront plutôt les 4×4 du centre-ville que la berline venue à Paris depuis l’Essonne ou la Seine et Marne par exemple.

    10 avril 2011 à 13 h 51 min
  • Moulin Répondre

    L’UMP est devenu une mahine électorale ei qui dira une chose et son contraire pour gagner des voix.

    9 avril 2011 à 18 h 00 min
  • IOSA Répondre

    A quand un compteur au cul des vaches pour calculer le montant des taxes "carbone" à reverser au trésor ?

    Il faudrait lui en mettre un à notre ministre inutile…..non ?

    IOSA

    8 avril 2011 à 22 h 43 min
  • dbp Répondre

    suite de cet article sur
    l écofolie et la perversion du langage michel de poncin

    8 avril 2011 à 17 h 32 min

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