Impasse François Hollande

Impasse François Hollande

La France, aujourd’hui, est dans l’impasse et l’impasse a un nom : François Hollande.

On pourrait dire, bien sûr, que les difficultés économiques, politiques, culturelles et sociales du pays n’ont pas commencé un certain jour de mai 2012 et étaient là depuis des années ; ce serait exact.

Il faudrait dire aussi que ce sont les pathologies inhérentes à ces difficultés qui ont permis à François Hollande d’arriver au pouvoir ; ce serait exact aussi.

On pourrait ajouter que, si la présidence de Nicolas Sarkozy avait permis de redresser le pays, au lieu d’avoir été essentiellement un échec, ou si Dominique Strauss-Kahn n’était pas un obsédé sexuel, nous n’en serions pas là ; ce serait encore exact.

Il n’empêche, François Hollande est le pire président que la France ait connu depuis les débuts de la Ve République. Et ce pire Prési­dent est au pouvoir dans les pires circonstances, qu’il a largement contribué à aggraver.

Il a constitué un gouvernement composé d’individus pour la plupart inaptes, incompétents, parfois grotesques. Il a accumulé les décisions cataclysmiques et, pour tenter de camoufler ses innombrables et lourds échecs dans le secteur de l’emploi, de la pauvreté et des finances publiques, il a fait voter des lois « sociétales » qui ont parachevé les divisions et les fractures au sein d’une société déjà malade.

En changeant de cap plus souvent encore qu’il a changé de maîtresse ou de scooter, il est parvenu à apparaître comme n’ayant aucun cap et à mécontenter ceux qui l’ont soutenu, comme ceux qui lui étaient hostiles d’emblée ; ceux qui étaient dubitatifs dès le départ, comme ceux qui attendaient ce qu’on peut attendre d’un homme qui n’a jamais travaillé ailleurs que dans la fonction publique et dans les combinaisons de basse politique.

Il lui reste 17 à 18 % d’opinions favorables. On peut se demander de qui proviennent ces opinions favorables : sans doute de militants qui soutiendraient un candidat socialiste, même si c’était un individu échappé d’un asile d’aliénés.

Il vient, après la débâcle que son parti a subie aux élections municipales, de nommer un nouveau Premier ministre et un nouveau gouvernement au sein duquel on retrouve les mêmes individus inaptes, incompétents, parfois grotesques et, tout en disant qu’il a reçu le message inhérent à la débâcle, il indique vouloir poursuivre imperturbablement une ligne qui, de fait, n’existe pas. Il échouera et provoquera d’autres cataclysmes.

Le drame est que ces cataclysmes seront aussi des cataclysmes pour ce pauvre pays, où le nombre des chômeurs, des pauvres et des zones de non-droit ne cesse de monter et où les déficits divers atteignent des niveaux alarmants.

Le drame est que François Hollande est censé être là, encore, pour trois ans, et que trois ans, en pareilles circonstances, c’est vraiment très long, presque une éternité.

Le moins mauvais des choix serait qu’il dissolve l’Assemblée nationale et provoque des élections anticipées. Il le fera peut-être, après les élections européennes, qui promettent d’être une autre débâcle pour le Parti socialiste. Mais ce serait tout juste le moins mauvais des choix. Il devrait alors nommer un Pre­mier ministre issu de la nouvelle majorité et vraisemblablement choisi par celle-ci.

Ce nouveau Premier ministre aurait fort à faire et devrait, si possible, imposer le silence à un Président devenu, dès lors, plus inutile encore qu’un porte-manteau usagé, mais un nouveau Premier ministre, non socialiste, parviendrait-il à imposer le silence à un homme qui resterait, tout de même, Président ? Rien n’est moins sûr.

Un meilleur choix serait que François Hollande démissionne. Pour une fois, une seule dans sa vie, il rendrait alors service au pays. Mais je doute qu’il le fasse. Il n’a pas l’esprit à rendre service à son pays. Il semble, de surcroît, se faire une très haute idée de sa médiocre personne.

On doit ajouter que, même si François Hollande démissionnait, les pathologies qui rongent la France ne disparaîtraient pas, les difficultés non plus. Et l’avenir s’annonce sombre, hélas.

Guy Millière

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Comments (21)

  • Jaures Répondre

    A Fred Bastiat: merci pour votre commentaire constructif.
    Quinctius: il faut se faire définitivement à l’idée que l’Economie n’est pas une science exacte. Les seuls indicateurs qui compte sont ceux qui concernent la population: la pauvreté recule-t-elle ? L’accès à l’éducation, la santé, la culture progresse-t-il ? Qu’en est-il de l’égalité des chances ? Du respect des droits ?
    Panhar, ce que vous dîtes est juste tant que vous n’êtes pas concerné. Mais adressez vous aux parents quand un prof n’est pas remplacé, quand on ferme une classe, voire une école.
    Hans, avez-vous connu un candidat qui affirme qu’avec lui tout sera bien pire ? Voteriez-vous pour lui ?

    10 avril 2014 à 13 h 21 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Jaures, Bastiat a raison avec 5 SMICs dans votre foyer fiscal ayez au moins la décence de répondre après vos horaires de travail, enfin on suppose que vous travaillez de temps en temps.
      Vous gagneriez certainement en crédibilité.

      Pour vous rassurer je n’ai pas voté pour le candidat Hollande et je ne l’aurais pas fait, même sous la menace d’un pistolet.
      Ce candidat était nul, dixit son ex-épouse qui devait bien le connaitre

      10 avril 2014 à 21 h 52 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        non son ex-épouse mais son ex-compagne ; le MARIAGE n’est pas une affaire POUR TOUS !

        12 avril 2014 à 19 h 35 min
        • quinctius cincinnatus Répondre

          j’ajouterai même que ne pas être marié cela vous dispense de payer l’I.S.F. ( dixit Sapin )

          12 avril 2014 à 19 h 36 min
        • HansImSchnoggeLoch Répondre

          Exact Quinctius, c’était un lapsus de ma part. Sa Bravitude n’était qu’un utérus qui a permis de fabriquer les quatre gosses de sa Majestitude.

          13 avril 2014 à 14 h 27 min
      • Jaures Répondre

        Cher Hans, il est risible de vous voir si révolté quand un couple de salariés gagne 5 smics et si attendri quand un rentier accumule des millions ou hérite de fortunes aussitôt savamment planquées. Vous me rappelez ces esclaves dévoués qui défendaient leur maître quand les autres se révoltaient.
        Et sans vouloir trop entrer dans le domaine privé, vous avez une vision très étriquée des horaires de travail. Il est à croire que ce domaine vous est étranger depuis bien longtemps.

        12 avril 2014 à 22 h 06 min
        • HansImSchnoggeLoch Répondre

          Le timing de votre dernier post est convaincant, je vois que les remarques concernant vos horaires de travail ont permis de vous rééduquer, tant mieux.
          Vos 5 smics, je m’en balance Jaures, ce qui me révolte par contre, c’est votre hypocrisie et votre morale à sens unique.
          La boutade des 5 smics vous sera balancée à la figure autant de fois qu’il sera nécessaire pour vous ramener à la raison.

          13 avril 2014 à 14 h 24 min
        • quinctius cincinnatus Répondre

          @ Jaurès va changer de ” pseudo ” appelez le désormais @ Spartacus !

          13 avril 2014 à 16 h 41 min
  • panhar Répondre

    Jaurès,

    Contrairement à ce que vous pensez, nous sommes nombreux à accepter la diminution drastique des effectifs de l’éducation nationale qui fabrique des crétins.
    De même en ce qui concerne la ss, gouffre gigantesque et tonneau des Danaïdes !
    La concurrence, dans ces deux domaines est salutaire.

    10 avril 2014 à 9 h 19 min
  • philiberte Répondre

    “quel que soit le Président, il s’agit du pire que l’on ait jamais eu.”
    c’est un peu ça. à chaque élection, je me dis qu’on ne peut pas trouver pire que le président sortant. mais si! il y a encore pire.
    je me demande jusqu’où on va descendre. on va finir par creuser….

    10 avril 2014 à 9 h 00 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      il faut aussi, à leur décharge, tenir compte qu’ils ” héritent ” des ” conneries ” faites en quantité par leurs prédécesseurs … je pense que le problème, là comme ailleurs, vient du … mode de sélection … mais c’est un autre débat … tabou !

      10 avril 2014 à 14 h 08 min
  • René de Sévérac Répondre

    Guy,
    Deux mots : la démission est impossible si l’on considère que le personnage rêve depuis longtemps de palais dorés.
    Seule la dissolution reste envisageable.
    Donner le “bâton merdeux” aux incapables de droite et ainsi les discréditer. Ensuite, le succès pour 2017 est garanti : cinq ans de palais dorés.
    D’autant que le concurrent (Valls) est mis hors service : la dissolution ne doit donc pas se faire après les européennes : elle exige l’élimination de Valls (un an nécessaire).

    10 avril 2014 à 8 h 39 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Jaures: Car, même si l’on peut, et l’on doit, critiquer l’actuel président, peut-on sérieusement lui faire porter, et à lui seul, le chapeau de la situation actuelle ? A-t-il trouvé un pays prospère, des finances saines, un chômage au plus bas ?

    Je vais vous répondre sec, en tant que candidat il avait une grande gueule (moi président) et maintenant le fiasco qu’il a parachevé est visible au monde entier.
    LOL!!!

    9 avril 2014 à 19 h 09 min
  • HOMERE Répondre

    Bon et bel article,hélas réaliste et concret….Hollande est un farceur qui n’a plus d’idées,ou qui ne peut plus avoir d’idées tant ses majorités disparates et incompatibles sont à l’oeuvre.
    Valls est un faire valoir qui est prisonnier des susdites…
    Des solutions ?
    Oui bien sûr……Stopper les naturalisations,ne pas accepter les migrants sans boulot ni logement,virer les hauts fonctionnaires et les bas fonctionnaires qui ne servent à rien,baisser les effectifs de l’armée incapable de mater une bande de maquisards,virer les policiers des bureaux qui glandent en largeur de journée,dégraisser les Ministères pléthoriques , punir sans pitié les travailleurs au noir, stopper les allocs pour les assassins et virer chez eux ceux qui n’y sont pas,dégommer les intermittents du spectacle devenus glandeurs professionnels,arrêter les subventions aux clubs sportifs bidons,aux assos politisées, déchoir de la nationalité les fraudeurs et autres voyous patentés,mettre aux fers les casseurs et autres subversifs,mettre aux mêmes niveaux et aux mêmes conditions les prestations sociales des autres pays Européens,privatiser la SNCF et EDF ainsi que supprimer les participations de l’état dans les entreprises sous perfusion,assainir les finances en supprimant tous les moyens inutiles et autres fariboles de grandeur de nos Ministres,Secrétaires d’Etat,Président et Députés,supprimer les strates administratives inutiles comme les intercoms,les départements et autres danseuses,virer les Maires dépensiers…….

    Je pourrai ainsi continuer toute la nuit ce qui serait utile à notre bonheur retrouvé…..sans Jaurès qui serai viré pour interventions subventionnées et aussi plates que la bourse de Sapin…….nom prédestiné pour le redressement de nos finances !!

    Osons le changement qui est pour plus tard en attendant la faillite intégrale et absolue !!

    Heureusement que nous avons encore la CGT et FO……et les Comcons pour agrémenter nos pâles journées…

    Mon Dieu protégez nous de l’incurie,de la curie et de la curée….

    9 avril 2014 à 18 h 11 min
    • philiberte Répondre

      “Mon Dieu protégez nous de l’incurie,de la curie et de la curée….”
      …et de ceux qui parlent pour ne rien dire.

      10 avril 2014 à 15 h 26 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    revenons en à l’article de Monsieur Guy Millière :

    un rabâchage de plus , des solutions en moins , d’où la question angoissée que j’adresse à @ Jaurès qui, comme chacun le constate à chaque parution, est à G.M. ce que l’anti-matière serait à la matière

    9 avril 2014 à 16 h 29 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    à @ Jaurès ( ” les libéraux nous ont etc … ” )

    à qu’il faut il s’adresser ?

    signé : un citoyen angoissé

    9 avril 2014 à 16 h 25 min
  • Jaures Répondre

    Diatribe habituelle de Millière, adepte du France bashing tout terrain, pour qui, quel que soit le Président, il s’agit du pire que l’on ait jamais eu.
    Car, même si l’on peut, et l’on doit, critiquer l’actuel président, peut-on sérieusement lui faire porter, et à lui seul, le chapeau de la situation actuelle ? A-t-il trouvé un pays prospère, des finances saines, un chômage au plus bas ? Evidemment non.
    De la même manière, la France serait-elle un canard boiteux dans un monde en expansion économique ?
    Là encore, la réponse est non. Certains peuvent afficher tel ou tel meilleur indicateur mais, pour les populations de la quasi totalité des pays industrialisés, c’est encore le règne de la précarité, de la pauvreté pour beaucoup, de l’incertitude pour chacun. Partout on voit que la crise a creusé les inégalités, que les grosses fortunes se portent au mieux quand les salaires stagnent.
    Ainsi, pour nos principaux partenaires, si l’Allemagne a un meilleur taux de chômage et des finances plus saines, c’est au prix d’une paupérisation et une précarisation des salariés et d’une chute démographique catastrophique.
    L’Angleterre dope sa croissance à coups de crédits et de planche à billets et provoque une ruine sociale.
    L’Espagne s’enfonce jusqu’à voir sa population baisser depuis 3 ans.
    Et l’on peut ainsi continuer jusqu’au delà des frontières de l’Europe. Les seuls pays qui s’en tirent sont ceux qui possèdent des matières premières prisées ou les paradis fiscaux.
    Alors oui, il faut critiquer et dénoncer des politiques qui ne fonctionnent pas, mais à condition des faire des propositions argumentées, exemples à l’appui, qui sortent du “y a qu’à, faut qu’on”. Car les choeurs des conseilleurs est connu: “il faut baisser les impôts !” Mais qui est prêt à assumer les baisses d’effectifs dans l’armée, la justice, l’école, la police ? Millière demande-t-il qu’on supprime son emploi ?
    “Il faut baisser les charges sociales !”. Mais qui veut voir baisser les pensions retraites, les allocations familiales, les remboursement maladie ou voir fermer son hôpital de proximité ?
    Bref, chacun avance les bonnes idées qui pénalisent le voisin selon l’adage que la mauvaise dépense publique est celle dont on ne profite pas.
    Les libéraux nous ont assez bercés d’illusions en prenant pour modèles avant 2007 des pays qui se sont effondrés sous la crise des subprimes. On peut donc considérer avec circonspection leurs accusations péremptoires et leurs puériles demandes de démission.

    9 avril 2014 à 10 h 42 min
    • Frédéric Bastiat Répondre

      @ Jojo le froid lapin.

      Quel est l’intérêt de votre intervention, qui compile toutes les naiseries que vous débitez depuis x années sur ce site? Quand on a rien à dire, il est préférable de se taire !

      De surcroît à 10 H 42, les salariés travaillent, à moins qu’ils ne soient touchés par la précarité…voire le chômage. Ou encore qu’ils disposent d’un parapluie rouge à flocage “CGT”. Dans votre cas c’est: réponse b.

      Profitez en encore quelques temps, cela ne va pas durer !

      9 avril 2014 à 18 h 03 min
    • DESOYER Répondre

      Si vous voulez faire du socialisme, allez voir ailleurs.
      Ici, ce sont les Français de bon sens, qui aiment la France.

      11 avril 2014 à 20 h 30 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Si l’impasse a un nom alors Miège devrait le préciser dans son dessin humoristique.
    Par exemple impasse de l’élysée, harem françois hollande (entrée uniquement réservée aux scooters).

    9 avril 2014 à 8 h 01 min

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