Jacques Chirac: grand candidat, piètre homme d’État

Jacques Chirac: grand candidat, piètre homme d’État

Avec Jacques Chirac, une personnalité importante de la droite française vient de s’éteindre. J’aurais aimé m’associer aux éloges de ces derniers jours. Et il est vrai que l’homme était sympathique, animé d’une énergie fantastique, à l’aise avec le peuple français – ce dernier point tranchait agréablement avec ses successeurs –, et surdoué des campagnes électorales.

Hélas, le bilan de ses longues années de gouvernement me semble assez médiocre, pour ne pas dire «globalement négatif» en parodiant Marchais.

Je fais partie de ceux qui ont approuvé son refus de participer à la guerre d’Irak de 2003 – qui a conduit à la naissance de l’État islamique et à la quasi-extermination des chrétiens d’Orient.

Mais les motivations chira­quiennes étaient plus que discutables: en président de la France «blanck-blanc-beur», il voulait éviter que les banlieues ne s’embrasent, sans rien vouloir faire contre la prolifération desdites banlieues de l’islam et des trafics.

D’ailleurs, malgré les rodomontades sur l’indépendance nationale et sur la paix, on ne se souvient pas qu’il ait opposé la plus timide résistance à la guerre au Kosovo – qui a notamment conduit à délégitimer toutes les frontières européennes de l’après-guerre et a permis la constitution d’un État mafieux au cœur de l’Europe, pour ne rien dire de la présence officielle de l’islamisme radical à quelques centaines de kilomètres de nos frontières.

Jacques Chirac fut aussi l’un des principaux responsables du «génocide français». Avec la double décision de légaliser l’avortement et le regroupement familial, il a mis en place les conditions de notre extinction démographique.

Rappelons à ce propos que, chaque année, ce sont 220 000 enfants qui ne voient pas le jour, plus de 400 000 immigrés qui entrent sur notre territoire, et plus de 100 000 Français qui s’expatrient.

Et je ne parle pas ici du différentiel de fécondité entre femmes de l’immigration et Françaises d’origine, ni du différentiel de qualification entre ceux qui partent et ceux qui arrivent!

À long terme, cette double décision est au cœur de ce qu’Éric Zemmour a appelé le «suicide français» et qui devrait plutôt être appelé l’assassinat du peuple français par ses prétendues élites.

À ces décisions fondamentalement catastrophiques, il faut ajouter une sorte de rejet de la culture française qui était surprenante chez un homme aussi cultivé et aussi amoureux des Français.

C’est lui qui s’est opposé à la reconnaissance de nos racines chrétiennes, pour ne pas faire obstacle à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne.

C’est lui qui a considérablement aggravé la culture de la repentance, allant en ce domaine plus loin même que François Mitterrand.

Et ces choix culturels ont eu un corollaire politique: Jacques Chirac s’est durablement, constamment, opposé à toute entente avec le Front national.

À cause de cet oukase absurde, la droite, majoritaire en France, continue à être écartée du pouvoir ou à n’y être tolérée qu’à la condition de pratiquer une politique de gauche.

Jacques Chirac est mort, paix à son âme! Mais il serait regrettable qu’en tournant cette page de notre histoire (que Paul-Marie Coûteaux avait naguère qualifiée de «trente piteuses» succédant aux «trente glorieuses»), nous ne tournions pas aussi la page de la soumission aux diktats de gauche.

Espérons que ses successeurs à la tête de la droite français préfèrent enfin la France à la moraline de gauche. La survie de notre pays, gravement menacé, est à ce prix.

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Comments (10)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    Franz Olivier Giesbert du ” Point ” demande à ce qu’ Emmanuel Macron se chiraquise ” pour se rapprocher du … peuple ” car ajoute t il ” il aurait tout à y … ” gagner ” … ”

    plus que jamais, le démagogratie c’ est l’ avenir ! …

    4 octobre 2019 à 13 h 20 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      démagoCratie bien sûr

      4 octobre 2019 à 17 h 18 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    s’ il suffit d’ être un ” super-menteur ” pour être un ” grand candidat ” la démocratie restera ce qu’ elle a toujours été en France sous la V ième République post-De Gaulle une ” démagocratie “

    4 octobre 2019 à 9 h 10 min
  • vozuti Répondre

    chirac personnifie jusqu’à la caricature la tragédie du gars qui a vendu son âme au diable,en échange de la fortune et de la gloire éphémères,le piège le plus dangereux dans lequel un homme peut tomber.
    tout ce l’on peut dire est que le flot télévisé de flagornerie posthume et d’éloges hypocrites ne lui est d’aucun secours là où il a atterrît.

    1 octobre 2019 à 22 h 43 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    Jacques Chirac fut, durant toute sa vie un escroc en politique, métier d’ où il tirait tous ses profits personnels et électoraux et, plus précisémen,t un escroc en patriotisme ; c’ est pour cela qu’ il ” plaisait tant ” au populo cet éternel ” baisé ” , ce populo qui admire tant Halliday et Tapie ou le P.S.G.

    P.S. : …

    avec sa disparition, ” Corona ” a perdu son ” image de marque ” son ” emblème ” commerciale ( il serait d’ ailleurs médicalement intéressant de connaître l’ influence d’ une consommation excessive de ce type de breuvage sur les performances cognitives du consommateur )

    1 octobre 2019 à 18 h 11 min
  • Alain PROTTE. Répondre

    Homme de droite ou prétendu tel! Ne vendait-il pas l’Huma dans sa jeunesse et signait l’appel de Stokholm? Il est vrai que définir les RPR comme de droite, c’est un peu fort de café. Leur idole n(a t’elle pas signé un traité d’alliance avec l’URSS en novembre 1944, et accepter de faire du déserteur Maurice Thorez un ministre. Il est vrai que Staline peut passer pour un homme de droite. En abrogeant le service militaire, Chirac a porté un coup à l’efficacité de l’OTAN en faveur du Pacte de Varsovie. Chirac de droite…une farce.

    1 octobre 2019 à 16 h 55 min
    • vozuti Répondre

      la ruse principale du parti unique au pouvoir depuis un demi-siècle est d’avoir occupé la totalité de l’échiquier politique,de gauche à droite, une politique unique mais quelques variantes dans les discours pour amuser la galerie avec un affrontement fictif…les véritables opposants étant classé hors jeu dans “l’extrême ultra populo-facho phobique” droite.inutile de dire que les moutons ne peuvent pas s’autoriser à voter pour une droite affublée d’autant d’épithètes négatifs.c’est plus cool de voter escroc. .

      2 octobre 2019 à 15 h 13 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        Nixon, avant sa destitution, disait à son entourage qu’ il ne craignait rien parce que les ( ” ses ” ) électeurs n’ écoutaient que ” Fox News ” et que ce que disait cette chaîne à la botte des Républicains ils ( ses électeurs ) l’ acceptaient en tout comme des éponges

        c’ est d’ ailleurs ce qu’ essaie de refaire Trump qui se pose en victime du Media à la solde des Démocrates

        3 octobre 2019 à 9 h 04 min
        • vozuti Répondre

          les démocrates sont des désespérés qui voient le processus de destitution comme leur bouée de sauvetage. ils utilisent une affaire de corruption dans laquelle est impliqué leur candidat joe biden, pour justifier la destitution de…leur adversaire.

          3 octobre 2019 à 16 h 04 min
          • quinctius cincinnatus

            de milieux bien informés il n’ y aurait pas suspicion d’ un quelconque délit de ” corruption ” de la part des Binden

            par contre les trois principales agences de sécurité U.S. s’ inquiètent de l’ intrusion, via Trump, et son gendre de pays étrangers ( Ukraine, Russie, Australie et maintenant la Chine ) dans la politique intérieure américaine ; je dis bien les trois agences principales de sé cu ri té !

            4 octobre 2019 à 17 h 25 min

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