Jacques Myard, député de choc

Jacques Myard, député de choc

Je ne suis pas le dernier à critiquer la classe politique parlementaire et particrate ni à dénoncer l’abîme qui la sépare des sentiments profonds du peuple français. Mais l’équité exige qu’au sein de la médiocrité, on sache distinguer ceux qui s’élèvent au-dessus des conformismes avec courage et pertinence. Aussi voudrais-je rendre aujourd’hui un hommage mérité à M. Jacques Myard, député UMP des Yvelines et Maire de Maisons-Laffitte, Président du Cercle Nation et République, qui, avec un rare bon sens et une pugnacité admirable, s’applique à sortir la droite molle de sa torpeur et à lui redonner le sens de l’avenir national.
Je ne connais pas personnellement M. Myard, mais depuis quelques mois, il me fait l’honneur de m’adresser régulièrement ses communiqués, ses articles, ses questions aux ministres, et j’ai été frappé par la qualité et la vigueur de ses propos, qui tranchent sur l’habituel bla-bla-gnan-gnan de la langue de bois. En outre, Jacques Myard fait preuve d’une superbe activité et se précipite au créneau dès que l’avenir du pays lui semble compromis par des décisions inadéquates, et, bien que membre de la majorité parlementaire qui soutient le gouvernement, il n’hésite pas à « secouer le cocotier » pour réclamer des réformes ou pour critiquer des mesures erronées. Voici quelques extraits de ses déclarations musclées :
Se déclarant pour la suppression de l’impôt sur la fortune et les droits de succession, il s’exclame : “L’ISF apporte sur un plateau d’argent les entreprises françaises aux étrangers non résidents qui en sont bien évidemment exonérés, à l’exemple du groupe Taittinger. La France est devenue la risée du monde avec l’ISF, qui est la meilleure blague française que se racontent les Belges ! Compte tenu de la gravité des enjeux, ayons à l’esprit que les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures.” (19 octobre 2005).
S’élevant contre l’idée d’un droit de vote accordé aux étrangers, il s’écrie : “Proposer d’accorder le droit de vote aux immigrés constitue une faute sans appel. En effet, depuis toujours, le statut de l’étranger diffère du statut du national sur un point essentiel : les droits politiques. Si l’étranger veut acquérir ces droits politiques, il a un moyen : la naturalisation, dès lors qu’il prouve son intégration à la société française. C’est là un point essentiel.” (25 octobre 2005)
Concernant l’immigration, il énonce devant l’Assemblée des vérités pénibles : “Alors qu’il y avait 250 millions d’hommes en Afrique en 1950, ils sont un milliard aujourd’hui et les projections en font attendre 1,5 milliard dans trente ou quarante ans. Les conséquences sont dramatiques pour les États africains, tous tombés en déliquescence. Sur le plan sociologique, cette croissance entraîne une émigration que nous subissons sans toujours vouloir la contrôler. Je le dis avec une certaine solennité : nous sommes non pas à la fin des flux migratoires, mais bien au commencement. Il serait peut-être temps d’ouvrir les yeux et de cesser de faire preuve d’angélisme, en ce qui concerne tant les droits de l’homme – qui ne sont pas une explication du monde – que la nécessité de contrôler nos frontières.” (17 novembre 2005)
C’est dans cet état d’esprit que Jacques Myard a fait des propositions de loi : une « visant à renforcer le contrôle des étrangers se rendant en France pour un séjour temporaire », une autre « visant à créer un mécanisme de plan épargne-retour pour les étrangers titulaires d’un titre de séjour désirant rentrer dans leur pays d’origine pour y créer une activité ». (9 novembre 2005)
Enfin, à la suite des émeutes de banlieue, Jacques Myard écrivait dans “Le Figaro” du 4 novembre 2005 : “Il faut regarder la réalité en face. Il ne s’agit plus là d’une désespérance sociale mais d’une véritable guérilla urbaine de groupes communautarisés qui veulent imposer leur loi et leur haine primaire de la France. L’expulsion des étrangers délinquants s’impose tout d’abord, en modifiant au besoin l’article 26 de l’ordonnance de 1945 sur les étrangers, qui interdit d’éloigner du territoire des étrangers qui ont des liens spécifiques avec la France ; de surcroît, la « double peine », plus exactement « peine complémentaire », doit être rétablie et appliquée systématiquement dès lors qu’elle est prononcée par le juge.”
Il est d’autres opinions de Jacques Myard que je ne partage pas, mais c’est sans importance au regard des échéances dramatiques qui vont s’imposer à notre pays et qui nécessitent une forte union nationale.

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Comments (9)

  • LESTORET Répondre

    Ce qui est grave avec les immigrés africains, ce n’est pas tant leur nombre actuel que le nombre qu’iuls atteindront dans quelques années grâce à la f aculté de reproduction rapide dont ils disposent. Si l’Afrique comptait 250 millions d’habitants en 1950 et aujourd’hui, soit 50 ans après, un milliard, c’est à dire quatre fois plus, imaginez à combien s ‘élèvera la population immigrée dans 50 ans. Bonne chance à nos petits enfants.

    9 décembre 2005 à 22 h 47 min
  • Jean-Claude Lahitte Répondre

    Par je ne sais quelle erreur de manipulation (laquelle m’est certainement imputable !) mon commentaire sur l’article de Pierre LANCE a été publié chez Guy MILLIERE. Avec mes excuses et mes regrets, Jean-Claude Lahitte

    9 décembre 2005 à 11 h 11 min
  • bolick Répondre

    A Grepon… Evidemment, ce n’est pas là la cause systématique de rejet… Il y a toujours des exceptions à la règle énoncée… Et vous en êtes. Vous auriez dû bien supposer que j’avais cette finesse de perception mais vous avez sans aucun doute préféré trouver là une occasion rêvée pour rabâcher votre position. Pourquoi pas ! J’ai par ailleurs lu que Luc Sembour soutenait votre position (commentaire du dim 4 déc 05 faisant suite à « Chirac dans la Bérézina » de PL): ” A Grepon le texan: sure you are right. Mais le centre du problème français et à un degré presque aussi grave, du problème européen, est que les structures d’administration et de commande de l’Europe et de la majorité des Etats Européens sont faites pour permettre l’existence de la “dead hand” qui planifie, régule, freine et détruit. » Je pense que ce qu’on appelle la « dead hand » équivaut sur le plan biologique aux 12 sels biomodérateurs (alias les 12 dieux grecs) dont fait état Roland Pigeon, travaux dont seule la revue de Pierre Lance, L’Ere Nouvelle a vraiment fait état. Bien qu’ayant présenté ces travaux, il me semble qu’au fond Pierre Lance n’y a jamais vraiment accroché sans toutefois pouvoir émettre une réelle critique à leurs égards. Pour ma part, je pense qu’avoir recours à ce type de contrôle est une grave erreur. Néanmoins, je pense que l’existence d’un tiers est indispensable et a été figuré par les grecs à travers les 9 muses et 3 déesses que le Grand Théâtre de la ville de Bordeaux représente (http://www.photoamateur.net/theatre.htm). Sinon, le conflit « général » « local » n’a pas d’issue. Voir à ce propos mes commentaires et ceux de josick.croyal suite à l’article « Les 12 étoiles de l’Europe ».

    6 décembre 2005 à 10 h 20 min
  • grepon le texan Répondre

    Re le commentaire de bollick, qui propose que le refus de Pierre LANCE soit a cause de ses prises de positions en trop athee: Ben, me voila un athee qui ne cesse de critiquer Pierre LANCE ici. Je dit et redit que Pierre LANCE, malgre sa croyance d’etre liberale et presque libertarienne(ses propos a lui), n’avance pas d’idees liberale ici, sur les4verites, journal se voulant “de droite liberale.” Si M. Lance peut etre qualifie de droite, de par ses ecrits ici, ce serait que du fait de ses prises de positions fortement nationalistes ou authoritaires. Encore un autre dimension de mes plaintes ici etait le constat que ses articles semblent etre mal-torche, faits au dernier moment, pas tres travaille. En court, de la mauvaise qualite meme si on prend son argument ou point de vue completement a part. Prenons l’article de cette semaine, ou il n’avance pas son propre pensee, mais celle de quelqun d’autre (avec qui est n’est pas totalement d’accord..sans aucun illumination). Certes, il veut dire en gros qu’il existe un exemplaire de “straight-talkers”(mes mots) parmi les legions de parleurs de langue de bois, mais c’est un peu court comme sa(comme d’habitude, d’aillieurs). En bref, voila que la religion ne joue aucun role dans mes plaintes contre les ecrits non-liberales de Pierre LANCE ici. Je rebache que, la France a enormement besoin d’un ou deux journaux influents de droite liberale, que les4erites pourrait jouer ce role, et que Pierre LANCE ne semble pas etre a sa place sur les4verites, de par ses ecrits ici.

    5 décembre 2005 à 21 h 53 min
  • Florent Répondre

    Après Christian Vanneste, Jean-Paul Garraud et Ricahrd D’ellagnolla, voila encore un exemple de député ( de droite encore! ) couraguex et responsable, lucide et audacieux. Cela rassure un peu d’autant qu’ils commencent à remporter des victoires ( voir l’ammendement Vanneste à l’Assemblée Nationale ). Mais ça ne suffira pas bien sûr à renverser la tendance et à résoudre la situation s’ils ne sont pas suivis et soutenus par les ténors de leur parti, ce qui est hélas le cas.

    5 décembre 2005 à 13 h 29 min
  • bolick Répondre

    Pierre Lance se comporte en bâtisseur politique, prenant une pierre bien concrète dans le tas des hommes. Ensuite, il choisit son meilleur côté, celui qui va être exposé dans la façade de l’édifice politique. Ce faisant Pierre Lance se comporte en Général, mettant en avant les points qu’il juge comme étant des qualités. On ne peut donc juger Pierre Lance sur ce point de détail que certains jugent pourtant déterminant : il est athée. Et c’est pourtant là, pour nombre de ses détracteurs, tout le malaise…Est-ce qu’un point qui semble rédhibitoire peut être déterminant pour vouloir à tout prix écarter un homme avec la menace de s’écarter soi-même (ainsi les menaces de désabonnement que l’on peut parfois lire) ? Que fait à droite cet homme qui s’affiche athée ? Et de faire en sorte qu’on lui refuse « le droit de cité » parmi les hommes de droite. S’oppose alors la vision générale de Pierre Lance, vision très travaillée et les tirs de roquette à son égard sous le simple prétexte qu’il s’affiche athée. C’est comme si un général (ce qu’il est du fait de son remarquable travail d’investigations –avez-vous pris le soin d’en prendre un tant soit peu connaissance ne serait-ce qu’à travers un de ses livres ?-) devait constamment essuyer les tirs des fantassins qui, eux n’ont qu’une vision très partielle non seulement de la bataille (qui peut délibérément être choisie d’être perdue) mais aussi de la guerre en cours. Et il me semble que pour le Général qu’est Pierre Lance (nom prédestiné), cette guerre est celle de l’enjeu de notre unité : unité de la Nation, unité de l’Europe… Derrière lui, il y a le deux, la division, dieu… Il me semble que l’on peut comprendre ainsi son athéisme. Pas de quoi donc fouetter un chat.

    5 décembre 2005 à 8 h 09 min
  • grepon le texan Répondre

    Pourquoi existe-il la “langue de bois”, version extreme, qui se pratique en France? Orwell, parmi d’autres, avait des choses a dire dessus. Voila mes “two cents” comme dirait un “straight-talkin'” texan: La pensee socialiste et etatiste propose une theorie de l’humain ou la nature de l’humain, la nature de ses motivations surtout, soit malleable, propice a etre re-eduque, fondu et re-moule, pour un compatibilite parfait avec un futur organise par un etat parfait. Mais voila que l’humain, a chaque individu, a des besoins et instincts et capacites et preferences propres, qui existeront malgre tout effort de reformattage par les instruments de l’etat(principalement le mammouth, mais aussi les medias complices du gouvernement, et les porte-paroles des parti politiques). Ceux qui reconnaissent ce fait ineluctable parlent “straight”. Ceux qui croient dans la possbilite de reformattage a volonte par l’etat et ses instruments parlent la langue de bois. D’aillieurs, le “straight talk” est une qualite de “W” et de ses lieutenants(Rumsfeld, Bolton, Cheney, Rice…) qui clash totalement avec ce qui se passe pour un discours politique ou social en Europe(ou les pires “blue states” americaines, dont celui de John Kerry). L’Europe politique se base sur une vision de l’humain irreelle. C’est normale que les discours soients majoritairement irreels eux aussi.

    4 décembre 2005 à 21 h 43 min
  • jean remy Répondre

    il en faudrai beaucoup plus , dans notre societé pour que les choses avances. il y en a d autres comme Lepen ,De villier , Megret ,Sarkosy , et pourtant sont ils entendus ?. je suis aussi de l’ avis de F. Dessouche : ce qui nous manque ” des hommes honnêtes ” et aussi qui arrêtent de penser a eux plutôt que l’interret national . En espérant que l’un de ces messieurs apporte , a notre pays l envie de bouger , car nous avons a peine 2 ans pour cela. sincérement j y crois pas , la gauche a cangrené nos valeurs , la droite dite centriste idem car elle n a rien fait pour denoncer et aujourd hui l ump va dans une politique de gauche avec le president le plus communiste qu’on a pu avoir : chirac ( et svp sans majuscule ) .

    4 décembre 2005 à 19 h 53 min
  • François Dessouche Répondre

    Jacques Myard (que j’ai eu l’occasion de croiser récemment lors d’une réunion publique) c’est tout simplement “le bon sens près de chez vous”. Pas de langue de bois, du concret et il appelle un chat un chat !!! Une capacité d’analyse, une “vista”, un discours clair, bref tout ce que “l’honnête homme” devrait avoir en politique. Au fait, c’est ce qui nous manque le plus, aujourd’hui, des “honnêtes hommes”…

    4 décembre 2005 à 0 h 48 min

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