"Jeunes" vs forces de l'ordre : "attaques systématiques"

"Jeunes" vs forces de l'ordre : "attaques systématiques"

 

Même écrit dans le style politiquement correct de l’administration, le résultat des commissions mises en place
pour faire l’état des lieux des relations entre les forces de l’ordre et les “jeunes”, est accablant :

 

Dialogue rompu”, “exclusion”, “attaques systématiques”: tel est l’état des rapports entre les forces de l’ordre
et la jeunesse, selon un constat accablant dressé par des commissions installées en 2009 par le ministre de l’Intérieur. Ces cinq commissions ont été mises en place par Brice
Hortefeux
en août 2009 à l’issue d’une table ronde sur les relations entre jeunes et services de police et de gendarmerie et après la mort d’un homme de 18 ans qui fuyait un
contrôle.

Ces commissions avaient formé des groupes de travail rassemblant associations de banlieue, policiers, magistrats ou préfets sur les thèmes du “respect”, de “l’égalité des chances” ou de “l’ordre
et la sécurité”. Elles ont rendu leurs rapports – que l‘AFP a pu se procurer – livrant un constat pessimiste, mais avançant aussi des propositions.
L’une d’elles était présidée par Pierre N’Ghahane, premier préfet noir issu de l’immigration africaine, une autre par Sihem Habchi, présidente de l’association “Ni putes ni soumises”.

Toutes les commissions se sont réunies de l’été 2009 à mars dernier et se sont rendues dans des banlieues difficiles. Elles ont souvent les mêmes mots pour décrire les relations jeunesse/forces
de l’ordre: “Méconnaissance” et “besoins de reconnaissance mutuelles”, écrit ainsi le préfet N’Gahane, pour qui les “acteurs associatifs souhaitent être reconnus par l’institution”. De leurs
côtés, policiers et gendarmes ont “le sentiment d’être mal aimés par la population”.

 

D’une fausse solution à l’autre, la situation ne peut que continuer à se dégrader, nourrie par le
chômage, l’absence d’éducation et le grand remplacement de la population.

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