La campagne électorale et la majorité silencieuse

La campagne électorale et la majorité silencieuse

Voici le dernier numéro avant le premier tour de l’élection présidentielle. Il est encore trop tôt pour connaître les résultats (les sondages n’en donnent qu’une idée assez floue, notamment du fait du « retraitement » des chiffres bruts). En revanche, nous pouvons, d’ores et déjà, faire un premier bilan de la campagne.

La première chose qui saute aux yeux, c’est l’extraordinaire médiocrité de la caste politicomédiatique qui nous a saoulés de paroles pendant des mois, sans rien nous dire de solide sur l’état préoccupant de notre malheureux pays et sur les moyens d’en sortir. Les communicants ont pris, une nouvelle fois, le pas sur l’analyse de fond et le courage politique.

Un deuxième point doit être immédiatement évoqué à propos de cette « classe parlante » : son profond décalage avec les aspirations du peuple. Là non plus, ce n’est pas une nouveauté. Mais ce fossé grandissant n’est pas un signe de bonne santé pour notre société.

Ce qui est, en revanche, beaucoup plus nouveau, c’est que le peuple semble, lui, avoir compris la situation : que ce soit sur la question des finances publiques, ou sur celle de l’intégration, il paraît beaucoup plus mûr, réfléchi et courageux que les « élites ».

Et ce qui est plus nouveau encore, c’est que bien des thèmes chers à la « majorité silencieuse » ont fait une apparition – trop brève, bien sûr, mais bien réelle – dans la campagne : la question de l’islam et de l’immigration, la question d’un État providence aussi impotent que ventripotent, la question du mille-feuille administratif…

Pour la première fois depuis longtemps, l’ensemble des droites ont pu entendre des « séquences » politiques évoquant leurs sujets principaux.

Ce n’est pas rien. Comme le disait, à juste titre (malgré l’incompréhension des journalistes), Georges Marchais, une victoire sémantique est préférable à une victoire électorale.

Certes, il ne suffit pas de savoir qu’il existe une majorité silencieuse opprimée, dans son propre pays, par des politiques et des journalistes valets du politiquement correct.
Il ne suffit même pas d’en parler. Il faut encore agir pour permettre à cette majorité silencieuse de reprendre son destin en main.
Mais, dans cette campagne insipide, nous avons ainsi un mince motif de nous réjouir. Si le bloc de droite, largement majoritaire, pouvait doubler cette timide victoire sémantique d’une victoire électorale, nous serions plus sereins dans la terrible crise que notre pays traverse…

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Comments (31)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    je suis toujours à la recherche de cette fameuse " majorité silencieuse " sans doute une chimère des 4V2 … pourriez vous par pitié nous éviter de telles inepties mêmes politiques ( et elles sont innombrables )

    9 mai 2012 à 17 h 10 min
  • François Répondre

     Homere, je pense que vous avez raison quand à l’avenir (éventuel) de Hollande. Mais en attendant que le peuple le vomisse ( ce qui arrivera plutôt que l’on ne croit), qu’est-ce qu’on va déguster!…Et après aussi!
      Espérons que ce n’est que ne la politique fiction…

    25 avril 2012 à 15 h 52 min
  • Anonyme Répondre

    La satisfaction à tirer d’un éventuel succès de Hollande, serait la condamnation définitive du socialisme à terme. Je suis de ceux qui pensent qu’il y va à reculons, sachant bien à quelles difficultés il va être confronté, alors qu’il n’en a nullement la capacité, pas davantage que ceux qui l’entoureraient, comme ils l’ont largement démontré par le passé. Comme bien d’autres pays industrialisés la France a vécu au-dessus de ses moyens depuis trop longtemps et la gauche est la seule à vouloir continuer de vivre à crédit, plutôt que de s’attaquer à une dette qu’elle a générée et qui n’a pas cessé de croître depuis 81. A moins de considérer comme normal, et même ambitieux, de s’aligner sur les pays sous-développés ou ruinés, auxquels leur indigence finit par valoir l’effacement pur et simple de leur passif (dont d’autres supportent alors le poids à leur place). La compassion des grands esprits de gauche est un sentiment tellement élevé et gratifiant, qu’il est peut-être normal qu’il conduise à vouloir être soi-même l’objet de celle des autres.

    25 avril 2012 à 11 h 04 min
  • HOMERE Répondre

    Rappelons,tout de même,que Hollande ne "fait" que 1,6 point de plus que Sarkozy.Pour un Président qui est tant décrié,ce n’est pas si mal.Le second tour n’est pas encore joué même si Flanflan,notre Deschanel de la 3ème,semble favori.

    Avec La Marine qui votera Hollande avec son bulletin blanc,nous aurons alors une grande période prospère (yop la boum!) qui va s’ouvrir à notre peuple….même la CGT, qui pèse 3% des travailleurs,votera Hollande,ce qui devrait lui permettre d’organiser des manifs….. contre le gouvernement !! on croit rêver !!

    Le sous marin du PS qui a fait cocu les cocos…s’est soudain radouci, et se répand en lèche devant son candidat.

    Dans quelques mois, la cote de popularité de Flanflan va s’écrouler…il finira plus détesté que Sarkozy que beaucoup regretteront alors….l’UMP (ou autre chose) va repartir à l’assaut et sera,comme d’habitude,le premier parti de France…..on ne refait pas l’histoire.

    25 avril 2012 à 9 h 59 min
  • Jaures Répondre

    "la majorité silencieuse vient de parler par les voix frontistes" dit Quinctius.
    A partir de quel score donc a-t-on affaire à une majorité ? Si 18% représente la majorité silencieuse c’est que la minorité bruyante serait à 82%, c’est à dire le score de Chirac en 2002.

    24 avril 2012 à 16 h 11 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    la majorité silencieuse vient de parler par les voix frontistes …  elle se fera plus encore entendre après l’échec prévisible du mandat socialiste …

    23 avril 2012 à 9 h 04 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    le dernier message de @ Jaurès ou le triomphe de Cesar !
    quels louanges entonnera t il  dans TROIS ANS ?

    22 avril 2012 à 16 h 50 min
  • Anonyme Répondre

    « Il est des victoire qui exaltent, d’autres qui abâtardissent. Des défaites qui assassinent, d’autres qui réveillent. » C’est ce qu’écrivait Saint-Exupéry (La Pléiade 1999, p. 209) au retour d’une mission il y a près de 70 ans, durant cette défaite dont la France ressent encore la honte et qui fut due aux mêmes que ceux qui refusent encore aujourd’hui le combat, au nom d’une idéologie qui a partout fait la preuve qu’elle ne sait donner que le contraire de de qu’elle promet.

    22 avril 2012 à 6 h 45 min
  • Jaures Répondre

    Hans et Tucroy, ce qu’il y a de bien avec "la majorité silencieuse", c’est qu’on peut lui faire dire ce que l’on veut: le silence ne répond jamais, même en écho.
    Dimanche, les parties de la majorité, silencieuse ou non, verront le jour. 15 jours après, elles s’assembleront pour former une majorité politique qui est la seule qui soit.
    Vos ratiocinations d’aujourd’hui paraîtront alors bien vaines.

    21 avril 2012 à 18 h 37 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    @ François oui il s’agissait bien de moi , mon anonymat était tout simplement un oubli de frappe !
        bonne fin de semaine et votez pour le moins pire

    21 avril 2012 à 13 h 54 min
  • François Répondre

      Quinctius? Je crois que c’est vous le post "wanadoo" de vendredi 19h37…
      Cette façon de distribuer les postes en faisant la chasse aux sorcières a été largement mise en oeuvre par Mitterand en 81. Pour celui qui l’imite jusqu’à la caricature, c’est normal de faire "comme Tonton"…

    21 avril 2012 à 13 h 26 min
  • Anonyme Répondre

    @ Jaurès Vous débloquez ou est-ce de l’humour ? Pour ce qui est des difficultés à « fédérer ses parties contradictoires », le risque pour le pays est qu’il pourrait en être question très bientôt par votre faute et celle de vos semblables. Quant à la majorité silencieuse la théoriser vaut mieux que la nier, comme vous le faites avec toujours vos mêmes œillères, au point de méconnaître que par définition elle n’a pas besoin de se fédérer. Il lui suffit pour cela de sortir de son silence, ce qui pourrait provoquer certaines surprises. Je suis en tout cas de ceux qui espèrent qu’elle le fera.

    21 avril 2012 à 12 h 04 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <Le point commun entre ceux qui théorisent le concept de "majorité silencieuse" est qu’ils pensent tous en faire partie alors que celui qui ne partage pas l’intégralité de leurs valeurs et opinions sont membres exclusifs de la minorité bruyante.>>
    Faux sur toute la ligne comme d’hab.
    a) le propre d’une majorité silencieuse est justement de ne pas se fédérer, car c’est elle, oui surtout elle, qui consacre la totalité de son temps à un travail assidu qui fait vraiment avancer ce pays.
    b) on peut être bruyant tout en restant constructif, ce n’est pas le cas de l’intervenant. Les poncifs éculés qu’il nous débite à longueur de semaines en attestent.
    c) le fait de mêler a) et b) dans une même phrase dénote un cynisme et une perversité rarement rencontrés chez un même individu.

    21 avril 2012 à 8 h 40 min
  • Anonyme Répondre

    j’ai trouvé excellent l’image que François Bayrou a donné de ce grand chambardement :

                                                        " la transhumance des OVINS "

    et cette information par lui également donnée :

     à un rassemblement de hauts fonctionnaires ( à l’initiative du candidat socialiste )  François Hollande  a déclaré :

    " VOUS  avez bien raison d’être venu aussi nombreux ( plus de 600 ) il y aura des places à prendre "

       "  nous allons peut être perdre celui qui fait le buzz sur le site @ JAURES  °

    Pour ce qui me concerne je trouve cette façon PARTISANE   de distribuer  les postes à hautes responsabilités ( les dépouilles )  INDIGNE d’un Président  qui se voudrait être celui de TOUS les Français

    Amen

    20 avril 2012 à 19 h 37 min
  • Jaures Répondre

    Le point commun entre ceux qui théorisent le concept de "majorité silencieuse" est qu’ils pensent tous en faire partie alors que celui qui ne partage pas l’intégralité de leurs valeurs et opinions sont membres exclusifs de la minorité bruyante.
    Pour que s’exprime cette "majorité silencieuse", reste donc à en fédérer ses parties contradictoires. Bon courage !

    20 avril 2012 à 17 h 35 min
  • François Répondre

      Exemple de majorité silencieuse?
      Celle qui est régulièrement emmerdée par une minorité de syndicalistes pour satisfaire leurs revendications corporatistes et qui malgré tout ne manifestent pas, ne crient pas, car ils doivent d’abord gagner leur vie avant d’avoir le temps de donner leur avis…
      Car si 8% de gens syndiqués ne sont pas une petite minorité, je ne sais plus ce qu’est une minorité…
      Et si si peu de gens sont syndiqués, c’est bien que la majorité n’est pas convaincue…
      Il ne faut pas confondre majorité et volume sonore. C’est comme les grandes douleurs, les majorités sont souvent muettes.

    20 avril 2012 à 15 h 18 min
  • François Répondre

      Dampierre, je ne partage pas votre "pessimisme raisonnable".
      Même si être une c…molle avec le charisme d’une saucisse de Strasbourg peut donner donner l’illusion d’être un modéré…

      Mais n’oubliez pas que dans le camp de ce "modéré" et parmi ses alliés, il y a une foule de rapaces dogmatiques dont les dents rayent le parquet. Et qu’ils ne feront qu’une bouchée de l’insipide "modéré" qui a largement démontré son inaptitude à diriger et à faire la police dans son camp…

      Ajoutez à cela que ces rapaces règneront sans partage car ils n’auront plus AUCUN contre pouvoir et vous aurez une idée des capacités de nuisance de ceux qui "serviront" ce "modéré" qui n’a jamais eu et n’aura jamais la capacité d’imposer sa " modération". Car, contrairement à ce que l’on croit, pour faire un politique "modérée", il faut pas mal de poigne…

      Pour finir, si les problèmes économiques créés par des lois ineptes peuvent se redresser avec une bonne loi, il n’en va pas de même des orientations de société qui sont quasi irréversibles, sauf révolution…

      Bref, la venue d’un tel "modéré" au pouvoir me semble proche du suicide collectif…

    20 avril 2012 à 9 h 38 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Pour information j’ai relevé l’horaire des interventions du "local syndicaliste" sur ce site pour hier jeudi le 18 avril 2012.
    a) article de Rouxel: 15h57
    b) article de Trémeau: 17h14
    c) article de Milliere: 11h44
    d) article de Lassieur: 16h27
    On constate aisément que l’occupation principale de l’intéressé pendant plusieurs heures a été de lire les articles des 4V et de consulter Internet pour concocter les meilleures réponses possibles.
    Remercions tout d’abord toutes celles et ceux qui ont travaillé hier pendant ce temps. Vous avez fait votre devoir et en plus vous vous êtes dévoués pour que cet énergumène puisse voler du temps à son employeur. Grâce aux impôts que vous allez payez sur le travail accompli, des individus de ce genre peuvent continuer à vivre inpunément leur vie parasitaire et à faire la morale aux autres.
    Amen.

    20 avril 2012 à 9 h 31 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    @ jaurès

    contrairement à ce que vous croyez la " majorité silencieuse "  n’est pas un mythe … ce sont tous ces citoyens modestes , discrets , solidaires qui ne veulent plus de ce bipartisme SECTAIRE ( duquel vous êtes un adepte pour les prébendes qui y affèrent  ) …ils ne font ni bruit ni vague , ils assurent à eux seuls ce qui reste de vivant dans le pays hors toutes ces idéologies mortifères

    20 avril 2012 à 8 h 13 min
  • Guillermo Répondre

    @ HansIm … Je suis totalement de votre avis. D’ailleurs le guignolesque Flamby, notre couille-mole de futur président, a déjà affirmé que la déclassification de la France qui suivra (inévitablement) son élection, ne lui sera pas imputable mais sera totalement imputable au bilan de Sarkozy. En bonne logique et sauf surprise de dernière minute, on va donc avoir des socialo-dégénérés et autres jauressiens à la tête d’un pays en pleine dégénérescence.

    20 avril 2012 à 7 h 30 min
  • Anonyme Répondre

    @ Jaurès Non la majorité silencieuse n’est pas un mythe, elle est faite de tous ceux qui investissent et travaillent pendant que d’autres se contentent de vivre à ses crochets et de défendre leurs privilèges. Rien de contradictoire avec le fait qu’elle compte dans la majorité qui “sort des urnes” puisque contrairement à ceux qui profitent d’elle à longueur de temps, elle a autre chose à faire quotidiennement que de brailler, critiquer, revendiquer, invectiver, s’opposer, obstruer… C’est cette majorité silencieuse qui sait bien que la politique d’un pays ne se réduit pas au procès d’un homme qui a fait ce qu’il a pu et qu’au lendemain d’une élection perdue par la droite : – Reviendra le temps de la dilapidation. – Qu’il y aura la queue aux guichets des banques ; et les riches ne seront pas les seuls à la faire. Nombreux seront ceux qui ayant économisé durant toute une vie de travail craindront à juste titre de voir sombrer leur épargne, aussi modeste soit-elle (voir ce qui se passe dans les pays européens en détresse). – Qu’aux mains de politiciens n’ayant d’expérience que celle des tribunes et d’autres pratiques que la démagogie, la France perdra sa crédibilité internationale et ses appuis les plus précieux ; verra sa note financière immédiatement dégradée et son avenir économique et social compromis d’autant plus. – Que la formation d’un gouvernement fiable sera impossible. De gauche comme de droite, qui peut en effet imaginer voir rassemblés et durablement travailler ensemble  : au sein même de leur propre parti, Hollande, Aubry, Royal, Fabius, Valls, etc. et à l’extérieur, Mélenchon, Joly  et quelques autres ? – Que la France sera sans défense face à la crise qui perdure et menace de s’amplifier. Puissent s’en souvenir et se rassembler, les électeurs indécis, ceux projetant de s’abstenir et ceux s’apprêtant à voter davantage contre Sarkozy que pour leurs propres idées. Faute de cela, les nouvelles difficultés qui nous attendent risquent fort de nous faire connaître le sort de nations qui, avec encore moins de courage que la France, ont abusivement et trop longtemps cru en l’Etat providence.

    20 avril 2012 à 5 h 16 min
  • Blanc Répondre

    “Bien mal acquis ne profite jamais…” J’en voulais beaucoup à Mélenchon d’avoir volé autant de voix à Marine, et puis… au fil des jours, je me suis aperçu qu’en fait ce type est une bénédiction pour le pays. Mélenchon est en train de « Mariniser » une foule de voix qui sans lui seraient allées directement vers Hollande. Les voix qui n’ont pas osé aller vers Marine au premier tour vont y aller au second. Mélenchon aura donné à une foule de gens antisystème, écœurés par la gauche traditionnelle, la force de quitter cette gauche traditionnelle et de se dresser contre le système. Il est certain qu’ils ne voteront pas pour la gauche traditionnelle au second tour, et leur volonté d’abattre le système ayant été confortée par Mélenchon, beaucoup se tourneront vers Marine… BEAUCOUP ! Dupont-Aignan et Cheminade donneront sûrement leurs voix à Marine. Beaucoup de centristes aussi, sans mot d’ordre, simplement parce qu’ils veulent aussi changer le système se tourneront vers Marine. La volonté de changement est si forte que le fameux réflexe républicain de 2002, c’est à dire anti-peuple ne se répétera pas en 2012. Les gens voteront Marine ou s’abstiendront. MARINE SERA ELUE !

    20 avril 2012 à 2 h 27 min
  • dampierre Répondre

          Plusieurs personnalités de droite ont annoncé qu’elles voteront socialiste à la présidentielle. Il n’y a pas de meilleur signe d’une prochaine défaite de Sarkozy. Les rats quittent le navire…  Sauf coup de théâtre, Hollande va donc bientôt présider aux destinées de la France. Faut-il s’en inquiéter ? Je ne pense pas.

          Hollande est par tempérament un modéré. Il a calqué sa campagne sur celle de Mitterrand en 1981. Il y a gros à parier qu’il restera fidèle à son modèle au cours de son quinquennat. Mitterrand avait commencé par appliquer son programme socialo-communiste, puis, lorsqu’il avait compris qu’il le menait à la catastrophe, il avait complètement viré de bord. Hollande fera de même. On peut donc s’attendre à une continuation du système UMPS, à  une présidence médiocre et sans imagination. Comme d’habitude.

           Ce qui m’inquiète  davantage c’est le relatif succès de plusieurs candidats communisants qui n’ont  à nous offrir que leur arrogance et leur absence totale de réalisme.  Parlons  d’abord de ce qu’il est convenu d’appeler le « phénomène » Mélanchon, qui a séduit en aboyant et  en insultant  ses concurrents. Il semble que les gens aiment ça. Son programme manque pourtant vraiment  de nouveauté. Il veut nous ramener à la prise de la Bastille et à la dictature de  Robespierre et  de Saint-Just. Dans un  sens il n’a pas tout à fait tort. Ou plutôt il ne croit pas si bien dire. Cette période est  pleine d’enseignements pour ceux  qui croient pouvoir régler le problème de la dette en dépouillant les riches.

            En 1789, la France se trouvait dans une situation assez semblable à celle d’aujourd’hui : plus un sou en caisse. A cette époque, on appelait ça la banqueroute. Pour y remédier, on eut l’idée de faire payer les riches d’alors, le clergé, qui possédait  un quart de la terre française. Mais, du fait de l’extrême impéritie des chefs  révolutionnaires en matière économique et  financière, cette gigantesque spoliation ne profita nullement au peuple, mais  permit au contraire à de petits spéculateurs de se créer d’immenses fortunes en achetant les plus  beaux domaines de France avec des assignats, monnaie « révolutionnaire » dont la valeur s’était effondrée peu après sa création.

             Les deux autres « rouges » de la présidentielle sont encore plus extravagants que Mélanchon.  Nathalie Arthaud, qui est paraît-il, professeur d’économie. voudrait  interdire  tous les licenciements, même dans les entreprises au bord de la faillite. Les patrons seraient aussi obligés d’embaucher. De telles mesures supposeraient un régime dictatorial de type soviétique. Madame Arthaud regrette-t-elle Staline et Mao ? Quant à Poutou, il veut carrément supprimer le capitalisme. Très bien. Mais par quoi le remplacer? Il parle vaguement d’autogestion. Cependant les entreprises autogérées continueraient à avoir besoin de capitaux, je suppose. Poutou reprend aussi les élucubrations des extrémistes du multiculturalisme qui affirment que chaque être humain, d’où qu’il vienne, a le droit de s’établir n’importe où dans le monde. Il faudrait donc accueillir à bras ouverts  tous les étrangers qui se présentent et leur donner sur-le-champ des papiers. Merveilleux remède pour résorber le chômage et redresser l’économie !  Un million de nouveaux « Français » se déverserait sur notre pauvre pays en quelques mois, le plongeant dans le chaos et peut-être la guerre civile.

              Ces beaux projets restent pour le moment du domaine de l’utopie. Mais qu’on ne se réjouisse pas trop vite. En attendant les « lendemains qui chantent », nos révolutionnaires concoctent de refaire le coup de 1936 : accueillir un gouvernement socialiste avec des grèves massives et quasi insurrectionnelles  La fin de cette année présidentielle  promet  d’être bien agitée !

      

    20 avril 2012 à 0 h 49 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Le spectre d’une victoire de François Hollande hante les élections présidentielles. Les prêteurs privés de la France (le marché en vulgate) commencent à prendre peur et les agences de notation en prennent note. On peut s’imaginer en avance la réaction de ces mêmes prêteurs au lendemain d’une victoire de François Hollande ainsi que la réaction des agences de notation qui suivra automatiquement.

    Sauve qui peut, les chaloupes à la mer et chacun pour soi. Dieu ait pitié de nos âmes.

    19 avril 2012 à 21 h 05 min
  • Anonyme Répondre

    Pour aider les indécis à s’y reconnaître et inviter les abstentionnistes à ne pas s’abstenir. Comment s’habillent les partis ou quand, contrairement à l’adage, l’habit fait le moine. Les couleurs brandies par les participants, lors des réunions électorales, sont l’un de ces signes offerts à tous, qui ne trompent pas et que peut saisir l’observateur le moins attentif, sachant que drapeaux et bannières sont mis dans les mains de ceux qui les portent par les orchestrateurs de ces grand-messes. Chez Hollande le drapeau tricolore est noyé dans une profusion désordonnée et multicolore reflétant parfaitement ce que seront les divergences et contradictions auxquelles le pays sera confronté si ce candidat est élu. La dominante rose y résulte d’un mélange de politique nationale, régionale, voire locale ; de syndical, d’associatif ; de tous les intérêts catégoriels et communautaristes qui s’en réclament ou qu’il prétend représenter. Chez Sarkozy la prépondérance de la nation, de la France en tant que République une et indivisible, au-delà précisément de ces particularismes et des divisions qu’ils véhiculent, est par contre clairement affichée par le foisonnement des seules couleurs nationales. Le tricolore occupe seul la totalité de l’espace Quant à Mélenchon, Joly et autres pseudo révolutionnaires, le rouge y noie le tricolore, ce qui n’a rien de surprenant. Pas davantage d’ailleurs que le bleu blanc rouge affiché par d’autres, avec davantage d’ostentation et de chauvinisme que de républicanisme.

    19 avril 2012 à 19 h 19 min
  • Dufouil Répondre

    C’est exactement ce que je ressens dans mon fort intérieur. Nous arrivons et nous mettrons de l’ordre dans les urnes nous la majorité silencieuse.

    19 avril 2012 à 19 h 00 min
  • Anonyme Répondre

    Vous avez tout à fait raison, le couvercle a étè légèrement soulevé pendant quelques semaines et on a pu distinguer des mots comme ” islamisation”, “immigration” sécurité” ou “civilisation”. La question est maintenant de savoir à quelle vitesse ce couvercle retombera et avec quelle force si c’est la gauche qui l’emporte. Gageons que ce sera lourd et rapide…Ce sera alors à nous, les “silencieux” …de ne pas le redevenir et de continuer la lutte !..

    19 avril 2012 à 17 h 36 min
  • Jaures Répondre

    "La majorité silencieuse" est un mythe. En démocratie, la seule majorité qui existe est celle qui se dégage des urnes. Il est bien entendu faux de dire que la campagne aurait été "médiocre" ou "décalée avec les aspirations du peuple". Il ne faudrait pas, déjà, que Rouxel confonde ses propres aspirations avec celle du peuple. Sauf à considérer que seuls ceux qui les partagent font partie du peuple.
    Autour de moi, les gens expriment les mêmes préoccupations: l’emploi, l’avenir de leurs enfants, les salaires,  la qualité de vie. L’Etat Providence ou  l’immigration ne sont que des questions qui découlent de ces préoccupations. Une candidate explique que tous nos maux viennent de l’immigration. Ceux qui la croient peuvent voter en sa faveur. Certains souhaitent que l’Etat fasse plus d’économies mais se gardent bien de préciser quels services ils décideront de supprimer.
    Car la fameuse "majorité silencieuse" est contradictoire: elle veut payer moins d’impôts mais garder pour ses enfants une classe sans double niveau; elle veut payer moins de cotisations mais ne veut pas attendre aux urgences; elle veut que la dette diminue mais souhaite préserver ses heures supplémentaires défiscalisées; elle veut partir au plus tôt à la retraite mais, une fois qu’elle y est, ne voit pas d’inconvénients à ce que l’âge de départ soit repoussé; elle râle contre les fonctionnaires mais souhaite plus de policiers, de juges et ne comprend pas que le prof de math du petit ne soit pas remplacé.
    Ceux qui jugent la campagne "médiocre" sont ceux qui ne trouvent pas les solutions à leurs demandes contradictoires.
    Et ceux qui pensent qu’elle ne répond pas "aux aspirations du peuple" sont ceux qui ne voient pas leurs propres  idées susciter l’intérêt de ce même peuple.

    19 avril 2012 à 15 h 57 min
  • Blanc Répondre

    Le jour J François vient de partir, suivi de Nicolas. Tu peux rouvrir les yeux, France, nous sommes là. France ma douce France, mon enfant, mon amour, Ne dors plus, il est temps, lève toi, il fait jour. Entends-tu dans la rue les enfants du pays Qui t’appellent, qui chantent, qui dansent et qui rient. Aujourd’hui c’est dimanche, aujourd’hui le jour J, Réveille-toi ma France, tes malheurs sont finis !

    19 avril 2012 à 12 h 42 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    Le dernier alinea souligne à lui seul le peu d’espoir que peut lever une Droite " républicaine" dans le Pays

    19 avril 2012 à 11 h 45 min
  • Toni Répondre

    Les gens vont voter pour François Hollande à mon humble avis …

    Qu’ils se débrouillent, les Français comme Jaures ont bien la campagne présidentielle qu’il mérite, tout comme l’équipe de foot lors du mondial 2010.

    Et les promesses, mon petit doigt me dit qu’elles vont vite s’envoler.

    19 avril 2012 à 11 h 44 min

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