La caste médiatique et le déclin français

La caste médiatique et le déclin français

Les médias sont, sans conteste, l’une des principales causes de la décadence française. Pour deux raisons simples et convergentes : ils sont, à une écrasante majorité, écrits par des journalistes de gauche et d’extrême-gauche et ils sont financés par des groupes (comme Dassault, Bouygues ou Lagardère) dépendants étroitement de la commande publique et donc fort peu enclins à critiquer le pouvoir.

Or, les médias continuent à donner le « la » de la bienséance intellectuelle. Au plan idéologique, entre une Éducation nationale militante active de l’anti-France et la « grosse presse », il faudrait aux Français des facultés rares de clairvoyance et de volonté pour résister à la décérébration. Et, naturellement, les médias ont en outre une « fonction » bien connue de prêt-à-penser pour la classe politique.
Tout ceci explique pourquoi, aux 4 Vérités, nous sommes particulièrement attentifs à l’évolution de cette « classe parlante ».
Trois signaux indiquent que la renaissance de ce point de vue n’est pas pour demain.

Tout d’abord, un « événement » qu’il est difficile d’ignorer : la recapitalisation du « Monde ». Depuis plusieurs jours, tous les médias nous en rebattent les oreilles en insistant lourdement sur « l’indépendance de la presse ».
Mais cette indépendance est battue en brèche depuis longtemps et même probablement depuis la fondation du quotidien. Chacun sait que le « Mon­de », comme la plupart des gros médias, dépend financièrement de la publicité. La presse est le seul secteur économique dans lequel il soit « normal » de vendre à perte… les pertes étant compensées par la vente d’espaces publicitaires. Même si le « Monde » et consorts stigmatisent volontiers la presse gratuite, celle-ci est l’aboutissement logique de ce modèle économique. N’échap­pent à cette loi absurde que les journaux qui vivent de leurs lecteurs, et qui sont le plus souvent soit des journaux professionnels, soit des journaux militants comme le nôtre.
Or, ici comme ailleurs, la loi reste « Qui paie commande ». Par conséquent, le vrai patron d’un journal n’est pas son rédacteur en chef, mais son directeur marketing, qui sait ce que veulent les annonceurs et l’impose aux journalistes.

Or, prenez un numéro du « Monde » et regardez les publicités. Point n’est besoin d’être un génie pour comprendre qu’il serait bien extraordinaire que ce quotidien critique sévèrement les grands groupes financiers et industriels ou les principaux politiques…
En d’autres termes, peu importe la structure capitalistique, et le nom des actionnaires, la presse a déjà cessé d’être indépendante depuis longtemps. Au demeurant, cette recapitalisation est loin d’être la première subie par le « Monde ».

Deuxième signal, un entretien entendu lundi matin sur France Info avec Dalil Boubakeur, à propos de la mosquée d’Argenteuil. Le journaliste voulait à toute force lui faire dire que les pouvoirs publics « devaient » cette mosquée pour se « racheter » (sic !) des débats sur l’identité nationale et sur la burqa qui avaient « stigmatisé » la communauté musulmane.

Grand seigneur, Boubakeur a daigné dire que le gouvernement n’avait pas à se racheter et que ces débats – naturellement absurdes et « populistes » (je ne crois pas qu’il ait dit le mot, mais le sens y était) – passeraient, tandis que la saine coopération entre les autorités islamiques et républicaines continuerait son petit bonhomme de chemin.

Le numéro était prévisible, mais il est extravagant qu’un journaliste de la radio d’État provoque son interlocuteur à réclamer que le gouvernement vienne à résipiscence. La formation idéologique des journalistes reste plus qu’inquiétante !

Enfin, dernier signal, et non le moindre : l’affaire Woerth. Avez-vous remarqué comme les « révélations » se sont enchaînées méthodiquement, avec chaque jour son petit lot d’informations ?

Or, une chose est certaine : j’avais pour ma part entendu parler pour la première fois du métier de Mme Woerth voici trois mois environ. N’étant pas exactement un journaliste dans le vent, j’en déduis que tous mes confrères étaient dans le même cas. « On » a donc gardé sous le coude le dossier. De toute évidence pour déstabiliser le ministre en charge du dossier des retraites. Peu importe le fond du dossier (Woerth a-t-il été simplement imprudent ou est-il compromis dans une affaire de fraude fiscale ?), ce qui compte, c’est que la caste médiatique dicte l’agenda politique du gouvernement. Et cela ne contribue pas à me rassurer sur l’avenir de notre pays !

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Comments (5)

  • maury Répondre

     Nous pouvons enfin nous émanciper!la presse écrite et audio visuelle,arme idéologique dans les mains
    de la gauche a vécu
    On entend ici et là qu’à force d’ être désinformés et surtout modérés,  les citoyens reprennent leur liberté
    grâce c’est vrai à internet et à ceux qui parlent vrai ,grâce à un Eric Zemmour qui a osé affronter le
    politiquement correcte! et à d’autres dont les sites risquent d’être censurés par le terrorisme islamique
    pour islamophobie
    La résistance légitime peut enfin se lever!!!!!!!!!!

    2 juillet 2010 à 17 h 50 min
  • VIGNELLO Répondre

    les spots et les subventions sont les ennemis de la liberté selon Paul VALERY. Notre pays est dirigé et détruit par les hauts fonctionnaires major des écoles nationales du gaspillage : ENA, ENM, ENS & IUIFM. Il faut être protégé ou privilégié pour critiqué ceux qui nous nourrissent : Politiques, Journalistes, fonctionnaires
    cas sociaux, tous aidés avec l’argent du contribuable y compris celui de madame Je le vaut bien qui réside en France mais sans aucune obligation de résultat y compris de respect. Si une eau est polluée et que ;l’on bouche la source, la pollution est facile à traiter. Principe des robinets de mon enfance !

    2 juillet 2010 à 16 h 07 min
  • sas Répondre

    Le problème premier pour evacuer un étron d un chiotte a peu près normal…c’est ou d avoir beaucoup de pression ou beaucoup d eau…..sans l un ou l autre ils finissent toujours par stagner et s accrocher….

     

    …..la chasse n a pas été tirée et la purge imparfaite voir inexistante.

     

    faudra sérieusement s en occuper…mais il y a tellement plus urgent et letal…

    SAS

    1 juillet 2010 à 3 h 38 min
  • Lycophron Répondre

     

    A propos du Monde, voilà ce qu’il écrivait il y a quelques années à propos de l’un de ses investisseurs :

    Xavier Niel, le fondateur de Free condamné pour recel d’abus de bien sociaux Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
    27-10-2006

    Il est 13 h 50, vendredi 27 octobre, et Xavier Niel arbore un sourire radieux. Entouré de son avocate et d’une responsable de la communication d’Iliad (la maison mère de Free, dont il est le fondateur), il se presse vers la sortie de la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Le déballage judiciaire le concernant touche à sa fin.
    Le jeune milliardaire (39 ans) vient pourtant d’être condamné à deux ans de prison avec sursis et 250 000 euros d’amende pour des détournements de fonds de sex-shops. Le tribunal a également ordonné la confiscation d’une partie du produit du délit, soit 188 600 euros.

    Cette condamnation est l’épilogue d’un feuilleton judiciaire qui a commencé le 26 mai 2004, lorsqu’un bataillon de policiers débarque chez lui à 6 heures du matin pour la fouille de sa maison. Garde à vue, mise en examen, le businessman se retrouve en détention provisoire pour proxénétisme aggravé. Des soupçons pèsent sur lui en raison des activités de prostitution exercées par des employées de sex-shops dont il est un des associés. A cela s’ajoutent des accusations de recel d’abus de biens sociaux.
    Xavier Niel passe un mois à la prison de la Santé, à Paris. Puis une ordonnance de non-lieu est rendue, en août 2005, par le juge d’instruction Renaud Van Ruymbeke en ce qui concerne les faits de proxénétisme.
    Restait néanmoins le recel d’abus de biens sociaux. Lors du procès tenu en septembre 2006, Xavier Niel a reconnu avoir empoché près de 5 000 euros par mois en espèces sur les recettes d’une des sex-shops dans lesquels il avait investi. Soit environ 200 000 euros au total. Le parquet avait requis contre lui deux ans de prison avec sursis et 375 000 euros d’amende.
    A l’encontre des deux gérants de sex-shop strasbourgeois auxquels Xavier Niel était associé, le tribunal a prononcé une peine de 2 ans de prison, dont 18 mois avec sursis, pour Mario Cesca et 2 ans de prison, dont 15 mois avec sursis, pour Marc Viot. Aux peines de prison s’ajoute une amende. Enfin, l’ex-associé de Xavier Niel, Fernand Develter, actionnaire d’Iliad jusqu’en 2000 et associé de M. Niel dans des affaires de sex-shops, a été sanctionné de 2 ans de prison, dont 15 mois avec sursis, pour corruption. Toutefois, Fernand Develter ne retournera pas en prison, sa peine ayant été purgée en détention provisoire.Xavier Niel n’a pas souhaité commenter sa condamnation.

    1 juillet 2010 à 0 h 24 min
  • Anonyme Répondre

    **** Quelques motifs d’espérance **** Il est vrai que le pouvoir médiatique est entre les mains d’une oligarchie financière cosmopolite et apatride qui détruit la France. Cela dit, le système donne des signes de vieillissement. Les sites internet politiquement incorrects montent en puissance de façon très rapide, avec maintenant des sites comme Fdesouche ,qui attirent tous les jours plus de 80000 personnes (contre 20000 il y a un an) et sont obligés de tripler la puissance de leurs serveurs, ce qui signifie que la presse écrite de l’oligarchie est en perdition et face à une information alternative qui a maintenant la taille critique, la qualité et attire par l’insolence de ton. L’étau se déserre tous les jours un peu plus, et la liberté de ton des forums est beaucoup plus grande sur les sujets sensibles qu’il y a quelques mois. La peur collective et l’autocensure diminuent. la masse des messages est incontrôlable. Même en Chine les clés USB et les CD circulent sous le coude. Les régimes totalitaires ont un problème quasi insolubles à résoudre. La technologie est miniaturisée, légère, furtive et massivement diffusée à vil prix. (Ce sont les commentaires que me faisait un missionnaire catholique en Chine, le régime ment moins car les moyens alternatifs d’information sont incontrôlables dans leur totalité). Cela pèse en contrepoids au système dominé par le gros argent qui est à gauche. Encore un peu de temps et nos sites alternatifs auront des audiences supérieures aux instruments de domination du système. Il n’est pas si sûr que l’on puisse tout censurer, le coût de l’information électronique s’est effondré et le modèle économique des vieux médias est ébranlé durablement. Le pouvoir voudrait bien nous limiter, mais il n’est pas sûr que l’on puisse faire barrage à la technologie qui a été faite pour résister à une guerre nucléaire. Il n’est pas certain que nos despotes survivent à la liberté de l’information électronique. Troubadour

    30 juin 2010 à 17 h 01 min

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