La culture du ressentiment

La culture du ressentiment

Quelques extraits en souvenir d’un “éclaireur”, Jacques Marseille (mort en mars 2010) :

Dans un entretien au mensuel L’Histoire, Jacques Marseille évoque «une dilution des responsabilités qui crée une irresponsabilité généralisée» avec pour conséquences une Éducation nationale qui ne remplit plus ses engagements, une Université en panne, un ascenseur social en panne et des syndicats d’autant plus agressifs qu’ils sont faibles : «Les effectifs cumulés des trois principales confédérations syndicales représentent moins de 1,2 million de salariés… sur une population active de 24 millions. Cette faiblesse des syndicats, alliée à leurs divisions, les conduit à une surenchère verbale qui n’aide pas à résoudre les crises que traverse le monde du travail, mais contribue en revanche à développer chez les Français une culture de l’amertume et du ressentiment» (*).

Dans le quotidien Le Monde, l’historien enfonce le clou : «Quand comprendra-t-on enfin que la dépense keynesienne est facteur d’inégalités ? Que les ouvriers sont les premiers perdants dans le système de retraites et de santé actuel parce qu’ils cotisent pour les riches ? Que les aides aux entreprises vont à celles qui n’en ont pas besoin ? Que la recherche française fonctionne mal parce que l’Université n’est pas assez sélective ?» (*).

Il ose un retour iconoclaste sur l’Histoire : «Je constate que les grandes réformes ont été portées par des conservateurs. Qui s’est préoccupé de l’extinction du paupérisme ? Napoléon III. Qui a posé les bases des retraites ? Bismarck. Qui a vraiment fondé l’État-providence ? Les libéraux britanniques John Maynard Keynes et Lord Beveridge». Il ajoute avec un zeste de cruauté à propos de la France : «Qui a découplé l’évolution des prix et celle des salaires, une réforme majeure ? La gauche».

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Comments (1)

  • jean BAUD Répondre

    Bravo,quel éclairage!!!Bien dommage que Jacques Marseille n’y soit plus,c’est une perte pour la pensée libérale!Heureusement il en reste encore quelques autres,remarquables,et qui ont le courage de dénoncer le prêt à penser.Par contre,hélas,les ringards,traitres,saboteurs,improductifs et dépensiers continuent de sévir dans tous les domaines dans ce pays quasiment àu bord de la rupture…l’iceberg est proche maintenant,Il faudrait notamment souhaiter une prise de conscience de la jeunesse,mais force est de constater que le formatage en fonction a fait son oeuvre dévastatrice!

    27 décembre 2010 à 14 h 56 min

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