La dissolution, c’est maintenant !
La République française, en tant que système politique, est en situation de faillite. Une représentation nationale qui exclut de facto six millions et demi d’électeurs (deux députés Front National, aucun sénateur), une oligarchie qui recycle les mêmes depuis 30 ans, un président de la République mal élu (48,6% des votants, à peine 41,5% des électeurs inscrits), un gouvernement qui privilégie le « sociétal » au détriment des réformes de fond, un ministre de l’Intérieur qui bidouille les chiffres et les images du plus grand rassemblement populaire que Paris ait connu, le « mensonge Cahuzac » qui devient une affaire d’État, voilà autant de signes d’une fin prochaine.
Les manifestations monstres des 13 janvier et 24 mars ont sonné le glas d’un système à bout de souffle et placent incontestablement François Hollande devant ses responsabilités. Veut-il enfin endosser le costume d’homme d’État ou préfère t-il les frusques de l’idéologue insensible au bien commun et à l’intérêt général?
Car la fracture qui existe entre le pays réel et le pays légal s’est aggravée de sorte que la concorde civile, fondement de toute société stable, est aujourd’hui passablement compromise. La contestation populaire dépasse très largement l’unique question du mariage homosexuel pour devenir plus largement politique, sans que les appareils partisans n’en soient d’ailleurs à l’origine.
La France « bien élevée », studieuse, travailleuse et légaliste a envoyé un signal fort à l’adresse du président et du gouvernement, sans casse, ni blessé (ce qui relève de la gageure au regard du très grand nombre de manifestants).
Cette force tranquille, chère à François Mitterrand, ne saurait se contenter de l’indifférence, voire du mépris affichés par cette majorité politique socialo-écolo dépourvue de la plus élémentaire humilité, tant elle est minoritaire en valeur absolue. La colère gronde, le ressentiment s’accroît, la paix civile est en sursis.
Le même Mitterrand n’a t-il pas prophétisé : « Plus d’un million de personnes dans la rue et le régime vacille »?
Les solutions politiques pour éviter le chaos existent et appartiennent au président de la République : soit il démissionne avec pour conséquences une élection présidentielle anticipée suivie de nouvelles législatives, soit il dissout l’ Assemblée nationale pour se placer dans la perspective d’une cohabitation.
La première solution exigerait du panache, qualité dont François Hollande est probablement dépourvu, et une hauteur de vue que l’ idéologie empêche, de sorte qu’elle n’est pas envisageable.
La seconde aurait le mérite de placer le président en arbitre et de sortir de la crise politique honorablement, en évitant le pire.
Nos éminents constitutionnalistes ont toujours été réservés quant aux mérites de la cohabitation, considérant qu’elle dénature « l’esprit de la 5ème République ». La France se fiche bien de leurs états d’âme, l’urgence étant de décrisper une situation sociale et politique au bord de l’explosion.
Il y a donc nécessité de dissoudre l’ assemblée, de modifier le mode de scrutin pour permettre l’élection d’une nouvelle représentation nationale à la proportionnelle intégrale, afin que le peuple français soit enfin représenté en équité, sans faux semblant. D’aucuns objecteront qu’une cohabitation freine toute dynamique de gouvernement. Et alors? Ne vaut il pas mieux appuyer sur le frein que d’aller dans le mur à pleine vitesse? Il sera alors bien temps de procéder à la réforme en profondeur de nos institutions afin de ne pas commettre à nouveau les erreurs du passé.
Il appartient en conséquence au président de la République de faire le bon choix, en se libérant des injonctions des lobbys ultra minoritaires, dans l’intérêt du plus grand nombre. À défaut de quoi la France profonde redescendra dans la rue en mai prochain, sans poussette ni flonflon, avec la ferme détermination d’en finir avec ce régime irresponsable. Et l’extrême gauche de sortir alors du bois avec son cortège d’exactions, elle qui est si prompte à faire couler le sang français.
Et pour François Hollande il sera trop tard, lui qui aura endossé la responsabilité du chaos.
L’air étonné, reclus dans son palais, il se lamentera : « C’est donc une révolte? » Et son aide de camp de lui répondre : « Non, monsieur le président, c’est une révolution… »
Hervé de Lépinau
avocat, suppléant du député Marion Maréchal le Pen et tête de liste pour les municipales 2014 à Carpentras, présent aux manifestations nationales des 13 janvier et 24 mars.
Comments (9)
@quinctus :
en le royaume bananier de Gelbique, le Roi n’ a aucun pouvoir si ce n’est de contresigner les textes de loi votés au parlement des “dé – putes” .
De plus , il ne se distingue guère des mollusques démocratiques que sont les politicards !
Rien à espérer de ce côté là non plus .
C’est le système qu’il faut changer, c’est la république dont il nous faut nous débarrasser.
Le ROI , maintenant !
C’est a n’en pas douter la solution idoine pour ne pas dire rédemptrice … alors qu’en Belgique et en Espagne la Royauté est au zénith , à l’apogée de sa popularité
Hollande président de la région la plus endettée de France, maintenant président de la France en faillite,
Hollande: DEGAGE !
De ” la Région ” non plus modestement d’un département … comme beaucoup d’autres … à Droite !
François Hollande n’a que la stature d’un sous-prefet (de plus bricoleur). Il ne peut donc avoir la vision d’un président
” le sous-préfet aux champs ” oui mais aux Champs Elysées !
Ouf enfin un peu moins d’anneries. Vous dites une oligarchie qui recycle les mêmes depuis 30 ans. Et oui on ne l’entend pas souvent cette vérité. Mais après quand vous dites dissoudre l’assemblée, alors là on rentre dans les anneries. Sans doûte ne connaissez vous pas le système de scrutin en France, vous allez encore remettre les même depuis 30 ans au pouvoir. Et le mot oligarchie est très juste car dans ce pays les lois ne sont faites que pour les pauvres.
” Français , vous avez la mémoire courte ” Pétain
” La France vacharde se portugalise ” De Gaulle
” Les Français sont des veaux ” … le même
non seulement ils remettent les mêmes aux commandes , mais qui plus est ces derniers n’ont aucune vision de l’avenir …
ce qui signifie que les Français ne désirent qu’une chose et une seule … que rien ne change