La France meurt des faux discours de rupture

La France meurt des faux discours de rupture

Lors d’une récente émission de télévision, j’ai eu l’opportunité de débattre avec Guy Sor­man que, par ailleurs, je respecte beaucoup. Nous sommes l’un et l’autre libéraux. Un désaccord nous a néanmoins séparés, sur un point essentiel : comment réformer la France, si tant est qu’elle soit réformable, et comment lui donner la possibilité (si celle-ci existe encore) de retrou­ver du dynamisme ?

Guy Sorman partait du point de vue que le gouvernement actuel va dans la bonne direction et fait le nécessaire. J’avais une position inverse. Je ne puis méconnaître qu’un certain nombre de réformes voulues par Nicolas Sarkozy sont allées (un peu) dans la bonne direction : ainsi le bouclier fiscal ou la réforme des universités.

Je ne méconnais pas qu’en politique étrangère, Nicolas Sarkozy a adopté, parfois, des positions dotées d’une relative clairvoyance : dans le dossier iranien, par exemple.
Je m’en tiens néanmoins au verdict que j’ai rendu au moment des élections régionales. Pour­quoi ? Tout simplement parce que ne rien faire (comme Chirac) est parfois préférable à faire les choses à doses tellement minimes qu’il en reste, dans l’opinion, l’impression que rien n’a été fait, et que la direction adoptée pour les réformes n’a donné aucun résultat probant.

Et aussi parce que les quelques décisions prises ont été contrebalancées par une telle accumulation de décisions désordonnées et erratiques, destinées à plaire à tous les électorats les uns après les autres, que cela en devient consternant.
Une « rupture » digne de ce nom aurait impliqué une baisse radicale de la fiscalité et des charges. Elle aurait impliqué une véritable libération de l’esprit d’entreprise et une vaste déréglementation, et pas ce qui a été fait – en particulier pas la nouvelle « politique industrielle ».

La rupture aurait supposé de remettre le droit à sa place en établissant une vraie présomption d’innocence et en sortant du système juridique inquisitoire dans lequel nous sommes, pour passer à un système accusatoire, et pas l’homéopathique réforme de la justice présentement discutée.

La rupture aurait supposé d’en finir avec le malthusianisme écologiste plutôt que de proposer une inepte taxe carbone avant d’y renoncer.

La rupture aurait impliqué une réforme des retraites qui ne soit pas un simple rafistolage et une tentative de préserver un système présentant des similitudes avec celui qui a valu à Bernard Madoff d’être condamné à la prison pour escroquerie.

Elle aurait impliqué un discours de vérité sur la situation de la France (catastrophique) dès le début et une explication d’ensemble des enjeux de la mondialisation.
La politique étrangère aurait pu ressembler à quelque chose si les positions fermes vis-à-vis de l’Iran n’étaient allées de pair avec des éléments ressemblant à la politique arabe de la France, tels l’invitation de Mouammar Khadafi ou celle de Bachar El Assad à Paris.

J’aimerais ne pas trouver le bilan de Nicolas Sarkozy plus que nul : je le trouve ultra-nul, et de nature à faire passer un candidat socialiste lors de l’élection présidentielle prochaine.

De toute façon, entre un socialiste autoritaire et sans ligne directrice tel que Nicolas Sarkozy et un socialiste moins autoritaire et avec une ligne directrice, il devient difficile de choisir. Si j’ai le choix entre la peste et le choléra, je ne choisis pas et je me retire.
Ce débat télévisé m’a donné l’occasion de rencontrer Patrick Sébastien et j’ai trouvé chez lui des accents de sincérité et la traduction du réel désarroi qui existe chez des millions de gens. Le pays va très mal.

Et il me semble significatif que ce soit un saltimbanque venu des couches populaires qui le dise, en rompant avec des discours politiques factices que des millions de gens n’écoutent plus parce qu’ils en ont assez qu’on leur parle de manière mensongère et manipulatrice.

Ce genre de débat peut exister grâce à des gens ouverts tels que Frédéric Taddei, qui est l’un des seuls, peut-être le seul, à faire exister encore aujourd’hui, de temps à autre, une parole libre. C’est aussi de cela que meurt ce pays. Quand, à la facticité des discours politiques, s’ajoute la facticité des débats, il ne reste vraiment rien. Sinon le désespoir et l’agonie. Nous en sommes là ? Oui, je le crains. Nous en sommes là.

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FRANCE-ISRAEL

Alliance Général Kœnig

 Obama, Israël

et la recomposition du Proche-Orient

 Conférence-débat par

Guy Millière

maître de conférences à l’Université Paris-8

spécialiste des États-Unis

et membre du Comité Directeur de France-Israël

 Il présentera et dédicacera son ouvrage

La Septième dimension

Le nouveau visage du monde : après la crise,

Cheminements, 2009
Jeudi 6 mai 2010 à 20h30
Salon Amphi Pereire

100 bld Pereire 75017 PARIS

Métro : Pereire – ligne 3 – RER : Ligne C

PAF : 15 €
PAF-membre : 12 €

PAF par couple-membre : 20 €

Nombre de places limitées réservation demandée                                                                                     

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Association France-Israël – Alliance Général Koenig

BP 80815

75828 PARIS CEDEX 17

Renseignements : 01 47 20 79 50 e-mail : [email protected]

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Comments (22)

  • sas Répondre

    Quelle rupture ? en vérité…..les enclumes tricheuses et immorales sont toujours et eternellement aux affaires……

    ……et les abrutis stériles en idées et intteligence contribue au pillage intentionnel du pays…..

    …..et les veaux passifs et payeurs……continu a banquer pour des prestations virtuelles

    …..pendant que la france est envahi et livré aux exogènes…

     

    HAUTE TRAHISON que tout ceci…

     

    SAS

    19 mai 2010 à 12 h 37 min
  • grepon Répondre

    Je ne sais pas pour la France…le TVA doit faire mal aux plus pauvres plus qu’au plus riches, mais aux Etats-Unis nous avons un systeme d’impots sur le revenu si progressive que les 1% pourcent des mieux remuneres paient a eux seules au total 40% des impots sur le revenu.   Les premier 10% paient 75% des revenus sur l’impot.    Les derniers 50% en paient rien ou recoivent carrement de l’argent par moyen du systeme d’impots sur le revenus.  

    Mais voila que ca n’est pas assez aggressif pour les bouffeurs de richesse au pouvoir actuellement.   Nos si progressives Democrats parlent d’imposer un TVA aussi, tout sousmerges par leur compassion qu’ils ont pour les pauvres.

    Ce dont on ne parle jamais, c’est de stopper, oh, 20% des programmes federales qui existe malgre tout logique, virant du coup leur fonctionnaires.   Apres, il faudrait faire une institution permanente de la pratique de virer, chaque annee, 5% des effectifs, sur base d’evaluations de performance, ET axer les remunerations sur le marche privee.    Voila un plan simple qui marcherait du tonnere en France aussi.

    2 mai 2010 à 23 h 00 min
  • Frédéric Bastiat Répondre

    Luc Sembour
    Pour retrouver les 550 milliards d’euros, il suffit d’additionner l’ensemble des dépenses de protection sociale et de les rapporter au PIB pour obtenir 29%.

    Il ne convient donc pas d’y intégrer les traitements des fonctionnaires qui sont intégrés dans le budget de l’Etat.

    La grosse ficelle socialiste (qui marche malheureusement) est d’agiter le chiffon rouge de quelques milliers de riches et de matraquer la classe moyenne. La redistribution ne se fait pas des riches vers les pauvres (Robin des Bois est mort) mais du revenu moyen vers les bas revenus.

    Je vous donne un dernier exemple la MGEN (mutuelle de l’éducation nationale) est en grave difficulté financière à cause de la taxe CMU (Cf les Echos ou le site de cette mutuelle). Or je ne pense pas que Serge Dassault (op cit) fasse partie de l’Education nationale.

    2 mai 2010 à 12 h 30 min
  • Jaures Répondre

    Ami Fred, j’adore votre conscience politique qui vous amène à voter pour votre ennemi dans l’espoir secret de le voir exclu 5 années plus tard. J’avoue ne pas avoir cédé à ce caprice en 2007 et voir la tête de Sarkozy battu en 2012 ne me consolera en rien du mal qu’il a pu accomplir en un mandat.

    Par ailleurs, je rends hommage à votre naïveté quand vous pensez que les grands patrons ne vous coûtent rien. En effet, notre généreux système fiscal tant décrié dans ces colonnes et qui favoriserait tant les pauvres, permet aux 1% des Français les plus riches (parmi lesquels Dassault) de ne payer que 20% sur leurs revenus. Soit autant qu’un cadre moyen célibataire.
    Selon la Cour des comptes, « alors que les revenus d’activité n’ont progressé que de 11 % entre 2004 et 2007, les revenus du patrimoine et les revenus exceptionnels ont connu des progressions beaucoup plus fortes, de 46 % et de 55 % respectivement ». Or, les plus-values, par exemple, sont imposées au taux forfaitaire de 18 %, ce qui mécaniquement fait baisser naturellement le taux moyen d’imposition.

    Je vous rappelle également que les entreprises françaises ont reçu 65 milliards de subventions en 2009 !
    Le RMI coûte lui 2,5 à 3 milliards.

    Mais qui compense ces impôts qui ne rentrent pas ? Vous et moi .

    Concernant votre approche des 10% des revenus  les plus élevés par rapport aux 10% des plus pauvres, on peut affiner l’analyse.
    Ainsi, les 133 000 plus hauts salaires: «Alors qu’elles ne représentent que 1% de la population active, les personnes à très hauts revenus perçoivent 5,5% des revenus d’activité, 32% des revenus du patrimoine et 48% des revenus exceptionnels déclarés (plus-values, levées d’options)», note l’Insee dans l’édition 2010 de sa publication Les Revenus et le patrimoine des ménages.
    On voit que votre moyenne est faussée par les écarts de revenus qui vont de 84 000 à …13 millions.

    Et j’attends toujours la réponse à ma question: "Quelles mesures prises par Sarkozy permettent de le classer parmi les socialistes". J’attends.

    2 mai 2010 à 10 h 54 min
  • Anonyme Répondre

    Pour 2007, des chiffres fiables intéressants et bien présentés concernant la redistribution sociale en France sont donnés par l’IFRAP :

    http://www.ifrap.org/Le-mythe-de-la-reduction-des-inegalites-par-la-redistribution,11439.html

       On y voit qu’en 2007 les dépenses dites de solidarité au sens strict y ont été de 61,7 Mds d’Euros seulement (Etat + Collectivités Locales + Sécurité Sociale).

       Or en 2007 le secteur fonctionnarisé et assimilé (Etat + Collectivités Locales) avait les ressources suivantes : les prélèvements obligatoires en France qui étaient de 833 Mds Euros + le déficit public qui était de 38,4 Mds Euros + les profits (via ses prestations rémunérées et ses participations à des activités profitables). Je n’ai pas eu le temps de trouver le chiffre de ce dernier poste.

       Il serait maintenant intéressant de savoir combien de Mds d’Euros, prélevés sur l’ensemble de ces 3 ressources, sont partis en charges qui peuvent être considérées comme ayant été des dépenses de solidarité au sens large pour les « pauvres » :

       par exemple les dépenses d’éducation nationale et d’universités pour des millions d’étudiants qui sont en fait des chômeurs cachés puisqu’ils étudient des choses inutiles permettant de les parquer hors des rangs des chômeurs patentés. Par exemple aussi le soutien à des entreprises déficitaires (SNCF+RFF etc…). Par exemple les dépenses énormes en salaires de millions de fonctionnaires inutiles (Etat et Collectivités Locales). Par exemple encore les retraites (plus dorées que dans le privé) d’autres millions de fonctionnaires pensionnés qui déjà n’avaient servi à rien ou presque tout au long de leur carrière. Par exemple toujours les 10 Mds de frais de fonctionnement de la Sécurité Sociale etc, etc…

       Le chiffre final peut très bien être de 600 Mds d’Euros ou plus. Il faudrait une étude assez fine permettant de trier ce qui est solidarité de ce qui ne l’est pas, en posant un jeu de règles précises, qui pourraient même être à plusieurs niveaux selon le degré de sévérité retenu.    

    2 mai 2010 à 2 h 42 min
  • Frédéric Bastiat Répondre

    Cher Jojo le prolo, (mal) habile pov’nographe, je vais vous étonner, mais je vous rejoins. J’aspire du fond du cœur à une « victoire » des socialistes en 2012. Bon prince, je ne lésinerai pas sur les quelques centaines d’euros supplémentaires qu’ils vont me racketter, pour avoir la joie de vivre à nouveau un 21 avril 2017. Ce n’est pas que j’aime le Front National, mais après la tronche déconfite de Jospin le minuscule cela m’irait assez de voir la « tête » que ferait la Maîresse d’un Lille aux pirates (même naufrage et mêmes naufrageurs) avec un score de 16%.

    Votre roublardise masque mal la réalité des chiffres :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Cotisations_sociales.
    Je pense que cet extrait des enquêtes de l’OCDE vous montrera qu’on pourrait pratiquement doubler le salaire moyen (France coin fiscal de 72%).
    Enfin votre mauvaise foi ne va pas jusqu’à confondre Revenu net (avant impôts) et revenu disponible (après le passage de la petite frappe du fisc).

    Il y a une grande différence en effet entre le Rmiste et Serge Dassault : le second ne me coûte rien. Il y a un point commun : ils me sont totalement indifférents.

    Continuez à nous faire rire.

    1 mai 2010 à 23 h 54 min
  • grepon Répondre

    "Ami Grepon, j’étais sûr que vous trouveriez moyen de mettre la marée noire sur le dos d’Obama."

    Je sais pas si le gouvernement federale aurait pu fait mieux avec ou sans l’attention d’Obama sur le dossier.   Evidemment il se peut que le gouvernement aurait pu mieux reagi, et meme que c’est la faute d’Obama que la reaction a ete lente ou inapproprie dans certain cas  particulier.   On verra.   Voyez, il se peut que meme Bush/Cheney, face a la meme desastre, malgre leur experience et rolodex du meillieur savoir faire du monde en matiere d’ingenieurie petroliere, n’aurait pas pu faire mieux que Obama.   Encore, on verra calmement par la suite, en lisant les rapports et faits qui en ressortent.   

    MAIS, je n’ai pas le moindre honte d’avoir critique, la dans le moment et sans une seconde de reflection de plus pour prendre du recul, Obama pour avoir envoye…quoi de plus inutile… des equipes de lawyers a New Orleans comme reaction primaire.    Le probleme est au large, et tout au mieux ces lawyers seront des nuisances bruyantes, et laisseront des sous dans les bars et restaurants du coin, et c’est a peu pres tout.

    C’est d’un ridicule parfait, en totale parallelisme avec les capacites de son adminstration, qui manque presque totalement de savoir faire.   Il a autour de lui academiques, lawyers, politiciens professionnels, gauchistes professionnels, et bien sur financiers(ce n’est pas par hasard, les banques de Wall Street ont ete derriere son election).   Mais des hommes d’affaires et gens pratiques sachant quoi que ce soit sur le monde trop reelle de production, de creation, de livraison de biens et services, presque rien.   C’est une bande d’incompetentes aux Q.I. impressionnante, leurre par visions de camelot.   Planification centralisee de tout, reglemente par des gens comme eux.

    Vous connaissez ce genre de modele pour avoir nee dedans:     ENArchie.

    1 mai 2010 à 23 h 44 min
  • Anonyme Répondre

    Environ 600 milliards d’Euros de prestations sociales, donc de "cadeaux" aux pauvres de France, puisqu’il s’agit de redistribution destinée à combler les inégalités, ne paraissent pas aberrantes à l’Homo Socialistus. Oui Sarkozy est le type même du « socialiste autoritaire », et il est de la sous-catégorie « socialiste honteux »: car il ne croit pas à la doctrine socialiste, mais l’applique avec une grande constance, sauf à l’occasion de quelques  menus sursauts de faux-droitisme, suffisants pour donner le change au bon peuple, aux superficiels, et à ceux qui ne comprennent pas grand-chose car ils lisent assidument « le Monde et Libé ». La triste vérité est que Sarkozy, dans son mélange de cynisme électoral et d’incompétence crasse, NE SAIT PAS DU TOUT comment s’extirper de l’océan de glue socialiste où il est forcé de nager.

    Guy Sorman a écrit un magnifique article qui dépeint lumineusement la dramatique impasse socialiste dans laquelle s’est enfermé Sarkozy, de concert avec ses congénères européens.


    http://gsorman.typepad.com/guy_sorman/2010/04/la-trag%C3%A9die-de-leuro-d%C3%A9passe-de-loin-le-seul-cas-de-la-gr%C3%A8ce–et-cette-trag%C3%A9die-nest-financi%C3%A8re-quen-apparence.html

    1 mai 2010 à 15 h 52 min
  • Anonyme Répondre

    Troubadour : " Quand on ne traite pas les causes, on a les conséquences"

    –   Bravo. Bien observé.  Et celle la, vous connaissez?  " et deconaverunt gentes"

    Mancney

    1 mai 2010 à 13 h 59 min
  • Jaures Répondre

    Cher Fredo, il est aisé de lancer un chiffre comme ça. Quoi ! Il y aurait en France 550 milliards distribués aux pauvres. Pourtant, ami Fred, si on distribuait ces 550 milliards aux 20 millions de Français les plus pauvres, ils disposeraient d’un revenu mensuel supérieur à deux fois le smic !
    Je vous dis chiche ! Peu m’importe qu’il y ait des stocks options et des parachutes dorés si chaque Français dispose au minimum d’un tel revenu.
    Je vote pour vous !

    Sur les inégalités, je ne conteste pas vos chiffres. Certes, il s’agit de moyennes cachant des différences évidentes (comparez les revenus d’un RMIste avec ceux de Serge Dassault). Par ailleurs, il faut également tenir compte des différences de patrimoine. Mais ce qui est intéressant dans vos chiffres c’est qu’ils montrent que l’on peut réduire les inégalités par le bas sans nuire aux plus hauts revenus. les prestations sociales n’empêchent en rien les riches d’être riche.
    Cela devrait vous rassurer si, comme je l’espère, les socialistes reviennent au pouvoir en 2012.
    J’espère donc, à la lumière de vos chiffres, vous trouver parmi nous pour lutter pour la hausse des salaires et le maintien des prestations sociales.

    Ami Grepon, j’étais sûr que vous trouveriez moyen de mettre la marée noire sur le dos d’Obama. A propos, Cohn-Bendit ne serait-il pas l’instigateur de la tempête Xinthia ? Je m’interroge.

    1 mai 2010 à 11 h 20 min
  • Anonyme Répondre

    A Mancney et Magny *** Quand on ne traite pas les causes, on a les conséquences *** Celui qui se proclame socialiste (ou libéral) doit traiter les critiques faites au socialisme (ou au libéralisme) ou rester dans les slogans. Frédéric Bastiat qui est un des pères du libéralisme par son opposition au protectionnisme est au fond l’un des maîtres à penser (avec Adam Smith et Ricardo…) du libéralisme cher à Guy Sorman et Guy Millière. ** Les objections non traités par ses messieurs ** Vous les trouverez non pas chez les socialistes qui sont tellement impuissants à remédier aux maux du libéralisme qu’ils sont les adversaires rêvés de Millière et cie dans les conversations. Quel confort pour un libéral d’avoir des adversaires qui échouent grossièrement partout où ils appliquent leurs théories! * l’objection majeure non traitée * Il y en a beaucoup d’autres mais allons à la plus évidente à court terme. Celle que désigne Maurice Allais et beaucoup d’autres (Prix Nobel d’économie). Le libre échangisme destructeur La division internationale du travail selon Ricardo et cie est désuète au début du Vingt et unième siècle, car les masses de main d’oeuvre inemployées dans les pays émergents sont telles et les coûts de transports et délais tellement faibles que le choc concurrentiel est destructeur des pays développés sans droits de douanes protecteurs. On a dit et répété que le libre échangisme sans limites ruinerait les pays riches en raison des prix de revient considérablement plus bas et durablement plus bas des pays émergents. Les libéraux se contentent de diaboliser le protectionnisme en chauvinisme et assistent impuissants à l’effondrement de nos économies. Ils ajoutent qu’il faut investir dans l’innovation, comme si on pouvait inventer la poudre tous les jours et comme si en ayant abandonné aux autres l’essentiel, les autres n’innoveraient pas eux aussi. Les crises financières dûes à l’escroquerie de la haute finance, congénitale au libéralisme bancaire, ne sont qu’un aspect de ce phénomène autrement plus grave que les libéraux dédaignent. Ils dédaignent ce problème car ils sont souvent les agents de multinationales apatrides qui tiennent les médias et sont donc indifférents au sort des nations. La ploutocratie contrôle par cinq ou six oligarques l’ensemble des médias français, vous ne lirez pas Millière les mettre en cause sévèrement, il se réjouit d’avoir le micro de temps en temps. Il est bien soumis et il pleure sur les conséquences de sa soumission. Jusqu’à l’effondrement final et la punition. L’argent est devenu le prince de ce monde.

    1 mai 2010 à 9 h 28 min
  • grepon Répondre

    "Grepon, peut-être allons nous dans le mur, mais c’est en bonne compagnie: le déficit des Etats-Unis n’a rien à  envier au nôtre, ni son taux de chômage"

    Et le PNB par tete?    Votre demographie?  La sante economique de vos partenaires economique?  Le credibilite et capacites de vos armees?   Le dynamisme entrepreneuriale et technologique?

    La duration de votre crise de chomage par rapport au notre(qui date de quelques annees et non pas quelques decennies.

    Et last but absolutely not least…Les taux =d’inactivite=.   Ce qui n’est absolument pas la meme chose que le taux de chomage.

    Bien sur que sur la nocivite du regime Obama sur la situation, il ne peut pas y avoir question.  Son programme devrait s’appeler "Lutte contre la prosperite" sinon "Geurre contre l’Amerique libre".

    D’aillieurs, c’est bien vu, votre observation que Obama et les ecotardes peuvent prendre avantage de l’explosion qui a mysterieusement et soudainement eu lieu LE JOUR AVANT LE 40IEME ANNIVERSAIRE DE EARTH DAY.   Savez vous que Obama a envoye des equipes SWAT (sorte de FBI en guises militaires) sur toutes les platformes de la golfe.  Pour faire quoi, imaginez vous?   Ceci pue l’ecoterrorisme, et les idiots utile de gauche au Congress ont deja commence a stopper l’exploration petroliere sur les cotes, merci a cet "accident" improbable sur ce platforme de BP.

    1 mai 2010 à 0 h 05 min
  • Pierre Répondre

    "Guy Sorman partait du point de vue que le gouvernement actuel va dans la bonne direction et fait le nécessaire". Eh, bien, c’est une revelation! la situation francaise en matiere de chomage, immigration incontrolee, islamisme, insecurite galopante, perte d’identite, discrimination "positive", impots ecrasants, socialisme "caviar" galopant, faillite des services publics, …doit faire envie a nos voisins europeens?

    merci a Mr Sarkosy et ses collegues socialistes pour toute l’attention… qu’ils portent a nos compatriotes!

    30 avril 2010 à 20 h 47 min
  • Magny Répondre

    Troubadour : ne pas confondre libéral en économie , et libéral dans les moeurs . On peut être libéral et patriotique , contre l’immigration . La libre circulation des personnes n’est pas synonyme de colonisation , comme la liberté d’association ne signifie pas que l’on a le droit de créer un gang de braqueurs de banques .

    30 avril 2010 à 18 h 48 min
  • Frédéric Bastiat Répondre

    <<< Jaurès>>>
    En additionnant votre longue litanie de chiffres on obtient Brouzouf. Par contre en 2007 les prestations sociales s’élevaient à 550 milliards d’euros (29% du PIB). Ces prestations n’ont bien entendu aucun lien avec une quelconque activité productive. Je suppose donc que les cadeaux aux « pauvres » affectent davantage le contribuable que ceux des « riches » (le conducteur de TGV selon François Hollande).

    Je vous cite : « Et la crise n’a fait qu’approfondir ces inégalités »

    Je compare :

    « En France, les revenus annuels des 10% de Français les plus pauvres s’élèvent en moyenne à 9.000 dollars (en parité de pouvoir d’achat, ce qui permet d’établir une référence entre des pays qui n’ont pas la même devise). Ce chiffre est supérieur de 25% à la moyenne OCDE. En revanche, les 10% de Français les plus riches gagnent 54.000 dollars par an en moyenne, ce qui est conforme à la moyenne observée dans l’OCDE. »

    Source OCDE Rapport sur la pauvreté Novembre 2008.

    J’en déduis que vos compétences en mathématiques sont proches de vos prestations en français.

    Il est urgent « d’investir » dans l’éducation…

    30 avril 2010 à 17 h 17 min
  • Jaures Répondre

    Grepon, peut-être allons nous dans le mur, mais c’est en bonne compagnie: le déficit des Etats-Unis n’a rien à  envier au nôtre, ni son taux de chômage ( même si la marée noire qui s’annonce en Floride- encore un coup d’Obama ! – va sans doute créer quelques emplois), ni sa dette.

    Petite remarque encore sur le texte de Millière: il est sympathique de voir notre universitaire philosophe et géopoliticien séduit par Patrick Sebastien. La rencontre entre l’auteur de "La Septième dimension" et celui, estimable, de "Ah ! Tu vas la fermer ta gueule !" et de "On va tous finir à poil"( ne censurez pas ami webmaster, ces titres sont authentiques !) a quelque chose d’émouvant.

    Après l’Institut Turgot, Guy Millière va-t-il rejoindre le D.A.R.D ?

    30 avril 2010 à 9 h 58 min
  • grepon Répondre

    Jaures, si il y avait eu une rupture significatif en France, ca se saurait deja.   Greves, manifs, clowneries, eruptions d’articles concernant les ruptures.    Ce qu’on observe, c’est qu’il n’y a aucun changement de cap.   La France fonce vers le mur avec le reste de l’Europe.    De ce cote de l’Atlantique, l’implosion serait au moins utile pour demontrer a nos idiots d’ici a quoi ca ressemble, la fin d’une civilisation bouffee par l’etatisme dite "social democracy".    Ca vient aussi ineluctablement sous Sarko qu’auparavant.   L’acceleration de la chose par quelques annees est peut-etre exogene mais l’implosion ineluctable vient du vide qui se creuse de l’interieure.   

    30 avril 2010 à 5 h 07 min
  • Anonyme Répondre

    Troubadour : " Les libéraux sont pour la libre circulation des hommes, des capitaux et des marchandises"

    Petite mise au point : Si par "circulation des hommes," vous entendez immigration, déracinement et melanges culturel et ethnique en tout genre, sachez et gardez en memoire que certains libéraux le déconseillent fermement.

    Best,

    Mancney

    30 avril 2010 à 4 h 35 min
  • jopechacabri Répondre

    Qui peut prétendre (à part peut être Lepen et c’est même pas vérifiable) qu’un homme ou une femme politique dans un pays démocratique -devenu comme nous Médiacratique- ne soit pas inéluctablement un Socialiste dans les faits ?

     

    Le nerf de la guerre est le suivant => Electoralisme et démagogie

     

    A partir du moment où ils ne peuvent pas s’attaquer aux dogmes illégitimes sans s’attirer les foudres médiatisées portant atteinte aux résultats de sondages leur infligeant une perte d’électorat, il est évident qu’aucun politicien n’a ni le pouvoir, ni la volonté, ni même le courage d’entreprendre quelque redressement que ce soit….

     

    Alors bien évidemment on retrouve les débats stériles sur les fariboles de sujets idiots, et à qui mieux mieux la fessée, le statut des assmat, les injections d’argent public, les micro entreprises et patatis et patata….

     

    Qu’attend-t-on pour :

     

    supprimer les allocations familiales (comme si on manquait encore de source de procréation de notre espèce alors que d’autres en sont au contrôle des naissances) ;  pour supprimer tous les financements d’ONG parasite ; pour cesser définitivement toute dépense concernant de près ou de loin le pseudo réchauffement climatique ; pour promouvoir l’investissement productif et taxer le spéculatif ; pour instaurer une politique de rigueur visant à réduire effectivement la dette publique (notamment auprès de l’éduction nationale) ; pour conserver les quelques sous qui nous restent pour faire appliquer les milliards de lois qui existent déjà et qui sont largement suffisantes pour garantir à notre pays une organisation de société digne et respectable…

     

    La liste est interminable des inepties et faux débats qui nous conduisent à une banqueroute hellénique

     

    Le seul problème c’est qu’un chef doit pouvoir un moment donné, dire 5 lettres, et faire pour le bien du pays sans se préoccuper de l’opposition instantanée et ne connaître que le jugement du résultat à long terme.

     

    Les deux plus grosses erreurs politiques ont été d’avoir réduit le mandat à 5 ans et passé la majorité à 18.

     

    Le flou est tellement vrai entre gauche centre et droite que plus personne ne sait quoi voter et que depuis les premières cohabitations la cinquième n’est qu’une alternance indécise d’élections tous azimuts et anarchique d’enchevêtrements laissant fuir la substantifique moelle pour ne conserver qu’une pelote infâme et indémêlable.

    29 avril 2010 à 22 h 31 min
  • Anonyme Répondre

    A lire Guy Millière , on devient moins libéral. “Je ne méconnais pas qu’en politique étrangère, Nicolas Sarkozy a adopté, parfois, des positions dotées d’une relative clairvoyance : dans le dossier iranien, par exemple.” Intégration à l’Otan, signature du traité de Lisbonne malgré le non majoritaire, tout cela ne choque pas notre libéral. Alignement sur Israël dans l’affaire iranienne sans nuances. On connait les tendances de Guy Millière, sioniste et volontiers accusateur de qui ne l’est pas assez. On aimerait que la volonté d’équilibre de la diplomatie française soit plus présente dans son discours que cette allégeance à une puissance étrangère. “Une « rupture » digne de ce nom aurait impliqué une baisse radicale de la fiscalité et des charges. Elle aurait impliqué une véritable libération de l’esprit d’entreprise et une vaste déréglementation, et pas ce qui a été fait – en particulier pas la nouvelle « politique industrielle ». En partant de déficits monstrueux et d’un endettement abyssal, on voit mal comment ce programme pouvait être mis en oeuvre. Et surtout la trahison de la France par une immigration sans précédent dans notre histoire est passée sous silence. Les libéraux sont pour la libre circulation des hommes, des capitaux et des marchandises, il faut qu’ils en assument les conséquences monstrueuses. Ouvrir les frontières au dumping des pays émergents et de l’immigration de masse, c’est la politique des libéraux. Traitres à notre patrie par idéologie. “Elle aurait impliqué un discours de vérité sur la situation de la France (catastrophique) dès le début et une explication d’ensemble des enjeux de la mondialisation.” Cela signifiait qu’il eut fallu dédiaboliser sur sa droite et affronter l’idéologie cosmopolite de front. Avoir l’estomac d’un Le Pen ou de tout autre personne qui s’attaque de front à la maffia en place. “J’aimerais ne pas trouver le bilan de Nicolas Sarkozy plus que nul : je le trouve ultra-nul, et de nature à faire passer un candidat socialiste lors de l’élection présidentielle prochaine.” Les électeurs ont bien compris que Sarkozy préférait l’ouverture à gauche. “Le pays va très mal.Quand, à la facticité des discours politiques, s’ajoute la facticité des débats, il ne reste vraiment rien. Sinon le désespoir et l’agonie. Nous en sommes là ? Oui, je le crains. Nous en sommes là.” Les libéraux sont responsables d’avoir abandonné le patriotisme et les valeurs traditionnelles de la droite. Pire ils se sont interdits des alliances sur leur droite et ont participé à la diabolisation des patriotes. Ils laissent cracher sur le drapeau français sans réagir. Ils trahissent leurs électeurs ce qui n’est pas le plus grave, ils trahissent leur pays ce qui est infiniment plus grave. Guy Millière est complice de cette déchéance par son libéralisme. Il ne mérite pas de félicitations

    29 avril 2010 à 16 h 54 min
  • Jaures Répondre

    Pour savoir si Sarkozy est authentiquement un "socialiste autoritaire", il n’est qu’à se demander quelle mesure de type socialiste a bien pu prendre notre président ?

    Certes on pourra citer le RSA, mais son financement, grâce au bouclier fiscal, épargne les plus riches. Mais, bon, n’ergotons pas ! Donc le RSA: 1,2 milliard pour 1,7 millions de foyers.

    Mais que trouve-t-on sur l’autre plateau de la balance ?

    Le bouclier fiscal: 600 millions que se partagent moins de 14 000 foyers fiscaux.

    Nouveaux abattements pour l’ISF: 1,1 milliard

    crédit d’impôt pour salarié à domicile: 2,2 milliards (dont l’essentiel aux gros foyers fiscaux)

    L’exonération des droits de succession (2,5 milliards) concernant les plus importantes puisque, avant le bouclier fiscal, 80% des successions étaient exonérées.

    Les entreprises n’ont pas été en reste:

    Suppression de la TP: 7 milliards
    baisse de la TVA des restaurateurs: 2,5 milliards
    Plan PME: 4 milliards
    Défiscalisation et baisse des charges sur les heures supplémentaires: 2 milliards

    Millière pour qui on n’en fait jamais trop pour les plus riches devrait considérer Sarkozy comme un des siens. De fait, depuis 2004, les inégalités se sont creusées et les hauts revenus ont explosés. Le nombre de personnes déclarant plus de 500 000€ de revenu a doublé alors que le nombre de pauvres passait la barre des 8 millions.

    Et la crise n’a fait qu’approfondir ces inégalités.

    Alors, bien sûr, Millière pense qu’on peut toujours en faire plus: travailler jusqu’à 65, voire 70 ou 75 ans comme en Angleterre ou aux Etats-Unis (voir le reportage ce soir sur France 2: retraité cherche emploi désespérément), par exemple.

    En ce qui concerne Sarkozy, je peux vous assurer, Monsieur Millière qu’en tant que socialiste et syndicaliste, je ne reprends à mon compte aucune des mesures énoncées ci-dessus.
    J’espère qu’ainsi notre président remontera dans votre estime.

    29 avril 2010 à 15 h 24 min
  • Druant Répondre

    "Malthusianisme écologique " ? Kesako ?
    Le vrai malthusianisme stipule l’adéquation du chiffre de population aux capacités / ressources de la biosphère planétaire limitées par principe à l’ instar de sa superfice (inextensible) .
    Il est regrettable que l’ on n’ ait pas fixé de chiffre de population limite à l’ échelle mondiale , la vie serait plus agréable et l ‘ espace vital de chaque humain  plus grand .
    Le contrôle et la décroissance démographiques induits dans le raisonnement de TR Malthus ne sont pas pris en compte par les écologistes autoproclamés (Con Bandit / Duflot et autres guignols).

    29 avril 2010 à 12 h 58 min

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