La France n’est pas à vendre!

La France n’est pas à vendre!

Ce matin, la ritournelle médiatique se lamentait.

Pensez donc: 1200 lits pour 12 millions d’habitants en région parisienne, pourquoi aussi peu?

Ceux qui ont connu Paris depuis les années 70 ont vu fermer Laennec, Saint-Michel, Boucicaut, le Val-de-Grâce et l’Hôtel-Dieu.

Bien entendu, on a entre-temps construit l’hôpital européen Pompidou, mais qu’a-t-on fait par ailleurs?

On ne parle guère de Cochin, de Saint-Antoine ni de la Salpêtrière, sinon pour dire que ce dernier hôpital porte bien son nom: la Pitié-Salpêtrière.

Alors pourquoi abandonner notre patrimoine, y compris l’École-Militaire?

Parce qu’il est plus profitable, pour la ville de Paris, de laisser son patrimoine dépérir, que d’y investir.

Lorsque le patrimoine atteint un état de délabrement insupportable, il est alors plus facile électoralement de le vendre pour en tirer profit.

Mais où passe l’argent? On ne le sait pas.

Paris, depuis des dizaines d’années, c’est la fête, la fierté et la joie pour quelques-uns qui prétendent chevaucher la liberté.

Prenons le cas du quartier Laennec. Dans les années 70, ceux que l’on définit aujourd’hui comme «de classe moyenne» pouvaient encore s’y habiller à petit prix au Bon-Marché; Boussac et frères Willot n’avaient pas encore fait banqueroute.

Laennec désaffecté est devenu la proie des promoteurs immobiliers.

En effet, vu la place occupée par l’hôpital et ses annexes, le capital foncier était énorme. Une vraie pépite!

On y a construit des logements neufs, utilisé aussi d’anciennes constructions, le tout vendu à prix d’or.

Pour qui a-t-on fait cette opération? De toute évidence, ce ne sont pas les Parisiens qui en ont profité.

À une certaine époque on se lamentait de voir le capital de la ville devenir terre étrangère; mais on l’a bien voulu.

C’est tout au moins le cas à l’Hôtel de ville, où l’on a toujours les yeux de Chimène pour l’État-providence, source de notre pauvreté.

Ce dernier n’est pas en reste, dès qu’il s’agit de remplir son panier.

Rappelons-nous l’époque où il était question de vendre à un particulier l’hôtel de la Marine construit par Gabriel, place de la Concorde et à la Chine l’aéroport de Paris (ADP).

Il est temps de se révolter contre cette politique de l’argent, la France n’est pas à vendre. Qu’au cœur de Paris, on puisse imaginer la Place rouge au bord de la Seine, Notre-Dame et un Goum à l’Hôtel-Dieu, cela me révulse.

À propos, le mouvement «Tancrède» nous invite le 28 mars, à la marche pour la vraie loi pour le climat. Attention, nous dit-il, «il nous reste une fenêtre de tir». La volaille, que nous sommes, va se faire encore étriller. On voit où passe l’argent des Français!

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Comments (2)

  • ELEVENTH Répondre

    …pas à vendre … Mais nombre de gouvernants le sont. Et comme ce sont eux qui décident, vous m’avez compris.
    Par ailleurs “madame la France” se voit sans cesse présenter des factures par tous les traine patins du monde : ces derniers jours c’était l’Afrique ex-Belge dans laquelle nous n’aurions pas bien agi, raison pour re re re battre notre coulpe….et passer à la caisse. Une fois de plus.
    Mais que foutaient les Belges, alors : ils avaient pourtant bien profité de ces bleds quand ils les occupaient – et pas nous -.
    Décidément, ce continent doit être à éviter par nous, comme un bâton merdeux. Maintenant que les Chinois nous remplacent, ils ne risquent pas de se laisser insulter, contrairement à nous, sinon gare. Eux financent beaucoup de choses, mais prennent des nantissements systématiquement et, si besoin, se servent sur la bête. Nous faisons de faux prêts qui, pratiquement toujours se transforment en dons. Et pour se faire cracher dessus en plus. “vraiman le blanc c’est trop con” (dicton sénégalais).

    30 mars 2021 à 0 h 25 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    peut on même simplement la … louer ?

    24 mars 2021 à 14 h 38 min

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