La gauche et le totalitarisme insidieux

La gauche et le totalitarisme insidieux

J’écrivais ici, la semaine dernière, que la gauche entendait installer dans le monde occidental un totalitarisme doux et insidieux.

J’ajoutais que l’avancée vers ce totalitarisme avait largement progressé, tout particulièrement dans un pays comme la France.

Je disais que ce totalitarisme n’avait pas besoin de camps de concentration, de barbelés, de recours à la terreur permanente pour s’imposer.

J’aurais pu ajouter qu’il pouvait avoir besoin de la répression quand les choses ne se passent pas comme il le souhaiterait.

Le totalitarisme doux et insidieux règne en France, les repères et les valeurs qu’il entend détruire sont assez largement détruits, ou détériorés. La connaissance est devenue inutile dans de nombreux domaines.

L’information est largement remplacée par la désinformation.

Des partis politiques « protestataires » sont installés dans leur position de partis « protestataires » et suffisamment diabolisés pour qu’ils n’aient quasiment aucune chance d’accéder au pouvoir.

Des grèves et des manifestations peuvent avoir lieu, puis cesser, et ponctuer une résignation généralisée : ce sont des accrocs prévisibles et tout à fait prévus.

Si des accrocs imprévus surviennent, le totalitarisme doux et insidieux peut se faire plus violent.

Le chef de file que s’est choisi le totalitarisme doux et insidieux en France, Emmanuel Macron, a pensé que la résignation était suffisamment installée pour qu’il puisse se permettre d’énoncer son mépris envers la grande majorité de la population.

Il s’est trouvé face à un accroc très imprévu.

Il a eu besoin de la répression la plus violente, et il n’a pas hésité une seule seconde à l’utiliser : yeux crevés, mains arrachées, utilisation de grenades explosives et de « flash-balls » visant la tête ne sont pas des bavures, mais le fruit de cette répression, le but étant de faire peur, de dissuader les manifestants de venir manifester et de reconduire vers la résignation.

Le corollaire de la répression la plus violente a été l’action menée pour montrer que l’accroc serait refermé, et que strictement rien ne changerait.

Les gilets jaunes ont été décrits par les détenteurs du pouvoir comme des « factieux », des « chemises brunes », des « fascistes », avec qui tout dialogue est impossible.

Cette description était en place dès le 17 novembre dernier.

Elle est restée en place sans modification jusqu’à ce jour.

Comme l’accroc risquait de prendre davantage d’ampleur encore, ont été utilisées quelques techniques de diabolisation supplémentaires.

Les détenteurs du pouvoir ont laissé bandes de banlieue et anarchistes venir piller, pour ancrer dans les têtes l’idée que les gilets jaunes n’étaient pas des gens désespérés, mais des casseurs qu’il fallait écraser.

Ils ont ensuite regardé passivement des gauchistes mener un travail d’infiltration, ce qui leur a permis de dire ensuite que les gilets jaunes étaient, en réalité, des gauchistes.

Dès lors que cela ne suffisait toujours pas, les détenteurs du pouvoir ont monté en épingle des incidents antisémites qui, pour la plupart, n’avaient rien à voir avec les gilets jaunes.

Ils ont clamé que les gilets jaunes étaient un ramassis d’antisémites, ce qui était cohérent avec l’utilisation des mots « factieux », « chemises brunes », et « fascistes ».

Pour donner l’illusion que la démocratie n’est pas réduite à un simulacre, le chef de file que s’est choisi le totalitarisme doux et insidieux en France a, en parallèle, décidé d’organiser des monologues de propagande et les a appelés « débat ».

Nul n’est vraiment dupe concernant le « grand débat national » en question, mais ce n’est pas grave : le but est que l’accroc se referme et c’est ce qui semble se passer.

Les grands médias qui, un temps, n’ont pas joué le rôle qu’ils sont censés jouer ont été rappelés à l’ordre et jouent maintenant pleinement leur rôle.

La résignation reprend sa place.

Même si les élections européennes devaient être gagnées par les partis « protestataires », cela ne changerait rien et ne changera rien.

Dans d’autres pays que la France, une résistance au totalitarisme doux et insidieux a eu un effet d’ébranlement plus profond.

Le seul espoir est que l’ébranlement qui s’est opéré dans ces autres pays en vienne à ébranler l’Union européenne elle-même. Est-ce envisageable ? On le saura bientôt.

 

 

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Comments (4)

  • BRENUS Répondre

    “Un totalitarisme doux et insidieux….” Vous n’avez surement jamais vu les ANTIFAS à l’oeuvre pour utiliser le mot “doux”. A mon avis, ces nervis gauchistes n’ont rien à envier aux pires “fachos” qu’ils dénoncent.

    27 février 2019 à 0 h 35 min
  • Alain Répondre

    Merci pour cette mise au point courageuse sur cette “vue de haut” ( et de loin) coutumière chez G.Millière, Toute proportion gardée, il pourrait faire penser à J. Monnet “réfugié” au USA entre 40 et 45 revenu pour développer le funeste projet dans lequel nous débattons aujourdh’ui.

    26 février 2019 à 22 h 33 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Il y a une histoire identique avec un certain Maurice Thorez réfugié en URSS pendant WW2.
      Son retour après la guerre marque encore négativement le paysage politique et social de la France.
      De là à affirmer que Milliere, Monnet et Thorez c’est “même combat”, il y a un gouffre que je ne franchirais pas.

      PS: souvenez-vous de De Gaulle un autre réfugié en GB.

      27 février 2019 à 10 h 24 min
  • BAINVILLE Répondre

    Votre diagnostic de la situation en France est réaliste.
    Mais…
    Ce petit dictateur en herbe, imposé par un quasi coup d’Etat, la presse inféodée à 95% à quelques groupes financiers ne faisant que servir la soupe aux politiciens choisis.
    Choisis par qui ?
    Par la finance internationale, les groupes mondialistes influents, la Banque aux 2 000 Milliards d’actif qui influence les banques centrales.
    Votre indépendance théorique d’universitaire ne peut vous empêcher d’être dans le même camp que ces sphères agissant dans l’ombre mais tout puissantes.
    Macron est un homme de paille, dirigé par vos amis, la Banque qui renfloue Libération, le Conseil Représentatif des Influents qui convoqua à dîner les politiciens voulant assurer leur carrière, au détriment de leurs électeurs abandonnés à la submersion allogène, à la destruction du tissu économique de leurs provinces méprisées.
    Vous même, dites une certaine vérité, ici, mais quand vous vous exprimez dans d’autres sites, enthousiastes pour l’Etat Élu, vous refusez la vérité, par exemple pour la Syrie agressée lourdement depuis une décennie par les USA, aidés par l’argent de l’Arabie, et pour leur honte par les roquets anglais et français et la participation dissimulée en partie, seulement, mais importante d’Israël, qui sème le vent

    Vous avez proclamé faussement que la Syrie avait procédé à des bombardements chimiques dans les zones terroristes à l’est de Damas, vous n’avez jamais dénoncé la complicité des USA et d’Israël avec l’Etat Islamique, leur créature (aveu d’H.Clinton). Les partis politiques et les caciques aux USA ne peuvent entreprendre la moindre carrière sans se conformer aux volontés du puissant Lobby pro Etat Hébreu. Au moins depuis 1912.
    Vérité ici, erreur au delà, la vérité, l’adéquation de l’intelligence aux réalités constatables par tous les esprits indépendants, voilà une ligne de conduite que vous ne suivez pas du tout.

    En protégeant et en défendant les puissantes forces mondialistes qui ont décidé depuis longtemps la destruction des nations, particulièrement celles qui ont été chrétiennes et à l’avant garde de la pensée, des arts et de la technique pendant des millénaires, vous n’êtes pas du tout celui que vous prétendez être dans cet article brillant et bien argumenté.

    26 février 2019 à 17 h 01 min

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