La grogne monte contre l’État Big Mother

La grogne monte contre l’État Big Mother

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Quel que soit le gouvernement en place, nous savons que, depuis des décennies, « nos » dirigeants sont prisonniers de leur idéologie socialiste et qu’ils sont incapables de simplement ralentir la croissance de l’État-providence. Il est pourtant évident que la plupart des missions que l’État exerce aujourd’hui seraient beaucoup mieux remplies par d’autres acteurs.

Qu’il suffise de regarder le cas de l’éducation, où les dépenses s’envolent, les effectifs gonflent régulièrement, et le niveau baisse tout aussi régulièrement…

On peut en dire autant de la protection sociale. N’importe quel acteur privé ferait mieux que la Sécurité sociale. Et, contrairement à ce que prétend la propagande archéo-bolchevique, il serait extrêmement facile d’assurer un revenu minimal à tous grâce au budget de l’État (ce serait sensiblement moins coûteux en termes de frais de gestion que les dizaines d’allocations actuellement existantes).

Le paradoxe, c’est qu’en s’attribuant des missions qui ne le concernent pas, l’État abandonne ses propres missions. C’est dans ce paradoxe que résident toute la « grogne » de cette rentrée et la quasi vacance du pouvoir sur ce qu’il est convenu d’appeler la « crise des migrants ». Trop occupé à nous materner, l’État « Big Mother » est incapable de nous protéger – ce qui n’est pas du tout la même chose ! Il est incapable d’assurer la sécurité de nos frontières et même d’énoncer une politique migratoire réaliste. Et il envoie à tous les terroristes de la planète le signal qu’au nom de notre sacro-sainte hantise de la « discrimination », nos douaniers auront la stricte interdiction de les refouler s’ils souhaitent s’établir chez nous.

C’est ainsi que, de la même façon qu’il existe des paradis fiscaux (hélas, pas chez nous), nous faisons de l’Europe un paradis terroriste ! Et, pendant ce temps-là, toutes les professions crèvent les unes après les autres, étouffées sous le poids de cet État obèse et impotent.

Voici quelques semaines, les agriculteurs disaient mourir sous le poids des charges et des normes – et ne pas vouloir vivre de subventions, même si Manuel Valls a acheté une paix temporaire avec les syndicats agricoles à coups de subventions (d’ailleurs totalement virtuelles).

Cette semaine, ce sont les patrons et indépendants qui manifestent contre le RSI, cette usine à gaz fondée en 2006 (donc par la « droite »…), en fusionnant de force les organismes patronaux de protection sociale. Nous avons ainsi réussi le tour de force de faire un nouveau mastodonte coûteux et inopérant pour remplacer plusieurs petits organismes qui ne fonctionnaient pas si mal. Mais les socialistes de tout poil en sont toujours à croire que, plus c’est gros, plus c’est efficace !

Le monde entier comprend que la mondialisation, loin de donner une prime aux plus gros, la donne aux plus agiles. Ce qui implique que la plupart des conglomérats internationaux donnent de plus en plus d’autonomie à leurs diverses entités. Mais les « élites » françaises, qui ne cessent de nous chanter les louanges de la mondialisation, sont incapables de regarder en dehors de Saint-Germain des Prés !

À côté de cette mobilisation contre le RSI, nous pouvons également mentionner la forte mobilisation des élus locaux contre la baisse des dotations de l’État. Nous pourrions considérer que cette affaire entre les élus locaux et l’État ne nous concerne pas. En réalité, elle est le symptôme de ce que l’on appelle « bonne gestion » en Socialie (et bon nombre de dirigeants « de droite » adhèrent aux principes socialistes).

Quand on parle de faire des économies, les socialistes entendent : baisser les prestations ou augmenter les impôts. Il faut leur dire, une fois pour toutes, que ce n’est pas du tout de cela que nous parlons, mais bien d’efficacité : nous voulons que l’État cesse de s’occuper de tout et qu’il laisse au maximum les acteurs privés et les acteurs publics moins gros que lui gérer ce qu’ils doivent gérer.

Nous ne voulons pas de la rigueur dont on nous rebat les oreilles depuis 20 ans. Nous voulons du principe de subsidiarité (que les dirigeants ont sans cesse à la bouche, sans savoir, manifestement, ce qu’il signifie !).

Et nous voulons que les acteurs pu­blics comprennent enfin que « leur » argent public, c’est dans nos poches qu’ils le prennent et qu’ils nous doivent donc des comptes précis. Si nous pouvons en faire un meilleur usage, qu’ils nous laissent faire, sans prétendre toujours savoir mieux que nous ce qui est bon pour nous !

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Comments (12)

  • DESOYER Répondre

    Plus les déficits publics vont se creuser, plus une période d'”austérité” sera nécessaire. Austérité veut dire “surrigueur”. En temps normal, on peut demander à l’Etat d’être rigoureux, comme les équipes de la NASA quand elles veulent envoyer un homme sur la lune. Mais quand de multiples équipes d’incompétents, de malhonnêtes, de bras cassés, ont creusé les déficits par des dépenses courantes excessives, les successeurs doivent ramasser leurs “merdes” et çà ne sent pas bon. Donc il faut écoper, éponger les déficits, avant de revenir à une politique simplement rigoureuse qui permettra de relancer la croissance et de réduire le chômage à hauteur des capacités de croissance du pays.

    28 septembre 2015 à 21 h 08 min
  • Sylvain Drey Répondre

    Hé Ho Jaujau – tu es un anti-France de première – Vas donc prendre la nationalité algérienne !

    27 septembre 2015 à 11 h 03 min
  • Observateur Répondre

    Hé Jaurès,
    Je suppose que vous n’avez pas choisi votre pseudo au hasard, parce que vos propos le confirme !
    Non monsieur, il ne suffit pas de baisser les prestations mais de contrôler à qui elles sont versées, vérifier qu’elle sont justifiées et il faut réduire les frais de gestion parce que à moins d’être effectivement un syndicaliste, un gaucho, nous savons tous. Qu’il y a un énorme gaspillage dans tous les services de l’état, gaspillage financier et sous emploi d’une grosse partie des effectifs qui sont fonctionnaires ou assimilés et du fait de l’emploi à vie à la charge d l’Etat, périodes travaillées et retraités avantageuses par rapport au privé, on pourrait en débattre pendant des heures ……

    26 septembre 2015 à 14 h 27 min
    • Rosenberg Répondre

      Il faut faire travailler les parasites qui suc!ent le Peuple du privé

      26 septembre 2015 à 16 h 41 min
    • Jaures Répondre

      Mais si vous multipliez les contrôles, vous aggraverez les coûts de gestion. Pensez-vous que le jeu en vaut la chandelle ?
      Il existe effectivement des fraudes mais de nombreuses personnes ne perçoivent pas des prestations auxquelles elles auraient droit. Quoi qu’il en soit, cela ne concerne pas des sommes susceptibles de faire baisser significativement les prélèvements sociaux ou les impôts.
      L’Allemagne a un budget à l’équilibre mais, par exemple, n’a pas d’école maternelle gratuite (25 milliards) ni de dissuasion nucléaire (7 milliards). En s’alignant rien que sur ces deux dépenses, le budget de l’Etat serait largement en dessous des 3% de déficit.
      Les Français seraient-ils plus heureux pour autant ?

      27 septembre 2015 à 12 h 35 min
  • Marquais Répondre

    Ce gouvernement a tous les inconvénients de la dictature style bolcho et tous ceux de la démerdocratie perverties et profondément asservie à la plèbe tout en abusant du bien national ..
    .Bbeurk beurk…;même la qualité de l’argumentaire à la sauce ,Jaurès n’arrivera pas à m’endormir !

    26 septembre 2015 à 10 h 05 min
    • Jaures Répondre

      Alors réveillez-vous et répondez à l’argumentaire.
      En quoi ce que j’écris serait de nature “dictatoriale à la sauce bolcho” ?

      26 septembre 2015 à 13 h 59 min
      • Rosenberg Répondre

        Jaujau – Tu es un Jacobin qui s’ignore comme tous les Jacobinsky ! Depuis la Révolution les Jacobins sont le malheur de la France

        29 septembre 2015 à 23 h 22 min
  • Serge-Jean P.Peur Répondre

    La bile que je verse ne m’empêche pas de louer l’article de M. De Thieulloy (Tudieu,quel nom!),concis et pertinent.
    Jaurès? Non merci,jamais de troll.

    25 septembre 2015 à 23 h 53 min
  • Serge-Jean P.Peur Répondre

    Pfff,les socialos n’apparaitront que comme une anecdote de l’Histoire car celle-ci vomit les tièdes,les mous,les donneurs de leçons qui tomberont de leur chaise dès que la réalité reprendra le dessus!.
    Les 35h,le Rainbow Warrior,le chômage endémique,l’idéologie pourrissant les médias,Attali,la montée du FN,l’Opéra Bastille,la gangrène de la Droite par leurs idées mortifères,les maîtresses,le tour de vis par les lois et directives…Voilà le legs socialiste.

    25 septembre 2015 à 23 h 44 min
  • Jaures Répondre

    Ce qui compte ce n’est pas que l’intervenant soit public ou privé, mais la qualité et le coût de la prestation.
    Quand de Thieulloy affirme que ” N’importe quel acteur privé ferait mieux que la Sécurité sociale.”, l’expérience nous montre que c’est faux. Aux Etats-Unis où l’essentiel du système de santé est privé, il en coûte 7 points de PIB de plus qu’en Europe en moyenne où le public est dominant.
    De plus une grande partie de la population n’est pas couverte et doit s’en remettre aux free clinics.

    On peut dire que les résultats de l’E.N ne sont pas satisfaisants mais le pays européen le mieux classé au Pisa, la Finlande, a un système public entièrement gratuit (y compris la cantine). Au Japon, il y a encore moins d’écoles privées qu’en France (5%). Les Etats-Unis où le système privé est en proportion plus du double de celui de la France, sont derrière nous au Pisa.

    Quant aux élus locaux, ils sont pris dans leurs propres contradictions. D’un côté ils demandent que les impôts baissent, de l’autre ils veulent continuer à recevoir dotations et subventions selon l’habituelle sentence: la bonne prestation est celle que je reçois, la mauvaise celle que reçoit mon voisin.
    Ils doivent assumer le fait, et l’expliquer à leur population,que la seule manière de baisser les impôts est de baisser les prestations. Ils ne peuvent donc en toute bonne foi demander une baisse des impôts, le maintien de leurs dotations et sur leur sol de casernes, hôpitaux, préfectures, classes en sous effectifs,…

    25 septembre 2015 à 16 h 36 min
    • Rosenberg Répondre

      Jaurès vous devriez remplacer Claire Chazal, la championne de la bien-pensance §

      27 septembre 2015 à 4 h 25 min

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