La guerre des dames

La guerre des dames

Laurence Parisot et Christine Lagarde sont entrées en conflit à propos de l’analyse de la situation de l’Europe et particulièrement des banques, françaises notamment.

La nouvelle directrice du FMI a mis les pieds dans le plat la semaine dernière en considérant que les banques européennes avaient un besoin urgent de recapitalisation. La réponse de la présidente du Medef n’a pas tardé : hier d’abord dans un entretien au Figaro, Laurence Parisot a dénoncé une orchestration de la rumeur venue d’outre-atlantique visant à déstabiliser l’Europe et ses banques. Aujourd’hui ensuite, elle a tout bonnement considéré que les déclarations de Christine Lagarde n’avaient pas de sens, rappelant au passage que le début de la crise en 2008 était venu de la faiblesse des banques américaines, pas des banques européennes…

Cette guerre des dames oppose une juriste brillante propulsée dans le monde de la politique économique à une chef d’entreprise arrivée au sommet du lobbying patronal. Il faut noter que les déclarations de Christine Lagarde n’ont ni été commentées par les chefs d’Etat et de gouvernements européens, ni été suivis d’effets majeurs sur les marchés… cela fait déjà quelques temps qu’à Paris, chacun souligne que Christine Lagarde à Bercy n’avait fait que relayer les consignes de l’Elysées.

Il faut donc s’attendre à ce que la nouvelle présidente du FMI soit surtout la porte-parole de ses bailleurs de fonds, au premier rang desquels se trouvent les Etats-Unis.

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