"La hausse globale des impôts est inévitable"

"La hausse globale des impôts est inévitable"

Jean Arthuis, accuse le gouvernement de ne pas tenir ses engagements. «Le compte n’y est pas», déclare-t-il dans un entretien au Journal du Dimanche.

Le gouvernement a prévu de réaliser au moins 40 milliards d’euros d’économies dans le budget 2011. La ministre de l’Économie, Christine Lagarde, et le ministre du Budget, François Baroin, misent sur le gel des dépenses de l’État, une timide reprise économique (de 2% en 2011 après «au moins 1,5% cette année), et un «coup de rabot» de 10 milliards d’euros sur les niches fiscales et sociales. Objectif : ramener le déficit public de 7,7 % cette année à 6 % fin 2011.

Le projet de Bercy de réduire de 5 % les dépenses de fonctionnement et d’intervention de l’État,doit permettre de réaliser 7 milliards d’euros d’économies, selon Christine Lagarde et François Baroin. «Or nous constatons dans le projet de loi de finances que les premières baissent de 0,5% et les secondes, de moins de 1%», prévient Jean Arthuis. «Lorsqu’on examine une par une les dépenses concernées, on mesure la difficulté politique à les réduire, comme pour les niches fiscales», déplore-t-il.

En 2009, les dépenses publiques (regroupant les dépenses de l’État, des organismes parapublics, des régimes sociaux et des collectivités locales) ont atteint un record historique. Elles ont représenté 56% du PIB, selon un rapport publié par Bercy. Alors que le gouvernement a fait de la maîtrise de la dépense et de la réduction du déficit public sa priorité, le président de la commission des Finances du Sénat juge que «l’effort proprement dit reste très modeste». Selon lui, «la réduction du déficit de l’Etat s’explique pour l’essentiel par la fin des mesures de relance, du Grand Emprunt et de la réforme de la taxe professionnelle».

 «Le président de la République tient un discours ferme sur les impôts, écartant toute hausse globale. Elle est à mon avis inévitable.» L’ancien ministre de l’Economie prône ouvertement une hausse de la CRDS, un taux de TVA entre 10% et 12% dans la restauration et le bâtiment et enfin, «pour la justice», la fin du bouclier fiscal et de l’ISF. Pour compenser la perte de recettes qui serait liée à la disparition de ces dispositifs, il propose «une tranche d’impôt sur le revenu à 45 %, un relèvement des impôts sur les plus-values ainsi que des droits de succession».

Plus globalement, il y va de la compétitivité de la France, affirme Jean Arthuis, selon qui «nous devons cesser de faire peser sur la production le coût de la santé et de la politique familiale».

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Comments (3)

  • Béru 45 Répondre

    Tous nos gouvernants quels qu’ils soient quand ils nous ont mis dans une belle M… ne savent qu’augmer les impôts.L’état Carnivore m’en a assez pris en droits de succession !! Quand à augmenter la crds ce ne sera pour les petits retraités qu’une occasion supplémentaire de les appauvrir et de les faire disparître plus rapidement faute de moyens financiers pour survivre décemment!!
    Une des solutions pour réduire les déficits serait de supprimer tous les parasites vivant aux crochets des contribuables..

    13 décembre 2010 à 16 h 06 min
  • jean baud Répondre

    tout cela n’est que parlottes stériles,nous sommes exsangues et excédés,ll ne s’agit plus de lever de nouveaux impots,mais bien de comprimer d’extréme urgence le train de vie de l’état en le ramenant strictement a ses trois fonctions régaliennes.cela débouchera automatiquement sur une adaptation des structures(101 députés suffiront largement,suppression du sénat placard et inutile,adaptation rigoureuse du nombre de fonctionnaires car ils ne produisent rien,méme quand ils sont actifs)etc…
    cela nous donnera de l’air et permettra de nous attaquer enfin aux déficits chroniques et aux dettes abyssales…
    rien ne sera possible dans ce malheureux pays sans ce préalable incontournable.
    il est dérisoire d’épiloguer inutilement sur des petits remous de surface quand une monumentale vague de fond au minimum est nécessaire…

    8 novembre 2010 à 15 h 47 min
  • DOE Jane Répondre

    prenons au mot Mr Arthuis et commençons par laisser aux citoyens la maitrise de leurs
    assurances sociales et de leurs retraites….
    quant à relever les impôts sur les plus- values cela ne peut que décourager les investisseurs
    de même surtaxer les successions c’est oublier qu’elles sont le résultat d’un travail qui a été lourdement taxé tout au long de la vie du défunt

    8 novembre 2010 à 13 h 15 min

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