La logique du matérialisme s’oppose celle de la démocratie

La logique du matérialisme s’oppose celle de la démocratie

Si vous pensez que nous vivons en démocratie et que votre bulletin de vote, en 2012, risque de vraiment changer quel­que chose, ne lisez pas ce livre.
Mais si, au contraire, vous avez la conviction que le gouvernement est finalement au service d’une classe dirigeante (telle ou telle section de celle-ci), s’il vous paraît évident qu’il y a des gouvernés et des gouvernants, que le peuple n’est donc plus le souverain, cet ouvrage va vous intéresser.
Un mot de l’auteur, pour ceux qui ne le connaîtraient pas.

Yvan Blot a 62 ans. Il est actuellement inspecteur général de l’administration au ministère de l’Intérieur. Il a fait l’ENA et il est docteur en sciences économiques. Clairement de droite, il a été le cofondateur du Club de l’Horloge en 1974. Après avoir été directeur de cabinet de différents secrétaires généraux du RPR, il entraîne son ami Bruno Mégret à adhérer en 1979 à la formation gaulliste.

C’est notamment sous son impulsion que Jacques Chirac adopte une position anti-étatiste en 1981… En 1982, en même temps que son compère, au scrutin proportionnel, il est élu député du Pas de Calais. Partisan de l’« unité de la droite », il rejoint le Front National en 1989. Élu député européen la même année. Suit son ami Mégret en 1998. Revient au FN en 1999. Et quitte la vie politique en 2000. Depuis longtemps passionné par les idées politiques, il est féru de philosophie (surtout grecque), de morale (plutôt chrétienne), et de culture germanique (avant tout celle d’Heidegger). Il est le spécialiste incontesté en France de la Dé­mocratie directe (DD) et l’inspirateur d’une proposition de loi présentée par son ami Christian Vanneste, 63 ans, député UMP du Nord, et par ailleurs prof de philo.

Son bouquin part d’un constat : nous sommes gouvernés par des oligarchies, qui agissent dans leur intérêt propre et se maintiennent au pouvoir, malgré la défiance massive dont elles font l’objet. Il se termine par une proposition concrète pour en sortir : l’instauration, conformément aux droits constitutionnels fondamentaux, d’une véritable DD, telle qu’elle est pratiquée non seulement en Suisse, depuis 150 ans, mais aussi aux États-Unis, en Allemagne, en Italie, en Uruguay ou au Liechtenstein.

L’essentiel de cet opus est consacré à l’analyse de la doctrine partagée par ces oligarchies. Pour ce faire, Yvan Blot a recours à un concept élaboré en 1949 par le philosophe allemand Martin Heidegger : le « Gestell », mot qu’on peut traduire ici par « pièce » ou « rouage », d’où l’on déduit « la logique du Gestell », où l’homme devient un rouage d’un système d’ensemble, est « arraisonné » (décervelé) par la recherche permanente du fonctionnel.

Dans ces régimes – URSS, Allemagne nazie, Occident con­temporain… –, l’homme devient une matière première indifférenciée, interchangeable, déconnectée de toute culture, de toute nation. La culture de l’homme « moderne » est « hors-sol »…

De ce concept découlent en effet la plupart des caractéristiques du monde contemporain. Et de son idéologie égalisatrice. Et du politiquement correct qui exclut du champ du débat public toute forme de dissidence. Partout. Avec de simples nuances. Comme le disait le grand Sol­jénitsyne, « en URSS règne la censure ; en Occident vous pouvez parler, mais ça sert à rien… »

Comme son maître, Yvan Blot, qui est sévère, n’est pas pour autant pessimiste : la « logique du Gestell » porte en elle-même les ferments de son échec. Car les systèmes sociaux qui s’appuient sur elle ne peuvent que disparaître après une résistance farouche des oligarchies concernées.
Sans doute sommes-nous entrés dans cette phase finale. Où les systèmes dominants, économiques, financiers, politiques sont à bout de souffle. Où des changements de paradigme vont s’imposer. Mais pas avant que ne se soient écroulées toutes les constructions oligarchiques. Par exemple l’Euro, l’ONU, l’UE, le FMI… Pour que reviennent les valeurs, les seules valeurs, qui fondent la liberté et la prospérité.

Yvan Blot rappelle (page 121) la devise du canton de Vaud : « Liberté et patrie » ! À ceux qui l’adopteront, le reste sera donné par surcroît…

Yvan Blot
L’oligarchie au pouvoir
Économica
144 pages – 19 € (+ 5 € de port)
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Comments (4)

  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    "Gestell" se traduirait plutôt par cadre ou support en bois, certainement pas par rouage (Getriebe) ou pièce (Stück).
    Le terme "Gestell" est plutôt péjoratif en allemand et peut désigner n’importe quelle structure branlante comme celle qui prétend nous gouverner en ce moment.
    Pour ébranler un "Gestell" le temps est le meilleur allié, car rien ne tient sur du bois vermoulu.

    Heidegger a bien choisi son mot, on ne pouvait trouver mieux dans la langue allemande.

    24 juin 2011 à 19 h 32 min
  • Moulin Répondre

    Je trouve le commentaire bien tendre envers nos politiciens qui depuis prés de 50 ans conduisent une politique dont nous mesurons chaque jour les mèfaits. Et cela n’est pas fini avec la crise des dettes étatiques qui pointent le jour.

    24 juin 2011 à 16 h 57 min
  • HOMERE Répondre

    Je vous trouve bien sévère avec nos policiens et nos institutions patentés.Vous oubliez un paramètre important qui est l’individu et son sens de l’irresponsabilité accompagné de son paradigme,l’individualisme.L’Absence de l’un et la présence de l’autre confortent cette construction individuelle qui se substitue à toute logique de raisonnement collectif conduisant à l’intérêt du même nom.

    La réclamation à tue tête de la "démocratie" n’est pas autre chose que l’aveu d’impuissance et de non engagement des individus à la développer et à la respecter.Ainsi nous demeurons dans le processus matérialiste que nous réclamons toujours plus,et nous laissons aux oukases politiques le soin de combler nos appétits comsomnivores pour le bien de tous.C’est l’égalité,c’est l’image dévoyée de la Démocratie…..

    23 juin 2011 à 10 h 35 min
  • ozone Répondre

    Bof,on à déja donné pour savoir que la "démocratie" n’est plus qu’un pretexte pour bombarder les peuples que l’on désire écraser

    22 juin 2011 à 20 h 29 min

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