La « PMA pour toutes », projet progressiste fou

La « PMA pour toutes », projet progressiste fou

Un débat commence sur la PMA. Déjà ouverte aux couples hétérosexuels ne pouvant avoir d’enfant, il s’agit maintenant de reconnaître le droit de toutes les femmes, célibataires ou en couple homosexuel, à avoir un ou plusieurs enfants.

Le comité consultatif national d’éthique vient de donner son feu vert. Il semble que l’ordre des médecins n’y soit pas hostile.

On feint de nous faire croire que la décision n’est pas déjà prise et que la future loi n’est pas écrite – à quelques virgules près. On va débattre.

Au nom d’un prétendu droit à l’enfant, on piétine les droits de l’enfant à être élevé dans une famille avec un père et une mère qui est la loi naturelle depuis l’aube de l’humanité.

Cette société écolo, qui s’a­charne à nous persuader qu’il faut retourner à l’état de nature dans bien des domaines, compte pour rien le rôle de la famille, non pas traditionnelle, mais naturelle, dans la formation et l’éducation de l’enfant.

Madame Bachelot, qui a été avec bien d’autres une adepte très précoce du mariage des homosexuels disait ne voir aucune raison pour interdire aux couples homosexuels l’adoption d’enfant.

Il y en a au moins deux.

La première, c’est qu’il est naturel qu’un enfant grandisse dans une famille hétérosexuelle qui est la norme depuis la nuit des temps.

La seconde tient à la formation psychique de l’enfant, privé d’altérité, confronté aux questions sur sa conception et son origine. Quelle sera-t-elle puisqu’il aura l’exemple quotidien de l’anormalité ? Quelle réponse recevra-t-il lorsqu’il demandera qui est son père ?

Bien entendu cette loi sera votée par cette assemblée, en grande partie sans culture, sans conscience de son histoire et sans expérience de la vie.

Et ensuite ? Ensuite, rien, diront ses défenseurs.

Mais bien sûr que si !

Car, au nom de l’égalité homme-femme, il apparaîtra intolérable que les couples homo masculins ne bénéficient pas des mêmes droits. Et on ira tout droit à la GPA (gestation pour autrui).

Bien sûr, on aura pris la précaution de nous rassurer. Juré, craché, non, pas la GPA !

Mais il faut se souvenir du beau discours de Mme Élisabeth Guigou qui, il y a 20 ans, en présentant la loi sur le PACS, garantissait que ce contrat « administratif » ne déboucherait pas sur le mariage homosexuel et encore moins sur un droit quelconque à l’enfant.

On voit ce qu’il en est aujourd’hui. Qui peut encore croire à ce genre de promesse ?

La PMA « pour toutes » est un projet de « progressiste fou », comme l’a bien dit récemment Christophe Barbier à l’émission « C dans l’air ».

Non, il ne critiquait pas le projet. Il se qualifiait ainsi lui-même, tout à fait favorable.

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Comments (14)

  • Arnaud Répondre

    Dommage que cet article (et ses commentaires) soit incomplet.
    Il rejette la PMA pour les couples lesbiens au nom du droit de l’enfant d’avoir un père et une mère. Pour être complet et coherent, cet article devrait, au nom du même droit, demander l’interdiction des naissances pour les femmes seules, les familles monoparentales, retirer les enfants élevés par un père ou une mère seul(e) suite à veuvage, et bien sur interdire le divorce qui peut engendrer une garde exclusive.
    On le voit, l’argument de la norme se fracasse sur la réalité. Ou est la norme dans ce cas ? Un enfant élevé aujourd’hui avec un seul parent exclusivement serait selon l’article confronté à « l’exemple quotidien de l’anormalite ». Avez-vous simplement pensé à la violence de ces propos pour les enfants actuels confrontés à ces situations et dont le nombre est loin d’etre marginal ?
    Les commentaires rejettent la PMA pour les couples les lesbiens au nom du droit à l’enfant de connaître sa paternité (commentaire d’un avis du Conseil d’Etat)… donc il faut interdire la PMA pour les couples hétérosexuels ?
    J’aurais aimé que l’auteur de l’article assume pleinement ses positions contre les familles monoparentales, le divorce et la PMA pour les couples hétérosexuels. Mais c’est moins vendeur.

    27 octobre 2018 à 9 h 48 min
  • IOSA Répondre

    Dommage que l’ensemble des réflexions sur la PMA ne soient pas complètement abouties et se laissent plus facilement dévier vers la haine antigays où se mêle la religion.

    Petit rappel sur l’ordre naturel biologique…l’homme sans femme et la femme sans homme ne peuvent enfanter, mais l’évolution ce n’est pas que le changement physique et intellectuel, c’est aussi le changement de son être intérieur où la pensée (âme) aspire toujours et encore à la reproduction de la vie depuis la nuit des temps.

    Les humains hétéros qui ont des enfants et qui sont contre la PMA, ne comprennent pas pourquoi les femmes homosexuelles se dirigent vers cette PMA et ne se dirigent pas vers la voie naturelle d’un partenaire masculin pour enfanter.

    Tout simplement à cause de ce qui fait que les couples hétéros parentales ont ce désir d’avoir des enfants de l’un et de l’autre uniquement et on parle là d’amour, de fidélité envers l’un et l’autre et tout autre intervenant forcé dans ce couple serait une injure, un viol.

    Et il en est de même pour les couples homosexuels, le couple femmes cherchera la PMA pour enfanter et le couple hommes se dirigera vers la GPA, alors que pour ce dernier couple il existe l’adoption qui fait fi du droit de l’enfant qui est déjà en plein développement intellectuel et à la recherche de soit.

    Les arguments contre la PMA ne tiennent plus, c’est uniquement à cause de la GPA, de cette peur d’octroyer aux hommes homosexuels le droit d’avoir des enfants via des mères porteuses que l’on refuse aux femmes homos le droit d’être mères.

    Il est donc très important de ne pas confondre PMA et GPA qui s’adressent absolument pas à la même catégorie de couples.

    La nature est ainsi faite, il n’y a pas d’égalité dans la reproduction de la vie.

    6 octobre 2018 à 8 h 01 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    le ” progressisme ” ce n’ est pas le ” progrès ” … comme tout ce qui se termine en – isme , c’ est une idéologie

    les isthmes, c’ est tout à fait autre chose : même resserrés ils servent à communiquer !

    4 octobre 2018 à 20 h 32 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Je vous cite:
      // il [ nous ] faudrait une ” droite ” … qui soit, ” moderne “, sociale et ” progressiste “, //
      Heureux de constater que vous êtes revenu sur terre.

      Votre religion se termine en “isme” comme presque toutes les autres.
      Il y a des “ismes” qui sont bons et d’autres qui sont mauvais, il faut savoir faire le tri.
      C’est pas toujours facile!

      5 octobre 2018 à 14 h 41 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        c’ est vrai j’ aurais du dire ” tournée vers le progrès ” ; j’ y veillerai

        5 octobre 2018 à 21 h 08 min
        • Gérard Pierre Répondre

          J’apprécie votre humilité ! …… Dieu fasse qu’elle soit durable ! …… Ça rend nos rapports plus ‘’renforçables‘’ , …… ce dont notre époque a, manifestement, le plus grand besoin !

          6 octobre 2018 à 0 h 17 min
          • BRENUS

            “DIEU fasse qu’elle soit durable” (l’humilité de QC !) Il ne faudrait quand même pas en demander de trop a quelqu’un submergé son hubris – Colomb speaking-

            7 octobre 2018 à 16 h 06 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    De la mécanique progressiste.

    Excellent article sur le site “valeursactuelles.com”
    “PMA : pour le Conseil d’Etat, l’argument de l’égalité n’est pas recevable.”

    Un extrait:

    // La mécanique progressiste n’est faite que par, et pour, le désir des adultes
    Et en fait de droit, le plus incroyable de l’histoire est que, comme le souligne l’association Juristes pour l’enfance (JPE), « sous prétexte de remédier à une inégalité qui n’existe pas, ainsi que le Conseil d’État vient de le redire, la PMA pour les femmes introduirait dans le droit une inégalité, bien réelle cette fois, entre les enfants, entre ceux auxquels la loi permettrait d’avoir un père et ceux auxquels elle interdirait toute possibilité de rechercher leur filiation paternelle. » Créer de vraies inégalités, dont souffriront des enfants, au prétexte d’en masquer d’autres qui ne procèdent que de l’incapacité de certaines personnes à assumer ce qu’elles sont. Difficile de montrer plus clairement, et plus cruellement, que la mécanique progressiste n’est faite que par, et pour, le désir des adultes. Jusqu’où ira-t-elle ?//

    Une bonne nouvelle, annoncerait-elle enfin la fin des virages et des mirages?

    3 octobre 2018 à 14 h 29 min
  • KAVULOMKAVULOS Répondre

    Et pour TOUS alors ? Il suffit de ce sexisme unilatéral. Les gays aussi doivent y avoir droit. Au besoin en leur offrant une greffe d’utérus afin qu’ils se sentent bien dans leur genre. Les frais seront naturellement pris en charge à 100% par la sécu. Orwell n’était qu’un petit joueur.

    3 octobre 2018 à 1 h 51 min
    • Hagdik Répondre

      mais oui, mais oui.
      D’ailleurs, on ne parle pas d’enfanter un humain. Ils peuvent aussi se faire injecter un panda, un alligator ou une hyène.
      Papa-maman va épouser son chien et ils auront un canari, un éléphant et une brebis …

      Le diable rigole …

      3 octobre 2018 à 19 h 22 min
      • HansImSchnoggeLoch Répondre

        Pourquoi pas avec des plantes, par exemple un cactus.
        Pour des lesbiennes cela changerait un peu du dildo.

        4 octobre 2018 à 11 h 56 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Des gens sérieux travaillent pour faire avancer la biologie et le décryptage de l’ADN.

    Et les ploucs dont les politiciens s’approprient les résultats de ces recherches pour faire des conneries.
    On appelle cela le partage du travail.

    2 octobre 2018 à 18 h 35 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      où plutôt le partage de la connaissance ; mais pour comprendre encore faut il le pouvoir … intellectuellement

      de toute façon :

      ” science sans conscience n’ est que ruine de l’ âme “

      4 octobre 2018 à 20 h 36 min
      • HansImSchnoggeLoch Répondre

        Le “partage des connaissances” implique que la partie qui reçoit les connaissances les comprenne et n’en abuse pas, est-ce vraiment le cas?

        C’est plutôt d’un usage qu’il faudrait parler.
        Par exemple nous connaissons tous le couteau et ce qu’on peut en faire.
        On peut utiliser un couteau pour trancher une pomme en deux, un islamiste l’utilisera pour trancher la gorge d’un mécréant.
        Dans les deux cas les deux couteaux ont rempli leur fonctionalité et on ne peut pas les en blâmer.
        En est-il de même de ceux qui les ont utilisés?

        5 octobre 2018 à 14 h 59 min

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