La responsabilité de Mitterrand et Chirac

La responsabilité de Mitterrand et Chirac

Je suis de plus en plus effrayé de l’absence de mémoire des journalistes et autres chroniqueurs. Serait-ce la disparition de l’enseignement de l’histoire qui porte déjà ses fruits ?

Non, nous, les retraités, ne nous sommes pas gavés, comme il est habituel de le dire (et comme M. Gizardin le disait encore dans le n° 941 des « 4 Vérités »). Nous avons reçu les salaires normaux d’une économie prospère, remise sur les bons rails par Antoine Pinay.

Il n’y a eu là aucune traite sur l’avenir. Nous avons reçu le juste prix de notre valeur ajoutée. La dette n’incombe pas à notre génération qui a eu des gouvernants sérieux.

En 1981, malgré la première crise pétrolière, qui nous a pris par surprise, Raymond Barre a laissé la France avec une dette minime de 100 milliards de francs, peu de chômage et une réserve de devises correspondant à trois mois de notre commerce extérieur.

La dette, qui a commencé à se creuser vertigineusement en 1981, n’est pas due aux salariés, actifs ou retraités ; elle est à porter au compte de nos gouvernements socialistes qui, à toutes les époques, ont, par un électoralisme évident, la fâcheuse habitude de dépenser plus que ne peut le faire le pays.

En 1994, la dette s’établissait déjà à 680 milliards (en euros 2006) et elle générait 50 Mds d’agios qui venaient s’ajouter aux dépenses votées.

Jacques Chirac n’a jamais été de droite, puisqu’il était vendeur de la presse communiste à 20 ans et que ce n’est pas l’ENA qui l’a désintoxiqué (il y a, au contraire, reçu une couche aggravante d’un jacobinisme et d’un keynésianisme périmés). Il n’est venu à droite que par calcul carriériste – ce qui lui a réussi.

Une fois élu, il n’a donc rien touché à l’édifice budgétivore socialiste, se contentant de jouir d’une sinécure dorée.

En 2006, par le simple effet de boule de neige, notre dette atteignait un total de 1 140 milliards d’euros.

De 1981 à 2007, nous avons donc subi la folie destructrice du mitterrandisme, suivie du laisser-aller du gauchisme de Chirac.

Le premier gouvernement de droite depuis 1981 a donc été celui de M. Sarkozy. La crise de 2008 ne lui a pas permis, malgré ses réformes, entravées par une presse d’une imbécile hostilité, de redresser en 5 ans seulement une situation obérée par l’énorme boulet des plus de 1 000 Mds de dette qui continuaient à s’arrondir des agios annuels.

M. Chirac ayant appelé à voter Hollande, de même que toute une presse stipendiée, le précipice dans lequel nous sommes tombés doit, à mon sens, être à porter au seul crédit (si j’ose dire) d’une gauche fossilisée et à la totale inculture économique des journalistes et de la plupart des politiciens. 

Guy Eychenne

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Comments (16)

  • DESOYER Répondre

    Il y a des nances à apporter à cette analyse:
    – OK sur la nocivité de Mitterand (et Jospin).
    – Nuancer le bilan de Giscard: le funeste regroupement familial, la loi veil sur l’avortement (220 000 avortements par an en France depuis cette date), 1 800 000 chômeurs en mai 1981 contre 400 000 début 1974, prélèvements obligatoires de 41 % du PIB votés pour 1981 contre 35% en 1974. Mitterand n’a fait qu’accentuer la déliquescence amorcée sous Giscard;
    – Chirac est un centre-droit, mais cela ne l’a pas empêché de ne rien faire de vraiment sérieux pendant ses 7 années de pouvoir réel;
    – Quant à Sarkozy, il était tout de même loin du compte: il faudra frapper plus fort.

    20 mai 2014 à 11 h 46 min
  • HOMERE Répondre

    Perso,je pense que Chirac est plus marxiste que Mitterand et qu’il est aux ordres de la famille de sa femme De Courselle dont les descendant sont les héritiers des FM et de la secte oligachique anglo américaine si bien décrite par Adrien ABAUZIT.
    Quand à Mitterand,cet homme aussi nul qu’il fut anti français ne disait t il pas doctement : “la France est notre histoire,l’Europe est notre avenir…” c’est dire si la France avait alors un avenir !!
    Boutons les antifrancs !!! avec les nouveaux francs !!!

    17 mai 2014 à 15 h 27 min
  • salminander Répondre

    C’est très vrai. Le dernier président a avoir laissé un bilan parfait est Giscard d’Estaing. Le Miteux Errant n’a eu que le plaisir de dilapider l’argent de l’Etat, d’imposer des décisions et des réformes qui ont détruit la France à petit feu (des 35 heures au regroupement familial de l’immigration). Et par mensonge et manipulation, la gauche s’est maintenue au pouvoir 14 ans, ayant le temps de faire croître la dette, de faire disparaître le travail, d’augmenter les chômeurs, de faire des Français des paresseux adeptes du loisir à tout prix…….
    La Ve République de De Gaulle était vraiment Française et de droite. La gauche n’aurait jamais dû y toucher.

    16 mai 2014 à 13 h 33 min
    • Jaures Répondre

      Mitterrand était mort depuis plusieurs mois quand on été institués les 35h.
      Un autre article des 4V cette semaine affirme que la gauche est au pouvoir depuis 1945 ! Il faudrait savoir !
      Comparer deux contextes aussi différents que ceux de 1974 et 2014 est peu pertinent. Si Giscard avait rendu copie parfaite, il aurait été réélu.
      D’ailleurs, Giscard est arrivé avec 650 000 chômeurs et en a laissé 1 485 000 en partant. Depuis 1973, le chômage a grimpé de manière linéaire quelle que soit la majorité à l’exception de la période 1997-2001 où il a régressé significativement (10,7% à 7,8%).

      16 mai 2014 à 13 h 47 min
      • CM732 Répondre

        Jaurès,
        Giscard n’a pas perdu les élections parce qu’il avait un mauvais bilan, mais parce que Chirac lui a fait un petit dans le dos. Mitterrand à profité de la guerre déclarée à Giscard qui a dispersé les voix de droite.
        D’autre part souvenez-vous de ce débat d’entre les deux tours des présidentielles. Giscard demanda à Mitterrand comment il allait payer toutes ces promesses de dépenses sociales, Mitterrand ne répondit pas, il avait son plan inavouable. Le début des emprunts commencèrent en 81 pour subventionner tous les cadeaux qu’il avait promis. Après une dévaluation qui appauvri les français, il emprunta chaque année un peu plus pour plaire aux pauvres dupés. Ce fut le début de notre dette amplifiée par tous ses successeurs. Giscard qui était un bon ministre de l’économie du gouvernement précédent, c’est d’ailleurs ce qui lui a valu son élection de 75. Mitterrand a profité de son discourt démagogique “malin” pour enfumer la populace crédule. Les français qui ont voté pour lui n’ont pas vu plus loin que le bout de leur nez. Un pays peut se gérer comme un bon père de famille, en ne dépensant pas plus que l’on gagne. Les socialistes ne savent pas faire ça, ils espèrent toujours vivre au dessus de leur moyen, en s’endettant toujours un peu plus. Une politique irresponsable que nous payons très cher aujourd’hui.

        17 mai 2014 à 21 h 25 min
        • Jaures Répondre

          CM, Mitterrand avait des arguments similaires en 1974 et a été battu. Certes, Chirac lui fut nuisible mais guère plus que Marchais pour Mitterrand qui avait déjà fait capoté les législatives en 1978. C’est la montée de chômage qui a achevé Giscard.
          Pour le reste, les socialistes ont laissé en 2001 la dette et les déficits dans les clous de Maastricht ainsi qu’un chômage à moins de 8%.

          18 mai 2014 à 16 h 32 min
          • CM732

            Jaurès, ce que vous me répondez est juste. Cependant, qu’ont fait les socialistes de cet excellent bilan de 2001 ? Hélas pas un investissement à bon escient, pas sur l’avenir en remboursant la dette qui aurait allégé l’emprunt, voire l’aurait quasiment diminué par deux !

            18 mai 2014 à 17 h 32 min
          • Jaures

            CM, les socialistes ont perdu les élection sen 2002. Ce qui a été fait de leur bilan peut difficilement leur être imputé.
            Par ailleurs, l’air du temps n’était pas alors à l’allègement de la dette (qui a l’époque, à 58% du PIB était considérée comme minime) mais à la baisse des impôts. C’était l’unique revendication économique de droite à gauche. Le mot d’ordre du libéral Madelin n’était pas de réduire la dette mais de “rendre l’argent”. Rappelons que l’Etat a alors supprimé la vignette, baissé la TVA d’un point,baissé la taxe d’habitation et les taux d’imposition.
            Cette politique n’a guère été payante au scrutin présidentielle qui a suivi.

            19 mai 2014 à 9 h 45 min
  • patrhaut Répondre

    Comme je le répète aussi souvent ici qu’il est nécessaire, il est faux de dire : “La dette, qui a commencé à se creuser vertigineusement en 1981, n’est pas due aux salariés, actifs ou retraités…”. Qui a élu Mitterrand, Chirac, Sarko et Hollande? La dette passée et actuelle est entièrement de leur responsabilité, car, enfin, n’est-ce pas ces mêmes salariés, actifs ou retraités qui sont allés aux urnes élisant librement les pieds nickelés de gauche et de droite qui se sont succédé à la tête de la France ? A ma connaissance, il ne s’agissait pas d’un régime totalitaire, non élu, mais bien démocratiquement établi. Alors que ceux qui se souviennent être allés voter du temps de (je ne dis pas pour) Mitterrand puis Chirac puis Sarkozy puis Hollande, tout en n’oubliant pas de changer de majorité à la chambre à trois reprises de manière à ce que les deux partis siamois cohabitent, responsabilité collective car majoritaire oblige, ne l’oublient surtout pas…

    15 mai 2014 à 15 h 10 min
  • DA85 Répondre

    Il me semble que Sarkosy a augmenté la dette de 500 milliards d’Euro en 5 ans ? Sauf erreur de ma part…
    L’auteur oublie de le créditer du montant de ses dépenses c’est dommage pour la complémentarité du tableau de notre dette. Si ma mémoire est fidèle lorsqu’il était ministre des finances, lors de la seconde cohabitation de Mitterrand Balladur premier ministre, il a alourdit notre dette de 1000 milliards de francs. Il n’a jamais été avare des dépenses de l’état. Son avion de chef d’état en est un exemple.

    15 mai 2014 à 11 h 59 min
  • Philippe Zeltner Répondre

    Cet article est un vrai plaidoyer pour traîner Jacques CHIRAC devant la Haute Cour de Justice. Ce beau clown, si emphatique aux yeux de la majorité, a trompé le peuple français….comme d’autres corréziens avant et après lui.
    Mais la palme d’or de la trahison lui revient pour son discours-programme de 2007 pour lequel la majorité des citoyens de Droite lui a confié la présidence.
    Jacques CHIRAC est le modèle type de tout ce que l’E.N.A a produit de plus néfaste pour le pays, et que François HOLLANDE et la promo Voltaire perpétue avec brio.

    15 mai 2014 à 10 h 56 min
    • VINCENT Répondre

      Otez moi un doute, c’est bien SARKO qui a prit les rênes en 2007, pas Chichi! Le résultat est le même pour ce corrézien de l’Est…

      15 mai 2014 à 15 h 24 min
  • Boutté Répondre

    Vous parlez d’or ! Le socialisme nous a laissés dans une panade durable : les nationalisations (onéreuses!) furent une catastrophe et dès 83,plus rien ne fonctionnant il a bien fallu que nous revendions avec d’énormes pertes ce qui n’avait pas encore fait faillite . L’augmentation sans utilité des fonctionnaires ( de 3,5 millions on est passé à 5,5 millions en empruntant là aussi pour les payer ) est une charge qui durera longtemps , leurs retraites étant comme leurs salaires à la charge de l’Etat .
    Ceci dit ,Chirac aurait pu imposer à Jospin de rembourser intégralement notre dette dans la période d’euphorie qu’il a connue . Il ne l’a pas fait ! Et Sarkosy aurait pu éviter de nous attacher au pied – contre l’avis de l’ONU – le boulet de Mayotte dont nous ne sommes pas près de nous défaire !

    15 mai 2014 à 8 h 38 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      c’est ce que Jospin avait bien l’intention de faire, mais C’EST BIEN CHIRAC qui a décidé et IMPOSE à son , alors, Premier Ministre, que les ” bénéfices de la croissance ” soient redistribués ( dans la proportion des …2/3 je crois me souvenir ) … Jospin, tout socialiste qu’il était, possédait tout de même un certain jugement logique … protestant … ne racontez pas n’importe quoi , comme le font beaucoup d’intervenants sur le blog pour ” satisfaire ” leurs convictions ou leurs préjugés à commencer par certains journalistes
      bonjour à Hans et à Druant

      15 mai 2014 à 14 h 14 min
  • zézé Répondre

    Je suis tout à fait en accord et avec l’excellente analyse et le commentaire ci-dessus. Rien à ajouter.

    14 mai 2014 à 10 h 28 min
  • MEROU Gérard Répondre

    Excellente analyse sans concession, merci ! Et merci aux socialistes qui ont su imprimer la “droite” suffisamment pour nous conduire à notre ruine.

    14 mai 2014 à 9 h 17 min

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