La SNCF et le contribuable

La SNCF et le contribuable

Récapitulons un peu la gestion et le fonctionnement de la SNCF sur le plan économique. Vous me direz qu’il s’agit d’une entreprise publique et qu’avec ses obligations nationales de service public (parlons-en avec les grèves actuelles !), sa gestion ne peut ressembler à celle d’une entreprise privée. Soit !

Mais quand le contribuable est « sollicité » pour assurer la gestion de cette entreprise publique et pour renflouer ses comptes désastreux, je dis qu’il y a des limites à ne pas dépasser.

– La SNCF affiche une dette d’environ 50 milliards d’euros que le contribuable va, bien évidemment, rembourser un jour ou l’autre.

– La SNCF creuse cette dette chaque année de 3 milliards d’euros supplémentaires, payés par le contribuable.

– Le contribuable paie chaque année 3,2 milliards d’euros pour assurer la retraite des cheminots, lesquels ne cotisent même pas pour leur propre retraite. Fabuleux ! Rien que pour cela, on peut comprendre qu’ils refusent la modification du statut de cheminot.

– L’État, donc le contribuable (n’en déplaise à Monsieur Hollande qui disait : « Ça ne coûte rien, c’est l’État qui paie »), subventionne les syndicats de la SNCF à hauteur de centaines de millions d’euros.

– Et maintenant, le contribuable – toujours lui ! – va payer le remboursement que la direction de la SNCF va accorder aux usagers qui sont pénalisés par les grèves.

Assez ! Assez !

Nous avons eu déjà une quantité incroyable d’entreprises publiques que le contribuable a été obligé de renflouer : je ne citerai que le Crédit Lyonnais, Areva et récemment Alstom, à qui la SNCF a commandé des locomotives dont elle n’avait pas besoin, afin d’éviter la fermeture de l’usine de Belfort. Et j’oubliais les fameux bateaux Mistral que la Russie n’a pas pu acquérir à cause de l’embargo imbécile de Hollande.

Mais qu’ont donc dans la tête nos gouvernants et les patrons de toutes ces entreprises publiques ? Imaginez-vous un seul instant Bernard Arnault aux commandes de tels bateaux à la dérive ? Pourquoi n’a-t-on pas encore fait appel à des patrons comme lui – et ils sont certainement très nombreux – pour assainir cette gabegie qui ruine la France ?

Pour en revenir aux largesses que M. Pépy va octroyer à ses clients, je lui suggère d’appliquer le principe du pollueur-payeur. Les syndicats polluent le service public, alors qu’ils en payent les conséquences.

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Comments (20)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    voilà les dernières nouvelles concernant l’ avenir de la prise en charge de la dette de la S.N.C.F. par l’ Etat français :

    il s’ agira d’ une mesure dite de CANTONNEMENT ; la dette est ” gelée ” pour un certain temps et donc sortie du bilan de la compagnie sans entrer dans les dépenses de l’ Etat … on attendra 2020 ou même 2024 ( on refile le mistigri ) pour que l’ Etat prenne en charge ce dont il est directement responsable c’ est à dire les dépenses imputables aux décisions des ” politiques ” et qui ne relèvent pas directement de la responsabilité de l’ entreprise soit environ 25 milliards d’ euros

    pourquoi cela : pour ” satisfaire ” aux contraintes budgétaires de Bruxelles

    qui peut dire qu’ en 2020 les circonstances économiques seront encore aussi favorables ?

    ce que l’ on constate c’ est que la ” machine d’ Etat ” plutôt que de se réformer préfère là encore ” truquer ” la comptabilité : tout l’ art d’ un … banquier

    7 mai 2018 à 19 h 46 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      on attendra 2020 ou même 2024

      Pourquoi pas plus longtemps? Tous les créanciers seront alors morts.
      Plus de créanciers, plus de dettes!

      7 mai 2018 à 20 h 55 min
  • BRENUS Répondre

    Aux dernières nouvelles à propos de la SNCF, la CGT proposerait de créer pour la dette SNCF pharamineuse, une “STRUCTURE DE DEFAISANCE” pour noyer le poisson. Ainsi, le mistigri-dette n’apparaitrait plus dans les comptes SNCF et pas nécessairement en augmentation de la dette totale du Trésor Public, mais dans ce que les comptables magouilleurs appellent souvent le compte 68000 – en attente pour l’éternité-. Admirez le tour de passe-passe pour mettre la merde du chat sous le tapis. Un peu comme avec le Crédit Lyonnais siphonné par tous les copains de la mitérandie. Sauf que, cette fois, la dette senecefe ne présentera au niveau de la “defaisance” le moindre actif : c’est de la perte pure et dure qu’il va falloir se goinfrer. Naturellement, un semblant de pucelage financier ayant été alors reconstruit, la dadame va pouvoir poursuivre son train de vie de semi mondaine et demander la “comptée” a ses “usagers” et con-tribuables. Tandis que le moustachu, regonflé par cette victoire va pouvoir relancer son pouvoir syndical. Ce n’est pas parce que certains ont l’air de gros bourrins qu’il le sont. Et par Saint Georges, vive la cavalerie!

    7 mai 2018 à 1 h 08 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      très intéressante cette information …

      ce sont des arrangements comptables ( une annulation masquée de la dette ) qui permettent la survie des mauvaises gestions … publiques et celle des privilèges des ” bénéficiaires syndiqués ” … ainsi fonctionnait l’ urss dans son modèle économique … mais lui fermé

      7 mai 2018 à 8 h 22 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Bruno Le Maire refuse de reprendre la dette d’Air France *), car “l’État n’est pas là pour éponger les dettes, venir à la rescousse d’entreprises qui ne feraient pas les efforts nécessaires de compétitivité.”

      On admire cette fermeté vis à vis d’Air France, fermeté qu’il n’a pas osé montrer face à la SNCF.
      Il est vrai qu’il est plus facile de déchirer la chemise d’un dirigeant d’Air France que celle d’un certain moustachu de la CGT.

      *) dette d’Air France ~ € 4.2 milliards, soit 1/10 de celle de la SNCF.

      7 mai 2018 à 13 h 33 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        les syndiqués d’Air France ont un atout dans leur jeu ou plutôt un chantage à bien négocier dans la partie : ” to big and above all to international to fall ”

        Air France ce n’ est pas la Pan Am qui après tout ne représentait qu’ elle même , Air France c’est l’ image de la France … éternelle

        7 mai 2018 à 20 h 33 min
        • HansImSchnoggeLoch Répondre

          Comme Swissair?

          7 mai 2018 à 20 h 58 min
          • quinctius cincinnatus

            je me souviens d’ un vol ( Swiss-Air ) Zurich – Stockholm …

            … huit personnes dans l’ appareil

            par contre Zurich- Genève ( Swiss ) un véritable métro … le soir

            8 mai 2018 à 8 h 10 min
          • HansImSchnoggeLoch

            Swiss remplaçante de Swissair a éliminé certains vols à l’intérieur de la Suisse.
            Par exemple Zürich-Kloten / Basel-Euroairport.
            Désormais c’est la SBB / CFF qui prend la relève, une décision frappée du bon sens car les distances en jeu ne justifient pas toujours l’emploi d’un avion.

            Depuis l’entrée en fonction du système de réservation électronique disponible sur internet j’ai toujours constaté que les avions étaient pleins.

            8 mai 2018 à 11 h 10 min
        • BRENUS Répondre

          Comme SABENA représentait la Belgique et ALITALIA l’Italie. J’aimais bien Air France et, quand il n’y avait pas grêve, une certaine qualité que l’on ne retrouve pas dans les bétaillères volantes de EASY par exemple ( même a l’embarquement, cette boite trouve le moyen de vous faire faire des fouilles a corps – en attendant le toucher rectal -interdit de commenter- poussées par des individus parfois chelous.
          Je voudrais plagier César concernant l’avenir sombre de Air France : ” aléa jacta est”. C’est virtuellement râpé car elle ne possède pas de prise sur le “réseau” contrairement à cenecefe et il suffit d’autoriser toute la concurrence sur les lignes intérieures par exemple y compris Dom TOM;

          7 mai 2018 à 23 h 58 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    dans aucun pays les transports en commun ( publics ou privés ) ne sont ” naturellement ” rentables ; ils ne fonctionnent qu’ à coup de subventions naturellement publiques ; dans ce paysage ce qui fait le pittoresque de la S.N.C.F. c’ est sa DETTE et la vétusté de son réseau ( qui est semblable à celle des infrastructures … américaines )

    5 mai 2018 à 12 h 41 min
    • Trannod Répondre

      pourrions avoir le détail de la dette
      infrastructures ….etc…etc..Rails..Tgv….etc etc

      avoir aussi le coût de l’entretien des routes…payé par les contribuable ….comme le déficit de la SNCF
      le déficit de la sécurité Sociale…grace aux cadeaux des divers gouvernements
      exo des charges..CMU….AME…etc etc

      7 mai 2018 à 18 h 20 min
      • HansImSchnoggeLoch Répondre

        Hello Tranod,

        toutes ces dettes ont été accumulées par l’état stratège durant plus d’un demi siècle.
        Certains responsables sont déjà morts et enterrés.
        Inutile de s’acharner sur eux.

        La dette de l’état français avoisine € 2500 milliards si on y inclue les pensions non provisionnées encore dues aux fonctionnaires.
        Oui vous avez tout à fait raison c’est le con-tribuable qui va devoir éponger tout cela.

        Au fait êtes-vous contribuable?
        Ou faites-vous partie de ceux à qui l’état fait des cadeaux?
        Si oui bravo, alors dites nous ce qu’il faut faire, d’avance merci.

        7 mai 2018 à 19 h 20 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    Joyeux anniversaire : …

    cette année on fête le 200 ième anniversaire de la naissance de … Karl Marx , un grand économiste et un bienfaiteur de l’ Humanité qui souffre

    on peut résumer sa pensée en cette formule

    ” il a eu tout faux mais cela aurait pu être vrai ”

    et c’ est d’ ailleurs sur cette hypothèse que de nombreuses personnes s’ appuient en politique en espérant que sa pensée appliquée soit enfin vraie

    5 mai 2018 à 12 h 32 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Heureusement que les Marx Bros originaires de Strasbourg ont pu rétablir l’honneur du patronyme “Marx”.
      Avec leurs loufoqueries ils ont plus contribué à la société que tous les communismes du monde réunis.

      5 mai 2018 à 19 h 35 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      La ville de Trèves (Trier) est le lieu de naissance de Karl dit Marx.
      Pour fêter le 200ième anniversaire du gugus la ville avait inauguré une statue reçue en cadeau de la Chine.
      Les dignitaires présents faisaient partie de la SPD et de la Chine.

      Cela a provoqué une levée de boucliers de citoyens victimes du communisme.

      Facit: on pardonne au communisme tout ce qu’on a condamné au nazisme.
      Il ne viendrait à l’idée de personne d’ériger une statue en mémoire d’un paladin NS.

      7 mai 2018 à 11 h 45 min
  • BRENUS Répondre

    La situation de la SNCF serait une vraie rigolade si nous ne devions pas constamment passer à la caisse même sans jamais prendre le train. Et vous avez les escrocs, affabulateurs, pignoufs et autres roulures qui vous expliquent doctement que la SNCF étant un service public (du moins dans les périodes où il est rendu) il n’a pas à être “rentable”. Mais ils se foutent de qui ces idiots? Qui a jamais demandé à cette boite d’être rentable et de faire des bénéfices, ce dont elle est intrinsèquement incapable. Nous lui demandons tout simplement de tendre a équilibrer ses comptes globaux pour qu’elle ne nous bouffe pas toujours la laine sur le dos. Et quand je dis “comptes”, il faut tout inclure, y compris le cout des retraites non provisionné et des cadavres dans les placards. On parle de LA dette mais on devrait parler DES dettes car tout devra être payé, ne serait ce que par l’emprunt. Les jeux d’écriture style cavalerie ne trompent personne et ce que les reports perpétuels souvent transformés ne peuvent masquer le fait que l’Etat (nous con-tribuables) ramassons le mistigri à chaque coup. D’ailleurs c’est ce qui va encore se passer après le cinéma de la pseudo fermeté microniène. A vos “wallets”, prêts? Raquez!

    5 mai 2018 à 0 h 55 min
  • frei Répondre

    Ce qui est ahurissant est d’avoir confié à la SNCF l’exploitation des 2 lignes nouvelles de TGV (Paris Bordeaux et Paris Rennes ) .S’il y avait eu un appel d’offres , notre technostructure préférée aurait au minimum commencé à sentir qu’elle devait commencer à se remettre en cause .Aujourd’hui le trafic est paralysé sur ces lignes qui ont coûté fort cher et qui ne rapportent donc rien : chers lecteurs des 4 vérités , les grévistes vous disent merci d’assurer à leur place le remboursement des PPP qui ont assuré la construction de ces lignes .

    4 mai 2018 à 7 h 39 min
    • BRENUS Répondre

      Pour la partie TGV de Bordeaux, il faut demander des comptes à Ali le chauve qui a fait un lobbying effrené pour se faire mousser le pied de veau dans sa bonne ville, si bien gérée et qui est en train de se transformer (pour son coeur au moins) en une sorte de nouveau “marais parisien” d’où l’on fait déguerpir d’une façon ou d’une autre la classe laborieuse. Out les gueux, non mais…
      Pour les éventuels incrédules : voyez le pourcentage de hausse de l’immobilier dans cette ville depuis 2010. Un nouveau boboland ça douille sec. Vous vous rendez compte : le baron local pourra offrir a ses nouveaux “voisins temporaires” une réduction de 20 ou 25 minutes sur le trajet Paris Bordeaux grace a son joujou que les couillons paieront. Le partenaire privé dans cette aventure est, lui, moins con : il a pris ses dispositions pour ne pas subir les inévitables pertes d’exploitation de la chose et a sécurisé sa part de capital. Comme doit le faire tout autre qu’un abruti ou un fanfaron.

      5 mai 2018 à 1 h 07 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Après la redevance TV, il faudra encore payer pour la sncf.
    Même en ne prenant jamais le train et en ne regardant jamais la tv française.
    Quel supplice?

    2 mai 2018 à 11 h 51 min

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