"La vraie république de Mélenchon à Villepin"

"La vraie république de Mélenchon à Villepin"

Pour Jean-Pierre Chevènement, Président d’honneur du Mouvement républicain et citoyen, seul un candidat capable d’occuper l’espace allant de Mélenchon à Villepin offirait à notre pays une perspective crédible de «refondation».

En s’emparant des leviers de l’action locale, l’extrême droite s’approcherait alors du pouvoir de l’Etat. La France, pour le coup, en sortirait défigurée !

La France n’a jamais, dans son histoire, donné de majorité à l’extrême droite. Les républicains ont triomphé des antidreyfusards au début du siècle dernier. De même le régime de Vichy, à la fois produit de la capitulation de juin 1940 et ombre portée du nazisme sur la France, a été balayé quatre ans plus tard par de Gaulle et la Résistance. Cette «loi historique» pourrait-elle être mise en défaut par un Front national «relooké» par Marine Le Pen ? […]

Marine Le Pen est certainement une fille très maligne (au double sens du terme), mais elle est incapable de mettre en œuvre une politique de réindustrialisation et d’intégration des immigrés parce que l’idée même du citoyen lui reste étrangère. Quoi qu’il fasse, le Front national restera le parti de l’ethnicité et ne deviendra jamais celui de la citoyenneté. Il suffit de voir Marine Le Pen brandir la menace d’un «nouveau califat» sur le pays : elle nous ramène aux croisades, alors qu’il s’agit seulement de faire appliquer la loi républicaine, la même pour tous.

[…] A vrai dire, ce n’est pas 2012 qui m’inquiète, c’est la suite. […]

Le véritable carburant de l’extrême droite, c’est la crise économique, sociale et politique qui est devant nous. Le «pacte de compétitivité» Merkel-Sarkozy porte en lui la menace d’une terrible régression sociale. Si le PS ne rompt pas avec la politique de supplétif qui a été la sienne quand il a voté le traité de Lisbonne, son candidat pourra bien l’emporter en 2012, mais il offrira un boulevard à la conjonction dès aujourd’hui probable du Front national et d’une droite rejetée dans l’opposition, et cela dès les élections municipales, régionales et départementales de 2014. Suite sur Marianne2

En caractérisant cette “vraie république, de Mélenchon à Villepin”, Jean-Pierre Chevènement ne pouvait mieux définir les adversaires de la France et des Français ! (surtout en cet anniversaire du massacre de la rue d’Isly)

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