L’affaire Traoré et l’ingérence américaine

L’affaire Traoré et l’ingérence américaine

Le 19 juillet 2016, les gendarmes de Persan (Val-d’Oise) ont tenté d’arrêter Bagui Traoré, suspecté d’extorsion de fonds.

Son frère Adama qui l’accompagnait s’est enfui en courant et a été arrêté, sans aucun témoignage, aux alentours de 17 heures. Menotté, et placé à bord d’une voiture de gendarmerie, il s’est plaint de difficultés à respirer et aurait perdu connaissance. Malgré l’intervention du Samu, le jeune homme n’a pas pu être ranimé.

Qui était Adama Traoré? À seulement 24 ans, âge de sa mort, Adama Traoré était connu de la police pour «recel, violences, violences volontaires sur agent de la force publique». Mais aussi « extorsion avec violences, menaces de mort, outrage, conduite sans permis, usage de stupéfiants, vol à la roulotte, vol de véhicule avec violences». Soit 17 inscriptions au fichier de traitement des antécédents judiciaires (TAJ), ce qui lui a valu deux séjours en prison.

Lors de son second séjour, de décembre 2015 à mai 2016, il est même accusé de viol par son codétenu. En réalité, la fratrie Traoré tout entière est redoutée par les habitants de Beaumont qui refuseront de s’exprimer à son sujet. «Tout le monde a peur des frères Traoré ici. Ce sont des caïds».

Après la mort d’Adama, cinq nuits d’émeutes viendront secouer le quartier avec des attaques particulièrement violentes contre la gendarmerie de Persan. À tel point qu’une vingtaine de gendarmes visés par des menaces de mort demanderont leur mutation.

Dès le début de «l’affaire», la famille Traoré se bat pour mettre en cause la technique d’interpellation des gendarmes et rendre ces derniers responsables de la mort d’Adama.

Ce dernier, malgré ses « états de service», a le droit d’être jugé en toute équité. Mais, le dossier présenté par la sœur du défunt, Assa Traoré, est basé sur quatre mensonges.

1) Adama Traoré aurait été interpellé lors d’un contrôle aléatoire, et probablement pour des raisons racistes. Nous avons vu que cela est faux.

2) Adama Traoré aurait été tué par un plaquage ventral excessivement violent. C’est faux: une expertise de synthèse écarte, le 14 septembre 2018, la responsabilité des gendarmes. Selon les quatre experts, c’est une maladie génétique, la drépanocytose, associée à une pathologie rare, la sarcoïdose, qui a entraîné une asphyxie à l’occasion d’un épisode de stress et d’effort. Les médecins s’appuient notamment sur le témoignage du particulier chez qui Adama Traoré s’était caché lors de sa fuite. « La seule chose qu’il me dit, c’est “tire-moi”. Je ne l’ai jamais vu dans un état pareil. Il n’arrivait pas à parler. Il respirait bruyamment», avait dit cet homme aux enquêteurs.

3) Aucune raison médicale ne pourrait expliquer la mort d’Adama Traoré, autre que la violence des gendarmes. C’est faux: juste après la mort d’Adama Traoré dans la cour de la gendarmerie, les enquêteurs découvrent un début d’explication à sa fuite. Il porte sur lui 1 300 euros et un sachet de cannabis.

Un rapport d’autopsie révélera qu’Adama était sous l’emprise du cannabis lorsqu’il est mort.

4) Adama Traoré était un jeune homme sans histoire. C’est archi-faux. Nous avons vu ci-dessus ses «états de service».

Mais alors, pourrait-on se demander, pourquoi le décès d’un jeune, ayant appartenu à une famille redoutée, a pu provoquer cinq nuits d’émeutes?

La réponse résiderait d’une part, dans le manque d’information de la population et, d’autre part, dans l’importation, par les États-Unis en France, d’une culture populaire américaine qui ne devrait pas pouvoir s’implanter chez nous.

Le «New York Times» confirme, sans aucune honte cette importation: «Aujourd’hui, ceux qui remettent en cause cet idéal avec sans doute le plus de véhémence sont des Français noirs dont la conscience raciale s’est éveillée ces dernières décennies, aidés en cela par la culture populaire des États-Unis, par ses penseurs, voire par ses diplomates à Paris qui repéraient et encourageaient des jeunes leaders français et noirs il y a une dizaine d’années.»

Et, plus loin, le quotidien poursuit: «L’ambassade américaine à Paris s’est mise à tendre la main aux minorités ethniques et raciales françaises après les attaques du 11 septembre. [ …] L’ambassade proposait des programmes éducatifs et réussissait à atteindre pour la première fois un public de Français non blancs, explique Randianina Peccoud qui supervisa ces programmes à l’ambassade et qui a pris sa retraite l’année dernière.»

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Comments (1)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    toujours aussi finauds ces Américains de redoutables Machiavel

    à noter que ce ne sont pas les Démocrates qui ont installés la filière !

    29 septembre 2020 à 13 h 01 min

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