L'anti-Europe communautaire fait la loi
Christophe Bugeaud (via là) :
“Nous assistons aujourd’hui à une tragi-comédie qui concerne pourtant deux sujets essentiels pour notre pays : la loi sur les retraites et la loi sur l’immigration. Dans le deux cas, le parlement fait semblant de voter des lois qui en réalité ont déjà été décidées ailleurs : par l’Union Européenne.
La nouvelle loi sur l’immigration tant vilipendée parce qu’elle réduirait grandement les flux migratoires a en réalité l’objectif inverse : favoriser l’immigration de travailleurs qualifiés.
Cette mesure est dans la droite ligne de la politique préconisée au niveau européen : les flux migratoires sont depuis le traité de Lisbonne de 2008 une compétence communautaire et nous devons donc nous plier à cette directive : l’immigration des personnels qualifiés en provenance des pays hors-union européenne doit être favorisée, afin d’accroître la croissance de la zone.
En réalité, les immigrants en question viendront concurrencer nos ressortissants et les étrangers déjà légalement installés chez nous.
Il en est de même pour les retraites : nous sommes fort en retard sur l’agenda européen. En 2002, lors de la fixation des objectifs de Lisbonne, le passage partout en Europe à la retraite à 67 ans avait été clairement défini. La réforme actuelle n’est donc que la transposition de cette décision avec bien du retard, aucun gouvernement n’ayant le courage de s’y atteler”.
Dans les deux cas, il convient de remarquer que le parlement et le gouvernement ne font que suivre des décisions qui ont été pris avant, par d’autres instances : l’Union Européenne et sans que la population ait été tenu au courant.
Nous avons donc à la fois un système anti-démocratique et par la même occasion, la preuve que notre indépendance est fortement mise à mal, voire même purement et simplement éradiquée“.
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