L’armée et la politique de la France

L’armée et la politique de la France

Au moment où la France engage son armée en Libye, nos pensées vont vers tous les militaires qui à l’étranger servent avec courage, compétence et détermination les intérêts supérieurs de la Nation. Ils sont aujourd’hui, plus que jamais, l’honneur de la France.

En voyant aujourd’hui les avions français en mission au dessus de Benghazi, comme le sont depuis des années nos soldats, marins et aviateurs en opération en Afghanistan, dans l’Océan indien, au Liban et en Afrique, on ne peut s’empêcher de rappeler les nombreuses coupes effectuées dans les budgets de la Défense depuis trois décennies. Elles ont privé nos armées de capacités qui font défaut aujourd’hui et elles ont considérablement amoindri notre potentiel de combat. Le payerons-nous au prix du sang ?

Aujourd’hui, n’y a-t-il pas comme une incohérence dans une relance de la diplomatie française en s’appuyant sur des atouts militaires que les responsables politiques ont contribué à rétrécir dangereusement ? Car, ne nous y trompons pas, si le conflit durait, nous aurions bien du mal à soutenir ce rythme.

C’est dans ces circonstances où la France joue sa crédibilité sur la scène internationale que nous mesurons les conséquences de décisions à courte vue, notamment celle qui a conduit la réduction de moitié  du budget de la Défense au nom des dividendes de la paix. De quel poids peut peser une Nation comme la France, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, si elle ne possède pas un ensemble cohérent et puissant de capacités militaires ?

On comprend bien pourtant que les opérations en cours exigent des équipements militaires extrêmement complexes à mettre en œuvre : moyens de renseignement, systèmes d’armes, réseaux de commandement et de transmission, dispositif logistique en particulier. Or la mise en condition des forces armées pour de tels engagements nécessite des crédits pour développer et acquérir en nombre suffisant des matériels performants, mais également du temps et beaucoup d’entraînement pour remplir avec succès la mission dans des zones souvent inconnues et des conditions toujours difficiles.

Réinvestir dans la Défense

N’en déplaise aux technocrates irresponsables, l’armée n’est pas une « vaste entreprise » et son organisation comme son fonctionnement n’ont rien à voir avec ceux des groupes industriels ou commerciaux. Sa finalité n’est pas la leur ; elle doit être capable d’agir sur court préavis, n’importe où dans le monde avec ses propres moyens pour mener des actions de guerre. On est bien loin des problèmes à résoudre par les multinationales…

La France, malgré les contraintes financières du moment, doit redresser d’urgence la courbe de l’évolution de son budget militaire et réinvestir dans sa Défense pour retrouver des capacités opérationnelles cohérentes avec la politique qu’elle conduit et ses ambitions légitimes.

A l’aune de la multiplicité des menaces et de leur diversité croissante, c’est un impératif absolu.

Notre nouveau Ministre saura-t-il abandonner cette réforme dévastatrice dite « des bases de défense », qui vise avant tout à rogner des effectifs en s’inspirant des méthodes de management des grands entreprises dont les contraintes n’ont rien à voir avec celles d’une armée en opération ?

Il serait désastreux pour la France que sa stratégie militaire et les moyens militaires dont elle dispose ne soient plus en mesure d’appuyer sa politique étrangère, comme ce fut dramatiquement le cas en 1939. Il y a en effet un paradoxe grave à diminuer drastiquement les effectifs des armées (plus de 50 000 hommes soit 15% du total, mais 25% dans l’armée de l’air) au moment où la France cherche à être présente diplomatiquement, donc militairement, dans toutes les zones de crises.

Dans un tout autre registre, le Japon fournit un bel exemple de ce à quoi peuvent aussi servir les armées dans une catastrophe qui est, à cet égard, une véritable surprise stratégique. Dans l’urgence et le chaos, les forces d’autodéfense ont assuré le déploiement rapide de moyens de détection, de secours, de recherche, de transport en complément des moyens civils existants.

L’armée, grâce à sa disponibilité permanente, à la diversité et à la puissance de ses équipements, à son aptitude à agir en toute autonomie et à son expérience très riche de nombreux types de crises, doit demeurer au cœur des préoccupations de la Nation.

Association  de Soutien à l’Armée Française (ASAF)

18 rue de Vézelay – 75008 Paris Contact : [email protected] <mailto:[email protected]>  
 Site :www.asafrance.fr <http://www.asafrance.fr

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Comments (4)

  • Anonyme Répondre

    Les gouvernements Français ont toujours affaibli l’armée sur le plan financier et matériel la veille des conflits. Ce fut le cas avec les socialistes du front populaire en 1936 qui prétendaient que l’on avait plus besoin d’une armée et qu’il fallait se montrer pacifistes en la réduisant à rien. On sait la suite grâce à ces lopettes. Maintenant, la France vit à crédit tandis que nos hommes politique détournent ses richesses à des fins personnelles tel Ben Ali et Moubarak en plus fin et discret. Et à votre avis, l’argent que l’on emprunte vient d’où ? Hé bien des pétromonarchies, pardi. Ces pays arabes richissimes achètent la France petit à petit… et nous tiennent par les c…. Tout comme la Chine et le Japon tiennent les Américains par les c… en détenant leur dette. Vous comprenez pourquoi les gouvernement PS et UMP sont gentils avec les immigrés arabes ? Il faut boire un kawa fort et se réveiller un peu.

    29 mars 2011 à 21 h 15 min
  • grepon Répondre

    la réduction de moitié  du budget de la Défense au nom des dividendes de la paix.

    Les dividendes, si ils avaient ete rendu aux actionnaires en forme de moindres impots, aurait pu permettre une vigeur economique suffisant a ce que les depenses militaires croissait au meme taux que le PNB par la suite.    Mais les "dividendes" ont ete utilse par l’etat providence tentaculaire pour etendre ses tentacules encore plus, et mieux ecraser le dynamisme.    Vos politiciens on achete des votes avec, payant les francais a ne rien faire.     L’economie de marche, le privee s’est retricit encore plus, comme quoi le futur des francais a ete plus promettant quand ils avaient une ennemie existentielle.    La disparition de l’URSS a permis la France de suivre dans ses pas.

    28 mars 2011 à 17 h 36 min
  • sas Répondre

    Notre armée…..cette armée l honneur de la france ????????

    se mettre a 800 millions contre 6 millions…..déployer une armada contre 100 chars…et 10 avions

    taper des mecs coincés au sol……avec des missiles de croisières à une distance de 600 km

     

    On a pas vraiement le même sens de ce que doit être l honneur…..brave messieur

    jean de la fontaine nous a enseigné qu on ecrase pas une fourmie avec une massue……car ,alors le risque le plus grand est au porteur de la massue…

    p’ôve con….serais je tenté de vous dire…

    ALLEZ FAIRE DES FRAPPE EN SYRIE puis en COREE DU NORD ….les populations  civiles sont aussi exterminé…..envoyez botul hl en 1 ère lige…

    résultat des milliers de migrants candidats pour l europe…..et personne pour les arrrêter maintenant.

    Mais j oublie…c est voulu

    sas

     

    28 mars 2011 à 16 h 30 min
  • Anonyme Répondre

    Le document ci-après intéressera sans doute les militaires français qui s’intéressent aux journalistes.

    Le « coup de Gueule » du Général ROUDEILLAC censuré par la presse !!

    Une information qui ne sera pas diffusée par l’AFP et ses relais papier et audio télévisuels…..

    LES DEUX POIDS ET DEUX MESURES DANS LES MÉDIA
     

     Selon ce général, dont le point de vue est partagé par de nombreux officiers opérant en Afghanistan, mais tenus au respect du devoir de réserve, 

    LES DEUX JOURNALISTES DE FR3  N’ÉTAIENT PLUS EN REPORTAGE QUAND ILS ONT ÉTÉ ENLEVÉS.
    LEUR AVION LES ATTENDAIT, LE REPORTAGE ÉTAIT TERMINE ! 
    ILS ONT VOULU ALLER VOIR LES TALIBANS POUR LEUR ASSURER LE SOUTIEN DE LA PRESSE ET DE L’OPPOSITION DE LA GAUCHE FRANÇAISE A LA PRESENCE DES TROUPES FRANCAISES EN AFGHANISTAN. 


    Après la mort quasi simultanée, de deux jeunes français otages au Niger et du 53ème militaire français tombé en Afghanistan, le Général ROUDEILLAC (2S) a voulu « poster »,  sur le Blog du Figaro , le message dont le texte est rapporté ci-dessous. 
    Ce message a été refusé  « au nom des dispositions de la charte d’éthique du journal » .

    Cet incident est à rapprocher du matraquage médiatique quotidien à propos des deux journalistes otages en Afghanistan, alors que la détention d’autres otages français, en Somalie notamment ou au Niger sombre dans l’indifférence …  

    Le Général Roudeillac pousse un coup de gueule et dénonce la différence de traitement faite par les médias entre des otages lâchement assassinés au Niger et nos militaires français qui se font tuer en service commandé en Afghanistan. 
    Ce coup de gueule rejoint d’ailleurs la pétition qui commence à circuler et qui demande à ce que la mort au champ d’honneur de nos soldats soit plus traitée comme une banalité dans nos médias. 


    « Deux Français se font tuer au Niger, un sous-officier français se  fait tuer en Afghanistan. Que font les médias?
    Face à ces trois destins cruels, ils relèguent au second plan de leurs préoccupations la mort en service du militaire français, pour  commenter à souhait la fin tragique de deux hommes, qui avaient fait le choix de se rendre au Niger, pour des raisons qui leur étaient propres. 
    Et en cela réside la différence avec le 53° militaire tué au combat. 
    Ce militaire s’est rendu en Afghanistan sur ordre de la France ou plus exactement sur ordre des représentants politiques des Français.
    Cette obéissance aux décisions de la Nation mériterait de ne pas  passer au second plan. 
    Ce sous-officier tué au combat mérite donc notre compassion. 
    La France doit se sentir responsable de ce qui lui est arrivé. 
    Les médias feraient bien de souligner la grandeur du sacrifice  consenti et du métier des armes, la noblesse de l’obéissance aux décisions de la démocratie, le respect que se doit d’avoir la nation à l’égard de ses armées et de ses enfants qui acceptent de servir, sans compter.
    Mais le plus insupportable demeure l’indifférence, voire le mépris de  certains faiseurs d’opinion, convaincus de détenir la vérité.  La mort héroïque d’un soldat en mission ne mérite pas la compassion des médias. »

    Le Gal (2S) ROUDEILLAC précise:
    « J’ai posté le commentaire ci-dessous à 09h10 … à 09h13 je recevais la mention de son rejet, au nom des dispositions de la charte d’éthique du journal. »
    Et il ajoute:
    « Je crois que cet incident mériterait d’être porté à la connaissance du plus grand nombre. Malheur à celui qui montre du doigt la partialité des médias !! »

    Le Gal (2S) ROUDEILLAC

    Saint-Cyrien, le général de division (2S) Daniel Roudeillac est né en 1937. Il sert dans les troupes aéroportées jusqu’en 1994, et exercera notamment les fonctions de Commandant supérieur en Caraïbe.
    Chef de corps au Liban et au Tchad, il commande le Groupement aéroporté avant de rejoindre Bonn en Juin 1989 où il sera l’Attaché de Défense de l’ambassade de France en Allemagne.
    Il suit à ce titre les travaux des planificateurs de la Bundeswehr et veillera à la pérennité de la coopération militaire franco-allemande.
    Germaniste, co-auteur d’un dictionnaire de défense, ancien auditeur du Centre des Hautes Etudes Militaires (CHEM) et de l’Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale (IHEDN), le Général D. Roudeillac est Officier du Mérite de l’Allemagne Fédérale et Commandeur de la Légion d’Honneur et de l’Ordre National du Mérite.

     

    « Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier 
    Les 2 « touristes » farfelus irresponsables partis faire du militantisme politique perso dans les montagnes Afghanes, de leur propre initiative, une fois leur reportage avec l’armée terminé !!
    Et pendant ce temps les médias nous bassinent sans arrêt avec leurs deux prisonniers à qui les professionnels sur place avaient vivement conseillé de ne pas aller dans les montagnes afghanes.
    Une initiative, qui plus est, totalement personnelle et irresponsable puisque prise après leur reportage réalisé (et non dans l’exercice de leur travail donc, comme le déclarent abusivement leurs collègues de fr3 et des JT (en toute désinformation délibérée) excursion perso au lieu de reprendre leur avion prévu, en préférant prendre des pseudos guides, plus cupides que compétents, au lieu de ceux plus éprouves et sûrs que leur avait fourni l’armée.

    Excursion politique et non journalistique puisque au seul motif idéologique gauchiste qu’ils avaient manifesté : 
    assurer les talibans de la compréhension et du soutien de la presse et de la gauche française dans leur lutte «une irresponsabilité qui a déjà coûté fort cher en recherches sur place avec la mise en danger de militaires et équipages d’aéronefs ayant effectué des recherches en zone à risques les jours qui ont suivi leur disparition !!
    Comme déjà rapporté par des éléments de l’armée de l’air sur place ayant dû participer aux recherches de ces journaleux irresponsables !! » 
    Gérard Liebenguth
    Président Amicale Nationale du 22°BCA et des Troupes de Montagne.

     

    28 mars 2011 à 15 h 27 min

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