L’armée n’a pas à remplacer l’Éducation nationale!

L’armée n’a pas à remplacer l’Éducation nationale!

J’ai vécu, encore en activité, l’agonie du service militaire. Soi-disant universel, il était au fil des ans devenu très inégalitaire. Les exemptés étaient légion. En 37 ans de service dans les armées, je n’ai jamais rencontré un fils de ministre.

Cette armée, de conscription pour environ deux tiers de ses effectifs, aurait-elle été efficace en temps de guerre?

Quelques régiments étaient composés de militaires professionnels. Mais c’était la minorité. Les effectifs de toutes les autres formations étaient à base d’appelés du contingent (sauf une majorité des cadres et quelques engagés militaires du rang), dont le recrutement avait lieu tous les deux mois et obligeait à un incessant travail de formation de base (les « classes »). L’entraînement opérationnel était assez modeste et de plus en plus incomplet, au fur et à mesure que la durée du service se réduisait.

En outre, l’engagement d’appelés en dehors des territoires couverts par l’OTAN était impossible. Quand une petite division française a été engagée lors de la première guerre du Golfe en 1991, il a fallu en constituer une grande partie à la hâte en prélevant un peu partout les engagés disponibles. Le pouvoir politique a même renoncé à accepter les appelés « volontaires pour la durée de la guerre » (il y en a eu beaucoup), de peur des réactions de l’opinion publique en cas de pertes au combat.

Ce sont toutes ces insuffisances qui ont plaidé pour la disparition d’un système devenu très inégalitaire, cher, peu efficace et qui ne permettait pas les engagements extérieurs avec la souplesse nécessaire. Les soucis liés à l’origine sociologique ou ethnique des recrues n’ont, à ma connaissance, pas joué de rôle important à cette époque – contrairement à ce qui se dit parfois.

À chaque fois que l’échec patent de l’Éducation nationale revient sur le devant de la scène, on retrouve des vertus au service militaire que M. Chirac a supprimé d’un trait de plume, il y a plus de 20 ans, sans même un vote de l’Assemblée.

Évidemment, la décision ne risquait pas d’être impopulaire.

La « suspension de l’appel sous les drapeaux ne supprime pas la conscription », dit sans rire la loi du 28 octobre 1997.

Le recensement reste obligatoire et concerne tous les jeunes Français.

Pour être honnête, il faut dire qu’a été maintenue une unique et dérisoire journée « d’appel de préparation à la défense », au cours de laquelle les jeunes (environ 750 000 par an) sont testés sur le plan des connaissances scolaires, ce qui devrait normalement être fait au sein de l’Éducation nationale, et sont supposés être « sensibilisés » aux problèmes de défense en quelques heures – si la pause-café n’empiète pas trop!
Quand tout va mal, on retrouve donc des vertus aux armées, qu’on ignore le reste du temps.

Si on reparle du service militaire maintenant, c’est uniquement parce que l’on compte sur l’armée pour pallier l’incurie de notre système éducatif, qui instruit mal et qui n’éduque plus, parce qu’on l’a laissé aux mains d’idéologues acharnés à la destruction de notre civilisation. Aucun souci d’une défense plus efficace dans cette proposition.

Pourtant, je rappelle qu’un soldat est fait pour faire la guerre et pas pour autre chose.

Ne serait-il pas plus logique de mettre le « mammouth » au pas et d’exiger enfin de lui qu’il fasse son travail?

D’ailleurs, je ne crois guère que l’on puisse maintenant revenir en arrière et réinstaurer un service militaire. Les coûts et les délais seraient exorbitants pour un résultat plus que douteux.

Pour quelle durée de service? On lance des chiffres au hasard; six mois, trois mois. Le chiffre grotesque d’un mois a même été avancé. Pour faire quoi? Quelle population serait concernée? Tous les jeunes? 750 000 par an? On rêve! Si cela ne s’adresse qu’aux volontaires, à quoi cela servirait-il? Recruter ceux qui posent le moins de problèmes? Ou, au contraire, ceux qui n’auront même plus besoin d’aller chez Daech pour apprendre à manier une arme?

On peut penser à la création d’une garde nationale. Les besoins existent dans le contexte de menace terroriste que nous connaissons. Mais, là, on n’est plus dans la même optique de supplétif de l’Éducation nationale.

À chacun son métier. On ne fera pas l’économie d’une remise au pas du ministère de l’éducation nationale. Là est la solution. Pas dans l’illusion que l’armée peut se voir confier la mission de combler des lacunes qu’on continuera à tolérer par ailleurs parce qu’on a peur de la corporation.

 

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Comments (26)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    c’ était et de loin l’ article le plus intéressant des “‘ 4V² ” depuis bien longtemps , l’ appât en étant bien entendu l’ Armée et son avenir ; heureusement le sujet a débordé sur l’ instruction …

    voici pour conclure mon propos , ceux d’ Alain Bartolile , linguiste ( ” Le Figaro ” )

    ” Ce que nous révèle surtout cette étude ce n’ est pas tant la difficulté des élèves français à déchiffrer , que leur incapacité à INTERROGER un texte, à PRENDRE LA DISTANCE PROPICE AU QUESTIONNEMENT, à la CRITIQUE. Notre société doit s’ interroger sur ce sujet qui va bien plus loin que la problématique ( sic ) de l’ échec scolaire . C’est la porte ouverte à toutes les manipulations ”

    ” on ” aimerait que les ” 4V² ” soit un lieu d’ écriture où les problèmes sociétaux fondamentaux soit exposés et pas seulement ceux qui nourrissent l’ indignation du Français conservateur , même si celle ci est légitime ; ne vous réduisez pas à cela !

    6 décembre 2017 à 7 h 46 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    classement des écoles de commerce européennes :

    ” les françaises en chute libre ”

    alors si même les bijoux pour donzelles friquées se cassent la gueule où va t on ?

    5 décembre 2017 à 12 h 52 min
    • Jaures Répondre

      Encore une fois, quelles conclusions tirez-vous de ce type de classement qui flatte votre attrait pour le french bashing ?
      Parmi les 15 premières écoles de commerce européennes, on trouve 3 françaises et 3 espagnoles.
      Aucune allemande.
      Votre conclusion ?

      5 décembre 2017 à 13 h 56 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        ma conclusion ? mais, Monsieur, les Allemands, inventent , fabriquent et exportent !

        vous savez, j’ ai également fait ce qu’ on appelle une ” grande ” école de commerce et le souvenir que j’ en garde c’ est que mes congénères n’avaient aucun intérêt pour la géo-économie, centrés qu’ ils étaient sur la … gestion à … court terme

        second conclusion ou même conviction : ce n’ est certainement pas avec des J@uresse qu’ on s’ en sortira

        6 décembre 2017 à 8 h 51 min
        • Jaures Répondre

          Nous sommes donc d’accord, Quinctius: avoir des écoles de commerce classées au top mondial ou non ne joue aucunement dans la réussite commerciale du pays.CQFD.
          Les classements internationaux sont des indicateurs pertinents, mais parmi de nombreux autres.

          6 décembre 2017 à 9 h 51 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    Au classement PIRLS la France continue sa dégringolade et continue à , ce qui est plus grave à perdre des points : à l’ âge de 10 ans les petits Français ne se classent plus qu’ au 34 ième rang pour ce qui concerne la lecture … la tête du tableau est occupée par Singapour et la … Russie , pays dans lesquels ont doit apprendre à lire à coups de bambou sur les doigts et de knout sur les jambes ! en Europe continentale et occidentale seule la Belgique … francophone ( c. à d. … ” socialiste ” ) se classe derrière la France

    à mon avis et pour résoudre le problème, on devrait, comme le suggère J@uresse ( … pas du l’ écrire ) augmenter le budget de l’ E.N. de 0,7 %

    5 décembre 2017 à 8 h 01 min
    • Jaures Répondre

      “la Belgique … francophone ( c. à d. … ” socialiste ” )”. Est-ce à dire que la Suisse francophone serait également…socialiste ?
      Pour le reste, si vous relisez mon post plus bas, je précise bien que les moyens, même s’ils sont essentiels (aucun pays industrialisé ne consacre moins de 5% du PIB à l’éducation), ne font pas tout. La formation des professeurs, par exemple, réduite à néant sous Sarkozy, est un moyen déterminant de lutte contre l’échec scolaire.
      Enfin, ces classements doivent être pris au sérieux mais il ne faut pas leur donner une signification au-delà des techniques d’apprentissage. La Russie est en tête du Pirls mais sort à peine d’une grave récession, le nombre de pauvres y a explosé, la natalité y est en chute libre, les jeunes fuient le pays par dizaines de milliers,… Quelles techniques, quels produits de pointe viennent de Russie ?
      Lire et écrire, c’est très bien, mais pour en faire quoi ? Et devenir quoi ?

      5 décembre 2017 à 10 h 50 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        oui, la Suisse Romande est la plus ” socialiste ” de la Confédération Helvétique et son importance industrielle et commerciale ne cesse de se réduire !

        6 décembre 2017 à 8 h 54 min
  • Gérard Pierre Répondre

    Oserais-je rappeler ici que celui qui est à l’origine du délitement du service militaire n’est autre que le général de Gaulle ? …… celui-là même qui écrivit « Vers l’armée de métier » dans les années trente du siècle dernier, dans le contexte d’un conflit continental entre armées conçues sur des modèles assez voisins ?

    Ce modèle était très différent de celui qui succéda à la seconde guerre mondiale, mais il fit passer vingt années de ressentiments personnels avant la prise en compte des nouvelles menaces !

    Comme monsieur Roland Dubois j’ai vécu l’agonie du service militaire.

    Appelé avec ma classe d’âge le 1 juillet 1963, j’ai été incorporé dans une unité aéroportée. L’indépendance de l’Algérie ayant été proclamée un an plus tôt, nous savions que nous n’effectuerions pas 28 mois de service comme nos aînés, mais nous ignorions encore à combien de mois de service effectif nous serions astreints.

    Nous étions 210 à l’entrée au service, dont quelques engagés seulement. Parmi nous, un tiers seulement … [au nombre desquels j’émargeais] … était ‘’volontaire parachutiste‘’.

    Quatre mois plus tard, …… après deux mois de formation commune de base très ‘’soutenue‘’, … un mois de complément de formation commune de base assez ‘’dense‘’, … et un mois de stage de saut sanctionné par l’obtention du brevet militaire parachutiste, suivi d’un raid de trois jours et deux nuits, …… nous étions environ 150 à l’arrivée.

    Je mets au défi qui que ce soit de détecter, parmi ces 150, qui était au départ volontaire ou non ! …… l’amalgame était réalisé. Nous avions bénéficié d’un encadrement de très haute qualité, pratiquant une pédagogie de l’exemple.

    Quarante et un ans plus tard, après avoir été rendu à la vie civile et m’être plié de bonne grâce à suivre trente à quarante jours par an d’activités annuelles dans la réserve, j’ai mesuré les effets d’un renoncement qui s’est opéré lentement, comme lorsque la rouille qui s’installe et ronge patiemment un métal avant de le percer. Le mal est venu par la tête de l’État.

    « On » a laissé toute une intelligentzia salir l’armée, … celle de la débâcle, dont on évitait soigneusement d’évoquer la part essentielle prise par le front populaire dans cette catastrophe sans précédent, … celle d’Indochine, dont on se gardait de rappeler pourquoi, et surtout par qui, elle avait été envoyée là-bas, … celle d’Algérie, à laquelle les gouvernements socialistes successifs avaient confié des missions de basse police pour lui reprocher ensuite de les avoir menées à bien !

    Dans chaque militaire il convenait désormais de subodorer le factieux potentiel, un réac d’un autre temps. Le patriotisme fut de plus en plus ringardisé ! … nos grands pères étaient pourtant morts pour le défendre mais les épistoliers de la malfaisance n’en avaient cure ! …… ils avaient l’insulte prompte !

    Lorsque le président Chirac, d’un simple trait de plume, mit fin à plus de deux siècles d’une tradition républicaine qui perpétuait le fondement de la Nation, rares furent ceux qui s’élevèrent contre cette décision ! … Ils ne furent bien sûr pas entendus !

    Ça n’est certainement pas une macronitude moutonnière qui s’astreint à résoudre des problèmes de gens qui n’ont pas de problèmes pour chercher à nous faire oublier les vraies préoccupations du peuple français, … [montée d’un islam arrogant, parallèlement à une laïcité intégriste, effondrement des valeurs de la famille, du respect de la vie, etc] … qui nous aidera à reconquérir le terrain civique et moral perdu !

    Mais après tout qu’importe ! …… l’important, n’est-ce-pas, c’est d’acquérir la dernière tablette et de bénéficier ‘’un max‘’ des offres du black Friday !

    28 novembre 2017 à 23 h 10 min
  • HOMERE Répondre

    Je ne partage pas du tout ces points de vue.
    En Algérie,l’armée française était constituée d’appelés du contingent qui ont supporté l’essentiel de cette guerre,en cadrés par des militaires de “carrière”.On ne leur demandait pas de savoir “se battre”,on leur demandait de se battre avec,souvent,des consignes données par de jeunes gradés incompétents….ceux qui comme moi,on supporté cette situation,en témoigneront…!!
    L’aspect éducatif de l’armée est incontestable du point de vue de l’ordre,du respect et de la tolérance..par les temps mauvais qui courent,ce n’est pas si mal…mais elle n’éduque pas au sens des disciplines essentielles permettant la valorisation des connaissances générales….
    La question de remettre le service militaire,au sens de la défense effective de notre pays,est inconséquente et inutile.Laissons les professionnels faire la guerre avec des moyens adaptés et modernes.
    L’éducation nationale est en faillite par l’impossibilité d’intégrer les arrivants massifs qui contribuent à abaisser les niveaux….notre peuple s’abêtit et se déconstruit….
    14000 élèves en moins dans le public…..8000 en plus dans le privé..chercher l’erreur !! dans peu de temps,l’école publique n’existera plus !!

    28 novembre 2017 à 16 h 47 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      l’ éducation nationale est également en faillite du fait des ses enseignants et des ” programmes ” gauchistes ; ainsi l’ autre soir, je dinais avec un professeur de français à la retraite, une retraite prématurée et donc volontaire car il ne ” supportait ” plus les élèves, depuis une bonne quinzaine d’ années . Celui ci m’ affirmait que jamais les connaissances des collégiens n’ avaient été à un niveau aussi élevé en particulier en sciences et en mathématiques … c’ est sans doute pour cela que le syndicat des professeurs de classes préparatoires disent que le niveau dans ces deux … items est en chute libre depuis 30 ans et que nos classements sont dans les soutes … sans bagages culturels !

      on apprend qu’ un nombre phénoménal de plaintes ont été déposées par des jeunes femmes contre les dirigeants de l’ UNEF pour viol ( collectif sans doute si on suit l’ idéologie de ce syndicat )

      28 novembre 2017 à 18 h 01 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        une précision qui a son importance : ce professeur est naturellement un lecteur assidu et méditatif de la Bible Quotidienne en Langue française : ” Le Monde “

        28 novembre 2017 à 18 h 03 min
    • Jaures Répondre

      Homère, 14 000 en moins pour 8 000 en plus, cela fait un différentiel de 6 000…pour 12 millions d’élèves. A ce train, l’école publique en a encore pour 2 millénaires !
      Par ailleurs, l’Allemagne reçoit bien plus de nouveaux arrivants chaque année et a progressé au Pisa.

      Quinctius, je ne comprends pas pourquoi le niveau des collégiens n’aurait “jamais été aussi élevé” et qu’il s’effondrerait dans les classes préparatoires. Tout cela est récurrent: les professeurs ont de tout temps affirmé que leurs élèves étaient les pires de l’histoire. Rien n’est plus avéré sur ce point aujourd’hui qu’hier: les ingénieurs français trouvent preneur partout dans le monde et la première motivation des investisseurs étrangers en France (en hausse de 16% en 2016) est la qualité de la main d’oeuvre.

      28 novembre 2017 à 18 h 15 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        je ne fais que citer le … ” syndicat des professeurs des classes préparatoires ” ! ce syndicat serait il le seul à ne pas être ” cru ” ? d’ autre part de plus en plus ” d’ ingénieurs ” français travaillent dans le système bancaire et financier en France comme à l’ étranger ( en particulier aux U.S.A. au R.U. et à Singapour ) de moins en moins d’ ingénieurs français travaillent , en France, dans la Recherche et Développement et dans la production …

        2 décembre 2017 à 8 h 58 min
        • quinctius cincinnatus Répondre

          en me relisant je vois que j’ ai omis la Suisse ( chimie, laboratoire et industrie pharmaceutiques, finance, industries mécanique en particulier de micro-mécanique … ) dans ma liste d’ exile … autant de cerveaux qui quittent la France …

          anecdote : j’ ai eu comme ” clients ” plusieurs diplômés de Normale Sup. ( sciences et lettres ) dont deux majors en sciences l’ un d’ eux me disais qu’ en Math Sup. et Math Spé. les deux têtes de classe étaient des …. Singapouriens et qu’ ils étaient largement au-dessus du lot en … mathématiques et en physique

          2 décembre 2017 à 9 h 09 min
          • Jaures

            Encore une fois, Quinctius, au-delà des cas particuliers que vous avez pu côtoyer, quelles études ou enquêtes vous permettent d’avancer que les ingénieurs français travailleraient principalement pour la finance ? Il ne faut pas que votre opinion précède votre réflexion.
            Dans une étude parue dans Challenges, il ressort que 39 000 ingénieurs sont diplômés chaque année en France. 49,7% travaillent dans l’industrie et 15% à l’international. Je doute qu’ils soient tous singapouriens.

            2 décembre 2017 à 10 h 29 min
    • G De Sorne Répondre

      Sous-Off de carrière, j’ai, comme tout le monde touché à l’AFN… Mais cette guerre-là était encore la guerre de nos anciens: occupation du terrain pour 90% des militaires et le reste aux professionnels comme la Légion… Même moA, spécialiste radar et missile, bardé de diplômes techniques français et étrangers, me suis retrouvé le chef incompétent d’une section d’infanterie ! En 2017, c’est évidement une armée de métier dont on besoin, pas d’une armée de nounous pour pallier les conneries des ministres de l’Éducation nationale. Remettre en place une conscription à l’ancienne n’a aucun sens. Un service de milice, une garde nationale à l’Américaine et même un service à la Suisse sont peut-être des options… Mais de grâce, laissons les militaires faire ce qu’ils savent faire : la guerre.

      28 novembre 2017 à 20 h 31 min
  • COZETTE Répondre

    Je souscris totalement à l’analyse de Roland DUBOIS. Après le même nombre d’année de service que lui au contact de l’armée de conscription, moi j’ai vu le fils d’un ministre (de gauche) débuter son service militaire sous mes ordres: après le 1° entrainement commandos en reconnaissance à Pont Saint Vincent, il a bénéficié d’une permission de 48 heures de la quelle il n’est jamais revenu. Il a été réformé sans que le revois lui et son paquetage !…Service militaire, OUI mais pour TOUS.
    Les passes droit l’ont tué: il sera totalement impossible de le remettre en place pour 170 000 jeunes par an.

    28 novembre 2017 à 16 h 19 min
  • Jaures Répondre

    “Pourtant, je rappelle qu’un soldat est fait pour faire la guerre et pas pour autre chose.”
    Voilà une phrase frappée du sceau du bon sens. Il est aussi ridicule de demander à l’armée d’éduquer qu’aux professeurs de conduire un assaut.
    Par contre, dire qu’il “faut mettre au pas le mammouth pour qu’il fasse son boulot” n’est pas très judicieux. L’armée ne demande-t-elle pas elle-même les moyens d’exécuter ses missions ? En Europe, certains pays sont depuis des lustres très bien classés au Pisa. Pourquoi ne s’en inspire-t-on pas ? Mais les rédacteurs de ce site, M Dubois également, seraient-ils d’accord pour imiter la Finlande avec une gratuité totale (y compris de la cantine), des professeurs en plus dans les classes chargés de repérer et aider les élèves en difficulté, une formation continue de haut niveau, des locaux adaptés, pas de note ni d’évaluation avant le collège (et possibilité pour les élèves de négocier cette note), certaines matières limitées à 16 élèves,…
    Le tout aboutit pourtant avec une réussite de plus de 90% des études secondaires.
    Donc, pas besoin d’armée pour éduquer, juste d’un système qui a fait ses preuves même s’il balaie des idées reçues.

    28 novembre 2017 à 13 h 51 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      ” Donc pas besoin d’ armée ( un grand A aurait été bienvenu, mais on ne peut pas tout avoir ) pour éduquer, juste un système qui a fait ses preuves même s’ il balaie des idées reçues ”

      de quel ” système ” parlez vous ? si c’ est de l’ E.N. dont vous parlez , en effet ce système a fait ses preuves et même au delà de toutes espérances les scores PISA en témoignent … allègrement

      29 novembre 2017 à 13 h 02 min
      • Jaures Répondre

        Relisez-moi. Je parle du système finlandais, depuis 30 ans dans les premières places européennes avec la méthode que je résume plus haut. Sur les éléments que je cite de ce système dans mon précédent post, qu’en pensez-vous ?

        29 novembre 2017 à 13 h 47 min
        • quinctius cincinnatus Répondre

          réponse au … syndicaliste

          en Finlande 5,7 % de la richesse nationale et consacrée à l’ éducation ; 5,3 %en France ce qui n’ est pas une différence qui expliquerait nos … différences quant aux résultats ; notons cependant que le budget alloué à l’ enseignement primaire est supérieur de 20 % en Finlande alors qu’ ils ont relativement peu … d’ allogènes à assimiler ; notons aussi qu’ une langue ” agglutinée ” est plus facile d’ apprentissage pour la lecture là où brille particulièrement la Finlande

          mais l’ essentiel c’ est Eric Charbonnier spécialiste de l’ éducation à l’ OCDE qui le dit :

          ” la PRINCIPALE LEçON du modèle finlandais POUR LA FRANCE c’ est sa formidable capacité à se REMETTRE EN CAUSE SANS SE PERDRE DANS DES QUERELLES POLITICIENNES ” … pour ne pas dire idéologiques

          30 novembre 2017 à 17 h 38 min
          • Jaures

            Quinctius, je vous rejoins quand vous dîtes que les moyens ne font pas tout et certains des éléments que je cite plus haut n’ont rien à voir avec les moyens.
            Cependant, la différence de 0.4% du PIB que vous soulignez n’est pas négligeable. Si les proportions étaient alignées avec la Finlande, ce serait près de 9 milliards supplémentaires dont l’EN disposerait, l’équivalent de 125 000 postes.
            La proportion d’immigrés, je comprends que cela vous tienne à coeur, est certes, une difficulté à prendre en compte mais elle n’est pas déterminante: l’Allemagne a remonté en 10 années un retard important en appliquant les méthodes qui ont fait leurs preuves (notamment la formation continue des professeurs), dans le même temps, ce pays a accueilli un grand nombre d’immigrés.

            30 novembre 2017 à 21 h 42 min
          • quinctius cincinnatus

            en Allemagne le chômage des jeunes frappe en priorité la ” communauté ” qu’ on dit ” turque ” ( qui comprend aussi des ….kurdes ) … tout cela n’ est qu’ une question d’ intégration ou de communautarisme

            4 décembre 2017 à 20 h 28 min
        • BRENUS Répondre

          Petite précision concernant le “système finlandais” : celui ci ne supporte pas 50 nationalités comme bien des lieux en France. En particulier, il n’est pas (pas encore?) tropicalisé…… Tandis que nous avons les “grands frères” et autres joyeusetés pour agrémenter les écoles. Mais, surtout pas d’amalgames.

          3 décembre 2017 à 0 h 51 min
          • quinctius cincinnatus

            facteur factuel que je soulignais aussi … le problème n’ étant pas dans le fait d’ être ” immigré ” mais dans la volonté individuelle ET familiale à l’ intégration, laquelle est inversement proportionnelle à l’ appétence pour le communautarisme

            3 décembre 2017 à 18 h 40 min

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