Le bon sens de Nicolas Sarkozy

Le bon sens de Nicolas Sarkozy

Selon un récent sondage, 52 % des Français estiment que le Président Sarkozy n’a pas été convaincant au cours de sa prestation télévisée du 24 avril. C’est pour le chef de l’État un remarquable succès, compte tenu du fait qu’il faut déduire de ces 52 % tous ceux qui n’ont pas regardé l’émission (ou juste quelques minutes afin de pouvoir prétendre l’avoir vue), étant par avance convaincus qu’il ne serait pas convaincant.

On peut faire toutes sortes de critiques à Nicolas Sarkozy (y compris sur certains détails de sa prestation télévisée), mais pour dire qu’il n’était pas convaincant, il faut être de mauvaise foi ou de parti pris (ce qui fait du monde, il est vrai !). On a le droit d’avoir toutes les opinions que l’on veut, mais il faut être honnête et ne pas nier les qualités oratoires du Président, ni la clarté de ses explications sur la situation du pays et la nécessité de réformes structurelles que nos voisins européens ont déjà faites.

Pendant les cent minutes durant lesquelles il a répondu aux questions, souvent pertinentes, de cinq journalistes (j’ai noté la qualité, dans la forme comme dans le fond, des questions posées par M. Calvi), le Président a fait preuve de beaucoup de bon sens et d’à propos, mais aussi de retenue, de mesure et même d’humilité, tout en demeurant sûr de lui, ferme et déterminé. Je n’ai relevé pour ma part qu’une énorme bourde, lorsque le Président a déclaré que « la France s’était constituée par le métissage ». Je sais bien que les hommes politiques sont généralement d’une immense inculture, trop « speedés » qu’ils sont pour avoir le temps de s’instruire, mais je me demande bien où Nicolas Sarkozy a pu aller récolter cette contre-vérité absolue.

Certes, depuis quelque temps, le métissage a tendance à se développer, encouragé par la gauche caviar, l’extrême-gauche cannabis et les snobs décadents du microcosme parisien médiatico-publicitaire façon « Colors of Beneton », mais enfin le phénomène est encore très marginal et en tout cas ne saurait avoir « constitué la France », dont la population de souche existe depuis environ trente siècles de manière assez homogène.

Car on ne saurait évidemment considérer comme du « métissage » (à moins d’ignorer complètement ce que ce mot veut dire) les mélanges historiques ayant eu lieu entre les divers peuples de notre continent. Sa filiation hongroise ne fait absolument pas de notre Président un « métis », j’espère qu’il le sait. Quoi qu’il en soit, Nicolas Sarkozy a nettement confirmé qu’il était opposé à l’entrée de la Turquie en Europe, « tout simplement parce que les Turcs ne sont pas des Européens », a-t-il précisé sans ambiguïté. D’ailleurs, si la question devait un jour se poser, il a promis d’avoir recours au référendum, ce qui élimine tout risque.

Cela dit, l’indéniable baisse de popularité du Chef de l’État résulte de plusieurs facteurs, dont je ne retiendrai que le principal : la baisse du pouvoir d’achat. Or, comme il l’a rappelé sans trop s’y appesantir, celle-ci résulte à l’évidence d’éléments planétaires qui lui échappent complètement : la hausse constante du prix du pétrole, celle des matières premières (notamment des métaux et des céréales), la chute du dollar et la crise financière mondiale. Cela fait beaucoup pour une présidence nouvelle, surtout si l’on y ajoute le calamiteux héritage socialiste des 35 heures, qui a poignardé l’économie française. Il était impossible de surmonter tout cela en une année. Bien beau si nous y parvenons en cinq ans !

Et je n’ose imaginer ce qu’il en serait si la gauche était au pouvoir. Ce serait le radeau de la méduse !
On peut cependant faire un reproche à Nicolas Sarkozy, c’est de s’être trop avancé, durant sa campagne électorale, sur le créneau du pouvoir d’achat. Or, nul n’était besoin d’être un expert pour voir que l’entrée fracassante de la Chine et de l’Inde dans la société de consommation, désormais mondialisée, déclenchait un formidable aspirateur de ressources énergétiques, métallurgiques et alimentaires, donc une flambée générale des prix. Seulement voilà : A-t-on une chance de se faire élire en annonçant à un peuple qu’il va entrer dans une époque de vaches maigres ? Sûrement pas ! Les Français s’étaient habitués à ce que leur niveau de vie augmente régulièrement depuis un demi-siècle. Eh bien, c’est fini ! Serrons nos ceintures !

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Comments (16)

  • sas Répondre

    Il n y a pas photo, après supermenteur, naguy bocsa est assurément de gôôôche……aller prendre le pognon des primes des salariés , de force dans les poches de patrons qui souvent ne peuvent se le permettre est pire que de creuser des défficits pour abonder ces m^mes primes…..et que dire de la plaiade de gigolos gauchisant autour et avec lui…..

    CE TYPE N A JAMAIS ETE LIBERAL, et surtout n’est pas de droite……c’est bien un boutiquier

    sas

    28 mai 2008 à 12 h 14 min
  • Pierre LANCE Répondre

    À Gérard Pierre : Voter calcul comparatif dollar/baril de pétrole est sans doute juste. Mais les Français sont-ils capables de comprendre que la hausse du prix de l’essence est une vraie bénédiction ? Trop peu ont la sagesse de ne pas utiliser leur voiture à tout bout de champ. Le seul moyen d’y amener est de frapper au portefeuille. Cela calmera les frimeurs qui achètent des 4×4 chars d’assaut pour rouler en ville. À Guillermo : De Gaulle n’a jamais dit en 68 “C’est moi ou la chienlit”, mais ce sont les Français qui ont pensé : “C’est lui ou la chienlit”, en quoi ils ont eu parfaitement raison. À Esa : 1°) Sarkozy est loin d’être nul, même s’il n’est pas aussi bon qu’il serait souhaitable, 2°) La gauche, elle, est nulle absolument, inexorablement et définitivement. Le choix est donc simple, même s’il est regrettable de n’avoir qu’une alternative. Bayrou voulait proposer un troisième choix, malheureusement il s’est révélé encore plus nul que la droite et la gauche réunies. À EIFF : Vous voulez faire endosser à Sarkozy la responsabilité de trente années de décadence. Ce n’est pas équitable. Et ce qui n’est pas équitable est sans valeur. Une élection présidentielle anticipée ? Vous voulez rire ! Avec quel candidat ? Il n’y a pas à droite un seul présidentiable capable de faire mieux que Sarkozy. C’est triste, mais c’est ainsi. À BCM : Sarkozy ne serait pas réélu aujouird’hui ? Mais presque tous les présidents ont été dans le même cas un an après leur élection. Parce que les électeurs s’imaginent qu’on peut résoudre tous les problèmes en un an, alors que pas un seul d’entre eux n’est capable de régler en si peu de temps ses problèmes personnels. Les gens veulent des miracles, mais il n’y a pas de miracles. La seule question qui se pose est de savoir si Sarkozy pourra être réélu dans quatre ans. Et vous pensez bien qu’il se la pose lui-même.

    18 mai 2008 à 1 h 14 min
  • Pierre LANCE Répondre

    Je n’ai malheureusement pas le. temps en ce moment de répondre à tous. Je me contenterai donc de rappeler que le sujet de mon article était de répondre à un sondage demandant si Nicolas Sarkozy avait été “convaincant” lors de sa prestation télévisée, et non de savoir s’il avait tort ou raison. Eh bien oui, il a été convaincant, et peu importe si certains veulent appeler cela du baratin ou du boniment, voire du mensonge. C’est toujours très facile de dire cela de quelqu’un avec qui on n’est pas d’accord, mais ce n’est pas un argument. Cependant, je voudrais répondre plus particulièrement à Daniel, en le remerciant de dire que l’on peut exiger beaucoup de moi, car je n’espère pas autre chose. Je lui dirai d’abord que les revenus de Nicolas Sarkozy ne m’intéressent en aucune façon, pas plus d’ailleurs que ceux de tous les gens qui s’imaginent que gagner beaucoup d’argent prouve quelque chose. Je considère cela plutôt comme une faiblesse et une vanité. De toute manière, ils ne mangeront pas trois entrecôtes au lieu d’une et ne se baigneront pas dans trois piscines en même temps. J’ai connu une personne très riche qui avait cinq résidences. Comme elle ne pouvait en occuper qu’une seule à la fois, les quatre autres faisaient le bonheur de ses domestiques, qui n’étaient pas riches mais vivaient à ses frais comme des coqs en pâte. Ce qui compte dans la vie c’est ce que l’on fait bien, pas ce que l’on gagne. Et si le gain coïncide avec le mérite, c’est tant mieux pour tout le monde. Mais je voudrais surtout dire à Daniel que mon positionnement politique concernant Sarkozy n’est absolument pas “mou” (voudrais-je être mou que je ne le pourrais pas). Mon positionnement est seulement patient, circonspect, observateur et vigilant. Et il ne faut pas compter sur moi pour cogner au bout d’une année sur quelqu’un que j’ai élu pour cinq ans, ni pour faire chorus avec les guignols socialistes qui l’invectivent à tout propos et qui feraient cent fois pire. Je ne hurle pas avec les loups, et encore moins avec les chacals. Ce n’est pas dans ma manière. Je critique Sarkozy sur les points avec lesquels je suis en désaccord, mais j’estime, jusqu’à preuve du contraire, qu’il est meilleur que ses trois prédécesseurs. Ce n’est peut-être pas assez, mais pour l’instant, je m’en contente et j’attends de voir la suite. Cordialement. Pierre Lance

    5 mai 2008 à 0 h 46 min
  • Daniel Répondre

    Si la question est "Sarko était-il convaincant?   Alors l’article de P.L.  est  globalement bon: Sarko se révèle une fois de plus comme un excellent menteur politique et nous sommes particulièrement fiers de ses "qualités" oratoires qui lui permettent de proposer des analyses souvent saines sur le fond  tout en pratiquant l’inverse sur la forme.

    Exemple:  l’énorme augmentation de ses revenus qu’il a accepté comme un "mérite" personnel avant d’avoir obtenu la moindre augmentation du pouvoir d’achat de ses contemporains…     Tout en fustigeant ces chefs d’entreprise qui coulent  leur boite et veulent être grassement récompensés pour leur incapacité: " enfin! dans leur situation, on est responsable!!!"  dit Sarko; qui a tout de même failli s’étrangler en finissant sa phrase. Sarko est de la même formation/déformation que tous ceux auxquels il devrait s’attaquer pour vol, viol, mensonge qui sont les bases des crimes actuels.

     

    Moi, ce qui m’étonne chez P.Lance dont on peut exiger beaucoup , c’est qu’il puisse traiter des questions de forme, avec appréciation des "qualités" oratoires d’un Président,  quand le navire coule et que ce capitaine se sert dans la caisse pour partir le premier avec l’équipage de ses semblables.

    De la part d’un commentateur politique qui sait être mordant voire méprisant pour des pouvoirs religieux d’un passé très dépassé, je trouve suspect sur le plan moral ce positionnement mou pour un pouvoir bien actuel, un pouvoir élu pour régler des problèmes graves,    Si je compends bien P.Lance, il nous dit clairement que ce n’est pas  d’intellectuels comme lui que viendra un exigence de Vérité, au moins dans l’analyse, ce qui pourtant est sa spécialité professionnelle! (là où il est le meilleur!)

    Ceux qui crèvent au bord de la route ne peuvent donc espérer ni dans les politiciens, ni dans ceux qui se présentent pourtant comme des intellectuels exigeants.

    pour les autres.  Encore et encore…

    4 mai 2008 à 11 h 50 min
  • BCM Répondre

    Bonne analyse de Guillermo.

    La droite a 3 ans pour trouver un successeur car il ne serait pas réélu. Les (grandes) manoeuvres ont sans doute déjà commencé en coulisses …

    3 mai 2008 à 17 h 35 min
  • EIFF Répondre

    Jeunes UMP: l’hémorragie

    Lors d’un débat sur l’engagement des jeunes en politique au siège de l’UMP, Roger Karoutchi s’est publiquement inquiété que seulement 10% des “Jeunes populaires” aient repris leur carte en 2008.

    (source : Altermedia)

    3 mai 2008 à 11 h 13 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Mr.Sarkozy avait un capital de 53% de voix des électeurs il y a un an. Au lieu de profiter de cet avantage il n’a pris que des décisions favorables à celles ou ceux qui ont voté contre lui.

    Résultat: une grande partie de celles ou ceux qui ont voté pour lui a maintenant rejoint les rangs de celles ou ceux qui ont voté contre lui.

    On ne peut pas être pire stratégiste!

     

    2 mai 2008 à 9 h 28 min
  • EIFF Répondre

    Même si à plusieurs reprises il a multiplié les méa-culpa sur les erreurs de comunication de son gouvernement, Sarkozy est apparu certainement comme un homme déterminé et plein de vitalité lors de son show télévisé, mais en 1 an rien n’a été entrepris, uniquement des reculades et des effets d’annonces, alors qu’il aurait fallu un vaste choc psychologique dès son entrée en fonction. Maintenant Sarkozy rame et s’accroche à cette promesses de campagne sans véritablement mettre en oeuvre de réformes concrètes.

    Nous ne sommes toujours pas sortis de l’ère du socialisme (après 15 ans d’Etat UMP-RPR), et Sarkozy apparait comme un pion docile qui accepte toutes les directives de Bruxelles, Francfort, Washington et même Tripoli ….c’est pour dire.

    Il y a un domaine où Sarkozy est impardonnable et qui n’aucun lien avec le prix de la tomate au Mexique ou le prix du riz en Thaïlande c’est sur la sécurité et l’immigration. Les violeurs, les pédophiles et les délinquants échappent à la justice et à la police et agissent en toute impunité, la racaille prospère et continue à narguer les autorités en permanence, les bandes éthniques font la loi dans les centre-villes, dans les transports en commun, dans les lycées.

    "le métissage", ne soyez pas naïf Mr Lance, tout ceci n’est pas une bourde mais bien un axe de la politique de Sarkozy et de ses maitres de l’idéologie mondialiste : saper les fondements de l’identité française et remplacer l’âme française par un cosmopolitisme marchand. Pendant que les Français sont poussés à partir à l’étranger ou à s’inscrire à l’ANPE, les infirmières roumaines, les ingénieurs indiens, les médecins congolais et les travailleurs maghrébins investissent l’économie française "grâce" à l’immigration choisie. Encore un moyen pour le gouvernement de faire perdurer le socialisme d’Etat et d’appauvrir la société française.

    L’espoir ne repose désormais plus sur un éventuel homme providentiel ou sur la clairvoyance du président actuel mais sur l’aggravation de la crise et l’éclatement de la république. A moins qu’un remaniement présidentiel ou une élection présidentielle anticipée ne devienne urgemment indispensable au vu des circonstances et de l’aggravation monstrueuse de la situation ?

    1 mai 2008 à 12 h 46 min
  • ESA Répondre

    BOF !

    franchement; sarkozy est nul, et la gauche serait nulle aussi !

    alors les uns ou les autres, ca change quoi ?

    30 avril 2008 à 23 h 32 min
  • ozone Répondre

    Pour mesurer la qualité de la prestation souvenons nous de l’explication de l’affaire Afghanne au moyen du "patos".

    On est mal barrés

    30 avril 2008 à 21 h 09 min
  • Guillermo Répondre

    J’ai l’impression que Pierre Lance fait un bien mauvais calcul.  Il me parait extrêmement indulgent avec Sarko simplement parce que Sarko était notre ultime chance pour éviter un naufrage. La campagne présidentielle de celui-ci a été d’ailleurs sous-tendue par cette idée.  C’est un peu l’équivalent du célèbre propos de De Gaulle "C’est moi ou la chienlit".

    Il est humain de chercher envers et contre tout à trouver des qualités chez celui qui paraissait pouvoir nous sauver.  Malheureusement les faits sont là : le sauveteur n’était qu’un bonimenteur.

    Je reprends une phrase qui m’a choqué dans l’article.

    "On a le droit d’avoir toutes les opinions que l’on veut, mais il faut être honnête et ne pas nier les qualités oratoires du Président, ni la clarté de ses explications sur la situation du pays et la nécessité de réformes structurelles que nos voisins européens ont déjà faites."

    Quelle blague !  Mais enfin qui conteste les qualités oratoires de NS ?  Qu’on arrête de le juger sur ce qu’il raconte pour voir tout ce qu’il n’a pas fait. Qu’on se rappelle ce qu’ont fait Mitterrand (premier mandat), Giscard, Pompidou, de Gaulle. Plus de la moitié de leur programme électoral avait été réalisé au bout de 12 mois seulement.    Qu’on le juge aussi sur ses magnifiques bourdes et ses trahisons qui font qu’on se fout de nous dans le monde entier : réception de Kadhafi qui nous fait la morale, tractation pour libérer l’illuminé prétentieux à la tête de l’Arche de Zoé, ouverture scandaleuse  (Pour un peu il aurait mis Ségolène premier ministre), non pour la paix sociale mais pour des basses manœuvres d’intérêt qui font qu’il endosse le rôle du chef sans les responsabilités qui vont avec.

    Et quelles réformes faites par nos voisins ?  Nos voisins sont la plupart dans des pays autrement plus propres que ce qu’il reste de la France. Ca fait toute la différence quand on pense qu’une ministre a été virée pour s’être fait payer une garde d’enfant !  Je suis totalement de l’avis de Florin et Camille.  En particulier j’apprécie le propos de Camille qui parle de rendre gorge.  Il a 100% raison : on en est là !

    Sarko est cadenassé par le fait qu’il ne recherche que des solutions médiatiques à ses problèmes.  Le problème Sarko n’est pas un problème de communication : au contraire c’est son point fort.  Tout le reste bat la dèche : honnêteté, sens politique, efficacité, etc.  Ce serait peut-être lui rendre service que de ne plus l’écouter à l’avenir.  Le parler lui tient lieu d’alibi et ensuite ses discours n’engagent que ceux qui y croient (qui y croient encore !).

    Quand je l’entends parler je me dis qu’il est l’archétype du président qu’il ne nous fallait pas.  Il nous aurait fallu un équivalent d’Adenauer ou de Merkel , quelqu’un de discret, bosseur, efficace et honnête, qui sache valoriser les réalisateurs.  A cela il aurait fallu une seconde qualité : quelqu’un qui sanctionne lourdement les abus commis.

    Sinon je suis de l’avis de Pierre Lance sur deux points marginaux. 

    1/ – Calvi est un journaliste très valable. (Il constitue une quasi-exception surtout comparé à des Béatrice Schonberg, Cota et autres). 

    2/ – Si la gauche était au pouvoir ce serait pire.  (Mais ça n’excuse pas le désastre Sarkozy pour autant).

    J’apprécie généralement les articles de Pierre Lance, mais celui-ci me rappelle son ébahissement sur les footeux exogènes qui nous avaient ramené la coupe du monde.  C’est pas du meilleur Pierre Lance ça.

     

     

     

    30 avril 2008 à 19 h 57 min
  • Gérard Pierre Répondre
       Je salue une qualité de monsieur Pierre Lance : la fidélité. Il est sarkoziste depuis mai 2007 et il l’assume. C’est élégant.
     
       Les capacités oratoires (j’aurais dit pour ma part de bateleur) de Nicolas Sarkozy ne suffisent malheureusement pas à lui conférer la consistance d’un homme d’état. L’une des bourdes qu’il commit lors de sa prestation, plus énorme encore selon moi que celle du métissage, est son insistance à focaliser sur la hausse du prix du pétrole pour nous faire avaler une couleuvre fiscale. Je m’en explique une fois de plus sur ce site :
     
       En l’an 2000, le baril de pétrole coûtait 60 dollars et le dollar était alors à 1,20 euros. En 2008 le baril est effectivement monté à 108 dollars, …… mais ce qu’a volontairement oublié de préciser Nicolas Sarkozy, c’est que le dollar n’est plus qu’à ……… 0,65 euros. Faisons le calcul, le baril est passé de 72 euros en 2000 à ……… 70,20 euros en 2008 …… ! ! ! où est la hausse ? ……… sinon dans la pirouette qu’il opère dans les prix à la pompe (pompe à taxes) en faisant passer le gazoil de 0,75 euro le litre en 2000 à 1,25 euros en 2008. Donc, quand le prix du baril baisse de 2,5% en 8 ans, les taxes augmentent de 66% et le prési …… digitateur de la raie publique nous présente cela comme l’effet d’une économie mondiale sur laquelle il ne disposerait d’aucun levier ! ………… si ce n’est pas prendre les citoyens pour ce qu’il ne néglige jamais de prétendre croire qu’ils ne le sont pas ……… qu’est-ce que c’est ?
       Etonnons nous plutôt après cela qu’il n’y ait QUE 52% de gens que sa prestation n’a pas convaincus.
       Quant à la ceinture qu’il nous faut serrer ! ! ! ……… parlons en. C’est une rengaine que les Français sont accoutumés d’entendre. Après l’invention du franc lourd par un ex général ATT dont les circonstances (avec la complicité active des candidats au brevet de libérateur du sol sacré de la Patrie) firent un président de la république, le jeune vieillard (1) qui était aux finances durant la seconde moitié des années soixante nous concocta un blocage des prix assez musclé. Les Français, nous disait-on alors, vivaient au-dessus de leurs moyens. Ben voyons ! Le choc pétrolier de 1974, qu’aucun personnage politique ne vit poindre à l’horizon, fut pour eux l’occasion de nous rappeler à une révision drastique de nos aspirations. Par la suite, le chômage croissant (2) fut l’occasion de normaliser l’idée de rigueur dans l’état d’esprit du citoyen français. La gauche n’échappa pas à la tradition. Après avoir sacrifié aux libéralités de 1981, elle s’engouffra elle-même dans uns série de plans successifs dits, ……… de lutte contre l’inflation, …… de régulation, …… de contrôle (3) des prix, et j’en passe. La rigueur est une notion que l’on a ancré dans le crâne des Français en leur faisant croire que leur inconséquence était seule responsable de la situation économique délétère.
       Les entreprises françaises délocalisent ? …… c’est parce que le citoyen achète trop de produits made in Hong Kong ! ……… ah bon ! ………… mais qui a totalement déréglementé la libre circulation des capitaux ?…… monsieur Sproutzmôhl, salarié au SMIC chez Gaz de France ?……… qui fait des affaires douteuses en obtenant le remboursement de ses turpitudes par le contribuable français ? …… monsieur Düchmûrtz, retraité de chez Grubier SARL, …….. ou le Crédit Lyonnais ?…… qui dépasse de plusieurs centaines de milliers d’euros le budget de ses frais de bouche et de collants sous prétexte d’améliorer la justice dans ce pays ? …… le surveillant de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis ?…………… ou mademoiselle la coquette ministre binationale ?
       Alors que l’on cesse de nous prêcher le serrage de ceinture ! La NON QUALITE dans le secteur public dépasse les 40% du budget de fonctionnement et d’investissement (4). Cela signifie que lorsque un contribuable donne cinq billets de 20 euros à l’administration fiscale, l’Etat brûle deux billets et n’utilise que les trois autres ! ……… et encore conviendrait-il de se pencher un peu mieux sur ce qu’il en fait !
    ************************
    (1) Ainsi que le qualifia un jour Hubert Beuve-Merry, fondateur du journal LE MONDE, au cours d’une conférence à laquelle j’assistai.
    (2) 500 000 chômeurs en 1978 sous Raymond Barre, ce qui lui fit alors prononcer cette parole historique : « La jugulation du chômage passe par la jugulation de l’inflation. » L’inflation était alors à deux points. Je n’aurai pas l’outrecuidance de commenter, ……… c’était, paraît-il, le meilleur économiste de France ! ! !
     
    (3) le terme de blocage ayant déjà été utilisé par un courant politique adverse, il convenait de s’en distinguer.
     
    (4) Cf. l’Association Française de la Qualité.
    30 avril 2008 à 16 h 52 min
  • MAGNE Répondre

    A Camille .

    " Que vous soyez puissants ou misérables , les jugements de cour vous feront bla,ncs ou noirs "

    Jean de la Fontaine .

    30 avril 2008 à 15 h 56 min
  • Camille Répondre

    Florin, tout à fait d’accord avec vous, votre humour est décapant, mais vous avez raison … les responsables souvent très irresponsables que sont certains dirigeants, sont incapable de gérer quoi que ce soit et n’ont qu’un but : s’en mettre plein les poches. Comme exemple, on fait mieux car quand le fauché veut faire la même chose à son niveau, le système judiciaire lui tombe dessus. Il y a deux poids et deux mesures et c’est souvent la lutte du pot de terre contre le pot de fer. On devrait choisir des chefs qui soient des individus désintéressés, et les choisir  d’après leurs compétences, leurs qualités morales et leur aptitude à diriger les hommes … un idéal dont on s’éloigne de plus en plus. Il est vrai que tous ces carnassiers qui nous pompent sont un véritable obstacle à franchir pour faire place nette, assainir les choses et remplacer certaines têtes … il s’est installé une mafia du pouvoir qui préserve jalousement ses intérêts et est prêt à tout pour cela.  Pourquoi ne pas faire rendre gorge à tous ces gens qui ont piqué dans la caisse, faisons les comptes ….

    30 avril 2008 à 12 h 46 min
  • COLIN - TAMPON Répondre

    Bonjour . M. Lance ne s’engage que rarement sur le plan politique , mais il faut reconnaître qu’il apprécie M. Sarkozy .

    Nous aussi , du moins sur le plan de l’action . On va répéter , et répéter avec d’autres ,qu’il en a fait plus en un an qu’en 3O ans que ces prédécesseurs ( bien que l’on puisse applaudir M. Chirac excellent sur le plan diplomatique , et surtout la construction presque clandestine du sous – marin " Le Terrible " pratiquement indétectable , et muni de 16 fusées pouvant atteindre sa cible à 6OOO ou 8OOO kilomètres ) ;

    M. Sarkozy est un homme de conviction sans etats d’âme qui fera ce qu’il a dit , et tant mieux . Qu’il reste 5 ans ( ou 10 ) , il aura sorti la France d’une situation catastrophique . On y voit plus clair . Un seul reproche c’est qu’il assène des coups dans la fourmillière sans tenir compte ( mais le peut- il  ) des dommages collatéraux ( des bobos plus que de véritables dégâts ) .

    Qu’aurait fait la gauche ? Nul ne peut le dire en ces temps d’ouverture  : qui aurait pû penser que M. Kouchner , M. Attali , M. Strauss – Kahn etc …  auraient eu les places prépondérantes  qu’ils occupent actuellement avec des résultats ( mis à part les sondages ) honorables .

    Madame Royal aurait peut-être fait venir des hommes de la droite et de la droite – extrême  ( même étrangers ) au gouvernement ,si l’on se base  uniquement sur les compétences .

    La seule chose sûre , c’est que l’électorat va lui aussi pratiquer l’ouverture à corps perdu , et je pense que nous ne devons plus espérer  d’avoir recours ni au référendum , ni à quelques élections que ce soit , les décideurs ne pourront pas plus faire confiance aux électeurs  , que les électeurs aux décideurs .

    Le monde se diversifie trop et trop vite , et lequel n’entre – nous peut se targuer  de comprendre un tant soit peu les enjeux d’un monde qui à l’heure d’aujourd’hui semble dangereux ( du moins plus dangereux qu’auparavant ). La politique devient l’apanage de véritables hommes rompus à la politique , forts de leur expérience , de leus compétences , de leus opiniatreté . C’est la cours des grands . Donne – t – on à n’importe qui le droit d’opérer , le droit de construire , le droit de juger … Non . Pour la politique , mêmes  nécessités .

    Il n’y a plus de droite , ni de gauche ( il y a les nantis et ceux qui désirent le devenir , ou du moins veulent se sortir d’une situation difficile ) . M. Sarkozy fait ce qu’il peut , mais peut-il tout . Non . La gauche et la droite n’existe plus , et  nous assistons à  la fin , non pas de la 5 République , mais de la République tout court , et de son suffrage universel .

    Peut-être l’Ere nouvelle que vous appelez de vos voeux .

    Salutations . Colin – Tampon

     

    30 avril 2008 à 11 h 27 min
  • Florin Répondre

    "Serrons nos ceintures", dit Pierre Lance.  Remarquez, c’est plus vite fait en classe éco qu’en classe affaires …

    Quant on voit une boîte qui perd 5 milliards et reste malgré tout bénéficiaire, on se dit que dans ce pays il y a encore du pognon (et que ce n’est pas la peine de faire les poches des petits vieux pour les délester de 50 euros par an).

    Quant on voit des (…) (restons polis) qui gagnent autant que 4000-5000 salariés de la boîte qu’ils dirigent,
    VENIR DIRE que le SMIC est trop haut …

    Quant on voit qu’un groupe de la grande distribution remercie son PDG (qui a échoué) en lui filant 30 milions, tout en refusant ne serait-ce que quelque cents de plus sur les tickets-resto des salariés (qui, eux, n’ont pas failli à leur mission) …

    Quand on voit tout ça, on se dit que OUI, il faudra serrer la ceinture … ET LA CORDE SUR LE COU DES ESCROCS.

    30 avril 2008 à 3 h 09 min

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