Le budget socialiste bientôt censuré par Bruxelles ?

Le budget socialiste bientôt censuré par Bruxelles ?

Je ne peux pas dire que je sois un européiste convaincu, mais je dois avouer que, pour une fois, une annonce de la Commission européenne m’a fortement intéressé.

La presse affirme, en effet, que Bruxelles va rejeter dans les prochaines semaines le projet de budget socialiste pour 2015.

Si c’est vrai, c’est, selon moi, à la fois une tragique nouvelle, une certaine jubilation et une forte inquiétude.

Une tragique nouvelle, car cela manifeste que notre pays n’est plus indépendant, mais soumis à une autorité illégitime.

Une tragique nouvelle, aussi, car il eût été souhaitable que la France soit gouvernée par des gens sérieux, sachant préparer un budget en équilibre. Hélas, nous en sommes loin et voici des décennies qu’aucun budget n’a été voté à l’équilibre – pour ne rien dire de son exécution qui est, presque systématiquement, pire encore.

Mais c’est aussi une certaine jubilation.

Tout d’abord, il y a quelque chose d’assez plaisant à ce que François Hollande se fasse taper sur les doigts pour son incompétence. Et cette jubilation est redoublée par le fait que, selon toute vraisemblance, il incombera à Pierre Moscovici, naguère calamiteux ministre de l’Écono­mie, de porter l’estocade !

Et, surtout, il serait jubilatoire que cette censure du budget socialiste mette enfin un terme à cette gabegie généralisée qui dure depuis si longtemps.

Cependant, l’annonce ne laisse pas non plus de m’inquiéter.

En effet, ni le PS, ni l’UMP, ni le FN ne semblent avoir la moindre idée de ce que signifie « faire des économies » ou « réduire la dépense publique ».

Le FN affirme, pour sa part, qu’il faut en finir avec l’orthodoxie budgétaire. Comme si la France pouvait mener une politique in­dépendante et souveraine avec 2 000 milliards d’euros de dette (officielle).

Quant à l’UMP et au PS, qui prétendent vouloir revenir à l’équilibre budgétaire, ils ne connaissent que la hausse d’impôt pour y parvenir.

C’est évidemment l’inverse qu’il faut faire : il faut réduire le train de vie de l’État. Ce qui suppose de supprimer des postes de fonctionnaires. Et, surtout, d’en finir avec cet État-providence envahissant, à la fois tout-puissant et impotent, avec le monopole de l’Éducation nationale, avec l’étatisation de la santé…

Si la sommation de la Commis­sion est entendue comme un appel à la libération de l’économie, ce sera une excellente nouvelle. Dans le cas contraire, la France accélérera dans la voie de l’agonie et du déclin.

Jean Rouxel

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Comments (1)

  • René de Sévérac Répondre

    Jean, je vous trouve particulièrement injuste.
    Evidemment, sur le papier on peut faire un budget. équilibré, supprimer des fonctionnaires, etc.
    Pour une fois, je suis d’accord avec Hollande :
    créer de la misère (comme en Grèce) ne solutionnerait pas nos problèmes.
    Les gouvernements précédents auraient pu/du avoir un peu plus de rigueur. Les Suédois l’ont fait et ça a marché (TVA à 25%, dégraissage, …).
    Le dernier de chez nous (Sarko) a préféré l’anesthésie; comment voulez-vous que FH s’en tire ? La gauche Sarko a échoué, comment la gauche Hollande peut-elle réussir ?
    Seul le parti patriote-socialiste de MLP dispose des solutions ! (je n’ai pas écrit “national-socialiste” !)

    9 octobre 2014 à 15 h 26 min

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