Le centralisme est nuisible !

Le centralisme est nuisible !

S’il est une chose que la crise sanitaire actuelle montre au grand jour, c’est bien l’inefficacité des gros « machins » centralisés.

Cela vaut d’abord, bien sûr, pour les organismes internationaux. Peu de structures ont perdu plus de crédit en quelques semaines que l’Organisation mondiale de la santé, si lente à donner à l’alerte, ou l’Union européenne, incapable d’une riposte coordonnée, au plan sanitaire ou au plan économique.

L’UE n’a été capable que de condamner les tentatives de réponses que les États-membres proposaient.

Ainsi avons-nous eu droit à la critique de l’aide russe à l’Italie (qui demandait en vain du secours à Bruxelles depuis des jours) et, mieux encore, à la condamnation de l’état d’urgence déclenché par Viktor Orban en Hongrie.

Logique : l’état d’urgence d’un gouverneur démocrate, c’est du courage politique ; l’état d’urgence de Viktor Orban, c’est une tentative de coup d’État !

Mais cette inefficacité ne concerne pas seulement les organisations internationales.

En France, en tout cas, l’État a été considérablement moins efficace que les collectivités territoriales.

Ainsi, pour acheter des masques, les régions ont été bien plus réactives que le ministère de la Santé.

Au point que certains préfets ont eu le culot de réquisitionner les masques que des départements ou des régions avaient réussi à obtenir – pour tenter de prouver que l’État remplissait sa mission.

La réalité, c’est que le principe de subsidiarité est d’une efficacité redoutable : plus une structure est centralisée et éloignée du terrain, moins ses décisions sont pertinentes.

De toute évidence, la France serait bien mieux administrée si elle n’avait plus de ministère de la Santé et si les médecins décidaient eux-mêmes de leur stratégie ou si nous ne gardions plus que les maires pour gérer la commande publique.

L’État, dans cette crise, a été, dans le meilleur des cas, inutile. Et plus souvent nuisible.

À force de s’occuper de tout, il ne fait rien correctement.

S’il y avait une leçon à retenir pour « le jour d’après », ce devrait être celle-ci : recentrer l’État sur ses missions régaliennes et laisser les collectivités locales, les entreprises, les citoyens gérer le reste.

Mais il y a fort à parier que l’on déduise exactement l’inverse et que l’on nous impose encore plus de fonctionnarisation et de normes technocratiques. Jusqu’au jour où le rhume des foins annuel nous coûtera à son tour 10 points de PIB, tant le centralisme nous aura rendus vulnérables !

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Comments (4)

  • OMER DOUILLE Répondre

    A ceux qui nourriraient quelques illusions sur les qualités et capacités de ce gouvernement, en particulier à tout ce qui touche à la santé, avec une équipe de naufrageurs issus de la Tourrainerie dans laquelle ils ont tous sévi, je vous invite à revoir en play back l’émission des G.G. sur RMC ( avec vidéo) – vous l’avez actuellement sur le site agoravox, pardon pour la concurrence – où Philippe, un importateur officiel de produits tels que masques et gel hydro-alcoolique déballe les raisons des pénuries de ces produits. Cette émission composée en bonne partie de gauchistes les a laissés bouche-bée.
    Le type est filmé clairement dans ce qui semble une pharmacie et vous explique que ce sont en fait les guignols de l’état qui ont pris des décisions totalement négatives provocant la pénurie en France, alors qu’il n’y avait en fait pas de pénurie au niveau mondial, contrairement aux mensonges des ministres.
    C’est hallucinant puisque les décisions ont eu pour conséquence qu’aucun importateur n’a plus eu envie de commander pour être planté par l’état et que, d’un autre coté, les fournisseurs étrangers n’entendaient pas supporter des délais de paiement de 6 à 8 mois, pratique imposée courante aux franchoillards que n ous sommes.
    Autrement dit : dès le décret de mi-mars c’était râpé: les crétins prétentieux des services achats de l’état n’ayant pas compris que, s’ils pouvaient enquiquiner les privés français, ce n’était pas le cas d’autres qui n’attendaient pas après eux.
    De sorte qu’il y a de grandes chances – pour la France – (encore une fois, mais dans un autre domaine) de voir le bordel perdurer avec ses conséquences.
    Nos amis de la sncf en repos “forcé”, après un repos “grêvé”, vont pouvoir reprendre leur antienne préférée : “tousse ensemble, tousse, etc…”
    ceci en demandant d’ors et déjà une rallonge de subvention de 3 milliards d’euros (a ce jour seulement) tandis que ces “bêtes humaines” sont privées de leur prime de charbon et du plaisir de se foutre de la g..le du monde derrière les vitres de leurs bocaux qu’ils n’ont même plus besoin d’aller visiter.
    Quel est le nom du produit “suicideur” recommandé par la “santé” pour en finir avec les vieux dans les Epadh , au fait ? Nous pourrions en avoir besoin en masse….

    3 mai 2020 à 20 h 42 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    ce qu’ il nous faut c’ est une économie administrée et planifiée !

    ce qu’ il nous faut c’ est un GOSPLAN !

    30 avril 2020 à 14 h 31 min
  • OMER DOUILLE Répondre

    Certains se bercent d’illusions en s’imaginant que les “pouvoirs” décentralisés, que ce soit au niveau des maires, conseillers généraux, régions, etc… pourraient très avantageusement remplacer les services de l’Etat central – et jacobin – et obtenir des miracles.
    S’il est flagrant aujourd’hui que le dit Etat pédale dans la semoule, il ne faut pas oublier que ses serviteurs de haut niveau sont presque tous issus de ces organisations locales et que la décentralisation poussée à l’extrème serait pire que tout. Ce n’est pas tant la structure qui est en cause que l’incurie des hommes qui la managent. Les régions n’ont bien souvent abouti qu’à alourdir les dépenses en nourrissant une “clientèle” constamment assoiffée et ont multiplié au dela du raisonnable des emplois de peu d’efficacité . Combien de maires dont on vante les titres et “mérites” ne sont que des magouilleurs et font la chasse à des clientèles parfois douteuses. Dans le genre certains bricolent les comptes pour payer des lieux du culte musulman, aux frais des contribuables, tout en prenant des airs de princesses outragées. Je pense, particulièrement à un gros vantard du “centre” officiant en région parisienne qui vendrait même son âme s’il en avait une

    30 avril 2020 à 0 h 23 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    tout peut être nuisible !

    il n’ y a de richesse que d ‘ hommes ( et de femmes bien sûr car n’ oublions pas Mme Joslain )

    29 avril 2020 à 19 h 38 min

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