Le comportement absurde des dirigeants

Le comportement absurde des dirigeants

Actuellement, le chômage est, de loin, la principale préoccupation de tous les Français. Et, selon les dernières prévisions des économistes, il augmentera en 2013 et en 2014. Le pouvoir d’achat des Français ne peut que diminuer, surtout quand on augmente les impôts et qu’on diminue les allocations. Ce que notre gouvernement s’est engagé à faire pour réduire le fantastique endettement de la France.

Gouvernement et oppositions proposent leurs solutions :

Marine Le Pen pense que l’adoption de l’euro est le grand responsable de nos difficultés économiques. Il faudrait donc revenir aux monnaies nationales. Avec le rétablissement autour de la France de droits de douane pour protéger nos entreprises nationales.

Une telle solution ne tient pas compte de la mondialisation de l’économie, grande source de richesses pour tous. Elle ne peut que faire augmenter les prix en France, donc réduire le pouvoir d’achat des Français. Et, ainsi, le chômage augmentera.

Jean-Luc Mélenchon pense que, si toutes les entreprises étaient nationalisées, l’État con­trôlerait totalement leur fonctionnement et éviterait de licencier leurs salariés.

Une telle solution a toujours été source de pauvreté et, en même temps, de perte de liberté.

Les « sociaux-démocrates », qu’il s’agisse des socialistes actuellement au pouvoir ou de l’UMP, principal parti d’opposition, pensent que l’État doit relancer l’économie en investissant dans les entreprises qu’il contrôle et en aidant, d’une façon ou d’une autre, les entreprises qui désirent investir. Or, l’État dépense actuellement bien plus qu’il ne gagne. Il doit donc emprunter de l’argent pour augmenter les investissements. Mais il s’est par ailleurs engagé à réduire ses dettes…

Curieusement, dans ce riche débat, personne ne parle de la cause essentielle du chômage dans les pays du sud de l’Europe : le choix de la parité fixe en 1999 permettant de lier entre elles les anciennes monnaies.

Les six pays créateurs de l’euro auraient pu faire un autre choix, par exemple utiliser le système dit des « changes flottants ». C’est alors le marché qui détermine tous les matins les valeurs relatives des monnaies.

D’un autre côté, le système à parité fixe aurait très bien pu fonctionner à la satisfaction de tous, si le comportement des peuples de l’Europe du sud avait été identique au sage comportement des peuples de l’Europe du nord. Mais les prix augmentent plus rapidement dans le sud.

Les responsables politiques des pays du sud disent qu’en imposant les entreprises, on évite d’imposer les consommateurs, leurs futurs électeurs. À l’inverse, les responsables des pays du nord sont certains d’un fait : moins ils imposeront leurs entreprises, plus elles seront compétitives. Car ils savent que ces entreprises sont intégrées dans un marché mondial.

Depuis 1999, les prix français augmentent plus rapidement que les prix allemands, d’un peu plus de 1 % tous les ans. Or, la parité fixe liant le franc au mark n’a pas été modifiée depuis 12 ans. Les prix français sont donc aujourd’hui devenus supérieurs aux prix allemands de plus ce 15 %. À qualité égale, un produit allemand vaut donc bien moins cher qu’un produit français. Quand on est français, il vaut mieux acheter une automobile ou du lait allemands.

C’est la banque qui est chargée d’appliquer la parité fixe quand on paye par chèque ou par carte bancaire, alors que le paiement en « liquide » permet d’échapper à l’application de la parité fixe : il vaut mieux partir en Allemagne avec un portefeuille bien rempli de billets.

Tant que les responsables européens ne modifieront pas les parités fixes liant leurs monnaies entre elles, les entreprises du sud seront chaque jour un peu moins compétitives. Elles sont condamnées à déposer leur bilan ou à délocaliser.

Les parités fixes sont utilisées en Europe pratiquement sans interruption depuis 1945. Nos responsables économiques sa­vent donc parfaitement comment on peut les modifier.

Mais, curieusement, aujourd’hui, absolument aucun responsable économique, médiatique ou politique ne parle de modifier la parité fixe. Ce silence est étourdissant.

Le chômage ne peut donc qu’augmenter en Europe du sud… jusqu’à l’éclatement de la zone euro.

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Comments (11)

  • MINUX75 Répondre

    Effectivement, le comportements de nos dirigeants paraît absurde, il l’est si on prends en compte la situation économique, il ne l’est pas si l’on prends en compte le fait que nos dirigeants sont des techniciens du pouvoir, un technicien du pouvoir a deux fonctions: prendre le pouvoir et le garder le plus longtemps possible. Dans le cas de la France, François HOLLANDE doit garder le pouvoir le plus longtemps possible, il dispose dans sa boîte à outils de la technique du balancier qu’a utilisé MITERRAND et aussi CHIRAC, deux autres techniciens du pouvoir avec pas mal de succès .

    La technique du balancier consiste a torpiller sa politique sciemment de manière à faire gagner ses adversaires politiques l’ors des prochaines élections, de manière à provoquer une cohabitation. Une fois la droite la plus bête du monde au pouvoir, inévitablement, elle décevra et les électeurs se mettront à voter à gauche provoquant l’élection de François HOLLANDE. Auparavant, le balancier avait lieu tous les 7 ans, aujourd’hui, c’est tous les 4 ans.

    2 mai 2013 à 18 h 12 min
  • goufio Répondre

    Avez-vous bien lu ? :”C’est la banque qui est chargée d’appliquer la parité fixe quand on paye par chèque ou par carte bancaire, alors que le paiement en « liquide » permet d’échapper à l’application de la parité fixe : il vaut mieux partir en Allemagne avec un portefeuille bien rempli de billets.”

    M Trémeau est souffrant, il n’arrive même plus à savoir qu’un euro par chèque, par carte bancaire est le même euro que sur le papier monnaie. Par ailleurs la parité fixe a été décidée avec l’avènement de l’euro en 1999 et les banques commerciales non aucun rôle dans l’application de soient disantes parités fixes actuellement. C’est insensé.

    Autre absurdité : “Les parités fixes sont utilisées en Europe pratiquement sans interruption depuis 1945. Nos responsables économiques savent donc parfaitement comment on peut les modifier.”

    Cela est archi faux puisque nous étions depuis les Accords de Bretton Woods de 1944 sous le système des changes flottants avec le dollar qui était en parité fixe avec l’or à 35 $ l’once jusqu’en 1971.Survint alors l’instabilité monétaire des années 1975-1985. Le Serpent Monétaire Européen 1972-1978 qui fut un échec sanglant pour toutes les monnaies européennes adhérentes : dévaluation de la livre sterling de 30 % en 1976 voilà un bel exemple de parité fixe !!! (humour ou délire si je puis dire) sortie de la lire italienne et par deux fois du franc. Chute du $US par ailleurs et hausse du DM et changement de système monétaire pour le Système Monétaire Européen en 1979 et création de l’ECU avec réévaluation du DM de 2 % au bout de 6 mois et dévaluation de la couronne danoise de 3 %, puis dévaluations successives du franc en 1981, 82 et 83 et du franc belge de 8,5 % en 1982 et crises de la lire et de la peseta en 1993, pour en arriver à l’euro en 1999 .
    Puis mesure par l’euro dans les pays exposés des baisses des niveaux de vie et de richesses généralisés, ce qui revient au même que des dévaluations par sortie de l’euro ou « changement de parités fixes qui n’existent plus» (remplacées par une monnaie unique « irréversible »), ce qui par monnaie unique imposée revient à un changement de niveau de richesse au lieu et place d’une dévaluation. La monnaie jouant son rôle de mesure de la santé économique de chaque pays et qu’importe l’unité de mesure, il en faut bien une. Et ceci malgré toutes les manipulations que les gouvernements lui font subir.
    Rappelez-vous les dévaluations successives du franc depuis la fin de la 2e guerre mondiale par exemple celle de 1958 de 17,5 %, ce qui doit correspondre à la septième depuis la Libération.

    Il doit y avoir des termes médicaux à ce niveau de délires : schizophrénie et/ou mythomanie.

    28 avril 2013 à 11 h 51 min
  • Jaures Répondre

    Pardonnez-moi, Quinctius, mais Tremeau ne fait aucunement allusion à la dette. Il parle exclusivement de la parité entre les monnaies et affirme que c’est là que réside le problème du chômage. Or, il y avait du chômage avant l’euro et la parité fixe. De même, le chômage existe là où il n’y a pas d’euro avec parité fixe entre monnaies.
    Si vous voulez, nous parlerons plus tard de la dette mais pensez-vous, avec Tremeau, qu’en modifiant la parité entre les monnaies, le chômage disparaitrait en France ?

    25 avril 2013 à 11 h 43 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      Comment, de tout temps en France, a ton combattu le chômage et ” relancé ” ( pour un temps ) l’économie sinon ( entre autres mesures étatiques comme par exemple la création de postes de fonctionnaires ou d’emplois aidés ) sinon, donc , en dévaluant la monnaie nationale, ce qui avait également pour “avantage ” ( là aussi transitoire ) de diminuer la charge de la dette … Ainsi les chinois sous-évaluent ils leur yuan, pour relancer leur économie et combattre le chômage qui menaçait du fait du ralentissement économique occidental …

      25 avril 2013 à 22 h 14 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    les ” dirigeants ” ***constituent eux AUSSI une ” foule “dont on ne peut donc attendre qu’un comportement absurde, comme l’est celui de TOUTES les foules !

    *** exception peut être des dirigeants allemands en raison sans doute de leur rigueur scientifique et de leur culture philosophique

    24 avril 2013 à 17 h 32 min
  • Jaures Répondre

    Tremeau s’entête avec ses parités. Si cela expliquait le chômage, celui-ci serait apparu après l’instauration de l’euro.
    Or, il était déjà à plus de 11% en 1997.
    Rappelons qu’avant la crise de 2008, le chômage était au alentours de 7%. Et je ne crois pas que la crise de 2008 soit issu de la parité des monnaies composant l’euro.
    Tout cela semble pourtant évident mais Tremeau refusant toute forme de débat peut continuer à asséner ses absurdités tout seul dans son coin.

    24 avril 2013 à 13 h 56 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      vous avez tort !
      la France, et quelque soit la majorité qui l’a dirigée ( et qui la dirigera ) a toujours eu une attitude laxiste concernant la dette ( publique et privée ) , qu’elle ” compensait ” , ” corrigeait “, ” lissait ” jusqu’alors par des dévaluations à répétition ; rappelez vous les trois dévaluations successives de ce grand économiste et dirigeant (vers la … modernité et le relativisme que fut ce grand penseur politique, François Mitterand (si on se place au niveau de la confusion intellectuelle, plus rétrograde que lui tu meurs ! )
      pour l’instant François Hollande et Moscovici font le ” job ” sous la férule de Schauble et Merkel … pour l’instant !

      25 avril 2013 à 7 h 55 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Pour les absurdités Jaures, vous êtes mal placé pour donner des leçons à Tremeau.

      25 avril 2013 à 8 h 07 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Ici une analyse lucide de la situation, Jaures!
      http://www.claudereichman.com/articles/baverez_le_petit_bricoleur.pdf
      Le squatteur de l’élysée passera bientôt au moulinex de l’histoire, on ne triche pas avec les faits.

      25 avril 2013 à 8 h 23 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        ” on ne triche pas avec les faits … ”
        c’est à voir … par exemple le … ” gaullisme ” !

        25 avril 2013 à 12 h 56 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        au hachoir Moulinex ?
        ne parlez surtout pas de malheur avec ce risque alimentaire de le retrouver dans des … lasagnes

        25 avril 2013 à 16 h 06 min

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