Le Dictionnaire de la réinformation

Le Dictionnaire de la réinformation

« Le novlangue orwellien est, avec la diabolisation des mal-pensants, l’arme principale du Système dominant pour stériliser les intelligences et priver les âmes de courage. » Cette déclaration lucide ouvre le « Dictionnaire de la réinformation » que vient de publier la Fondation Polémia, afin d’affranchir nos contemporains de la Pensée unique.

Ce « lexique de la dissidence » propose en effet quelque 500 mots et définitions :

– « des mots libérateurs, pour dévoiler ce que le politiquement correct et la censure médiatique veulent cacher » ;

– « des mots accusateurs, pour comprendre les ressorts du Système mondialiste dominant qui conduit les Européens sur la route de la servitude et de la décadence » ;

– « des mots oubliés, qu’il faut invoquer pour retrouver notre identité et la voie du renouveau de notre civilisation ».

« Nul besoin d’être d’accord avec chacune des définitions pour participer à la bataille », souligne Polémia. Au sein de l’ost de l’anti-politiquement correct, chacun trouvera sa place mais les idées sont diverses. Inévitablement, certaines mentions paraissent plus pertinentes que d’autres. Certaines aussi gagneraient à être plus courtes : ainsi en est-il de la définition donnée à la « Discrimination positive », qui s’étend sur quinze ligne quand, à mon sens, deux mots suffisent : préférence étrangère.

J’ai donc arbitrairement  cherché mon miel parmi les mots proposés pour en présenter un court florilège aux lecteurs des 4V, en commençant par un joli néologisme :

  • Bullocrate : « Expression inventée par Jean-François Kahn pour décrire la nouvelle classe dirigeante qui vit dans une bulle sécurisée qui la protège de ce que supporte et de ce qu’elle fait supporter au reste de la population. » A retenir. Il est vrai qu’en ce domaine, Kahn lui-même est un expert.

  • Dénatalité : « la dénatalité est le symptôme de la décadence européenne car elle traduit avant tout l’incapacité et le refus égoïste de se projeter dans l’avenir. C’est pourquoi elle est présentée comme un progrès (la fameuse « libération des mœurs ») par ceux qui cherchent la mort des peuples en général et des Européens en particulier. »

  • Ecologisme : "Idéologie destinée à détourner la légitime préoccupation de préservation de la qualité et de la diversité de l’environnement naturel de l’homme, au service du Système dominant. »

  • Famille : La famille a toujours constitué le rempart des sociétés libres et fortes. Elle est aussi un facteur de sécurité et de liberté pour l’homme. C’est pourquoi la gauche d’abord, le Système dominant ensuite, se sont acharnés à la détruire en Europe : en imposant le féminisme, en valorisant l’homosexualité, en encourageant le divorce, en sapant l’autorité parentale et en dissuadant la maternité. Il n’y aura pas de renaissance européenne sans un renouveau de la politique familiale et démographique. »

Pour la bonne bouche, je terminerai sur la définition du mot « Patrie », qui se résume à deux citations : « "Les patries sont toujours défendues par les gueux, livrées par les riches" (Charles Péguy). "La patrie, c’est ce qui reste aux pauvres gens lorsqu’ils n’ont plus rien." (Joseph Proudhon). » Aujourd’hui, hélas, on est parvenu à les dépouiller même de bien ultime.

Pierre Vautrin

Polémia, Dictionnaire de la réinformation, cinq cents mots pour la dissidence, 100 p, 10 €.

A commander à Polémia, 60 ter rue J.-J. Rousseau, 92500 Rueil-Malmaison.

Egalement disponible en format pdf sur le site : www.polemia.com

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Comments (3)

  • Gérard Pierre Répondre

    @ [email protected]

     

    Pourriez-vous être plus claire ? …… sans vouloir voir dans ma question un jeu de mot que le contexte pourrait suggérer !

     

    Pour ma part, afin de bien clarifier ma pensée, je vais simplement vous livrer mes propres définitions des deux premiers mots de l’exercice proposé :

     

    DISCRIMINATION POSITIVE : Dans notre délicieuse langue française l’adjectif qualificatif n’a jamais été utilisé pour donner un sens contraire au nom commun qu’il qualifie. Il sert simplement à le nuancer dans un sens ou dans un autre.

     

       Qu’est-ce qu’une discrimination ? C’est, sur un plan social, le fait de séparer un groupe humain d’un autre EN LE TRAITANT PLUS MAL.

     

       Comment, dans ces conditions, peut-on traiter plus mal, …… POSITIVEMENT ?

     

       Une fois de plus nous sommes en présence d’un vocable construit dans la précipitation et l’imprécision volontaire, en vue de transformer un « ressenti » subjectif en nouveau droit sélectif et imprescriptible.

     

       Quid, dans ces conditions, du principe républicain qui veut que l’Etat aide seulement celui qui fait preuve à la fois de ses talents et de son mérite ?

     

       Questions : Où est le mérite d’un « discriminé » sans talent ? …… Et où est le mérite d’un doué qui paresse ? …… Réponse : NULLE PART !

     

       Dans le cas qui nous occupe, les idéologues de la désinformation ont donc établi que la subjectivité d’une discrimination fondait automatiquement la concomitance d’un talent et d’un mérite !

     

       Nicolas Gomez Davila écrivait fort justement : « Celui qui réclame l’égalité des chances finit par exiger que l’on pénalise celui qui est doué. ». Nous en sommes arrivés là puisque le « discriminé positif » se verra dorénavant réserver un QUOTA !

     

       Dans le cas présent il convient plutôt d’utiliser le terme de PRIVILEGE.

     

       Tiens! …… Je croyais que la république les avait abolis! …… J’ai du louper un épisode!

     

     

    DROIT DU SOL :   ou Jus soli dans sa version latine, par opposition au jus sanguinis le droit du sang.

     

       L’hellénisme ayant constitué durant de nombreux siècles l’un des fleurons de la culture française, nombreux furent les philanthropes et les utopistes qui fantasmèrent sur ce type de gouvernement. Dans leurs rêveries d’idéalistes, ils n’oublièrent que quelques réalités :

     

    Ø      les citoyens athéniens étaient tous descendants de pères préalablement athéniens,

    Ø      ils ne recevaient le titre de citoyens qu’après avoir suivi l’éphébie, formation civique et militaire, de seize à dix-huit ans,

    Ø      Les étrangers, très rares, accédant au titre de citoyen devaient d’abord avoir accompli de hauts faits pour la cité. Alors seulement, ils étaient autorisés à payer très cher l’acquisition de ce titre.

     

       Cette référence était donc fondée sur le droit du sang et non sur celui du sol. Elle exige que l’on satisfasse à une formation ; je crois me souvenir que l’instruction civique n’est plus très en cour dans les écoles de la république, quant au service militaire ……. n’épiloguons plus. Aujourd’hui, on naturalise à tour de bras, y compris de curieux citoyens ne possédant même pas les rudiments de notre langue. Pire, ils obtiennent la nationalité en prônant leur refus de s’intégrer dans la communauté nationale.

     

       Le droit du sol est donc ce concept contre nature qui tendrait à prétendre qu’une renarde de passage mettant bas dans un poulailler donnerait automatiquement naissance à des …… poussins! …… On imagine sans peine la façon singulière dont cette « volaille » évoluera et la sélection naturelle qui ne manquera pas de s’opérer à l’intérieur de la basse-cour !

     

       Dans le cas présent il convient plutôt d’utiliser le terme de DROIT D’INCRUSTATION.

     

       Si, dans la liste, dautres définitions vous intéressent, ne vous privez pas de me le faire savoir.

    23 mars 2010 à 17 h 25 min
  • Anonyme Répondre

    Quel dommage que cette dénonciation de la novlangue socialiste pseudo-démocratique  vienne de socialistes nationaux.
    Du coup,  ils sont incapables de voir que ce qu’ils appellent "préférence étrangère" –la négation des Droits des  "sous-chiens" parce qu’ils sont des "sous-chiens" s’appelle en réalité : "nazisme anti-blancs".
    Parce que ça ne les frappe pas  qu’on nie les Droits des autres à cause de la couleur de leur peau .

    23 mars 2010 à 1 h 31 min
  • Gérard Pierre Répondre
       Les techniques de propagande et de désinformation ont trouvé leur ‘’forme aboutie‘’ sous les régimes communistes et sous le troisième Reich. Depuis, leur utilisation n’a jamais véritablement cessé. A l’image, judicieusement sélectionnée au montage pour frapper l’imaginaire des individus autant que l’inconscient collectif, est associé un vocabulaire choisi à dessein. Ce vocabulaire, jamais innocent, est constitué de mots ou de néologismes construits pour la circonstance et dont les assemblages ne sont jamais fortuits. Leur répétition, patiemment martelée, a pour objectif d’annihiler l’esprit critique des individualités « dociles » et de faire entrer dans les cerveaux passifs des concepts erronés mais acceptés avec l’usure du temps.
     
       Mao Tsé Tung disait souvent : « Lorsqu’on tient un vase d’une main ferme on y met à l’intérieur tout ce qu’on veut. ». Le cerveau humain est ce vase tant convoité par les propagandistes et les désinformateurs. La manipulation ne fonctionne que pour autant que ses règles sont ignorées par le manipulé. C’est pourquoi le combat essentiel à entreprendre dans cette guerre qui a commencé, sans dire évidemment son nom, est celui de la Vérité, et notamment de la Vérité des mots.
     
       Essayons d’isoler quelques uns de ces mots, ou de ces associations de mots dont beaucoup constituent de superbes oxymores, afin d’en décortiquer l’intérêt tactique. Tous en ont un.
     
       Exercice :  … Discrimination positive ? … droit du sol ? … ghetto ? … islamophobie ? … islam intégriste ? … islam modéré ? … laïcité ? … palestinien ? … quota ? … racisme ? … résistance ? …
     
       A ces mots sont reliées des connotations à caractère historique, philosophique, ou des charges émotionnelles qui ne sont pas fortuites. Le seul but de leur emploi régulier et répété est le dévoiement intellectuel à l’insu de celui qui pense raisonner.
     
       A cet égard, le dictionnaire de la réinformation devrait constituer une œuvre de Salut Public. Puisse-t-il connaître le succès.
     
    22 mars 2010 à 13 h 38 min

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