Le fascisme, fils spirituel du socialisme

Le fascisme, fils spirituel du socialisme

Pour un homme de gauche, il n’est pire injure que « Fasciste ! ».

Pourtant, le fascisme est une émanation directe du socialisme. De plus, il a voulu mettre ses pas dans ceux de la Révolution française.

En 1914, des intellectuels et militants italiens favorables à l’entrée en guerre de l’Italie signent un manifeste au nom du Faisceau Révolutionnaire d’Action Internationaliste, soutenu par le Parti Socialiste Italien.

Le mouvement est repris en 1919 par Benito Mussolini sous l’appellation de Faisceaux de Combat (Fasci di Combattimento), qui seront l’embryon du Parti Fasciste (Partito Nazionale Fascista).

Mussolini est appelé au pouvoir par le roi Victor-Emmanuel III en octobre 1922, après sa marche sur Rome, qui marque le début de l’ère fasciste.

L’un des aspects socialisants du fascisme tient à la structure de la langue italienne.

Pour s’adresser à autrui, en français, nous avons « tu » et « vous ».

L’italien a également « tu » et « voi ». Mais la manière la plus courante de s’adresser à quelqu’un est de le faire de façon déférente, à la troisième personne, en utilisant « lei », le pronom féminin « elle » qui remplace « sua signoria » (votre seigneurie).

Par exemple : « Lei mi fa tanto piacere », « Vous me faites tellement plaisir ». Littéralement : « Votre seigneurie me fait tellement plaisir ».

Dès la fin des années 1920, les fascistes considérèrent que l’usage du « lei » était la marque d’une société de classe, bourgeoise, et contraire à l’idéal socialisant du parti.

L’usage du « lei » fut donc interdit par la loi. On vit fleurir, dans les lieux publics, dans les bus, les trams, etc. des affichettes avec la mention « è proibito il lei » (le lei est interdit).

C’était la reproduction de ce qu’avaient fait les révolutionnaires français en imposant l’usage de « citoyen » à la place de « monsieur », et le tutoiement obligatoire.

Dans l’exemple précédent, la loi fasciste imposait de dire : « Voi mi fate tanto piacere. »

Les révolutionnaires français avaient aussi changé le calendrier et comptaient les années à partir de septembre 1792, date de la fondation de la République.

Les fascistes ne pouvaient pas se couper du monde avec un nouveau calendrier.

Mais ils imposèrent de faire figurer en chiffres romains, à côté de l’année en cours, le nombre d’années écoulées depuis 1922, an I de l’ère fasciste. Ainsi 1938 s’écrivait : 1938 – XVII.

George Orwell a montré dans 1984 avec sa « novlangue », la puissance de la langue sur les mentalités : contrôler la parole pour conditionner l’esprit.

C’est pourquoi le discours de gauche martèle que le fascisme est un mouvement d’extrême droite et se garde bien de rappeler sa filiation coupable avec le socialisme !

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Comments (1)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    le fascisme était un mouvement NATIONAL – SOCIAL, de ” droite ” et non pas un mouvement ” socialiste ” , c. à d. de ” gauche ” même si Mussolini avait été ” socialiste ” … il en était comme on dit ” revenu ” !
    c’ était un mouvement de réaction de la petite bourgeoisie petite possédante au Marxisme c à d à la dictature du prolétariat
    par exemple les ” petits ” bourgeois prirent le contrôle des … tramways en grève à Turin
    c’ était aussi une idéologie anti-capitaliste
    p. s. / avez vous jamais dit ” Vous ” à votre Mère ou à votre Père ?

    15 août 2022 à 9 h 13 min

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