Le Medef s'en prend aux prélèvements

Le Medef s'en prend aux prélèvements

Avec son rapport “cartes sur table”, le MEDEF compte bien peser sur la présidentielle.

L’organisation patronale y remet en cause la norme habituelle consistant à calculer le poids des prélèvements obligatoires (impôts, charges) rapporté au PIB. «Ce mode de calcul minore le poids des prélèvements obligatoires acquittés par le secteur privé dans les pays où le secteur public contribue fortement au PIB», explique-t-on au sein de l’organisation de la rue Bosquet. Cette dernière propose donc de mesurer le poids des impôts acquittés par les entreprises par rapport aux 1100 milliards de richesse qu’elles produisent réellement. Vu sous cet angle, les prélèvements obligatoires représentent 26,4 % de la valeur ajoutée des entreprises françaises. «C’est comme sielles devaient travailler jusqu’à la mi-avril pour payer leurs charges et leurs impôts», estime le Medef, alors qu’en Angleterre elles travaillent «pour elles» dès le début mars et en Allemagne dès la mi-février. Conclusion : les entreprises françaises ne se battent pas «à armes égales» avec leurs rivales, déplore Pierre Nanterme. Laurence Parisot juge donc urgent de revenir à une «compétitivité équitable» – son leitmotiv depuis un an.

Cela passe par cinq leviers : mieux orienter les jeunes, encourager la recherche, réduire le coût du travail, alléger les prélèvements sur les entreprises, améliorer l’efficacité de la dépense publique.

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