Le peuple français face au candidat de Merkel, Goldman et de la BCE

Le peuple français face au candidat de Merkel, Goldman et de la BCE

Ce n’est pas moi qui voterais François Hollande a priori : mais à partir du moment où l’on m’ordonne, de Bruxelles, Londres ou Berlin, de ne pas voter pour lui, je me pose des questions. J’ai compris que pour la première il y a un candidat officiel, en France, qui n’est pas le candidat des Français mais le candidat de mondialisation malfaisante et de la bureaucratie européenne qui a pris le pouvoir. On a le candidat de la BCE, de la banque Goldman, on a le candidat de la grosse commission de Bruxelles, on a le candidat de la chancelière allemande devenue ivre de sa puissance, la Walkyrie financière dont je me moque dans mon roman Les maîtres carrés, et qui met sous tutelle les peuples périphériques de l’Europe après les avoir ruinés par la monnaie inique.

Je comprends aussi pourquoi on ne veut pas donner les 500 signatures à la candidate du Front National. Elle dérange, et le peuple a mieux à faire que de voter pour quelqu’un qui dérange la mondialisation et les fous de Bruxelles. Le peuple doit voter pour l’austérité, la rigueur, la guerre à outrance en Méditerranée et en orient. Le peuple doit aussi comprendre que si Poutine est élu avec 63% des voix, c’est qu’il a triché, et que les cent commissaires politiques de Facebook à Moscou sont la démocratie tolérante et mondialisée. Le peuple doit aussi comprendre que le peuple syrien qui accueille le représentant russe à Damas n’est pas le peuple syrien ; et que les agents secrets déguisés en journalistes à Homs ou ailleurs sont le peuple syrien, armé et équipé par le Qatar.

Je dois dire que j’ai toujours râlé contre mon époque, parfois à tort. Ce qui me console de mon époque, mais pour combien de temps, c’est que l’on n’a pas besoin de trop nous contraindre physiquement, si la contrainte morale comme le prévoyait Tocqueville, y est insupportable. On est éclairés, dit Baudelaire, mais on est en barbarie. Ceci dit – il y a un ceci dit –, on n’est plus sous Mitterrand ou sous Chirac. On est comme revenus sous Giscard, mais en bien pire. Car l’Europe, le mondialisme, la trilatérale, l’immigration, la finance, sont bien plus puissantes qu’à l’époque de cet inquiétant président. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Giscard a été chassé par les gens de droite en 81. On savait que le socialisme était dangereux, mais on savait aussi que la mondialisation sauce néo l’était au moins autant. Et on avait goûté de cette cuisine, faite de hausse d’impôts, de speech en anglais, de regroupement familial et de serpent monétaire.

Mais depuis quelques années, nous assistons à un changement. Pour la première fois nous ne sommes plus du tout en France (Maastricht…) et pour la première fois nous ne sommes plus du tout en démocratie puisque nous sommes en république universelle à la sauce des fous de Bruxelles ou des cuistots teigneux de Goldman Sachs. La banque d’affaires a chassé les ministres grecs pour y foutre ses agents, nouveaux commissaires, chargés de saigner le peuple grec et de le contraindre à rester dans l’euro sous peine de « catastrophe ». On est revenu au temps de Prague ou de Budapest ! A la place des chars soviétiques, on a les attachés-cases des commissaires de la dette immonde.

On a aussi nommé en Italie le comploteur Monti, et on a maté tous les politiques un peu alternatifs, jugés pas assez austères ou populaires. Merkel, du reste, n’est pas vraiment issue du grand suffrage universel… Elle appartient à un genre bureaucratique, hérité de la Stasi, et qui s’impose comme jadis les commissaires du peuple qui terrorisaient les peuples dits révolutionnaires.

« Notre » président, plus arrogant et ironique que jamais, a décrété que François Hollande ne voyageait pas assez. L’autre veut sa politique socialiste, c’est son droit. Ce n’est pas une raison pour nous imposer, à nous Français, celui pour qui nous devons voter. Si ne pas savoir voyager se limite à n’être reçu ni par Merkel, ni par Cameron, le compagnon d’armes des tueries en Syrie ou ailleurs, nous sommes tous fiers de ne pas savoir voyager. Comme dit Beckett, qui a aussi vécu une époque difficile, « nous sommes tous cons, mais pas au point de voyager ».

Nous, nous sommes tous cons, mais pas au point de voter pour un candidat qui n’incarne ni la France, ni son histoire, ni son intérêt national, ni son panache ; mais juste les intérêts de ceux qui nous réduisent en esclavage après avoir imposé des projets européens dont nous ne voulions pas (voir le référendum de 2005) et fait intentionnellement explosé la dette pour nous culpabiliser (debitum, le péché, voyez votre livre de prières) et nous réduire en esclavage cybernétique et financier.

François Hollande, qui n’a pourtant pas la tête de héros de feuilleton américain, se retrouve ainsi malgré lui candidat de la Défense nationale, au moins pour le deuxième tour. Il a la chance que le système ne l’aime pas et le lui fasse savoir. Il n’est pas DSK (à quand le Sofitel expliqué aux Nuls ?) et il est mal vu puisqu’il veut augmenter les impôts, remettre en cause les pactes budgétaires, soulager la misère du peuple, autant de commandements interdits par les 300 qui gouvernement le monde, comme disait déjà Rathenau. Aura-t-il le courage de leur dire le mot de Cambronne ? Faudra-t-il voter Hollande ? Je ne le sais même pas. Les parrains italiens de Bruxelles, allemands de Berlin et les gnomes de Londres, lui feront sans doute une proposition qu’il ne pourra pas refuser.

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Comments (10)

  • Toni Répondre

    quinctius cincinnatus,Bonsoir,

    il serait bête que nous nous divisions et aboutissions à une situation de triangulaire permettant à la gauche d’arriver au pouvoir …

    Si ça se produit, laissons la main à Fraisibabar, histoire que la gauche Française se ramasse une bonne raclée de la part du FMI… Croyez moi ne perdez pas votre temps avec l’umps …

    L’appareil gaucho syndicaliste est très puissant en France, "l’aide" du FMI avec ses sanctions financières ne seront pas de trop pour abattre la gauche Française et les chemises rouges.

    "cocu" récidiviste nous le sommes tous déjà, nous avons été pris pour des imbéciles pendant des années. La gauche nous a tout volé avec l’aide des poltrons de la fausse droite.

    Pour Marine Le Pen, désolé mais à gauche comme à droite je ne suis pas un grand partisan d’un état hyper puissant qui m’explique comment je dois vivre.

    Cordialement,

    Toni.

    13 mars 2012 à 20 h 46 min
  • Rosanov Répondre

    Pour moi le message n’est pas "Ne votez pas pour Hollande". 

    Hollande est tout simplement pris pour un guignol, un nul  … ce qu’il est indiscutablement, point barre.

    Pour se convaincre de sa nullité absolue, il suffit de voir qu’il a voulu changer le mot race dans la constitution ; alors même que la constitution entend justement traiter toutes les races à égalité.  On atteint le niveau de Zapatero qui voulait qu’on interdise de marquer sur l’état civil le sexe des enfants. C’est dire le niveau qu’à atteint le lavage de cerveau chez les fachocialos. 

    Surtout qu’en période de pré-liquidation, il y a peut-être mieux à faire que ça, ou même que d’aller commander son buste pour quand on aura été élu,  ou de s’occuper d’adoption des momes par les couples homos,  ou encore de faire voter les étrangers. 

    Tout comme Jospin qui se pavanait une heure avant le résultat de la présidentielle 2002 en parlant de son destin,  le guignolo Flamby risque de tomber de haut.  Force est de constater que les présidents étrangers, eux, n’ont pas eu besoin de consulter nos instituts de sondages pour se forger une opinion à son sujet.

    Le message, s’il y en a un, n’est pas une injonction mais la simple constatation que Hollande ne  passera pas ; et que s’il passait malgré tout, rien de sérieux ne se ferait avec lui. 

    13 mars 2012 à 9 h 21 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    @ toni ( puisque je pense qu’il s’agit de vous )

    mon vote est implacablement lié au profil psychique du candidat et … N.S. me répugne au sens premier du terme …  je n’y puis rien , c’est ainsi !
    mais si , vous , vous voulez être un "cocu " récidiviste , c’est votre choix personnel !

    13 mars 2012 à 9 h 17 min
  • Anonyme Répondre

    Quinctus cincinnatus: "Comme il nous faudra de toute façon passer par la case Hollande … je ne vois pas pourquoi je lui refuserais mon vote au second tour … il ne peut être pire Président que le " gnome " mondialiste !"

    Mais faites donc, ça achèvera l’état providence un peu plus vite. L’occasion de se débarrasser pour de bon du communisme en France je l’attends depuis longtemps. Face au FMI, il va être très mal à l’aise Fraisibabar. La France n’a plus les moyens de payer un tel programme, personne ne prêtera l’argent à fraisibabar. Je reste en France pour voir ce zigoto se ramasser une ou deux pêches … ça me fera une séance de cinema gratuite.

    12 mars 2012 à 18 h 31 min
  • HOMERE Répondre

    Bonnal a des "a priori" mais que,grand bien lui fasse,il ne se déjuge pas et apporte son soutien éminent à François II dit "le petit"….Bonnal serait il une taupe socialo dans une revue censée être de droite et "libérale" de surcroît ? le doute est permis !!

    Il est du genre "chic" aujourd’hui à droite d’avoir des états d’âme sur l’humanisme glauque de la gauche qui serait être un must par rapport aux affreux salauds de Londres,Berlin ou Bruxelles qui veulent nous voler notre pain béni socialiste dont ici certains carresse l’espoir de voir son candidat élu ne serais ce que pour foutre une leçon à Sarkozy l’infâme !!! et ainsi se refaire une hypothétique santé sous le règne Hollandais devenu alors la nouvelle bête immonde. Chacun a sa bête immonde selon l’humeur…..celle de Bonnal est vagabonde…..

    12 mars 2012 à 16 h 56 min
  • sdz Répondre

    Ce système est néo-impérialiste, mais Hollande ne peut guère inspirer confiance puisque le PS a avalisé toutes les orientations qui l’ont structuré. Sans que Hollande stigmatise la moindre faute d’appréciation de Mitterrand, Delors et consorts ou reconnaisse la validité des appréciations de Chevènement. Dans un des derniers articles de Malika Sorel, elle avoue qu’il lui fait peur… Fondamentalement, ils ont bazardé la France comme la République en niant le vote souverain des Français exprimé en 2005, ce qui constitue un facteur d’insécurité totale pour ceux-ci. Le reste ne peut être que du très mauvais théâtre… http://www.la-France-contre-la-crise.over-blog.com

    12 mars 2012 à 10 h 23 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    Comme il nous faudra de toute façon passer par la case Hollande … je ne vois pas pourquoi je lui refuserais mon vote au second tour …   il ne peut être pire Président que le  " gnome " mondialiste !

    11 mars 2012 à 14 h 06 min
  • Oeildevraicon Répondre

    La situation dans laquelle se trouve la France et les Français est parfaitement bien décrite !

    Bravo monsieur Bonnal…

    Sauf que, avec François Hollande, on retournerait immanquablement à l’ère, de Giscard, mais en pire. La mondialisation, l’immigration (avec le droit de vote des étrangers), les prélèvements (ou la confiscation des biens et des salaires) devrais-je dire, seraient largement amplifiés.

    Faut-il vraiment choisir entre la peste et le choléra ? N’y a t-il pas une troisième voie ?

    Pour arriver au bout du tunnel, le chemin est encore long et semé d’embûches. Toutes ces peaux de bananes glissées sous les pas de la démocratie, par toutes ces bêtes immondes que sont : Bruxelles, la finance internationale, nos politiques nationaux, les médias, etc…, font que lorsque l’on réussi à avancer d’un pas, on recule systématiquement de deux.

    10 mars 2012 à 22 h 42 min
  • François Répondre

      Je ne crois pas que les dirigeants européens vous demandent de voter pour qui que ce soit. Seulement, ils tiennent François Hollande pour un insignifiant ( pour eux) et ils n’ont pas tort. Il n’y a que pour nous que cela risque d’être calamiteux.
      Vous oubliez dans votre papier les Chinois qui ont signifié à son émissaire Fabius que Flamby ne les intéressait pas…Et le Grand, l’Immense Barak Obama qui n’a pas voulu se faire prendre en photo avec le pitre de service, provoquant ainsi l’annulation de la visite du futur sauveur de la France vexé…
      On peut en penser ce que l’on veut, mais cela préfigure la façon dont la France sera traitée avec un tel représentant…
      De toutes façons, quelqu’un qui n’est même pas capable de convaincre ses amis ou de tenir tête à ses alliés ne peut que susciter mépris et désintérêt. Eux ont au moins compris qu’ils n’avaient pas de temps à perdre avec une quantité négligeable.
      

    10 mars 2012 à 22 h 00 min
  • Toni Répondre

    Les parrains italiens de Bruxelles, allemands de Berlin et les gnomes de Londres, lui feront sans doute une proposition qu’il ne pourra pas refuser …

    Je ne trouve rien à redire à cela. Ce sera la conséquence logique des choix électoraux et sociétaux des gens. Je vais faire moi aussi des choix, et mon choix est que je suis tout à fait d’accord avec les dits parrains. Si il faut collaborer avec des puisssances étrangères du G20 pour venir à bout de la gauche socialiste française, ça n’est pas un problème pour moi. Face à des gens comme Mr Jaures, j’apprécie "l’aide" des parrains étrangers de cet article.

    Les parrains italiens de Bruxelles, allemands de Berlin et les gnomes de Londres n’apprécieront pas beaucoup de prêter de l’argent à Fraisibabar pour la défense des acquis sociaux Franchouillards. En revanche grâce à Fraisibabar, ils apprécieront surement l’arrivée des fortunes françaises chez eux. Les Français investiront plus à l’étranger que les étrangers n’investiront chez nous. Ceux qui investiront à l’étranger seront essentiellement les gens de talent déjà peu nombreux dans notre pays …

     

    10 mars 2012 à 13 h 58 min

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