Le piège européen de Chirac s’est refermé sur lui !

Le piège européen de Chirac s’est refermé sur lui !

Le Parti socialiste avait beaucoup à perdre dans la consultation interne qu’il a lancée pour déterminer sa position sur le référendum pour la Constitution européenne.
Manifestement, Chirac avait organisé ce référendum essentiellement pour le mettre en difficulté. Mais, comme souvent dans ces calculs politiciens, le piège s’est refermé sur son auteur.
Finalement, le PS sort plutôt grandi de cette consultation. Tout d’abord, il a montré qu’il était capable de démocratie interne. Et beaucoup de militants d’autres partis, au « centralisme bureaucratique » plus affirmé, ont dû se prendre à rêver que leur propre formation politique les consulte de cette façon. En particulier, il est clair que, parmi les militants UMP, une partie non négligeable n’approuve pas le « oui » qui semble devoir être défendu par les caciques du parti. Sans doute, ces défenseurs du « non » regarderont-ils avec envie le camp d’en face…
En outre, le « oui » l’a emporté assez nettement. Cela favorise encore le Parti socialiste. En effet, dans le cadre idéologique dominant, les militants paraissent avoir choisi, démocratiquement, la « responsabilité ».
Naturellement, la droite qui s’était réjouie, avec tapage, du piège chiraquien tendu à la gauche se retrouve, à son tour, dans la nasse.
Avant même le vote socialiste, le risque était important pour le nouveau président de l’UMP de perdre gros dans cette affaire. En effet, un « non » dominant au PS aurait, selon toute vraisemblance, conduit à un « non » dominant sur l’ensemble du pays – puisque, outre le PS, au moins 20 % des électeurs de droite et toute l’extrême gauche voteront « non ». Partant, la victoire de Fabius aurait entraîné, non seulement la défaite de François Hollande, mais également celle de Chirac et de Sarkozy !
Mais, un « oui » dominant n’est pas moins gênant. Il conforte, à peu de frais, la direction socialiste actuelle ; il cicatrise toutes les divisions éventuelles du PS ; et, surtout, il fait porter sur l’UMP seule la responsabilité d’une éventuelle victoire du « non »…
Après cette victoire du « oui » au PS, bien des scénarios restent ouverts. Il paraît cependant bien peu vraisemblable que les ténors d’un « non de gauche » se mettent subitement à faire campagne pour le « oui ». Par conséquent, les chances du « non » restent intactes, d’autant que Laurent Fabius lui a offert un aspect « présentable », y compris dans les médias.
Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac ont du souci à se faire !

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Comments (5)

  • David Répondre

    Il faut arrêter Mr Rouxel! Vous croyez vraiment que le oui du PS embarasse Chirac et Sarkozy! Certes, comme vous dites, 20% des électeurs de droite sont contre la Constitutio européenne! Et alors!!! Cela veut dire que 80% des électeurs de droite sont pour cette Constitution et on sait aussi que au moins 65% des Français sont pour cette Constitution. Alors, certes les sondages peuvent se tromper mais c’est faire preuve de ridicule que de croire que les chances du non sont intactes. Cetes le non peut l’emporter mais le oui a désormais le vent en poupe, n’en vous déplaise!!!!!!!!!!!

    19 décembre 2004 à 17 h 37 min
  • Thierry Orlowski Répondre

    Cher lecteur, Contrairement a ce que conclu Mr. Rouxel,Je ne pense pas, que Chirac ai quelques soucis a se faire. Pourquoi un président d’extreme gauche devrait avoir peur d’un parti de gauche? Lors de la premiere guerre du Golfe, Mitterrand etait pour que la France y aille alors que deja, a cet époque, Chirac etait contre et pratiquait une politique de gauche… Je suis de droite et si Sarkosy se présente, je voterai pour lui. …Mais si de nouveau, c’est Chirac NON, désolé, je ne voterai pas pour lui: Je prefere une gauche light a une gauche “Hard” comme celle que pratique Mr.Chirac. Comme tous les lecteurs des 4 vérités je suis de droite et préfere voter a droite que pour n’importe quelle autre formation politique…. …Mais pas pour Chirac. Cordialement Thierry

    17 décembre 2004 à 23 h 50 min
  • Rosanov Répondre

    A Minus et RONAVY. Et Guy Millières vous l’avez oublié ?

    17 décembre 2004 à 20 h 06 min
  • RONAVY Répondre

    Vous avez raison Minus. Je ne crois pas qu’il soit utile de commenter un tel charabia. Mais la question reste quand même posée et bien sûr, elle ne sera résolue qu’avec les résultats du référendum national.

    15 décembre 2004 à 18 h 39 min
  • Minus Répondre

    Comme souvent les commentaires de Jean Rouxel ne présentent aucun intérêt tellement ils sont naïfs et n’apportent aucune information. Des phrases du type: “Mais, un « oui » dominant n’est pas moins gênant. Il conforte, à peu de frais, la direction socialiste actuelle ; il cicatrise toutes les divisions éventuelles du PS ; et, surtout, il fait porter sur l’UMP seule la responsabilité d’une éventuelle victoire du « non »…” ne sont étayées par aucun argument, aucune analyse fine des forces en présence. Jean Rouxel est de toute évidence un des éditorialistes les plus faibles des 4 vérités tant ces défauts sont chroniques. (voir les archives) Le débat sur la Constitution ou encore le décryptage du jeu politique contemporain méritent mieux qu’une plume faiblarde, imprécise et inculte.

    14 décembre 2004 à 12 h 10 min

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