Le programme fiscal des « Républicains »

Le programme fiscal des « Républicains »

Le 30 mars, « Les Républi­cains » organisaient une journée de travail sur la fiscalité et les dépenses publiques, en vue des élections de 2017.

Le parti semble avoir enfin compris que le socialisme n’était pas une voie économique réaliste pour notre pays.

Il propose donc une réduction importante des impôts et des dépenses publiques. Il faut s’en réjouir.

En particulier, je salue avec plaisir la volonté de revenir au non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, la volonté d’abroger l’ISF (en­fin !) et même la volonté de contourner les 35 heures (toutefois, je persiste à penser qu’il serait infiniment préférable d’abroger la loi Aubry).

J’applaudis aussi l’idée d’un choc fiscal dès 2017, pour relancer l’économie française.
Je note cependant une grande timidité dans les propositions.

Par exemple, au titre de l’équité entre fonction publique et secteur privé, les « Républicains » proposent de soumettre la première à deux jours de carence en cas de maladie. Rappelons que, pour le secteur privé, c’est 3 jours et que cela devrait bientôt passer à 4.
Pour la retraite, on nous annonce un départ à la retraite à 63 ans en 2020, alors qu’en Allemagne, il est à 65 ans.

Mais ce qui me gêne le plus dans ces annonces des « Républi­cains », c’est qu’elles ne sont pas principalement liées à des décisions politiques d’économies, mais à des coupes dans ce à quoi nous donnent droit nos impôts et nos cotisations sociales.

Il serait temps que la droite cesse de faire de la « rigueur » selon le modèle socialiste et qu’elle examine enfin les missions de l’État.

L’objectif annoncé de LR est de réduire les dépenses publiques de 100 milliards d’euros par an en 5 ans. C’est un excellent objectif. Mais il serait hautement préférable de l’atteindre en libérant l’économie et la société françaises.

Au plan administratif, ce programme me semble encourageant. Mais nous attendons encore les décisions politiques qui s’imposent : non l’État n’est pas le mieux placé pour éduquer les enfants (et nous économiserions des milliards rien qu’en passant au chèque scolaire) ; non l’État n’a pas mission d’organiser le grand remplacement en encourageant l’immigration de masse par les allocations ; non l’État n’est pas tenu d’avoir des centaines d’allocations et d’impôts, tous plus compliqués les uns que les autres…

Et libérer la société française nous permettrait en effet de sortir de la spirale de la dette !

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Comments (3)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    Mr Rouxel ,au vu du nombre exponentiel de candidats chez L.R. il est disons prématuré à un an de l’ élection présidentielle d’ affirmer qu’ il existe déjà un programme fiscal ” consensuel ” dans votre parti … ce dont on est par contre certain c’ est que la baisse drastique de l’ imposition annoncée par Nicolas Sarkozy n’ est fiscalement pas soutenable dans l’ immédiat comme le dit d’ ailleurs aussi François Fillon qui semble bien être le seul ” chez vous ” à avoir la tête sur les épaules et … les pieds sur terre ! cessez vous aussi d’ enfumer les citoyens

    5 avril 2016 à 17 h 01 min
    • Jacky Social Répondre

      Je dois dire que la qualite du contenu de certains textes est affligeante. Par contre, la baisse de l’imposition est TOUJOURS fiscalement et FINANCIEREMENT soutenable (voir la Courbe de Laffer et ca fonctionne – cfr.Ron Reagan). Le probleme car il y a effectivement un serieux probleme, c’est de realiser le raccord entre le debut de la baisse drastique de la fiscalite francaise et une reprise economique solide. Laffer parle de 4 a 5 ans. Cette duree est trop longue car c’est quaisi une legislature et donc ce nest pas “rentable” politiquement et puis vous entendez deja hurler l’opposition. Pourtant, c’est la seule voie possible hors de ce merdier europeen. Alors il y a plusieurs methodes pour assurer l’interim: l’emprunt a moyen terme et la privatisation de la secul etatiste et des retraites a partir d’un certain age a determiner. Au-dela de cet age (par exemple, max. 30 ans), les personnes auraient le choix entre le vieux systeme etatiste moribond qui devrait honorer sa dette (d’ou l’emprunt pour le financer) et le nouveau systeme. Cette transition de la redistribution vers la capitalisation doit etre etudiee prudemment, car il faut que les reductions drastiques d’impots aient un sens. Reduire le nombre de fonctionnaires, reduire ls allocs, tout cela, ce n’est que de la poudre populistes aux yeux des naïfs. Je crois que nous avons deja largement donne dans ce domaine et pourtant rien n’a change bien evidemment. Donc le Sarko doit faire son devoir t venir avec un projet concret qui vide a changer la donne en profondeur. Sinon, en admettant qu’il soit elu, on est reparti pour 5 ans de carlabrunisme. Et ca, ce serait inacceptable et surtout impayable, sauf si les francais sont prets a reduire leur niveau de vie de 50 % sur 5 ans, cad se rapprocher de la kinshassisation de leurs revenus. On attend l’hydre a deux tetes ultra-conservatrices. Attention, elle arrive…Je l’entends…

      5 avril 2016 à 18 h 45 min
  • Jaures Répondre

    Le chèque scolaire, voilà une bonne idée !
    La Suède qui l’a mis en place depuis 20 ans a vu ses résultats se dégrader. Autrefois en tête des classements de l’OCDE elle se retrouve en queue de peloton,, 38ème au Pisa, loin derrière la France ou le R.U.
    Et pour quelle économie ? La Suède, c’est 6,5% du PIB consacré à l’éducation.
    La France 5,5%.
    Le Canada qui est le pays occidental le mieux classé a une éducation gérée à 95% par le public et sans chèque scolaire. Il faut donc réfléchir sur l’organisation de l’éducation et non appliquer une mesure dogmatique qui n’a pas fait pas ses preuves.

    5 avril 2016 à 16 h 03 min

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