Le PS, internet et le règne des libertaires liberticides

Le PS, internet et le règne des libertaires liberticides

Les nuages s’amoncellent sur l’internet français. De­puis des mois, les décisions et les propositions se suivent et vont toutes dans le même sens : appliquer la même censure à internet qu’à la presse ou à la télévision…

Rappelons, pêle-mêle, le scandaleux article 13 de la loi de programmation militaire qui permet à n’importe quel fonctionnaire de demander des informations sur à peu près n’importe quel internaute, sans passer par une décision de justice ; la « proposition » de faire du CSA le gendarme d’internet ; ou encore les déclarations inquiétantes de Manuel Valls en marge de l’affaire Dieudonné.

Internet gêne évidemment la domination de l’oligarchie corrompue que nous subissons et il faut donc, d’urgence, museler les internautes – ou, tout au moins, les fliquer !

C’est dans ce contexte qu’il faut lire, me semble-t-il, l’amende considérable que la CNIL a infligée à Google : 150 000 euros.

La cause principale de cette amende tient au fait que Google a fusionné l’ensemble de ses politiques de confidentialité, alors que la CNIL lui avait demandé de surseoir à cette fusion en attendant ses propres conclusions.

Or, chacun sait que le temps des affaires et celui de l’administration ne sont guère comparables. On peut, bien sûr, considérer que 150 000 euros n’est pas une dépense bien lourde pour Google (le fisc, qui tient aussi Google dans le collimateur, estime ses recettes en France à 2 milliards d’euros environ). On peut aussi considérer que la société n’avait qu’à écouter la recommandation de surseoir de la CNIL.

Mais la conséquence de tout cela, c’est que l’État français s’arroge le droit de gouverner internet et les internautes.

Je ne suis évidemment pas favorable à ce qu’internet soit une vaste « zone de non-droit ».

Mais je suis moins encore favorable à ce que la toile soit une zone soumise aux drastiques restrictions des libertés en usage en France.

Je rappelle que, voici peu, Chri­stophe Barbier, icône de la presse bien-pensante et directeur de « L’Express », déclarait : « ça se régule aussi, internet. Entre nous, les Chinois y arrivent bien. » Et c’est un journaliste ! Je n’ose pas imaginer ce que dirait un politicien ou un technocrate…

Voilà ce que l’on appelle liberté d’expression en France. Le modèle de démocratie que dé­fend l’oligarchie est la « démocratie » chinoise – plutôt que la suisse qui laisse un peu trop la parole au peuple.

Décidément, je supporte de moins en moins ces libertaires liberticides !

Rouxel Jean

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Comments (4)

  • galbi Répondre

    Valls le possédé, organisateur permanent de provocations bidon, a pour principal ennemi la vérité, en tant qu’employé des maîtres du mensonge. Lui qui se rêve empereur, il finira par exploser en direct.

    18 février 2014 à 9 h 51 min
  • Claude Roland Répondre

    Du calme, il y aura toujours des hackers pour donner du fil à retordre aux flics du Net. Pour eux, ce sera comme un défi et ils le relèveront avec énergie. Etre un hacker sera patriote ! Les néo e-résistants veillent au grain !

    14 février 2014 à 14 h 23 min
  • BRENUS Répondre

    Vous pouvez masquer votre adresse IP avec des moyens simples et gratuit ( réseau TOR par exemple). Mais il y a mieux. Avec certaines clés de chiffrement existent des compléments qui vous font localiser a pétaouchnoc de sorte que même les limiers auront du mal a vous trouver. Surtout s’ils doivent pour cela demander la permission aux USA qui n’aiment pas trop que l’on se mèle de leurs affaires, y compris quand eux-mêmes ne s’en gènent pas.

    13 février 2014 à 0 h 28 min
  • BRENUS Répondre

    Les “liberticides” peuvent toujours se l’accrocher pour maitriser le net. Si vous voulez vous rendre introuvables sur le net (adresse IP

    13 février 2014 à 0 h 24 min

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