Le PS n’est pas un « parti de gouvernement » !

Le PS n’est pas un « parti de gouvernement » !

Ces derniers temps, il est fréquent de lire dans la presse des commentaires critiquant Marine Le Pen pour son programme économique. Je suis de ceux qui considèrent que ce programme mériterait d’être « musclé ». Car, à côté d’intuitions intéressantes, on y trouve des relents de « grand soir » qui ne me paraissent pas plus crédibles ici qu’ailleurs.

Cependant, il est une chose que je trouve particulièrement frappante, c’est la différence de traitement entre le FN et le PS sur cette question.
Tous les médias s’accordent à dire que le PS est un « parti de gouvernement ». Pourtant, les propositions économiques aberrantes sont au moins aussi fréquentes dans le programme socialiste récemment dévoilé que dans le programme du FN.

Je vous propose de survoler les 30 propositions du programme socialiste et vous verrez que la notion de « parti de gouvernement » est parfaitement vide de sens – ou, du moins, qu’elle ne s’oppose nullement à incohérence et démagogie !

Je note d’abord la nouvelle mouture des emplois jeunes. L’expérience Jospin n’a pas suffi. Il faut créer 300 000 nouveaux « emplois aidés ». À première vue, ce pourrait être des emplois privés. Mais le plus vraisemblable est que, comme avec Jospin, ces emplois jeunes deviennent 300 000 fonctionnaires de plus… dont le moins que l’on puisse dire est que l’État français n’a pas vraiment besoin !

Je note aussi la proposition de création d’une banque publique d’investissement. Il est vrai que la France connaît un gros problème d’investissement dans les PME. Mais à qui fera-t-on croire qu’une banque publique ferait mieux que les banques actuelles ? De deux choses l’une : soit elle sera correctement gérée et a toutes chances d’être aussi frileuse que ses homologues privées ; soit elle prêtera réellement aux PME, mais, selon toute vraisemblance, elle financera beaucoup de canards boiteux sans avenir.

Quant à la proposition d’alléger l’impôt sur les sociétés pour les entreprises qui investissent, elle a toutes les apparences de la fausse bonne idée. Évidemment, je suis très favorable à cet allégement de l’IS. Mais ignore-t-on au PS que beaucoup de chefs d’entreprise se rémunèrent en dividendes ? Ils prennent des risques ; ils créent des emplois ; ils ne se paient qu’après leurs salariés ; et il faudrait en plus les pénaliser ? Continuez comme ça, Messieurs du PS, et il ne restera plus une société à taxer en France ! Ignorez-vous qu’à deux heures de Paris, il existe des cieux plus cléments fiscalement ?…

Le PS propose d’augmenter les droits de douane aux frontières de l’Europe pour les pays ne respectant pas les normes européennes en matière sociale, sanitaire ou environnementale. On serait déjà curieux de savoir quelles sont ces normes. Il n’est pas franchement évident que tous les pays de l’UE ont les mêmes (sauf erreur de ma part, c’est en Europe qu’a eu lieu l’épidémie de la vache folle…). Mais le pire est ailleurs : depuis 2007, chaque fois que le sujet de la TVA sociale revient sur le tapis, les hiérarques socialistes poussent des cris d’orfraie. Or, la TVA sociale présente par rapport à leurs droits de douane « différenciés » trois avantages majeurs : elle est facile à mettre en œuvre ; elle n’est pas arbitraire ; elle ne remet pas en cause les accords commerciaux internationaux.

Le PS s’aperçoit enfin que nous vivons dans un monde où les échanges sont mondiaux (jusqu’à l’aberration, puis­que nous perdons progressivement notre autonomie alimentaire, pour ne rien dire de notre savoir-faire industriel…). Il s’aperçoit enfin que la concurrence est faussée avec des pays qui ne respectent aucune de nos normes. Mais sa réponse à cette situation semble étonnamment faible pour un « parti de gouvernement » !
On trouve encore dans ce programme économique surréaliste une proposition sur la pénalisation des « licenciements boursiers ». Sans, naturellement, que les socialistes distinguent – et comment le faire de façon générale ? – entre les licenciements pratiqués par une entreprise bénéficiaire qui anticipe une restructuration avant qu’il ne soit trop tard (et qui licencie donc aujourd’hui pour préserver l’emploi dans le futur) et les licenciements dictés par une logique financière court-termiste.

Bref, des propositions économiques du PS, pas une ne passe l’analyse (pas même celle sur la réduction de la dette publique, puisque chacun sait qu’avec un tel programme, le PS ne dégagera aucune marge de manœuvre financière pour permettre à l’État de rembourser sa dette). Voilà ce qu’on appelle dans la grosse presse un « parti de gouvernement ». On voit mal ce qui le distingue d’un parti de démagogues !

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Comments (15)

  • sas Répondre

    Allez troubadour…

    ….encore un petit effort dans ton analyse pertinente….

     

    TIRE DONC LES CONSEQUENCES DIRECTES ET LOGIQUES….des ton analyse factuelle

    et principalement sa cause commune…

     

    on y est….péniblement ,mais on y est..

    SAS

    1 mai 2011 à 15 h 12 min
  • Jaures Répondre

    "L’essentiel est de multiplier les fils à la patte de chaque français, afin de mieux le contrôler, le socialo communisme ne fait pas confiance à l’homme car il refuse de reconnaître Dieu qui a créé cette merveille." Qu’entendez-vous par là, Bainville ? Soyez clair. Prônez-vous le retour de l’inquisition ? Un police politique ?

    Et puis, le libéralisme est-il selon vous inspiré par l’amour du Christ ? Pourtant les Ecritures sont claires:"vends tout ce que tu as, distribue- le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis, viens, et suis-moi."(Luc).
    "
    Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi" (Matthieu)

    Il faudrait se demander si Bernard Madoff connaissait les Evangiles.
    Idem les cigarettiers qui dépensent des milliards pour trouver les bons additifs qui rendront accroc les adolescents dés la première cigarette provoquant a terme la mort d’un consommateur sur deux.
    Ou les braves patrons qui continuèrent à faire travailler l’amiante alors qu’ils en connaissaient les méfaits.
    Ou les dirigeants de Tepco qui ont sciemment menti sur leur respect de la sécurité nucléaire.
    Ou le patron de Michelin qui a multiplié sa rémunération par cinq alors qu’il continue à licencier et bloquer les salaires des employés…

    Je ne sais pas si les socialistes refusent de reconnaître Dieu mais les libéraux n’ont visiblement que faire de sa parole divine.

    1 mai 2011 à 12 h 16 min
  • HOMERE Répondre

    Selon mes propres sources,il me semble que les emplois dits d’avenir,auront une durée de vie de 5 ans selon le programme ou de 2 ans selon Hollande.Il s’agit d’une nuance d’importance.

    En considérant que la majorité de ces emplois iront grossir les rangs de l’emploi public,il est probable qu’il seront pérénisés par une Loi adéquate dont l’effet sera de grossir le nombre de fonctionnaires sans avoir à le dire.Mieux vaudrait alors dire "nous allons augmenter le nombre de fonctionnaires" ce qui entraînera une augmentation des impôts,seule perspective doctrinaire économique du PS depuis des lunes.

    En fait,cette posture est l’aveu de l’impossibilité de créer en France des emplois marchands créateurs de richesse.C’est,hélas,de plus en plus vrai car notre pays est en déficit de production concurentielle et ainsi,incapable d’équilibrer sa balance commerciale.Poussée à l’extrême,cette situation nous réduirait à n’avoir que des emplois "aidés" de plus en plus mal rémunérés et des quelques emplois "vrais" de plus en plus taxés.

    Le programme du PS ne fait bander personne,il est la poursuite de l’illusion que nous pourrions redevenir un pays producteur et créateur…

    Ce n’est qu’un cautère sur une jambe de bois.

    30 avril 2011 à 18 h 29 min
  • ozone Répondre

    Tout programme qui ne prend pas en compte la marche de l’UE n’à aucune valeur

    30 avril 2011 à 13 h 10 min
  • Bainville Répondre

    Profonde inutilité du travail bureaucratique, vécue sur le réel: une partie des fonctionnaires passe son temps à établir des rapports, des statistiques, des relevés, des réponses qui ne sont utiles que parce qu’elles permettent à une autre partie   des fonctionnaires d’occuper leur temps à les lire et à voir ce qui pourra être concrétisé.

    Une autre partie de l’emploi du temps consiste à s’informer des nouvelles circulaires  démêlant les double emplois des précédentes, et à surveiller et à bloquer  ou surcharger la vie des administrés sous leur contrôle.

    Bien des emplois jeunes se sont soldés par un prodigieux ennui pour les intéressés, l’hémorragie budgétaire n’inquiétant pas nos rêveurs des nuages  communistes socialistes.

    L’essentiel est de multiplier les fils à la patte de chaque français, afin de mieux le contrôler, le socialo communisme ne fait pas confiance à l’homme car il refuse de reconnaître Dieu qui a créé cette merveille.

    La réalité se venge bien car socialisme et stérilité vont de pair, voir le PS et la France gérée par l’UMPS ou le Ps-PC, plus PC que PS.

    30 avril 2011 à 12 h 50 min
  • Jaures Répondre

    Cher Troubadour, les élans mystiques d’Augustin sont superbes. On peut les apprécier sans pour autant avoir la foi, et c’est heureux. De même ont peut écouter avec recueillement la "Messe en Si". D’ailleurs, comme l’écrit si bien Cioran:" S’il y a quelqu’un qui doit tout à Bach, c’est bien Dieu."
    J’espère que, dans la même tournure d’esprit, vous lisez Nietzsche avec le même enthousiasme.

    Gilles, il est vrai que la période 1997-2001 a correspondu avec une croissance mondiale. Mais la France a particulièrement bien tirer son épingle du jeu avec un taux moyen supérieur à l’Allemagne ou l’Angleterre.
    Selon les libéraux, la France aurait dû s’effondrer avec les emplois jeunes, les 35 heures, la CMU,…
    Il n’en a rien été. On peut dire que, peut-être, la politique d’alors n’y est pour rien, ce qui tendrait à affirmer que les politiques n’ont pas d’influence sur l’économie. Dans ce cas, votre intervention n’a pas lieu d’être: quelle que soit la politique économique pratiquée en 2012, seul le contexte international décidera de la croissance et du taux de chômage.
    Evidemment, je n’en crois rien.

    Francois, vos chiffres sont éminemment contestables, mais admettons ces 6 milliards pour 350 000 emplois et comparons-les aux 20 000 promis par les restaurateurs pour 2,5 milliards de baisse de TVA.
    Le sénat, de droite depuis sa création, n’ayant pas publié d’étude comparative, je vous laisse calculer le ratio.

    30 avril 2011 à 8 h 57 min
  • Daniel Répondre

    Troubadour: 
    merci pour ce petit rappel ( Dieu???)  simple et sympathique dont nous profitons tous,  grace à …Jaurès!.
    Il faut le remarquer car un socialiste utile, ça peut être un grand espoir pour l’avenir… dans le cas où il y prendrait goût et qu’il le choisisse délibérément!…

    29 avril 2011 à 20 h 05 min
  • François Répondre

      D’après un rapport du sénat de l’époque, 350 000 emplois jeunes coûtaient annuellement au budget de l’état un peu plus de 6 milliards d’€, soit 1450€ par mois et par emploi.
      Pour payer des gens à ne pas faire grand chose dans l’administration, cela fait tout de même cher.
      Alors, oui, on peut imaginer de payer des gens dans des secteurs improductifs pour "résorber" le chômage en payant très cher. Je ne vois ni où est le prodige, ni l’utilité, ni la création de richesses.
      On augmente les impôts des productifs pour payer des salaires à des gens dont on n’a pas besoin permettant de gonfler encore un peu plus la légion des improductifs inamovibles.
      Et il faudrait hurler au génie?
     

    29 avril 2011 à 18 h 00 min
  • Anonyme Répondre

    D’accord avec vous, Guillaume de Thieulloy, sur l’actuel programme socialiste, ses incohérences et ses dangers. Mais, pour le moment, le dispositif programmatique du PS n’est pas complet. Le PS n’a dévoilé ni toutes ses batteries, ni toute sa malfaisance. Depuis “toujours” (en fait depuis Mitterrand) à chaque présidentielle, le PS badigeonne en effet deux couches de programme : D’abord il y a le programme du parti (c’est celui dont vous parlez) : il doit être assez large pour que tout le monde puisse le voter, des anciens trotskistes mal désintoxiqués aux vieux routiers qui du centre gauche, qui de la social-démocratie. Par définition c’est donc l’auberge espagnole. Mais le moyen de faire autrement quand on veut donner l’image d’un parti uni et rassemblé ? Ensuite, plus tard, vient le programme du candidat investi (ou soutenu) par le parti. Il a son propre programme composé des propositions du parti qu’il a décidé de reprendre et auxquelles il rajoute, en bonus, les siennes propres. Il faut insister sur un point : il façonne ce programme absolument comme il l’entend. Le parti n’intervient plus à ce niveau. Au final donc, un processus politico-politicien un peu chinois ou byzantin, mais bien adapté à un mouvement structuré en différents courants de pensée et qui s’adresse à des groupes électoraux hétérogènes. C’est très efficace. D’abord, en interne, ça regonfle le moral des troupes. La base militante a participé aux débats et au vote pour l’élaboration du programme du parti. Elle a donc la certitude que ce sont bien SES idées qu’elle va défendre dans la campagne. Et c’est avec enthousiasme qu’elle prépare la colle et les brosses pour les futurs affichages. Quant aux différents courants de l’appareil, chacun d’eux peut se féliciter d’avoir fait passer dans le texte final les thèmes qui lui tenaient à cœur. Enfin le candidat et son staff rapproché ont à leur disposition deux instruments dont ils jouent tour à tour selon les besoins de la campagne. En 1981, ils avaient fait cela de main de maître, utilisant le programme du parti (les fameuses 110 propositions dont le vote immigré aux élections locales) quand il fallait flatter le traditionnel “peuple de gauche” et celui du candidat Mitterrand quand il fallait séduire et rassurer l’électorat centriste déçu du giscardisme. Tantôt l’air du « Changer la vie », tantôt celui de « La force tranquille ». Soyons donc prêts à affronter le double discours à venir ! DSK (ou Hollande ou même Aubry, peu importe) pour draguer le centre et au delà. Hamon (principal inspirateur du programme du parti) pour le report au second tour des voix de Mélenchon ou de Besancenot.

    28 avril 2011 à 22 h 30 min
  • Gilles Répondre

    J’essaie d’éviter de commenter les commentaires, mais cette fois-ci l’intervenant prenant le surnom de "Jaurès" dépasse les bornes.

    Ces emplois jeunes, ainsi que d’autres mesures sociales du même tonneau telles les 35 heures ont été créés effectivement quand le PS était au pouvoir en 1997-2002.

    Mais même le pire des malhonnêtes sait que sans la plus grande période de croissance de l’Occident qui a eu lieu de façon concomittante (immobilier, banque, dot-com), aucun de ces emplois n’aurait tenu. Le socialisme n’est possible que s’il récolte les fruits du libéralisme, un peu comme le tenia n’est rien sans la vache ou le phylloxera sans la vigne.

    Si vos recettes marxistes sont tellement efficaces, pourquoi ne les appliquez-vous pas aux pays qui ont besoin de croissance (Maghreb, Afrique noire, pays arabes)?

    Si ça marche là-bas, alors promis, on essaiera à nouveau en France! Rendez-vous dans 50 ans? En attendant, laissez les travailleurs (les vrais!) travailler!

    28 avril 2011 à 13 h 55 min
  • Anonyme Répondre

    *A Jaurès, l’agnostique socialiste* Ne vous inquiétez pas, vous voterez DSK et le programme n’engagera pas l’élu du FMI et Guy Millière votera comme vous pour le bien d’Israël, son amour exotique. Préparez-vous à converger avec notre charmant universitaire. On va rire de vous voir en communion avec le globe trotter du parti des élus. *** Petit cadeau d’un catho tradi légèrement rétro *** Si les preuves de l’existence de Dieu de frère Thomas vous paraissent trop métaphysiques et pas assez relookées au vocabulaire actuel, remontez au quatrième siècle. Cela vous changera de la froideur du programme socialo. Einstein dirait la même chose qu’Augustin mais en formules plus lapidaires. Même parenté entre Augustin et Thomas, au sujet de l’existence de Dieu : même démarche ascendante, qui consiste à partir de l’être créé pour parvenir à la Cause des causes : ” J’ai interrogé la terre pour savoir si elle était mon Dieu, et elle m’a dit qu’elle ne l’était pas ; et toutes les créatures qui l’habitent m’ont fait la même réponse ; alors j’ai interrogé la mer et les abysses et les reptiles qui l’habitent ; et ils m’ont répondu : Nous ne sommes pas ton Dieu ; recherche au-dessus de nous. J’ai interrogé les airs mais le ciel et tous ses habitants m’ont répondu : Anaximène se trompe, nous ne sommes pas ton Dieu. J’ai interrogé le firmament, le soleil, la lune et les étoiles et ils m’ont dit : nous ne sommes pas non plus ton Dieu. Alors j’ai dit à tous les êtres qui m’environnent : vous m’avez dit que vous n’êtes pas mon Dieu, mais dites-moi quelque chose de lui. Alors tous se sont exclamés d’une voie forte : C’est lui qui nous a faits. J’ai interrogé enfin la masse de l’univers : dis-moi oui ou non si tu es mon Dieu et il m’a répondu d’une voix puissante : Je ne le suis pas, mais je suis par lui, celui que tu cherches en moi, c’est lui qui m’a fait ; cherche au-dessus de moi celui qui me gouverne et qui t’a fait toi aussi. Pour interroger les créatures, il faut les observer attentivement, et leur réponse c’est l’attestation de l’existence de Dieu, parce que toutes crient : Dieu nous a faits, parce que, comme le dit l’Apôtre Ce qu’il y a d’invisible depuis la création du monde se laisse voir à l’intelligence à travers ses œuvres. (Rom 1, 20) ” Si au moins nous ne partageons pas la même philosophie, j’ai la faiblesse de croire que vous ne serez pas insensible à la beauté envoûtante de la poésie de l’évêque d’Hippone… Cordialement Troubadour

    28 avril 2011 à 9 h 15 min
  • Daniel Répondre

    "On trouve encore dans ce programme économique surréaliste une proposition sur la pénalisation des « licenciements boursiers ». Sans, naturellement, que les socialistes distinguent – et comment le faire de façon générale ? – entre les licenciements pratiqués par une entreprise bénéficiaire qui anticipe une restructuration avant qu’il ne soit trop tard (et qui licencie donc aujourd’hui pour préserver l’emploi dans le futur) et les licenciements dictés par une logique financière court-termiste."

    Logique "court termiste":   Rappelons que les directeurs des grosses entreprises sont le plus souvent des salariés qui ont assimilé le discours syndical désuet à la mode française:  moi d’abord, ensuite moi,  puis je me barre avec le plus gros magot possible puisque le vol et la malhonnêteté sont légalisés et les moyens pour s’en servir sont définis par le Droit… les lois étant faites par d’autres irresponsables!…
     

    28 avril 2011 à 0 h 19 min
  • sas Répondre

    merci troubadour….

     

    on est maintenant au coeur de ces sujets….

     

    SAS

    27 avril 2011 à 18 h 15 min
  • Jaures Répondre

    Ce n’est pas avec des remarques aussi superficielles que le programme socialiste pourra être analysé.

    Sur les emplois d’avenir, l’expérience des emplois-jeunes nous montre que la mesure est efficace. 1,5 millions d’emplois ont été créés entre 1997 et 2001. Le gouvernement avait à l’époque prévu 500 000 emplois mais la dynamique du marché n’a jamais permis de dépasser les 350 000: les jeunes, après quelques mois d’expérience, trouvaient un emploi stable. Aujourd’hui, 85% des ex emplois jeunes sont en CDI ou titulaires dans un emploi public (ce qui veut dire qu’ils ont réussi le concours).
    Par ailleurs, de nombreuses activités occupées par des emplois jeunes sont devenus des secteurs marchands comme les services à la personne ou les économies d’énergie.
    Effectivement, pour un libéral intégriste, même si cela marche, il ne faut pas le faire.

    Sur la banque d’investissement, toutes les PME vous diront à quel point les banques actuelles sont frileuses et se contentent de la rente. Pourquoi agiraient-elles autrement ? 40% de leurs revenus viennent des frais bancaires qu’elles se contentent de prélever sur nos comptes en les augmentant comme ça leur chante. Elles prêtent de l’argent  à des taux 3 à 4 fois supérieur auquel elle les ont obtenu en exigeant des garanties telles que leur risque est nul.
    De fait, les milliards tombent dans l’escarcelle des banques: en 2010, 3,5 milliards pour la Société Générale, 7,2 pour la BNP,…
    Une part de ces profits doit alimenter la banque d’investissement et que les banques ne crient pas à l’assassin: la Société Générale a perdu 4,9 milliards avec l’affaire Kerviel. Cela ne l’a pas conduite à la faillite.

    Si l’entrepreneur utilise les profits pour se rémunérer, pas de problème, mais il doit alors payer l’impôt comme vous et moi. S’il les réinvestit dans l’entreprise, il doit y être fiscalement encouragé. D’autant plus que cet argent n’est pas perdu. L’Etat doit encourager le travail et le risque. Pas la rente.

    Bref, non seulement le PS est un parti de gouvernement mais il propose une série de mesures réalistes et pertinentes qui, à moyen terme, doit remettre la France sur de meilleurs rails et donner aux Français la certitude que le gouvernement n’agit plus pour une caste mais dans l’intérêt de tous.

    27 avril 2011 à 17 h 48 min
  • Anonyme Répondre

    **** La stratégie de la dette inextinguible **** Guillaume de Thieulloy a écrit : “Bref, des propositions économiques du PS, pas une ne passe l’analyse (pas même celle sur la réduction de la dette publique, puisque chacun sait qu’avec un tel programme, le PS ne dégagera aucune marge de manœuvre financière pour permettre à l’État de rembourser sa dette). Voilà ce qu’on appelle dans la grosse presse un « parti de gouvernement ». On voit mal ce qui le distingue d’un parti de démagogues !” Cela fait longtemps que je me posais la même question, pourquoi les partis du système ne mettent pas en priorité haute le désendettement. Je pense que Mullins nous donne la réponse dans “les secrets de la Réserve Fédérale”, ouvrage que vous avez eu le bon goût de promotionner ici. Le pouvoir des banques ne tient pas à ce que l’on rembourse une dette étatique, mais tient à une rente perpétuelle. Tant que les intérêts de la dette sont payables à hauteur de l’IRPP, le système ne tient pas à ce que nous fassions du zèle pour retrouver notre indépendance financière. Ils ne veulent pas que l’on équilibre nos comptes. Le parti socialiste, autant dire le Grand Orient, est dans cette ligne du pouvoir occulte de l’oligarchie bancaire. Le gouffre des finances publiques n’est pas à l’ordre du jour du parti socialiste car ce n’est pas la priorité du Grand Orient. La rente perpétuelle des banques est intouchable. J’en conclus que la ploutocratie nous poussera plutôt à la faillite que de changer d’optique. Nous serons contraints de faire comme les islandais, de prendre congé des banquiers. Mais ne comptons pas sur les partis du pouvoir occulte pour nous aider. Of course. Cordialement Troubadour

    27 avril 2011 à 14 h 02 min

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