Le retour du voile

Le retour du voile

La présidentielle a remis la question du port du voile sur le devant de l’actualité. Marine Le Pen y voit un affichage de l’islamisme. Emmanuel Macron le considère comme un signe religieux de l’islam, donc une affaire privée dans laquelle, conformément à la loi sur la laïcité de 1905, l’État n’a pas à intervenir. Chacun aborde la question selon l’angle qui lui convient.

Signe d’une idéologie proscrite, la candidate RN veut l’interdire tout en affirmant que l’islam est une religion comme une autre, compatible avec la République. Selon le président, interdire le voile impliquerait d’interdire aussi le port de la kippa, de la croix, considérant même qu’une femme voilée peut aussi être féministe. Un tel positionnement s’inscrit dans son option multiculturaliste et répond à son besoin du vote musulman.

L’approche présentée par Éric Zemmour est plus globale et cohérente : l’islam n’est pas seulement une religion, c’est un système politique et juridique, il sous-tend une civilisation. Dans ce cadre, le port du voile est un élément ostentatoire des mœurs et coutumes islamiques, il signifie aux autres « Je ne suis pas comme vous », il manifeste un refus d’assimilation et l’appartenance à une communauté.

Le voile est, parmi d’autres, le symptôme de la rivalité de deux civilisations qui ne sont pas miscibles, comme l’illustrait de Gaulle avec la métaphore de l’huile et du vinaigre. Plusieurs civilisations ne peuvent cohabiter que si l’une est dominante.

La limitation de l’immigration d’origine musulmane n’est ni raciste ni islamophobe mais vise à permettre l’assimilation de ceux qui veulent devenir Français et à préserver la cohésion nationale.

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