L’écologie est-elle une farce ?

L’écologie est-elle une farce ?

Non, l’écologie n’est pas une farce. La préservation de la nature, de l’environnement, de l’habitat, doit être un souci constant. Déjà, la Grèce d’Aristote le savait. Mais l’écologie confisquée par des politiciens qui veulent imposer au monde entier leurs propres élucubrations, alors, oui, cette écologie-là est une farce. Nicolas Hulot, ministre d’État, en est le porte-parole.

N’ayant pas froid aux yeux, Nicolas Hulot a décidé que l’utilisation des hydrocarbures en France serait interdite en 2040. Et voici qu’Anne Hidalgo, l’andalouse maire de Paris, veut, elle, ramener cette date à 2030. Comme les écolos veulent fermer les centrales au charbon, démanteler les centrales atomiques, on n’aura plus d’électricité, donc plus d’industrie. On en reviendra au bon vieux temps de la diligence et de la marine à voile. Ce sera le bonheur retrouvé et pas seulement dans le pré. Sans doute restera-t-il les sources d’énergie renouvelable grâce aux centrales hydro-électriques et aux éoliennes qui déparent le paysage et effraient le bétail, mais tout cela ne produit pas beaucoup d’électricité – qu’il faudra réserver, par exemple, aux fêtes de célébration de la grande révolution de 1789.

À ce propos, il y a assez longtemps, on parlait de l’usine marémotrice de la Rance. On ne parlait même que de cela. Elle allait résoudre le problème en captant l’énergie inépuisable des marées. Puis, on n’en a plus jamais entendu parler. À vrai dire, cette écologie politicienne de gauche et ses mirages, c’est un peu se moquer du monde.

Les écolos ont donc ameuté le monde entier pour une croisade contre le réchauffement climatique. Fabius et Ségolène Royal, la première concubine de François Hollande, revenue en grâce après avoir été écartée par la deuxième concubine, elle-même écartée à son tour, promettent à tous en 2040 une voiture électrique. L’ennui est que ces écolos politiciens se gardent de dire que l’empreinte carbone de fabrication de millions de batteries serait un désastre écologique ! On sait aussi qu’à l’heure actuelle, l’autonomie d’une voiture électrique est de 300 km tout au plus, le meilleur des modèles proposés pour satisfaire Nicolas Hulot et Anne Hidalgo, ne coûte que 151 300 euros. À ce prix-là, pourquoi s’en priver ?

Soyons sérieux, le réchauffement climatique qui se manifeste depuis peu sur toute la planète est dû, pour l’essentiel, à un cycle haussier de la température, ce qu’a fort bien exposé M. Raymond Croella dans le n° 1112 des « 4 Vérités ». On n’y peut rien. Et si plus aucun véhicule à moteur thermique ne circulait en France, la température ne baisserait pas d’un seul demi-degré. Nicolas Hulot ne pourra pas imposer sa loi, ni en Chine, ni en Amérique, ni ailleurs.

Puisque nos écolos sont si attentifs à la pollution, pourquoi ne parlent-ils jamais de ces véritables continents de déchets de toute nature qui se sont formés dans les océans et, en particulier, dans l’océan Pacifique ? Ainsi voit-on ces îles faites de plastique, de bidons vides et autres détritus, qui nuisent gravement à la faune sous-marine, détritus déversés à longueur de journée, par des dizaines de milliers de cargos. C’est à Ségolène Royal qu’il aurait fallu demander de s’occuper de cela, plutôt que d’aller au pôle Sud.

Cette pollution, on la retrouve sur les trottoirs des grandes villes, du sol jusqu’au toit. « Le tag, écrit une lectrice du « Figaro magazine », pas une rue, pas un monument ne sont épargnés. Même les rochers sur les plages, les arbres dans les forêts, tout est prétexte au vandalisme. » Et si vous vous opposez à cette pollution, nos écolos vous qualifieront de « fascistes grincheux », incapables de comprendre les « arts de la rue, expression merveilleuse du génie spontané du peuple de gauche », comme dirait Jack Lang, l’ex ministre de la Culture !

La pollution se manifeste aussi dans l’alimentation. Il faut acheter bio. Mais comment être sûr que les haricots bios sont bien bios ? Une étiquette suffit pour le faire croire et augmenter le prix.

Vous ne pouvez pas vérifier la nature de l’alimentation industrielle distribuée par les grandes surfaces sous emballage plastique, dérivé du pétrole, parfois tellement résistant qu’il faut ciseaux et couteau pour en venir à bout. Mais cet emballage, vous le payez quand même !

Si vous ne voulez pas de ces produits, ainsi emballés, allez au restaurant. Dans certains quartiers, à Paris, on en trouve un tous les cent mètres. Comme ces dames ont un emploi et qu’elles n’aiment plus faire la cuisine, on va au restaurant. Alors, évitez de jeter un coup d’œil dans les cuisines ou de passer à 7 heures du matin devant votre restaurant, où l’on débarque d’un camion les plats cuisinés préparés dans une usine où s’affairent de nombreux marmitons venus d’outre-mer.

On voit donc que l’écologie est une idée bonne en elle-même mais qui, malheureusement, annexée par la politique, est devenue un argument électoral. Et, il faut le répéter, ce ne sont pas les éoliennes, qui exigent des investissements très onéreux, qui résoudront le problème.

Pour terminer, j’adresserai des félicitations à Emmanuel Macron – une fois n’est pas coutume – qui a déclaré qu’« en France, c’était le bordel ». Ceci dit, Monsieur le Président, vous avez quand même fait une erreur. On m’assure, en effet, que, dans les bordels, régnait une grande discipline. Forcément, car, s’il n’y avait pas de discipline dans les bordels, ce serait… le bordel. Donc il ne faut pas dire que la France est un bordel. D’abord, ce n’est pas gentil pour les bordels et ensuite, ça ne correspond pas à la réalité. Disons tout simplement, pour mettre fin à la polémique, que la France est devenue un « foutoir » que vous présidez, Monsieur le Président.

Un foutoir que nos écolos – verts à l’extérieur, rouges à l’intérieur – vont transformer, grâce à leurs savantes élucubrations, en un paradis éclairé par leurs pensées lumineuses, une énergie renouvelable, inépuisable. La France n’a pas de pétrole, mais les écolos ont des idées !

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Comments (3)

  • Sylvie Danas Répondre

    Il faut tordre le cou une bonne fois pour toutes au mythe de la voiture électrique. Sans même parler de l’empreinte carbone de la fabrication et du recyclage des batteries (bonjour les dégâts), il faut bien se rendre compte que l’électricité qu’une voiture consomme a commencé par être produite. Et, à part en France où la nucléarisation de l’énergie est significative (jusqu’à ce que les écologistes la sabordent) la plupart de l’électricité produite dans le monde l’est par combustion de matière fossiles. L’hydroélectricité est anecdotique, et les énergies dites renouvelables vont le rester aussi, n’en déplaise aux propagandistes écolos

    Or, il n’y a pas besoin d’être ingénieur pour savoir que, dans toute transformation, le rendement est inférieur à 100%. Dans la chaîne de consommation d’une voiture électrique, il y a deux transformations: le charbon ou le pétrole en électricité, puis l’électricité en énergie mécanique (motrice). On subit donc deux pertes. Alors qu’une voiture à moteur thermique n’effectue qu’une transformation, et ne subit donc la perte qu’une fois.

    Au bilan: une voiture électrique consomme plus de matières fossiles et pollue plus qu’une voiture à moteur classique. Intéressant, n’est-ce pas, messieurs les écolos ? Alors quand, aux USA, en Chine ou ailleurs, le gouvernement subventionne ou avantage la voiture électrique, ça me fait bien rigoler. Tout ça se termine en brûlant encore plus de combustible

    4 novembre 2017 à 20 h 07 min
    • Gérard Pierre Répondre

      Ce que je note chez les antinucléaires intégristes [*], en France, c’est qu’ils attaquent notre filière nucléaire sur la POTENTIALITÉ de son danger, …… alors que depuis le début de son fonctionnement elle n’a, à ma connaissance, aucune victime à son actif, …… à la différence de toutes les autres filières !

      Tchernobyl ? …… Ce ne sont pas les mêmes réacteurs, et ce ne sont surtout pas les mêmes procédures de maintenance !

      Le Japon ? …… de quand date le dernier tsunami sur les côtes de la Manche, sur les bords de Moselle, du Rhin, voire du Rhône ?

      Un avion détourné frappant une de nos centrales ? …… Le phantasme désormais à la mode en attendant avec impatience qu’il se produise pour pouvoir enfin exulter avec une jubilation malsaine à peine contrôlée … « On avait raison ! » ! …… sans tenir compte au passage du fait que l’Armée de l’Air française a en permanence en alerte, H 24, un équipage prêt à décoller pour intercepter le projet terroriste !

      C’est confondant d’impatience malsaine d’avoir enfin un jour raison !

      [*] Excusez-moi pour ce pléonasme.

      5 novembre 2017 à 12 h 24 min
  • Gérard Pierre Répondre

    Chez des penseurs de la veine d’un Jean-Marie Pelt, l’écologie n’est point une farce. C’est au contraire une philosophie de vie ! …… et, soit dit en passant, Jean-Marie Pelt se définissait comme écologue, et non comme écologiste !

    Les écologistes, version politique, sont à l’écologie ce que le sumo est à la danse classique !

    Quant au mystificateur Hulot, il ne résoudra aucun problème ! … il cherche simplement à amasser patiemment les arguments qui, avant un an d’exercice, lui permettront de démissionner avec fracas en arguant du fait que « on » ne lui a jamais laissé les coudées franches ! … [heureusement d’ailleurs !]. Ça s’appelle « développer une stratégie de l’échec. ».

    C’est d’ailleurs ce qu’il avait déjà un peu développé lors des éliminatoires au cours desquels ma’m Joly fut pressentie par défaut pour concourir à l’élection présidentielle !

    « Grand causeux, petit faiseux », comme disent les gens de ch’nord !

    1 novembre 2017 à 15 h 41 min

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