Législatives partielles

Législatives partielles

Le 26 mars dernier avait lieu le premier tour d’une élection législative partielle dans la 1ère circonscription de l’Ariège.

L’élection de juin 2022 avait en effet été invalidée par le Conseil constitutionnel pour cause d’erreur de distribution des bulletins RN.

Le premier enseignement du scrutin est que la candidate Renaissance, Anne-Sophie Tribout, est sèchement battue.

Alors qu’elle avait obtenu 44,7 % des suffrages au second tour, en juin dernier, elle n’en obtient plus que 10,7 %, reléguée ainsi à une humiliante 4e place.

Inutile de dire que le scrutin lui était, cette fois, particulièrement défavorable, en pleine insurrection contre la réforme des retraites.

La candidate LFI Bénédicte Taurine, qui l’avait emporté en juin 2022, sort de nouveau en tête (avec 31,2 % des suffrages), devant la candidate PS dissidente, Martine Froger (26,4 %), soutenue par la puissante présidente de la région Occitanie, Carole Delga, et le candidat RN, Jean-Marc Garnier (24,8 %).

Pour ce dernier, malgré une nette progression par rapport au premier tour de 2022, la trop faible participation a eu raison de sa participation au second tour (il y faut 12,5 % des inscrits et, avec une participation inférieure à 40 %, le candidat RN n’a pas réuni 10 % des inscrits).

Notons aussi qu’il aurait pu battre la candidate PS et ainsi accéder au 2e tour s’il y avait eu un accord avec Reconquête (qui réunit 2,8 % des votes).

Une nouvelle fois, nous constatons que la droite la plus bête du monde est bel et bien la meilleure assurance-vie de la gauche pour se maintenir au pouvoir !

Il paraît que le PS fait pression sur Martine Froger pour qu’elle se désiste en faveur de la candidate LFI. Du point de vue électoral, cela n’a aucun sens puisque ce second tour verra un duel interne à la gauche – on peut demander un désistement en cas de triangulaire, mais en cas de duel, cela semble absurde.

En revanche, au plan politique, cela montre que le PS est désormais sous le contrôle de LFI.

Il n’existe donc plus d’opposition sociale-démocrate ni de centre-droit au macronisme. Et le RN étant encore assez éloigné d’être un parti de gouvernement (souhaitons qu’il le soit d’ici 2027), la seule opposition significative à Emmanuel Macron se trouve du côté de la Nupes.

Ajoutons à cela que près de 61 % des électeurs ne se sont pas déplacés – ce qui en dit long sur leur méfiance à l’égard des politiciens – et ce peu réjouissant tableau sera complet !

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Comments (3)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    Pas d’ affolement !
    Même en Ariège ils s’ inclinent devant une “socialiste dissidente ” ( ” dissidente ” ? ce qui signifie ? )
    Mais ” LaDrouâte ” est une fois de plus absente !

    3 avril 2023 à 18 h 08 min
  • Laure Tograf Répondre

    Coucou ! Ceci est un essai, après l’effacement ( cancel ?) de plusieurs de mes commentaires sous mon adresse web.

    29 mars 2023 à 18 h 07 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    Vous savez très bien que les électeurs de ” Reconquête ” REFUSENT de voter pour un candidat R.N. car pour eux c’ est un ” socialiste ” puisqu’ il défend des valeurs sociales : celles des plus humbles parmi les ” travailleurs ” … ” Reconquête c’ est ” hélas une droite intellectuelle , celle de certains salons grands et petits bourgeois parisiens

    28 mars 2023 à 16 h 07 min

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